Détachement et congé longue durée ?

[voice_of_eye]

Bonjour tout le monde,

un fonctionnaire peut-il demander son détachement auprès d'une autre administration alors qu'il se situe en position de congé longue durée ?


Merci

[bennou]

Bonjour voice_of_eye,

je ne peux malheureusement pas te répondre sur ce point. Mais tu il existe un forum des fonctionnaires territoriaux où tu pourrais poser cette question. Il faut dabord t'inscrire (c'est pas compliqué) et ensuite poser ta question dans la rubrique "ressources humaines". : http://forumterritorial.org/forum/" onclick="window.open(this.href);return false;

Bonne journée

[voice_of_eye]

Bonjour Bennou,

je suis de retour après quelques jours de coupure internet.

Merci beaucoup pour ton lien très intéressant.


Bonne journée à toi

[Breiz]

Bonjour,

Je serais intéressée par la réponse étant moi-même en CLD pour souffrance morale au travail et souhaitant changer de ministère.

Courage à toi voice of eye

[voice_of_eye]

Merci Breiz. Je te souhaite de même beaucoup de courage, on doit avoir le même problème.

Je n'ai pas trouvé de textes sur le sujet mais suis tombé sur un formulaire de l'éducation nationale qui laisserait penser qu'un détachement soit possible dans cette situation car il est prévu une case position actuelle "congé longue durée" sur la demande de détachement.

-- Lundi 23 Novembre 2009 18:10 --

Mais je ne peux que constater une nouvelle fois la politique de l'autruche qui prévaut dans l'administration. Enfermer ses agents dans un CLD pour les pousser vers la sortie plutôt que de s'attaquer aux racines du problème par la voie d'un détachement ou d'adaptations de poste.

[Breiz]

J'ai déjà pensé plusieurs fois à démisionner pour en finir avec cette souffrance morale au travail.
Mais je suis restée raisonnable et n'ai pas franchi le pas.
C'est sûr que l'administration ne s'attaque pas aux racines du problème.
Pour cela il faudrait que la hiérarchie ait de l'autorité envers les semeurs de trouble.
J'ai l'impression qu'au contraire elle s'allie avec eux.
C'est tellement plus facile de s'attaquer à quelqu'un déjà à terre que de remettre de l'ordre.

Souvent je me demande ce que je vais devenir et j'angoisse.
Je ne me sens pas prête à retourner au boulot même à temps partiel thérapeutique et pourtant j'en ai fait la demande.
J'aurais pourtant voulu pouvoir en être capable.

Bonne soirée,

[voice_of_eye]

Démissionner restera toujours pour moi le cadeau ultime à ne jamais faire à un employeur. Ou alors c'est qu'on a trouvé quelque chose d'autre ailleurs.
Je peux cependant comprendre que quelqu'un craque et claque la porte, c'est une réaction humaine.
Au pire laisse-toi aller dans ce CLD, ces congés existent alors autant en profiter pour se reposer et si on en a la force penser à son avenir de manière constructive sans se torturer l'esprit avec des angoisses.
Et n'hésite pas à pousser la médecine de ton ministère pour obtenir des adaptations de poste voire un détachement, cela existe pour motifs de santé. Et au pire fais-toi licencier, avant il y a en théorie des obligations de reclassement à l'issue des périodes de mise en disponibilité d'office.

Perso je ne démissionerai jamais, sauf si j'ai trouvé quelque chose ailleurs mais quand je suis rentré dans l'administration j'ai tout de suite perçu que pour bon nombre de fonctionnaires perdre son emploi serait pire que mourir
Faut relativiser un peu. La vie continue.

Bonne soirée à toi aussi

-- Mardi 24 Novembre 2009 22:27 --

Pour cela il faudrait que la hiérarchie ait de l'autorité envers les semeurs de trouble.
J'ai l'impression qu'au contraire elle s'allie avec eux.
C'est tellement plus facile de s'attaquer à quelqu'un déjà à terre que de remettre de l'ordre.

l'administration ne peut pas s'attarder sur les brebis égarées pour des raisons de santé telles que nous. Elle fonctionne sur une organisation de type militaire qui tient en place du fait de sa rigidité. Quand un de ses employés dévie, elle ne cherchera pas à établir le pourquoi du comment, l'essentiel étant que le moule fonctionne sur le plus grand nombre. On étouffe les affaires et tire sur les bêtes malades.

