Panique à cause des cours : Arrêt, Réorientation ?

[Kamil]

Bonsoir,

Je suis navrée si je poste dans le mauvais forum mais j'ai trop besoin de me confier, ça ne va pas du tout. Je suis au bord de la crise de nerfs. Voilà je suis étudiante, j'ai obtenu ma licence anglais chinois du premier coup, et en m1 suite à diverses choses je suis tombée en dépression. Impossible d'aller en cours ; étant une bonne élève j'ai complexé et culpabilisé toute l'année, que j'ai passée au fond de mon lit ou chez mon petit ami. La rentrée 2010 approchant, j'ai fait mon dossier pour faire un master ailleurs que dans ma fac d'origine : il a été refusé. Du coup pour ne pas rester à rien faire, j'ai dû m'inscrire dans ma fac à un master d'anglais. J'espérais y trouver des cours intéressants et m'y faire des amis, c'est tout l'inverse qui se produit : je suis sociable, mais je ne vois rien de bien intéressant chez les autres (ça ne " colle " pas). Ce n'est pas que je veux être méchante, c'est juste qu'on n'a rien en commun :/ Quant aux cours, c'est l'horreur, j'ai l'impression de ne rien apprendre, ça me ronge, la masse de travail est phénoménale, je me sens larguée car je viens d'une filière bien particulière (anglais CHINOIS) et c'est très littéraire, ce que j'ai pris. Je pensais que j'aurais le temps d'apprendre, mais les profs considèrent tout comme acquis en licence. Bref. Je ne m'en sors pas. Au point que je pense à me réorienter l'an prochain, mais ça signifie perdre encore un an, et même si je continue de suivre les cours, je serais forcée de rendre les devoirs, et donc m'épuiser à une tâche qui me fait peur rien que d'y penser. Je suis sur les nerfs, parfois je pleure en me demandant comment j'ai pu en arriver là. J'ai toujours été assidue, j'aime l'école, mais depuis deux ans je n'arrive à rien, j'ai peur pour mon futur, et en gros je ne m'en sors pas. J'aurai 23 ans bientôt et j'ai toujours voulu avoir un bac plus 5. Je panique complètement ce soir, après avoir cherché depuis deux jours une réorientation possible. Je ne sais pas si je dois continuer cette année puis me réorienter, ou arrêter puis me réorienter, ou faire les deux ans même si ça me plaît pas... j'étais déjà contente de réussir à aller en cours, à sortir de mon lit, car Dieu sait ce que ça m'en a coûté, alors je suis tellement déçue de ce que j'ai obtenu, que j'ai du mal à faire bonne figure. En fait j'y croyais trop, et c'est un peu la goutte d'eau. Je suis épuisée. J'hésite même à prendre de l'homéopathie car j'ai aussi tous mes problèmes qui me maintiennent dans la dépression, en plus de celui-là quoi.
Pour vous ce ne sera peut-être rien, pardon si je me suis trompée de forum... mais ça fait déjà du bien de l'écrire. Merci d'avoir lu jusque là.

[lodiz]

Bon, je vais essayer de te rassurer comme je peux:
1° positivons, tu as une licence, c'est déjà çà, tu n'as pas perdu ton temps (certains n'ont pas le BAC, il faut RELATIVISER et essayer de se détendre pour bien réfléchir).
2° difficile de prendre des bonnes décision en état anxieux.

Ta dépression en master 1 ? Tu connais les causes ? scolaires ou autres ? les causes sont-elles vraiment résolues ? peut être faut-il repartir du début du problème.

Juste pour info (je m'en voudrais de ne pas te donner cette piste au cas où, mon fils a pas mal de relations assez difficile avec la majorité de ses condisciples scolaires (au mieux, coexistance pacifique avec eux sans plus) + une grande tendance au stress (réfléchit trop), cause: différence trop grande entre leur QI (en master cà doit tourner vers 110-120 de moyenne) et le sien (150)( être trop intelligent a pas mal de désavantages au niveau relationnel, on trouve très peu de personnes avec qui on a de vrais atomes crochus): une piste peut être ?

