Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

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des... espoirs
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Enregistré le : lundi 11 juillet 2011 10:50

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Bonjour Espérance,

Et oui, tu vas passer par des moments complexes, injustes, te sentir seule, désemparée mais tu seras DANS LA VERITE ! Celle de TON chemin, et les choses finiront par aller mieux tu verras.
Ton lieu de résidence semble être un véritable soucis pour toi. Je me demande si tu ne gagnerai pas à retourner dans ta région, car tu as raison, tu vas avoir besoin d'être épaulé mais surtout tu ne semble pas avoir "accroché" à cet endroit. Après tôt, divorcer signifie AUSSI reprendre sa liberté, et choisir l'endroit ou tu souhaite vivre me semble important. Tes enfants auront avant tout besoin d'une Maman forte et si vous optez pour la garde alternée, pourquoi ne serait ce pas à lui de faire des efforts et de vous rejoindre dans TA région ? D'autant que tes enfants semblent grands, donc dans pas longtemps partis du nid...
Si tu as besoin d'être épaulé par tes proches tu as aussi besoin d'être conseillé par des PROS. Aussi, renseigne toi bien sur la procédure, sur tes droits et devoirs, sur les conséquences à moyen/long terme de certaines de tes décisions ( parfois sous le coup de la tristesse, de la frustration nous pouvons être amené à opter pour des décisions que nous regrettons amèrement par la suite)
Concernant ton interrogation "mes enfants ne peuvent vivre sans leur père", je ne suis pas très bien placée pour en parler... parce que celui de mon fils ne passe que 2h30 à tout casser par semaine avec lui ( ce n'est plus un droit de visite mais un droit de déjeuner) et m'a informé toujours très indirectement et dans le flou ( l'apanache des menteurs manipulateurs qui ne parlent jamais clairement) que pour les vacances d'été il ne savait pas ( il ne l'a pris à aucune vacances pour l'instant...) car il avait moins d'argent toujours pas de boulot ( alors que les sommes détournées dans son ancien job par lui se compte par millions d'euros...). Juste après cela j'ai appris qu'il avait fait un beau voyage avec sa nouvelle femme... Ah si seulement il arrêtait de mentir ! Mais ma psy m'a confirmé qu'il ne pouvait pas car il était MENTEUR ! Donc, même avec le très peu de visites et je dirai presque GRACE : mon fils se porte à merveille, il n'a jamais été aussi sociable et à l'aise dans ses baskets, il m'épate tous les jours : tu le vois un enfant peut très bien vivre moins de temps avec l'un des parents, l'essentiel est qu'il se sente aimé et entouré. Et il ne peut l'être si l'un des parents ( en l'occurrence toi) est trop malheureux pour lui donner cette énergie du bonheur. Oui la famille n'est plus la même après un divorce. Mais une autre vient doucement prendre sa place, celle des amis, de la famille "élargie", mais ne t'inquiète pas les liens restent. Tes enfants ont toujours un papa et une maman.
Courage !
Sergio, Mac Book, Mélina comment ça va ?
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Mélina
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Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08

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Message par Mélina »

Bonjour à tous,

Un petit mot en passant, je n'ai pas beaucoup de temps. Pour moi, ça va plutôt très bien. Je travaille à temps complet jusqu'à fin juillet. Cela devrait me permettre de louer un appartement, après presque deux ans de canapé dans un salon... Ce serait carrément du luxe pour moi aujourd'hui... Je consacre la quasi intégralité de mon énergie au travail, et quand je ne travaille pas je me repose, laissant les choses se mettre en place petit à petit, au point de vue matériel et relationnel. Je vis encore pas mal de frustrations et de peurs quant à l'avenir, mais c'est bien plus facile aujourd'hui de me montrer patiente. Je parviens à canaliser mes émotions, à relativiser. Mes projets pour l'avenir commence à me sembler accessibles. Bref, j'avance, lentement, mais sûrement.

Je souhaite que ceux d'entre vous qui traversent les périodes les plus difficiles trouvent en eux la patience et le courage en attendant de meilleurs jours, et j'espère que tout va bien pour les autres. Je vous embrasse.
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Macbook
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Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42

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Message par Macbook »

Bonjour tout le monde,

Comme Mélina je dépose un petit mot en passant. Je relisais récemment encore les quelques premières pages de ce post que j'avais initié il y a 1 an 1/2 maintenant. Que de chemin parcouru...

Côté judiciaire rien ne bouge. Comme je l'avais je crois déjà expliqué ici j'ai fait appel de la décision de l'audience de conciliation, la pension alimentaire que je dois verser pour les enfants est beaucoup trop élevée à mon goût pour une garde alternée et me handicape dans ma vie actuelle. De plus j'apprends par exemple par mon aîné que maman lui a acheté des chaussures à 3€80 mais qu'elle s'est achetée le dernier smartphone à la mode. Elle a beau justifier ça par une prime qu'elle a touchée ça me fait mal de voir mon fils avoir mal aux pieds alors que je verse quand même plus de 1000 euros par mois (pour trois enfants, et en garde alternée encore une fois !). Elle s'est bien occupée des petits pendant la semaine des vacances de Pâques où elle les a eus, ils étaient contents quand ils sont revenus chez moi. Mais généralement dans tout ce qu'ils me racontent on voit bien que sa priorité c'est toujours elle-même. J'attends donc l'audience en appel, probablement à la rentrée de septembre. Ma situation financière est compliquée, je gagne toujours très bien ma vie mais les impôts qui ont beaucoup augmenté pour moi depuis que je n'ai plus que la moitié du quotient familial, la pension à payer, et surtout le prêt pour la maison à payer seul, ça fait beaucoup. Je suis assez fâché à ce propos, lorsqu'elle a voulu partir il y a un an j'avais attiré son attention sur le fait qu'elle était propriétaire de la moitié des dettes contractées en commun. Nous avions convenu (et je trouve que j'avais été arrangeant) que gagnant bien plus qu'elle je continuerais à habiter la maison et que je rembourserais le prêt seul. Mais à ce moment-là il n'était pas question de pension alimentaire démesurée ! Elle a donc obtenu que je prenne en charge le prêt, et a obtenu en plus que je lui verse beaucoup d'argent. Si j'avais su qu'elle en demande autant je n'aurais pas gardé la maison. D'autant plus que la banque ne veut rien savoir concernant un ré-échelonnement des dettes tant que nous ne sommes pas divorcés. Et ça va encore durer...