[bennou]

Bonjour,

en effet il ne faut pas démissioner, c'est le but recherché par l'administration. Tu peux t'appuyer sur les syndicats et les assistantes sociales de ton ministère. Ils sont là pour gérer ce genre de situation.

Courage

[Breiz]

Bonjour,

Merci à tous les deux pour votre soutien.
C'est vrai que ce serait faire un cadeau à l'administration si je démissionnais. Parfois la tentation est forte mais je résiste.

Cela fait longtemps que je veux prendre RDV avec le nouveau médecin du travail mais je n'en trouve pas le courage. Je ne sais d'ailleurs pas quoi lui demander.
On m'a parlé de lui rappeler l'article L230-2 du code du travail qui impose "une obligation de résultat du chef d'établissement quand à la préservation de la santé physique et mentale de ses agents". J'ai cherché sur le net mais je trouve que ce n'est pas clair.

En ce qui concerne une assistante sociale, je ne sais pas quel est son périmètre d'actions.
Et puis, on m'avait dit au sujet de celle de mon boulot que si on n'avait besoin de rien on pouvait toujours compter sur elle. Alors...

Si quelqu'un pouvait me donner des éléments de réponse ce serait sympa.

A bientôt,

[voice_of_eye]

Bonjour,

une assistante sociale peut rédiger un rapport social sur ta situation personnelle et professionnelle. Bien sûr elle ne rentrera pas dans les détails du domaine médical mais son rapport peut avoir un poids aussi lourd que celui de la médecine de ton ministère. Cela peut être utile dans le cadre d'une demande de mutation et peut s'ajouter en complément d'un certificat du médecin.

Et oui il ne faut pas oublier que l'employeur a aussi des devoirs prévus par diverses lois

[Breiz]

Bonsoir,

Je vais essayer de trouver la force pour prendre RDV avec l'assistante sociale.
Un pb pour moi est qu'elle consulte dans l'établissement où je travaille et que je n'ai pas envie d'y mettre les pieds
Au fait, est-elle tenue au secret professionnel ?

Pourrais-tu m'en dire plus sur les devoirs de l'employeur ?

[bennou]

Il est possible de la rencontrer ailleurs que sur ton lieu de travail. Il faut lui en faire la demande. Je pense que tu pourras trouver un numéro de téléphone pour la joindre.

[voice_of_eye]

Bonsoir,

Au fait, est-elle tenue au secret professionnel ?

Les assistants de service social sont soumis au secret professionnel dans le cadre des articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

[Breiz]

Me voilà rassurée quant au secret professionnel.
Je ne savais pas que l'assistante sociale pouvait se déplacer si on en faisait la demande.
Ce sera d'autant plus facile pour celle de mon travail qu'elle bénéficie d'une voiture de fonction.

En ce moment, je doute beaucoup parce que la reprise du travail à mi-temps arrive et que le psychiatre que je vais consulter me culpabilise dans mon problème de souffrance morale au travail. Pour lui, ce qui est arrivé est de ma faute. Je ne suis pas assez comme cela ou comme ceci,... En fait, il me déstabilise plus qu'il ne me redonne confiance en moi. J'ai le sentiment qu'il ne comprend rien ni à mon problème ni au monde du travail en général.
Les psys sont trop déconnectés de la vraie réalité du monde du travail pour apporter l'aide que l'on attend d'eux.

[voice_of_eye]

Je suis complètement d'accord, il y a travail et travail, on ne peut pas tout comparer. Le boulot d'un psy ne me semble pas comparable avec celui de nombre de fonctionnaires. Pas la même rémunération, à priori pas d'obligation de travailler en groupe, bureau individuel etc.
Alors on se base sur quoi pour établir des diagnostics culpabilisant ? Des comparaisons avec des témoignages de vécus professionnels relatés par d'autres patients, par des connaissances, des bouquins ? Ca ne me semble pas très solide tout ça.