Surtout, PAS DE PANIQUE !!!

[vachette]

Salut Kamil,

je comprends totalement ce que tu vis, étant donné, comme tu le sais vues nos posts d'avant, que je vis exactement la même chose, à une différence près, c'est que je suis en dernière année d'école d'ingénieur. COmme toi, l'année dernière a été un enfer, je ne suis pas sortie de mon lit...dépression et tout le bordel, j'ai lutté pour me réinscrire cette année, les pofs n'étant pas forcément pour "vu mon état" mais j'ai lutté pensant que ça me "ferait du bien"...mais vu les résultats, je n'en suis plus si sure...
C'est dur aussi de se dire qu'on est en dépression """"seulement"""" à cause des études, et pcq on met la barre haute aussi mais saches que d'après mon psy c'est très courant, donc tu ne t'es, à mon avis, pas trompée de forum.
SI ce que tu fais ne te conviens pas, tu pourrais en effet te réorienter mais qqun que j'estime me disait qu'il ne fallait jamais prendre de décisions importantes qd on est dans cet état, juste pour te dire, même si je sais que c'est très facile à dire, de ne pas arrêter à la légère MAIS surtout, de ne pas arrêter pour ne rien faire ensuite de ton année car l'inactivité, dans notre cas, nous fait plonger encore plus bas.
As-tu un traitement? Vois tu un spécialiste?
J'espère que tu vas trouver ta solution et suis sure que ce sera la bonne.

Accroches toi , on est tous là derrière toi.

[Kamil]

Coucou,

Merci beaucoup pour vos réponses. Lodiz, je me sens proche de ton fils. La coexistance pacifique, ça fait des années qu'elle dure et je me suis lassée, j'ai envie de vrais liens ! Je devrais faire une activité quelconque mais je n'ai pas les moyens pour l'instant.
Quant aux causes de ma dépression elles ne sont pas résolues du tout. Faudra bien s'y employer un jour. Pour l'instant je fais du forcing, mais je ne sais pas combien de temps je vais tenir à ce rythme. Je pense qu'en effet le problème est là : je lutte contre les effets de ma dépression (les difficultés avec mes études, etc) au lieu de résoudre le problème à la source. Mais pour ça faut un psy voire un traitement, et c'est pareil, je n'ai pas les moyens pour l'instant. En fait je me sens coincée . Surtout que je prends sur moi, encore et encore, et que je me sens tellement vide et fatiguée. On attend de moi le même boulot que les autres : aller en cours, réussir, être enjouée avec les gens... des gens que je n'apprécie pas vraiment comme on a vu. C'est pas facile... courage à toi aussi Vachette, tu as raison, être inactive, c'est encore pire. Sans parler de la culpabilité qui va avec (dans mon cas en tout cas !)

[béance]

Kamil, tu tires trop sur la cordelette là...
Tu te presses, tu te stresses par rapport à tes études, mais d'abord et avant tout il te faut de l'aide, avant même de te poser toutes ces questions. T'façon quand on est en dépression on ne sait répondre à aucune question de façn pertinente...

Pour voir un psy et avoir un traitement, il ne faut pas forcément payer.
Renseigne toi si tu ne peux pas voir quelqu'un à la fac (il y a des BAPU) ou alors dans un CMP.
Et le psychiatre c'est remboursé.

[Capucinne]

Kamil: Je viens de lire ton post, complètement par hasard et je me retrouve totalement dans ce que tu dis, car je suis EXACTEMENT dans la même situation que toi. La seule exception est que mon M1 me plaît.
Je pense que tu devrais commencer un traitement (ce que j'ai fait, et les médocs sont généralement remboursés) et surtout, voir un psy. Il y a t-il possibilité pour que tu ne voit un dans ta fac? Souvent c'est gratuit !
Ou alors peux-tu aller dans un CMP?
N'hésite surtout pas à ouvrir ton salon pour discuter, le forum est là pour ça.
Bisous !