Comme vous le voyez, encore et toujours des histoires de sous, et je vous passe la déclaration d'impôts sur les revenus 2011 où je me fais aussi avoir, elle ne veut toujours discuter sur rien et profite de ce qui est légal sans s'occuper de savoir si c'est moral et honnête ou pas...

Dommage que ce soit compliqué de ce point de vue, parce que sinon ça va plutôt bien dans ma vie actuellement. J'avais déjà parlé ici il y a quelques mois d'une nouvelle relation, avec plusieurs mois de recul maintenant j'ai vraiment l'impression d'avoir beaucoup de chance. Ma nouvelle amie est vraiment une personne adorable et elle a beaucoup de qualités qui me correspondent très bien. C'est formidable d'être amoureux après tous ces soucis, je revis. Je lui ai présenté mes enfants il y a quelques temps, elle a une petite fille qui a le même âge que la mienne (3 ans) et les deux petites sont très copines. Mes deux garçons ont très bien pris eux-aussi l'arrivée de mon amie et de sa fille, ils se réjouissent à chaque fois qu'ils les voient et tout le monde est très heureux lorsque nous sommes ensemble. Et pour ne rien gâcher elle est formidable avec mes trois enfants. Nous habitons par contre à 110km de distance, nous nous voyons le plus souvent possible, on verra ce que l'avenir nous dira. Ce serait bien de vivre ensemble mais c'est encore un peu tôt et ayant mes enfants en garde alternée je dois rester près de leur maman pour que cela puisse fonctionner. De son côté elle a très envie de changer de travail et de venir habiter chez moi, j'en serais ravi mais tout cela doit être réfléchi et nous allons prendre notre temps. Prochaine étape, les vacances en août avec nos 4 enfants, je me réjouis :o) C'est si bon d'avoir à nouveau des projets...

Voilà pour aujourd'hui, je vous souhaite à tous bon courage. Puisse ce qui se passe chez moi être peut-être une bouffée d'espoirs pour d'autres qui sont encore dans une période difficile. Le bonheur est encore possible, il y a un an je n'y croyais plus une seconde, à cette heure je suis beaucoup plus optimiste.

Bises à tout le monde, à bientôt.
Mon histoire: viewtopic.php?t=19670
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des... espoirs
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Enregistré le : lundi 11 juillet 2011 10:50

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Message par des... espoirs »

Coucou,
Mélina est donc sur le chemin d'un nouveau "sweet home", Mac Book a des projets de vacances avec sa douce voire +, que de bonnes nouvelles merci à vous d'aller mieux ! Je suis vraiment contente pour vous, c'est tellement mérité après toutes ces difficultés ! Tant mieux, le soleil se lève et je vous imagine sourire sans réfléchir en vous réveillant le matin.
Je ne dirai pas que cela soit encore mon cas à 100%, mais je sens bien que je ne suis pas loin aussi. Mon ex m'a fait le plus beau des cadeaux : il regrette et avec sa franchise bien connue a envie de revenir. Mais RASSUREZ-VOUS il n'en est pas question pour moi. Mais le cadeau c'est qu'il ma FAIT GAGNER DU TEMPS; car, en le voyant comme cela face à moi, se plaignant, dénigrant sa jeune femme enceinte, énumérant ses petits malheurs et bien j'ai compris que je ne VOULAIS pas de cet homme et que surtout j'étais bien plus heureuse aujourd"hui que du temps ou nous étions mariés. Tout cela m'a ouvert les yeux, je suis de nouveau moi même, avec mes qualités, mes défauts mais les miens pas ceux façonnés par/pour un autre. Ma maison est joyeuse, saine et paisible, mon fils grandit et respire la joie de vivre...tout à l'heure il m'a dit "Maman, tu te trompe,chaque fraction de secondes que je passe aec toi n'a pas de prix" le plus joli cadeau de fête des mères ( même si j'ai hate de découvrir dimanche ce que mon petit m'aura concocté en classe...), je vois de nombreux amis ( bon c'est vrai que c'est pas avec eux "la tribu de 20 personnes" que je pourrai rencontrer qq mais chaque chose en son temps) et ne m'ENNUIE plus jamais ! Bref, si ce n'est une fatigue qui revient avec qq insomnies, je pense que les choses rentrent dans l'ordre et je tenais à vous dire merci car vos messages ont réellement éclairé ma solitude et mes doutes : MERCI à vous !
Pour Espérance, il semble que cela soit un autre bout du chemin, Espérance n'hésite pas à venir ici partager tes doutes, tes espoirs, tes craintes, nous n'avons certes pas LA bonne réponse mais tu sais que nous "t'écoutons" vraiment
A tous des jours heureux !
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esperance
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Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par esperance »

Bonjour à tous,
merci encore de me lire,
j'avance lentement sur le chemin du célibat, mais je le sens encore loin, pourtant je pense que cela me libererait d'un grand poids.
lui a décidé de se reprendre en main, de penser à lui, il est de nouveau gai, veut à nouveau sortir, cherche des amis à tout prix et par tous les moyens. j'aurais voulu qu'il attende que je sois partie pour sortir . les enfants ne sont toujours pas au courant et ne comprennent pas pourquoi il sort seul...il dit ne pas comprendre pourquoi je prend les choses si mal et j'avoue que moi non plus. c'est vrai que c'est fini donc il n'a plus de compte à me rendre mais je ne supporte pas le mensonge! pourquoi mets t il à nouveau des codes partout, dors avec son portable, envoi des messages en cachette, etc, Si comme il dit, il se sent en droit de faire ce qu'il veut, pourquoi se cache t il de cette façon? son excuse c'est qu'il a peur de rentrer dans une maison vide et préfére prendre les devants et avoir des personnes qui l'entourent quand ce se produira.
Moi aussi je risque parfois de trouver une maison vide ...J'ai l'impression d'être revenu 2 ans en arrière et cela me fait souffrir. pourtant je n'ai plus envie de vivre avec lui et je commence à le détester.
Je suis tellement naive que ce sont les enfants qui m'ont fait comprendre qu'il envoyait des messages en cachette! une de mes filles pensent même qu"'un homme qui a trahi sa femme recommencera"
bref j'ai envie de fuir mais je ne peux pas, je ne trouve pas de logement et lui dit que je ne dois pas faire la difficile.
ce que je voudrais c'est prendre ma voiture et partir dans ma maison près de ma famille et mes amis, mais j'ai un travail ici et il faudrait que je démissionne, j'ai peur de"pêter les plombs" et tout plaquer sans réfléchir...
Ma grande fille a étè reçu à son concours et repart à la rentrée la bas, ma cadette me dit sans cesse que ses amies lui manquent, elle n'est pas bien ici ...
je vous embrasse
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des... espoirs
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Enregistré le : lundi 11 juillet 2011 10:50