Ton temps partiel thérapeutique a été accepté par le comité médical ?

[Breiz]

Bonjour,

Pour le moment j'ai fait la demande de reprise à temps partiel auprès de mon employeur.
J'attends la convocation de la DDASS pour aller consulter l'expert.
Ma demande de mi-temps thérapeutique n'est donc pas encore passée devant le Comité Médical.
Pourquoi me demandes-tu cela ?

Au sujet de la compréhension du problème de souffrance morale au travail, c'est sûr que les psys ne sont pas au top.
J'en suis rendue à mon 4ième psy et j'ai encore le sentiment d'être incomprise, peut-être plus encore que par les autres.

Hier en faisant des recherches sur internet je suis tombée sur cet article (http://www.cgt-atoss.org/fr/Harcelement-moral.html" onclick="window.open(this.href);return false;) très intéressant où il est mentionné :
"La personne harcelée (en souffrance morale) est abattue, avec un grand sentiment d’incompréhension vis-à-vis d’elle et des autres, son état de santé s’améliore lorsqu’elle est en arrêt de travail où se trouve éloignée de son agresseur, et se dégrade plusieurs jours avant la reprise du travail, rien qu’à la pensée de se retrouver de nouveau face à son agresseur. Avant la reprise elle imagine et essaie d’anticiper tout ce qui pourrait lui arriver."
Cela m'a rassuré car ça décrit très bien mon état actuel.

Je me demande bien pourquoi les psys ne sont pas capables de comprendre cela.

[voice_of_eye]

Bonjour,

simple question pour ton temps partiel thérapeutique.

Bonne journée

[Breiz]

Bonjour,

Cette semaine j'ai RDV avec l'expert concernant ma reprise à temps partiel thérapeutique.
En fait, je croyais être capable de reprendre mais plus la date approche et plus je suis en panique.
Est-ce que l'expert va comprendre mon état, surtout que le certificat du psychiatre qui me suit indique que je peux reprendre à temps partiel ?

Je crois que le mieux pour moi serait 3 mois supplémentaires de CLD pui reprise à temps partiel thérapeutique.
J'aurais ainsi le temps de me préparer à l'idée de la reprise et de faire les démarches qui vont bien auprès du médecin du travail et de l'assistante sociale.
Est-ce que je peux expliquer cela à l'expert ?

Je me sens triste de ne pas être capable de reprendre le boulot

[bennou]

Je pense que oui. L'expert est là pour valider ou non cette reprise à mi-temps thérapeutique. Mais si tu avais un petit mot de ton médecin en plus, ce serait un atout supplémentaire.

[camiliana]

bonsoir. pour ma part j'en arrive au dégout depuis 17ans je m'investie dans mon travail rien a me reprocher et pourtant des que quelqu'un vous prend en grippe c'est la mise a mort! le monde a l'envers, un petit chef incompetent , dictateur surnois et pervers peu decider de ton destin te foutre en l'air psychologiquement parce que tu ne plait pas ou tu dis ce qui ne va pas meme en etant diplomate correcte tu as tors marche ou creve ou pars! si je n'avais pas eu mes enfants je serai partie depuis longtemps,!! plus tu en fais et plus on te donne le travail que les planqués ou chouchoutes ne veulent plus faire, jusqu'au jour ou tu craque erreur! on va t'achever! pour moi le travail c'etait un equilibre une assurance etre fonctionnaire c'etait d'avoir des principes des valeurs, ben je me sentais mieux dans le privée au moins on te juge pour tes competences ton dévouement j'ai 48 ans etre sans activiter va me démolir reprendre dans ces conditions aussi, démissionner repartir a zero, vu la crise, vu mon age avec quel argent?, on me dit tu en a fait trop , trop gentille trop rendeuse de service ca je l'ai compris! je suis dans un etat meme a ce jour si je mange si je sors faire mes courses c'est grace a mes enfants qui ont beaucoup souffert de ma detresse au travail de ma depression et de voir leur mere qui a tant fait pour en etre de cette façon remercieé et mise au placard