[Kamil]

Salut Béance,

Concernant les BAPU j'en avais entendu parler et justement, j'en ai appelé quelques uns y'a deux jours. Il y a un grand délai d'attente : d'abord on te demande de rappeler quinze jours après pour avoir un rendez-vous au téléphone, lequel aura lieu un mois après le second appel, et à la suite dudit rendez-vous téléphonique, tu auras un suivi éventuel. Faut pas vouloir se suicider tout de suite quoi, ils doivent être assaillis, les pauvres.

Pour les CMP je ne connaissais pas, je fais des recherches là. Merci. Je trouve aussi que je m'use trop, c'est pas bon du tout, mais je ne sais pas quoi faire d'autre Je sens que j'ai besoin d'un peu de repos. Mais c'est pas le moment donc, l'année reprend à peine.

Capucinne : alors la première fois que j'ai vu un psy, c'était justement à la fac. Je suis tombée sur une femme avec qui ça ne s'est pas très bien passé. Je l'ai vue deux fois, puis j'ai renoncé. Toute façon à l'uni, on les voit quelques fois et ensuite ils te redirigent pour un suivi parce qu'ils ne peuvent pas s'occuper de toute l'école, normal.

Tout ça pour dire que je crois effectivement que je prends le problème à l'envers. J'imagine que si j'étais en bonne santé, je saurais quoi faire, agir avec sagesse, et ce serait supportable. Là la simple idée de me forcer à suivre des cours juste pour pas perdre ma bourse (et une nouvelle année scolaire) me colle des frissons. J'suis tellement fatiguée de me forcer, forcer, forcer ! C'est comme ça que tout a commencé, déjà. Merci pour votre aide en tout cas, je vais essayer de me faire soigner. Mais ça fait un petit peu peur... et si ça marchait pas ? :/

[béance]

Il y a les CMP, et aussi les CMPP (centre médico-psycho-pédagogique).

Courage !

[Capucinne]

Ça marchera tu verras, quand on décide de se soigner et de prendre le taureau par les cornes, ça va généralement déjà un peu mieux.
En tout cas, il faut y croire ! Garde courage...
Gros bisous !

[Kamil]

J'y arrive pas...
Ici je peux le dire. J'y arrive pas. Même quand je dépense ma bourse pour me faire plaisir (genre j'ai acheté un manteau vu qu'il commence à faire bien froid, il est joli) eh bien ça ne marche pas. J'achète, j'suis contente, je me dis que ça vaut le coup de suivre ces cours pourris... et quelques instants après je me sens si vide et mal... la vérité c'est que je préfère être bien dans ma vie et sans rien, que gagner un peu de sous et être si malheureuse. Ouais j'crois que je suis malheureuse. Après, dans la vraie vie, je peux pas vraiment travailler (j'ai essayé et j'ai fini par arrêter). En temps normal pas de problème. Depuis la dépression, je n'y arrive pas. Bref. Mes parents ne s'occupent plus vraiment de moi (je vais quand même sur mes 23 ans, je comprends qu'ils aient d'autres priorités) donc dans la vraie vie, je suis bien contente d'avoir cette bourse. Et je trouve ça normal d'aller en cours. C'est juste que je les aime pas, que même si les autres m'apprécient, moi j'ai un peu de mal (je le cache bien d'ailleurs) et que chaque matin je livre un combat contre moi-même pour aller jusqu'à l'université. J'suis inconsolable. Comment je vais tenir jusqu'à juin ? Mon Dieu quoi.
J'aimerais me faire soigner mais j'avoue, j'ai peur des médicaments. OK y'a des rumeurs qui courrent, dépendance, perte de certaines facultés, bla bla, ça donne pas envie. Qu'en est-il réellement, vous qui vous traitez ? Bon toute façon si je pouvais commencer par avoir une thérapie... je vais contacter un CMP ou CMPP vendredi. Vous pensez que de l'homéopathie (contre le stress) pourrait être utile ? Je pense voir le médecin de la fac vendredi aussi.
Encore merci d'être là ! Courage à vous aussi...