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Message par des... espoirs »

Bonjour Espérance,
Je suis vraiment désolée pour toi, tu t'es bien battue mais il semble que l'issue soit toujours la même. Il semblerait que rien ne te rattache à cet endroit, ta famille, tes amis, ta maison se trouvent ailleurs. Ne pourrais-tu pas tenter le coup et essayer de retrouver un job dans ta région ? Ce serait vraiment formidable que tu puisse revenir chez les tiens à un moment où tu en auras tant besoin ! Je sais, de "loin" cela peut paraitre facile, et j'imagine comme la situation doit te semble complexe, mais si tu pouvais juste "tenter le coup" ça en vaut la peine non ? Car désormais, TU décide ! Tu vas être le Chef de Famille, ton ex mari ne jouant qu'un rôle secondaire et c'est à toi de prendre les décisions. Rappelle toi que tes enfants ont besoin d'une maman forte et donc bien entourée.
Ton ex semble adopté le même comportement que l'autre. Soulagé, presque heureux, bref VIVANT à un moment où ton coeur se déchire. Encore une fois, nous ne savons jamais quand et si nous avons pris la bonne décision à moins que ce ne soit l'autre qui nous indique la réponse par son comportement notamment dans l'entre divorce. Je ne serai pas étonnée que tu découvre dans les prochains mois qu'il avait en fait effectivement une liaison avec la fameuse ou une autre cela n'a pas d'importance, puisqu'il s'agit aujourd'hui de toi avant tout.
Comment vivre cette période ? je ne sais pas trop quoi te dire, si ce n'est - ce que tu as du surement entendre des millions de fois- de prendre soin de toi, veiller à te nourrir et à dormir un minimum, d'accepter tes faiblesses et in fine ton humanité. Tu as perdu un amour fort, il s'en est allé mais il a existé réellement c'est juste que certain amour ne résiste pas c'est sans doute injuste mais c'est un fait. Entoure toi de bons conseillers également et ne prends pas de décision hative sous le coup de la colère ou de la lassitude. Ce sont des décisions avec lesquelles tu devras vivre pendant de nb années, alors patience et raison.
Concernant les enfants, il me semble qu'il serait bon de ne pas trop tarder à leur parler. Croies moi ils seront soulagés car ils comprendront ce qui se passe et ne se berceront plus de faux espoirs. Laisser planer le doute peut être fortement déstabilisant pour des enfants, la vérité, aussi cruelle qu'elle soit est bien meilleur que les non dits. Et puis ce sera aussi plus facile pour toi à gérer. La question des vacances est décidément une question qui nous a tous concerné ! Pour ma part je regrette vraiment de les avoir eu ces "dernières vacances en famille' car elles étaient sordides et m'ont épuisées ! Bon, mon fils a passé quelques jours avec papa et maman mais franchement à choisir, j'aurai vraiment préféré qu'elles n'aient pas eu lieu
je mesure combien tu dois souffrir en ce moment, combien tu dois te sentir seule et perdue mais tu verras au bout du chemin il y'a de la lumière
Je t'embrasse
fanny86
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Enregistré le : mercredi 20 juin 2012 22:06

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Message par fanny86 »

Bonsoir tout le monde,
Je viens de lire beaucoup de vos commentaires, et je me suis décidée à sauter le pas et à écrire à mon tour, dans l'espoir peut-être que quelqu'un me lise et se retrouve dans mes propos. Pour qu'on se sente moins seul face à cette grosse bête noire.

Comme beaucoup d’entre vous, je suis à la recherche de réponses et de soutien car mon ami est dépressif, ou en tout cas en état de crise depuis un certain temps maintenant.

Je vais essayer de vous faire un récapitulatif rapide de l’histoire. J'ai aujourd'hui 26 ans, il en a 39. Nous nous sommes rencontrés il y a un peu moins de cinq ans. Il est tombé fou amoureux de moi tout de suite, on s’est très vite mis ensemble, même si j’étais très incertaine au début car déjà engagée dans une relation, mais les sentiments étaient vraiment trop forts pour passer à côté. On a vécu 4 mois de fol amour, avant que je ne doive partir (en fait retourner) chez mes parents pour finir mes études. Nous avons donc entamer une relation à distance. Pendant un an et demi nous nous voyions toutes les deux à trois semaines environ, c’est souvent moi qui faisait le déplacement (il ne voulait pas venir chez mes parents ou dans la coloc où j’étais les six derniers mois de mes études, ce que je pouvais tout à fait comprendre, car nous voulions notre intimité). Après cette année et demie, je suis venue m’installer chez lui. Ce déménagement a eu lieu le 1er août 2009 (ça fait donc bientôt trois ans). Tout se passait vraiment très bien, même si j’étais très angoissée à ce moment là – je commençais une toute nouvelle vie, je n’avais jamais vécu seule et emménageais direct avec lui (chez les parents ou en coloc), je me retrouvais dans un pays étranger où je ne maitrisais pas beaucoup la langue, je passais de la vie étudiante à la recherche d’un travail. Enfin, grand changement. J’ai commencé un CDI après 2 mois de recherches, donc une angoisse en moins, mais de nouvelles sont survenues, car je voulais être au top dans ce job, ne décevoir personne. Je me mettais une pression de malade toute seule. J’ai réussi plus ou moins à trouver mon équilibre, mais c’est là qu’il a commencé à ne plus aller très bien.