[lodiz]

Les médocs ? dans mon cas, j'étais assez opposé au début (comme tous le monde je pense)(à 28 ans en 1998):

dans ma famille, prendre des médocs = être malade, donc si on en prend pas= ben c'est qu'on va bien (et on tombe mort d'une crisee cardiaque tout à fait soignable à 40 ans faute d'examens de prévention ).

l'accoutumance et la diminution d'effet:
- c'est vrai pour les anxyolitiques (benzodiazépine,...), mais leur but est en principe de tenir le coup jusqu'à ce que l'autre médoc (en général un anti dépresseur) fasse de l'effet (compter minimum 3 semaines). ils évitent entre autre les crises de paniques et leurs conséquences graves: les Tentatives de suicide (TS) liées à la dépression.

-les anti-dépresseurs: en cas d'arrêt brusque du traitement, une rechute est possible voire probable c'est vrai, mais à part dans ce cas (en général quand le patient en a marre et n'écoute pas son toubib), ils peuvent t'aider à te sentir bien pendant des années parfois. Leur gros défaut: le délai avant de sentir quelque chose et les différentes réactions des patients (la même molécule marche miraculeusement sur une personne, alors que chez une autre, elle n'a aucun effet du tout + elle marche chez quelqu'un pendant des années et tout à coup ce n'est plus le cas) donc les psys travaillent par essais/erreurs .

à titre d'exemple, mon cas:
- 1998: 3 semaines d'hôpital psy et arrêt de travail de +-1 an, AD 20 mg pendant 2 ans
- résultats du traitement: reprise d'un boulot allégé (1999), changement vers 1 boulot à responsabilité et stress élevé (fin 2001), déménagement et construcrtion d'une maison(2001),... avec parfois des hauts et des bas, c'est vrai, mais heureux et bien dans sa peau 90% du temps (sous stress professionnel, je suis redevenu une vraie bombe quand je vais bien, comme à l'époque des études, mais avec plus de prudence et de philosophie, l'âge et l'expérience aidant).
- rechutes de temps en temps avec modification des quantité de médoc AD par le psy: de 10 à 50 mg selon les époques, mais jamais du changer de mollécule jusqu'à présent, la première a été la bonne (ce qui n'empêche pas que les rechutes c'est affreux).
- Depuis 1998: TS: 0, hospitalisations psy: 0, arrêt de travail pour cause psy: 1 semaine tous les 3 ou 4 ans en moyenne (quand on rechute, mieux vaut ne pas trop forcer et prendre soin de soi), c'est pas pire que la grippe (et pourtant des stress au niveau boulot et famille, j'en ai comme tout le monde, çà ne m'empêche pas de vivre). Si mon traitement AD est permanent, parcontre je ne prends des calmants que de temps en temps (j'ai remarqué que ma dernière boîte est périmée depuis 6 mois et encore à moitié pleine) et j'arrête sans mal quand la modification de l'AD fait son effet. Pour être accoutumé et dans la spirale infernale, c'est comme l'alcool ou la drogue, il faut un usage massif et prolongé, une semaine ou 2 de calmants tous les 2 ans n'a jamais rendu accro qui que ce soit.

Bref, ce que je veux te dire c'est que la maladie (dépression) est bien plus grave que le médicament (AD à vie au besoin), qu'on peut bien vivre avec une tendance dépressive (au point de l'oublier parfois et de s ecroire sauvé définitivement (et d'oublier de se ménager)).

Va lire la partie médicaments... çà rassure (sauf si on dévelloppe une phobie sur les médicaments bien sûr, c'est courant chez les dépressifs ).


Ps: homéopathie, luminothérapie, thérapie des couleur, psychothérapie pure, relaxation, yoga, aromathérapie, thérapie comportementales (pour les phobies),.. Ce sont de très bonnes aides mais en cas de dépressions graves avec idées noires c'est un peu léger comme traitement et le mieux est de coupler ce genre de chose avec des AD.

j'espère que le toubib pourra t'aider et prendra du temps pour toi.

[Kamil]

Merci Lodiz pour ta réponse.
Hum donc si j'ai bien compris, les anxyolitiques peuvent créer une accoutumance mais pas les antidépresseurs ? Eux ce serait sûrement une rechute en cas d'arrêt brutal ? Je vais de ce pas voir la partie médocs, enfin j'irai la voir avec encore plus d'intérêt si je me fais prescrire quelque chose un jour. J'aimerais tellement aller mieux / bien... c'est le psychologue ou le psychiatre qui diagnostique la prise de médocs ? Je sais même pas lequel des deux il faut voir pour traiter une dépression -_- en fait j'y connais rien, j'ai lu beaucoup de choses et c'est peut-être le souci : à force d'ingérer des infos je ne sais même plus ce que j'ai appris. xD Enfin bon. J'ai pris la décision de valider le premier semestre ; si je l'ai ça me motivera sans doute à valider le reste de l'année, si je l'ai pas, étant donné que je me fiche de ce m1, ce ne sera pas un gros drame, quoique. Etant assez scolaire et sensible, je risque de m'en vouloir et de me traiter de bonne à rien. Je suis très négative, je ne sais même plus si c'est la dépression ou juste moi. En fait je ne sais plus bien qui je suis, je sais que la dépression m'influence... bref.
Mercredi y'a un garçon que je ne connais pas bien qui m'invite à manger japonais avec des copains à lui. Moi qui veux des amis... j'ai envie d'y aller, sauf que :
1/ J'ai jamais mangé jap. Et si j'aime pas ou que je mange n'importe comment et que je me ridiculise ?
2/ J'ai des soupçons quant aux amis du garçon. Moi le style sms, ça me gave vite, j'ai encore cette impression de pas " aller " avec les gens qui eux m'aiment bien... ça peut sonner vaniteux, c'est surtout triste. Mais bon, je veux pas faire trop d'a priori quand même, faut pas exagérer.
3/ J'ai peur de ce que je ne connais pas, hm, et là j'ai peur d'y aller, je crois qu'avec la maladie je me sens la pire des créatures, genre trop moche et sans intérêt alors que ciel, je sais très bien que ce n'est pas du tout le cas... je me bats contre moi-même on dirait... bref j'ai envie d'y aller mais je pense pas tenir une soirée entière si j'accroche pas avec les autres personnes. Rah c'est épuisant ! Mais bon j'vais ptêt essayer. Qui veut venir avec moi ? xD Vachette ?

--edit--

N'empêche que j'ai très envie d'une année blanche, où je partirais en voyage... mais faut de l'argent... mon Dieu comme j'en ai envie ! Si j'étais capable de travailler, j'hésiterais quand même parce que j'hésite toujours à prendre une décision (bravo) mais au moins je pourrais l'envisager. Là...
J'ai un autre problème : je suis menue. Bon sans doute de constitution parce que c'est le cas depuis toujours. Mais avec la maladie c'est pire car je mange peu... j'ai envie de prendre du poids, vous pensez que c'est possible malgré la dépression ? Si je me sentais mieux dans mon corps ce serait déjà pas mal. Merci en tout cas pour votre présence à tous : D

[rubanroses]

Un conseil: ne sors pas du cursus scolaire, parce que après, pour y revenir c'est la galère, car on va prendre en priorité les gens qui sortent de la promotion d'avant (exemple en master 2, on prend ceux qui sortent juste du M1, si tu es de la promotion d'il y a 1 ou 2 ans, t'es pas vraiment prioritaire) on m'a claquée pas mal de porte au nez comme çà "vous avez un bon dossier, mais vous avez quitté le cursus scolaire, c'est embêtant"

Je te dirais de faire les 2 années même si çà te plaît pas. et de te forger ton projet professionnel, pour avoir une motivation. Quand je déprime sur la masse de travail en cours ou que les cours ne m'interessent pas, je vais sur le site anpe, voir les offres d'emplois du métier que je convoite, et çà me remotive, je me dis que toutes ces matières ininteressante, c'est pour arriver à ce que je veux vraiment au final.