Au début je n’ai rien remarqué, c’est venu avec le temps. Début 2010, il a perdu son emploi, récession oblige. Il a commencé à avoir des soucis financiers, il ne pouvait plus subvenir à la moitié des dépenses du ménage, j’ai donc commencé à l’aider. Il a toujours trouvé le moyen de me rembourser, alors pour moi tout allait bien. Il trouvait de temps en temps quelques petits boulot mais rien de très reposant. J’ai oublié de mentionner que ça faisait déjà un an qu’il travaillait en tant que videur dans une boite de nuit tous les samedis soirs, pour arrondir les fins de mois. Au bout de quelques mois, il m’avait dit que ça le fatiguait et soulait mais il n’avait pas le choix. Pour résumer, 2010 a été une année très difficile pour lui financièrement parlant et mentalement du coup, mais je ne m’en rend compte que maintenant. Le mois d’août avait été épuisant pour nous deux, à mon travail ça commençait à tourner au vinaigre, je n’étais donc plus très patiente à la maison et lui ne trouvait pas de job fixe. Nous ne sortions jamais, ne faisions jamais de sorties et très peu d’activités ensemble car il devrait s’occuper de trouver de l’argent. Bref, ça nous a mis à rude épreuve, il a commencé à sortir voir des soit disant potes et je ne le supportais plus. Pourquoi passer du temps avec eux et pas avec moi ? On a décidé de faire appartement à part. J’ai donc déménagé, j’ai trouvé un appart en deux semaines et heureusement que c’est aller si vite. Même si la décision venait de nous deux, ça lui a mis un coup à l’égo de me voir partir, il me l’a avoué sur le moment.
Et a alors commencé la première période d’horreur pour moi. Je reconnais que ce n’est pas une situation aussi grave que certains peuvent connaître, mais je pense que chacun réagit différemment, même si le degré de « gravitude » est différent. Période d’horreur, car on ne se voyait plus que toutes les deux semaines pour « baiser » désolée du terme, mais je ne me souviens pas qu’il y ait eu un brin d’amour dans ce qu’on faisait. Dans le même temps il avait encore ses problèmes financiers, donc je continuais à l’aider. De mon point de vue, il ne venait que pour me soutirer du fric et se vider les bourses (désolée d’être vulgaire), vu qu’il ne parlait pas, et ne voulait pas aborder son mal être. On en a reparler beaucoup plus tard, et il a été blessé que j’ai pu penser ça de lui, car il ne l’avait pas du tout vécu comme ça. Et je le sais. Par moment il m’avouait qu’il n’allait pas bien du tout, qu’il ne savait pas comment se sortir de l’impasse. Il faut dire que sa maman ne va pas bien non plus depuis 6 ans, depuis la mort de son mari (donc le père de mon ami) et fait des crises d’épilepsie à répétition en plus d’une dépression aigue. Il se fait beaucoup de soucis pour elle.

Cette phase à durer 7 mois. 7 mois d’angoisse pour moi. De mon côté, comme je l’ai déjà écrit, mon boulot me stressait de plus en plus, j’ai pris beaucoup de responsabilités sans qu’on me forme et reconnaisse mes efforts. Avec une situation sentimentale instable à la maison et loin de ma famille sans vrais amis sur place, il n’a pas été difficile pour moi de sombrer dans les attaques de paniques et autres crises d’angoisse aiguës. Dans un premier temps j’ai consulté mon généraliste qui n’a pas trouvé d’autres remèdes que de me mettre sous antidépresseurs, sans consultation psy. Rien n’est passé et mes crises m’ont fait atterrir aux urgences pendant un déplacement à Paris où je ne pouvais plus rester dans le taxi, qui a du me déposer à l’hosto, toute tremblante, en hyperventilation, et en larme. En a suivi un arrêt maladie de trois semaines où je suis rentrée chez mes parents qui m’ont retrouvé dans un état épouvantable. Impossible de sortir de la maison, j’avais la tête qui tournait, l’impression que j’allais mourir, impossible de prendre les transports en commun, d’aller au cinéma. Enfin invivable. Après beaucoup de repos et une visite chez une psychothérapeute comportementaliste, j’ai commencé à comprendre ce qui m’arrivait. Je suis donc rentrée chez moi et ai entamé cette thérapie. Elle a duré trois mois. Et je m’en suis sortie.

Entre temps, du jour au lendemain, mon ami m’a demandé si j’étais prête pour recommencer notre histoire, ré-emménager et tout et tout. Il semblait aller bien, et je n’attendais que ça, alors j’ai dit oui. On a parler de certaines choses, mis des choses au clair, mais sans grande solution finalement. Peu importe tout allait mieux. Il a quand même trouvé le moyen de me tromper 2 mois plus tard (on n’avait toujours pas ré-emménager ensemble) mais tout allait pour le mieux. Il me l’a avoué un mois après les faits. Il connaissait la fille, je vous passerais les détails, car cela implique encore une histoire dans laquelle il s’est fourré et qui a mal tourné, mais c’est maintenant du passé, alors je ne veux pas revenir dessus. J’ai accusé le coup, lui ai pardonné – enfin j’ai décidé de passer au dessus. Je pense que je n’ai pas encore pardonné (ça fait un an maintenant presque). Et tout allait après vraiment pour le mieux, sur tous les plans – à part mon boulot, mais c’était secondaire. J’étais amoureuse, il était l’homme parfait à mes yeux, alors peu importe. Les soucis financiers étaient toujours là, mais on a décidé de passer outre et de ne pas se priver de vivre des moments heureux ensembles même sans dépenser des fortunes. On a continué nos plans futurs. Enfin, le bonheur quoi. Fin novembre l’année dernière j’ai démissionné et ai trouvé un nouveau job dans une boite de rêve, le job de rêve pour moi. Bref, la délivrance. J’ai commencé ce boulot début février cette année.