Si vraiment tu n'arrives pas à bosser, il ne faut pas rester figer dans le schéma bac, licence, master, il ya des licence pro très interessante, avec ta licence anglais chinois, je te vois bien en licence pro culture pr bosser dans des mairies, organiser des évèvements avec les villes de pays jumelés etc... ou licence pro tourisme pour assister un concepteur de produits touristique c'est très interessant aussi!


un bac + 5 n'est pas forcément supérieur à une licence pro, d'autant plus que avec un master d'anglais, c'est assez dur de trouver du boulot, beaucoup refont un master ou une licence + professionalisante (master RH par exemple ou licence pro)

Les licence pro ont + facilement du boulot que les bac + 5 anglais et parfois payé autant, y a plus vraiment de différence de salaires et rien ne t'empêche sur ton temps libre de poursuivre tes études à distance pour valider un jour le master pour ta conscience personnelle!

[Kamil]

Salut,

Merci Rubanroses pour ton intervention. La licence pro est une bonne idée en effet, j'y avais pensé juste comme ça, ça mérite que je m'y arrête. De toute façon je suis déjà sortie du cursus scolaire l'an dernier et cette année est un peu en sursis, donc je verrai. Je pense que le plus important avant même de parler de ça, c'est ma santé. Ce forum m'a aidé à le comprendre, et aussi la semaine chaotique que je viens de passer. Je ne vais pas bien, et ça dure, et ça dure, sauf que là j'en peux plus de cette situation, je me supporte plus comme ça, j'ai besoin que ça cesse. Lundi j'ai rdv avec le médecin de la fac, je prie pour qu'il soit en mesure de me prescrire des AD appropriés, et je pense même lui parler d'une hospitalisation car mon environnement joue énormément sur mes nerfs, sans parler que je suis à bout depuis un certain temps. Alors je n'ai aucune idée de s'il a le pouvoir de faire ça, mais plus j'y pense plus j'ai envie d'un break, de commencer à me soigner, à regarder mon état " en face " car en fait, mes études par exemple, ne sont que la conséquence de la dépression. Si j'étais en bonne santé je réagirais mieux, là je suis incapable de rien. Je me traîne, c'est tout. Au pire je pense aller directement dans un hopital aux urgences demander à voir un psychiatre, lui saura me faire interner si c'est nécessaire, même si ce n'est que 3 jours, au moins ce sera un pas décisif vers la guérison. J'ai beaucoup cherché sur le net aujourd'hui et je pense que c'est ce qu'il me faut. Est-ce que quelqu'un ici sait comment ça se passe au niveau financier, une hospitalisation ? Et les AD, ça coûte cher ? Le médecin à la fac est gratuit, mais les médocs le sont pas, j'imagine.
Portez-vous bien tous et merci !

ps : j'ai pas été manger jap <___<

[rubanroses]

Je suppose que l'hospitalisation c'est comme une hospitalisation normale, une partie est remboursée par la sécu (par contre est ce que tu dois avancer je ne sais pas..., j'ai été hospitalisée 2 fois pour d'autres raisons et une fois je n'ai rien eu à avancer, juste la part mutuelle et une autre fois j'ai dû avancer et la sécu m'a remboursé après) mais une autre partie le forfait journalier je crois çà s'appelle n'est pas remboursé + les dépassements de certaines cliniques non remboursés non plus.

les AD comme tous les médocs, doit y en avoir des remboursés et d'autres pas

Le mieux c'est de demander au medecin, il saura te dire quel médocs est remboursé et quel hopital est le moins cher etc...