A ce moment là, il allait encore bien, mais il est tombé malade, une rhino anodine. Il était fatigué normal, mais après trois semaines il était toujours aussi fatigué, et plus trop motivé. Il avait commencé à faire des plans pour monter sa boite, faire des dessins… Il ne le faisait plus. Et quelques semaines plus tard, il a commencé à ne plus rentrer le soir, partir tous les weekends retaper un bar avec des connaissances. Après deux semaines comme ça, où il ne s’expliquait pas, me prévenait même pas qu’il partait, juste une fois qu’il était déjà en route, j’ai pété un boulon. Je me disais que c’était reparti comme un an auparavant. Il va péter une durite et je vais encore souffrir pendant des mois et des mois, faire le bon toutou qui attend que monsieur aille mieux et daigne me reprendre. Je l’ai prévenu, et essayé de lui ouvrir les yeux, mais rien à faire. J’ai fait des crises de nerf et de larme à répétition tellement il me révoltait de par son comportement, je ne le reconnaissais plus du tout. Et je m’entendais dire que j’étais tarée de réagir comme ça, qu’il fallait que je reprenne mes médicaments pour que ça ale mieux. (juste une parenthèse, j’ai été sous antidépresseur que pendant 7 mois – j’ai arrêté y’a plus d’un an maintenant). Et c’est à ce moment là que toute la rancœur que j’avais envers lui à commencer à sortir, toutes ces petites choses que je gardais en moi ont commencé à sortir, et j’ai été violente dans mes propos. Mais il m’a poussé à bout. Et c’est la première fois que je lui ai fait des menaces de le quitter. Jamais j’aurai penser faire ça un jour. Pas envers lui, l’homme de ma vie de mes rêves. Et ça a duré comme ça jusque fin avril. A ce moment là, il est parti voir sa mère, qui se trouve à 900 km de là où on habite. Elle n’allait pas bien, était à l’hôpital pour son énième séjour. Il devait rester quatre jours, il est resté deux semaines. Mais pendant ces deux semaines il a décidé de se faire tester à l’hôpital. Ils lui ont fait des tests psy, des scanners et tout le tintouin, juste histoire d’être sûrs qu’il n’avait pas de tumeur ou un truc du genre. J’y ai cru à un moment, tellement son comportement avait changé. Et c’est là qu’on lui a diagnostiqué une dépression. Un soulagement pour moi. Et il a accepté le diagnostic.

Il m’a beaucoup parlé à ce moment là, on devait prendre des décisions. Les médecins lui ont conseillé de vivre seul pendant un à deux mois histoire de réorganiser sa vie, pouvoir s’assumer seul et arrêter de vivre n’importe comment, à prendre des décisions et faire des promesses qu’il ne tient pas, arrêter d’aller à droite à gauche tout le temps sans prendre le temps de se poser, de rentrer à la maison, manger avec moi, etc… Depuis mi mai il habite donc dans son petit appartement, et je me retrouve une nouvelle fois seule. Il ne veut pas me donner l’adresse, et ne veut pas que quelqu’un lui rende visite. Je sais à peu près où s’est mais pas plus.

Depuis les questions et les angoisses fusent. Et je n’ai pas de réponse. Il ne peut pas me les donner les réponses. Comme vous avez pu le lire, j’ai des tendances à faire des angoisses, donc ça n’aide pas non plus. On se voit rarement, une à deux fois par semaine, voir moins, ça dépend des semaines. Il passe pendant une heure. Et tout se passe très bien, il est adorable. Et je me retrouve à l’aimer comme une folle. Autrement on s’appelle tous les deux jours environ, on avait dit tous les midis, mais parfois et même souvent il ne décroche tout simplement pas. J’appelle 10 fois, il ne répond pas. Et le lendemain matin pas de nouvelles. J’ai l’impression alors de le harceler, et dès qu’il m’écrit où que je vois qu’il est réactif à mes messages je me sens mieux. Il me dit qu’il est extrêmement fatigué, il travaille 14 heures par jour depuis qu’il est rentré, ils ont beaucoup de travail. (ah oui j’ai oublié de vous dire que la boite qui l’avait viré l’a repris depuis fin 2010). Il dort dès 20 heures le soir, se réveille à 5h… il est aussi lasse et ne voit pas trop le bout du tunnel. Mais depuis quelques jours, il me dit qu’il va s’en sortir, qu’il va tout faire pour.

Pour vous faire un résumé de mon ressenti : j’ai très peur qu’il refasse une bêtise avec une autre, je n’ai plus confiance en lui et ai peur de nouveau qu’il me lâche complètement comme il y a un an, je suis frustrée qu’on n’ai plus de relations physiques (ça fait trois mois maintenant), plus je compte combien de temps ça fait qu’on a pas fait ça ça ou ça, ça me rend malade et triste, quand il ne réagit pas à mes messages ou appels je pars en flip total et me dit qu’il ne veut plus de moi, je ne comprends pas qu’il ne vienne pas me voir plus souvent, je ne comprend pas qu’il ne veuille pas me parler de son mal être, je ne comprends pas qu’il ne soit plus en mesure de me dire je t’aime, je ne comprend pas il ne veut pas de mon aide. Je lui répète beaucoup que je ne vais pas bien, que la situation est très lourde à gérer pour moi, et il me dit qu’il comprend, mais ne peut rien faire pour le moment, il faut qu’il se concentre sur lui. Et j’aimerai tellement entendre ces mots « je te comprends » tous les jours, histoire de me rassurer. En ce moment, je perds espoir qu’un jour il aille mieux et qu’on puisse reprendre nos projets. Combien de fois déjà dans le passé il m’a dit que dans peu de temps ça irait mieux et rien ne s’est amélioré, combien de promesses il m’a fait et qu’il n’a jamais tenu.

Depuis mi-mai il suit une thérapie, et depuis deux jours il est sous médicament. J’ai peur de la suite. Il ne m’a jamais remis la faute dessus, à aucun moment, et pourtant j’ai peur qu’il en ai marre de moi, que je ne fasse empirer la situation. Mes amies autour de moi me dise qu’il faut que je le lâche, qu’il faut que je profite de ma jeunesse et que je ferai d’autres rencontres. Ces personnes savent comment je suis quand je suis heureuse, et elles me voient maintenant, tout le temps angoissée et au bord des larmes. Le point positif de l’histoire est que je n’ai pas refait de crise d’angoisse ou attaque de panique. Et ça je pense que c’est parce que j’ai un travail que j’adore et qui me permet de penser à autre chose pendant la journée. Mais le weekend est terrifiant. Je pleure du vendredi après midi au lundi matin. Je m’imagine tout le temps qu’il va prendre de son temps pour venir me voir, mais non, il travaille et il dort, et ne m’écrit pas ou peu. Et je me morfond dans mes angoisses et larmes. J’ai essayé de partir, d’aller voir des gens, mais après une journée, je ne peux pas faire autrement que de ruminer.