[Kamil]

Hello,
C'est demain matin que je vois le médecin. Houlala j'ai peur... j'ai peur du " je ne peux rien faire pour vous, vous devez aller voir un psychiatre " (en gros être redirigée) ou juste de le déranger parce que " vous n'avez même pas l'air en dépression ". J'en ai marre de cette maladie, elle m'épuise, j'arrive à rien, j'ai même peur du médecin maintenant... je veux pas être redirigée, me faut déjà tellement d'énergie pour y aller demain, alors s'il me renvoie sans rien je m'en remettrai pas comme ça... T___T J'ai lu sur le net qu'un généraliste était tout à fait compétent pour prescrire des AD, mais il peut faire ça juste à l'issue d'une entrevue comme ça ?__?
Quant à demander une hospitalisation, ça me semble absurde maintenant. J'ai ni bras coupé ni jambe cassée, pourquoi il m'aiderait <___< mais je vais tenter quand même.
Et les couuuurs mon Dieu les cours sont toujours là, avec leur lot de commentaires écrits à rendre et d'oraux à passer. J'me sens tellement fatiguée de tout !!
Désolée pour le post déprimant, c'est mon angoisse qui remonte.

[Capucinne]

Coucou Kamil,
Comment vas-tu ce soir?
Alors pour te répondre, un généraliste peut bien sûr prescrire des AD.
Pour moi, c'est mon généraliste qui me prescrit tout et qui me suit, en plus des psys bien sûr.
La première fois que mon médecin m'a prescris des médicaments (AD, anwiolitiques...), j'étais allée la voir car je me sentais mal, j'ai pleuré et j'ai tout laché.
Et là, elle a vu à quel point j'étais mal. DU coup, elle m'a mis sous traitement et elle me suit depuis.
Elle connait pas mal de choses de moi et elle est très à l'écoute.
Voilà, j'espère que ça t'aura aidé un peu !
Bon courage pour demain !
Reviens vite nous donner des nouvelles.
Bonne soirée,

[Kamil]

Salut Capucinne,

Couçi couça (merci de demander) et toi ? En fait, ce matin en allant en cours, j'ai vraiment senti que je m'en demandais trop. Au lieu de pleurer ou de me figer sur le trottoir glacé, j'ai serré les dents et j'ai persévéré. J'suis arrivée 30 mn en retard (transports) ce qui ne m'a pas réjouie (je déteste ça) et la journée globalement était assez difficile. J'avais un examen de traduction l'après-midi, aussi. Bref... en rentrant j'suis allée direct au lit et je me suis endormie. Fatiguée, début de rhume, et surtout démotivée. Le physique commence à en pâtir quoi.
La visite chez le médecin scolaire a été décevante parce qu'en fait, je l'ai trouvé froid et indifférent. Se confier sur une chose aussi intime que la dépression, les raisons de, mon état d'esprit, ça me demandait un peu de chaleur je pense ; et je n'ai pas trouvé ça chez le docteur. Je n'ai pas eu le temps de tout expliquer raconter. Je n'ai pas pleuré. J'ai répondu à ses quelques questions (" Sommeil ? - Y'a pire. Alimentation ? - Je mange trois fois rien et ça commence à m'inquiéter. Crises de larmes ? - Heu oui, en effet. " etc) Il a pris ma tension et m'a pesée (arf, étant menue et complexée sur les bords par mon poids plume... mais bon j'ai ni baissé ni augmenté en 1 an semble-t-il). Et il m'a surtout dit qu'en gros l'hospitalisation, je rêvais debout si j'avais pas un couteau sur la gorge, et que pour les médicaments valait déjà mieux passer par une psychothérapie. Il m'a donné le numéro d'un CMP qui n'est même pas celui dont je dépends et voilà, au revoir mademoiselle. Oui, je suis déçue, mais bon, je vais me rendre au CMP, et voir de là. Hier ça m'a laissé un goût de " personne ne peut rien pour moi, je resterai comme ça à vie, toute façon à quoi je m'attendais ? " assez difficile à digérer. Mais je comprends au fond, on se connaît pas, il a fait ce qu'il a pu, et à mon avis pour lui je suis pas en dépression mais juste " déprimée depuis plus d'un an ". Il m'a quand même dit que c'était bien d'être venue. Et là avec le corps qui fatigue, je suis pas non plus des plus optimistes, mais j'essaie : au CMP ptêt que ça me fera vraiment du bien. Mais je n'ai aucune idée du temps d'attente pour un rdv et j'ai un peu peur de ça (étant épuisée mentalement). Voilà voilà Courage Kamil, hein ? j'ai surtout envie de tout abandonner comme je dis souvent et de partir loin d'ici x__x