Je me rends compte que mon histoire n’est pas aussi grave que certaines autres, où vous êtes mariés avec des enfants, et les contraintes du quotidien sont beaucoup plus lourdes. Mais ça me mine. Et je n’ai pas encore pu trouver de témoignage où l’issue est positive – sans séparation et le retour d’une vie de couple normale.

Voilà. Désolée si ça vous a pris du temps à lire. Ça m’a un peu libérer d’écrire, en tout cas pour les cinq prochaines minutes.

Merci pour vos témoignages que j’ai pu lire, je me sens moins seule, et me dis qu’il y a peut-être espoir. J’aimerais juste pouvoir sécher mes larmes plus souvent.

Bonne soirée ou bonne nuit.
Fanny
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Mélina, Espérance, Mac Book, Sergio...
Comment allez-vous ?
Je comprends que chacun soit occupé, voire avoir envie de "tourner la page" mais ce serait vraiment bien d'avoir un peu de vos nouvelles, vous me manquez un peu...
Cela fera bientôt une année que j'ai rejoint ce post, Mac Book qui m'avait tant ému, si bien écrit que l'on pouvait t'imaginer vivre tous ces mots/maux...
J'espère sincèrement que vous allez tous le mieux possible, que vous avez avancé sur votre chemin. Et que cet été sera meilleur que le précédent ! (petite grosse pensée pour Espérance pour qui cela semble le début avec un chemin encore pas très bien tracé...)
De mon côté, j'essaye d'avancer pas toujours facile au quotidien, quelques rechutes ( certains vagues sont redoutables et je pense à toi Mélina qui en parlait si bien) surtout il y a quelques semaines où l'Autre m'a fait sa grande scène des regrets, me demandant même de "l'aider à divorcer" et j'y suis presque tombée dans son piège mais sans rien lui dire HEUREUSEMENT puisqu'il ne s'agissait que d'une de ses manipulations perfides pour que je l'aide à retrouver un job. Petit recul sur le cycle du deuil avec un arrêt prolongé (trop à mon gout) sur l'étape déni, mais là je crois que je suis bien guérie à ce niveau. Surtout qu'il a repris son mode sauvage me disant même qu'il "assumait très bien ses responsabilités de père et qu'il était temps que je murisse et que je fasse de même" sic, il ne prend mon fils que 2h30/semaine, l'appelle 15 secondes par jour ( pas les week-end jours non ouvrables de père) et c'est moi qui devrait assumer mieux mes responsabilités de mère ? Comment peut on supporter d'être méprisé par un être aussi méprisable ?
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sergio
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Enregistré le : dimanche 20 mars 2011 22:15

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par sergio »

Des...espoirs, Esperance, Melina, Macbook, ...
Bonjour à tous, et comme toujours "bienvenue" au "nouveaux", comme par exemple ami1 ou fanny86.

Je sais, il y a fort longtemps que je n'ai pas écrit ici, j'ai cependant continué à vous lire, ce qui m'a rappelé à chaque instant qu'ici nous ne traversons jamais nos épreuves seuls. Je veux saluer votre courage à tous, il en faut pour suivre les chemins minés par la dépression (qu'elle soit vôtre ou celle de "l'autre") et retrouver la sérénité au quotidien. Je ne sais plus vraiment à quand remonte mon dernier post, mais je me souviens que j'étais alors au fond du gouffre et j'ai bien senti à travers vos réaction et vos encouragements que mon désarroi était sensible.

Vous vous souvenez peut-être que ma femme avait traversé l'an dernier une crise de très forte hyperactivité et hyperagressivité qui s'était achevé par sa demande de divorce, persuadée qu'elle était que j'étais LE responsable de sa dépression. Vous vous souvenez certainement aussi qu'elle avait soudainement fait marche arrière et que nous avions réussi à nous "retrouver" un peu, essayant de reconstruire peu à peu notre vie de famille. Je vais essayer de faire court, en style "télégraphique" : du mieux en septembre, une première alerte de rechute en octobre, de là vacances à Belle Ile pour se changer les idées, mais rien n'y fait elle replonge lentement mais surement, redevenant de plus en plus distante et agressive. Fin décembre : les "fêtes" de fin d'année ... je lui écrit deux mails dans lesquels je l'exhorte à reprendre une vie de couple et de famille "normale", à faire des projets à 2 (voyages, sorties, ...).
Elle répond en substance que je ne fais que lui pourrir la vie et que "cette fois c'est la bonne, on divorce ... de toute façon je n'ai fait cette dépression que parce qu'il y a longtemps que je ne t'aime plus mais je n'osait pas te le dire".

Nous mettons la maison en vente le 6 janvier ... en attendant la vente elle me demande de quitter la maison (dont je suis pourtant propriétaire au même titre qu'elle et sur laquelle j'ai encore 18 mois de traites à payer) sans condition, m'annonce qu'elle à déjà élevé seule ses 2 premiers garçons et qu'elle n'a rien à prouver, mais que moi de mon côté je dois faire toutes mes preuves de Père et que par conséquent je dois prendre la garde à temps plein de notre fils (13 ans à cette période). Je refuse de quitter la maison dans ces conditions inacceptables, expliquant que indépendamment des raisons pour lesquelles nous divorçons, elle doit faire l'effort de la cohabitation jusqu'à la vente de la maison dans le calme et le respect, ne serait-ce que pour préserver notre fils. Son aversion envers moi devient épidermique, elle m'insulte et me hurle dessus à chaque fois qu'elle me voit, sans raison particulière ... elle ne me supporte plus et cela justifie son attitude.

Le climat se dégrade de jour en jour, mes amis me conseillent de partir, je sais que tout cela n'est bon pour personne et surtout pas pour mon fils, mais je sais aussi je ne dois pas céder car si je pars, la maison ne se vendra jamais et ce cauchemar peut alors durer des années et risquer de me mettre en situation difficile sur le plan financier.

Vendredi 27 janvier : je reviens d'une journée chez un client à Tours, je dois passer prendre mon fils pour diner chez mes parents, il passera le week-end la-bas. Peu avant d'arriver, je reçois un sms de mon fils : "Maman dit qu'il vaut mieux que tu m'attendes dehors". J'ai passé la journée dehors, j'ai presque 3 heures de route derrière moi, j'ai besoin de me rafraîchir et je veux me changer : je rentre dans la maison. Ma femme me dit "tu comprends pas ce qu'on te dit, co...., ou peut-être tu n'en as rien à foutre ...". Je commence à expliquer, mais je n'ai pas le temps : elle me crache au visage. Stupéfait, je la regarde, son visage est bouffi de haine et de colère. Je dis : "Mais qu'est ce que tu fais, et devant notre fils en plus ...". Elle recommence, puis me frappe du pied. Je prends mon téléphone portable et commence à filmer. Elle m'insulte, mon fils est là, à côté, et n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles : "Arrête, Maman". Elle : "Non, ce mec c'est qu'une M...., il faut qu'il dégage de cette maison et de ma vie ...". Elle se tourne vers moi, elle voit que je filme : "Tu veux ce je recommence ..." et elle recommence, nouveau coup de pied sur la cuisse. Je voudrais la gifler, mais je me contente de faire le nécessaire pour esquiver, si elle perd le contrôle moi je dois impérativement garder mon sang-froid. J'arrête de filmer, je l'informe que je vais porter plainte au commissariat puis je vais à la salle de bain. Elle continue à hurler, j'entend mon fils "Mais tu pètes les plombs; la, Papa il ne t'a jamais insultée ou frappée, arrête maintenant". Elle hurle encore plus fort : "C'est de sa faute si je pète les plombs, ce n'est qu'une M.... et il faut qu'il dégage ...". 2 minutes plus tard je retrouve mon fils qui m'attend dans le garage, les larmes aux yeux. Il est sidéré, moi aussi.

A compter de ce vendredi 27/01 au soir, ma femme n'est plus qu'un Tsunami de haine, de colère, de vindicte ... elle enchaîne les menaces, les insultes, les humiliations, en privé comme en public. Il n'y a plus de limite, sa colère et sa paranoïa emportent tout sur leur passage. Quand je suis dans une pièce, elle s'en approche pour en claquer la porte, comme pour m'isoler. L'isolement, c'est bien ce que j'ai ressenti pendant ces longs mois. Je fais le dos rond, elle va forcément s'essouffler, et je sais que je ne dois toujours pas céder : ni aux chantages, ni à l'envie de la "secouer" une bonne fois pour toutes. Faire tourner ma boîte dans ces conditions est infernal, mais je constate aussi que j'ai de plus en plus de temps pour moi et je commence reprendre le dessus.

En février elle part quelques jours en vacances a Barcelone avec notre fils, je programme un voyage en Chine pour le lendemain de son retour pour prolonger la "cassure" dans ce quotidien infernal. A mon retour, elle me propose de me racheter la maison pour un prix raisonnable, j'accepte. Nous commençons à trouver des "accords" sur différents points, elle à enfin compris que la meilleure option pour notre fils est la garde alternée, et c'est par ailleurs ce qu'il souhaite. Elle est toujours hostile, mais elle à amorcé sa descente "en vue d'un proche atterrissage" comme on dit dans les avions.

Nous voyons le notaire pour le dossier de la maison, elle avance rapidement sur son dossier de prêt, nos avocats avancent sur la rédaction de la convention de divorce, je trouve assez rapidement un appartement dans lequel je peux prévisonnellement emménager le 10/5. Je dois partir avec mon fils à New-York le 17/04, la signature pour la maison est prévue le 16, l'audience pour le divorce en consentement mutuel le 3/5. Un soir de début avril, elle me harangue de nouveau sur un sujet qui me semble désormais dérisoire, je comprends que maintenant que le dossier de la maison est bouclé et que je pars dans des conditions financières saines, il vaut mieux partir au plus tôt. Le lendemain j'appelle l'agence pour négocier la date d'entrée dans l'appartement : c'est ok pour le 27/04, juste 3 jours après mon retour de NY. Parfait ... j'organise des rdv avec 3 sociétés de déménagement, je reçois des devis.
Je sors, je vois du monde, je commence à aller beaucoup mieux. Je me projette bien avec mon fils dans cet appartement, un duplex avec terrasse au dernier étage, bien trop grand pour nous 2, mais je me dis qu'il sera plus facile "d'oublier" les épreuves passées dans un environnement un peu luxueux, même si ce n'est qu'une "salle d'attente", le temps de voir ou va ma vie et où ira mon fils au lycée. Je prévois à nouveau de recevoir quelques amis ... en un mot : ça va plutôt pas mal. Je ne suis certainement pas prêt pour une nouvelle relation mais ce n'est pas le sujet, le tsunami dévastateur de haine et de colère s'est retiré, j'arrive de nouveau à dormir normalement, à travailler normalement, et j'arrive de nouveau à me projeter dans le quotidien et dans l'avenir. En un mot : Je vis. J'ai fait mon travail de deuil pour ce qui est de notre relation. Je suis mentalement passé à autre chose.

J'annonce le 10/04 à ma femme que je déménage le 27 ... ELLE S'EFFONDRE. Depuis, elle n'a de cesse de me dire qu'elle ne comprend pas comment elle à pu me traiter comme elle l'a fait. Elle n'a pas renvoyé son dossier de prêt. Elle à annulé le rdv chez le notaire, arguant qu'elle ne peut pas arriver à racheter cette maison, que cela revient à me laisser partir et que ce n'est pas ce qu'elle veut. Elle a fait demander par son avocat un report pour l'audience qui devait avoir lieu le 3/5 dernier. Bref, elle fait de nouveau demi-tour. Elle veut annuler sa requête en divorce et je suis censé nous "redonner une chance", après qu'elle ait absolument pulvérisé notre univers pendant des mois, avec une détermination sans faille et dans une violence sans ambiguité.

Tout cela est désarçonnant. Elle m'a obligé à courir contre mon gré un marathon sur les genoux, et maintenant que je suis juste devant la ligne d'arrivée, elle veut m'empêcher de la passer. J'ai fait mon travail de deuil, j'ai enterré notre vie commune et rangé les souvenirs dans une boîte que j'aurais certainement plaisir à rouvrir de temps en temps dans l'avenir. Je commençais à me retrouver et voilà qu'elle veut reconstruire, alors qu'elle à délibérément et avec violence fait le nécessaire pour que j'accepte la "réalité" de la situation, que j'accepte ce divorce. Désormais elle me répète à quel point elle regrette sa décision, son attitude, tous les dégâts qu'elle à causé.