[Capucinne]

Coucou Kamil,
Ton message m'interpelle car si déjà tu ne te sens pas comprise par un médecin , ça ne va pas le faire.
As-tu un médecin traitant?
Ou connais-tu un médecin qui pratique le tiers payant?
Parce que je ne trouve pas le discours de ce médecin très constructif vu ton état...

[Kamil]

Pardon je me suis mal exprimée, il n'a pas dit mot pour mot " pour l'hospitalisation tu rêves debout sans couteau sur la gorge " mais son regard incrédule à ma demande, et son refus net, m'ont donné la même impression. Sinon j'ai rdv au CMP le 3 janvier pour voir ce qu'il me faut, en gros, si je suis vraiment en dépression, apparemment. Au téléphone j'ai eu un entretien avec une infirmière qui m'a dit qu' "on verrait ". Et sa question " vous sortez ? Vous avez des amis " ? M'a un peu blessée parce que justement j'ai quelques problèmes de ce côté et qu'à mon avis même si ça m'aiderait à aller mieux, ce n'est pas ça qui va me guérir, hein. J'en ai un peu marre car j'entends partout " votre cas n'a rien d'urgent ça peut attendre " alors que moi je souffre, je me traîne, je me sens malade et fatiguée, et s'il est vrai que je n'ai pas envie de me suicider (j'ai surtout envie de guérir) je ne vois pas pourquoi on me " rabaisse ". Et sinon je commence à m'inquiéter, et si j'étais pas en dépression selon eux ? Je suis certaine que c'est ça, je le sais, je le sens, et en général en public je me contiens, je ne pleure pas, j'évite de trop me plaindre, j'essaie de me montrer digne. Ca me demande des efforts mais faut pas croire que c'est mon état normal o_O enfin j'sais pas, ils commencent à me faire peur, tous. Enfin je mise de grands espoirs sur le CMP parce que si j'ai un suivi psychologique concluant, ça ira déjà mieux. Et le psy pourra toujours me prescrire des AD s'il le faut, j'imagine.
Merci Capucinne de t'inquiéter pour moi ! Quant au médecin de famille, je l'ai vue y'a un an ; j'ai à peine dit le mot " je ne vais pas bien " qu'elle m'a interrompue " dépression c'est ça ? " et m'a donné l'adresse d'un ami psychiatre " très gentil ". Ca m'a carrément froissée. Je suis restée 2 minutes dans son bureau après 1 heure d'attente. Elle m'a même pas écoutée !!!! Et l'ami psychiatre était gentil mais bon pour 40 euros, il a surtout hoché la tête à ce que je racontais. J'ai pas eu de... enfin, de rebonds. Et je pense que j'ai besoin d'échanger avec le médecin, qu'il m'explique où je fais fausse route, etc. Pas juste " hm hm ". Qui je dois voir alors, au CMP ?
Sinon j'essaie de travailler à l'école mais ça me demande beaucoup beaucoup. C'est pas la joie en ce moment. Vivement les beaux jours. Aussi j'aimerais partir en janvier au Maroc toute seule mais je crois que ce sera juste financièrement. Je suis très déçue.