Je sais qu'elle n'est pas guérie, qu'elle souffre encore. Et qu'elle à encore un long chemin à faire pour se sortir de sa dépression. Il semble qu'elle en ait pris conscience également. Aujourd'hui tout m'autoriserait à lui dire "va te faire foutre, tout ça ne me concerne plus" ... mais ce n'est tout simplement pas moi. Bien entendu, elle est la mère de mon fils, mais dans cette situation ce n'est tout simplement pas moi. Si je voyais un autre agir de la sorte avec sa femme (même s'il ne s'agit de sa femme plus que sur le papier) je serais le premier à dire de lui que c'est un "salaud". Elle a besoin d'aide et je dois être là pour l'aider, divorce ou pas.

Je ne me sens pas pour autant plus motivé pour reprendre notre vie de famille "d'avant", il y a trop de choses que je n'ai plus aucune raison d'accepter. A ce stade, il n'est pas question pour moi de faire marche arrière après ce que j'ai traversé, cela me semble bien trop risqué. De son côté elle bloque la marche avant, mais je me dis que tôt ou tard elle fera face à la nouvelle réalité de la situation, au fait qu'il y a eu trop de dégâts, que les choses sont allées trop loin pour espérer reconstruire. On ne recolle pas les morceaux d'un vase qui a été pulvérisé puis broyé avec violence, c'est du moins ainsi que je vois la situation aujourd'hui.

Elle est partie pour quelques jours en vacances avec une amie. Notre fils est en cool de surf dans le sud. Elle partira avec lui en aout, je partirais moi aussi avec lui, ailleurs, après, je ne sais pas encore ou mais rien ne presse. Elle voudrait que nous partions tous les 3, mais ce n'est tout simplement pas envisageable pour moi. Je ne peux ni avancer ni reculer, en quelque sorte j'ai les 2 pieds dans le béton : Mais nous cohabitons désormais en paix dans cette maison, et c'est au moins une très bonne chose pour notre fils.

Je vous embrasse tous et j'espère vous lire bientôt.
Melina à comme toujours raison : tenez bon, c'est parfois infernal, mais le tunnel à forcément une autre extrémité où il y a des belles choses à vivre.

Sergio
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Bonsoir à toi Sergio,

J'étais vraiment contente de voir que tu avais mis un post mais lorsque je l'ai ouvert et commencé à le lire, mon Dieu, j'ai été horrifiée de tant de choses dures et cruelles que tu as vécu ! Et pardonne moi, mais mes premières pensées sont allées à ton fils, qu'il ait pu assister à ces scènes, brrrrr j'en ai eu froid dans le dos.
Quelle patience, quel courage de ta part, de passer outre et de maintenir cette sérénité que l'on devine entre les lignes.
Je ne sais pas OU tu trouve cette force, mais surtout ne change rien !
Il semblerait que OUI, il existe des hommes, des vrais, qui possèdent des valeurs, une constance dans l'engagement, et une élégance indéniable de coeur, et tu en fais parti Sergio, car accepter tout cela, faire fi de tant d'offenses cela dénote d'une élégance morale adoubée d'une force que j'ai rarement vu !
Deux questions (qui te sembleront sans doute absurdes) Ta femme est-elle suivie ? Prend-elle un traitement ? Son comportement me fait penser aux troubles bipolaires et aussi à un mauvais dosage en lithium ( j'ai un ami qui a vécu exactement la même chose avec sa femme et c'était ce cas)
Et ton fils ? qu'en dit-il ? En parlez-vous ensemble ?
ouuuuuu encore un été compliqué, des vacances compliquées, des relations compliquées.... que de fatigue !
Je te souhaite tout le courage que tu semble déjà avoir, tu fais bien, car tu es un homme bien
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esperance
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par esperance »

Bonjour à tous, je reviens vers vous pour vous donner quelques nouvelles, heureusement pour moi je ne vis pas ce que sergio vit...
je vis en cohabitation depuis que nous avons décidé de divorcer et c'est très dur, si ça continue nous allons nous détester, tout est question à dispute, la tension est omniprésente! j'ai pris la décision de repartir chez moi, revoir mes amis , ma famille très prochainement. grave décision puisque j'ai démissionné de mon boulot de fonctionnaire pour retrouver la paix...les enfants sont très contents et j'ai même un boulot dès la rentrée, provisoire mais cela me motive! j'espère qu'après ce 3eme déménagement j'arriverais encore une fois à retomber sur mes pieds!! ici je suis mal, je ne suis pas entourée et j'en ai besoin...j'ai tout fais pour reconstruire notre histoire et aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir encore perdu! revenir ici pendant 1 an n'aura servi à rien mais je ne pouvais pas savoir! j'ai "perdu" à nouveau mon emploi et le pire c'est que je laisse derriere moi ma 2eme fille qui veut rester. je respecte son choix mais cela me fend le coeur... elle rentre a l'université à la rentrée et reste surtout pour ses copains puisque lorsque je lui dis "j'espere que cela se passera bien avec ton père " elle dit "non mais c'est pas grave je le verrais que le week end"... bien sur si elle change d'avis je suis là! et lui me dit qu'il ne compte pas rester ici mais qu'il attendra 3 ans qu'elle ait fini ses études... je me demande si il est content de l'avoir ?
dans tout cela , il m'est toujours difficile d'accepter que tout soit fini, après 22 ans ensemble c'est logique non! je continue de m'inquiéter pour lui, j'ai peur qu'il sombre à nouveau mais je me souviens quand il allait bien et qu'il m'a dit "maintenant je sors, je m'occupe de moi, je ne veux plus replonger, toi tu auras aussi un déclic et tu feras pareil!
cela m'a fait tellement mal qu'il m'"abandonne" comme ça, qu'il sorte sous mon nez, même si je sais que c'est fini j'ai trouvé que c'était un manque de respect vis à vis de moi et cela je ne peux lui pardonner...
j'ai fait de gros progrès mais ma nature "gentille", reprend vite le dessus!!
j'ai renouer avec un ami, pour le moment nous ne faisons que parler, se réconforter mais je sais qu'il n'y a qu'un pas à franchir ! j'ai juste peur qu'il ne s'attache à moi parce que je ne veux pas d'attache pour le moment, c'est bête non!!!
voila les nouvelles, je comprends sergio, c'est dur de laisser la personne que l'on aime , même si elle ou il est horrible et méchant, mais je crois que j'ai enfin ouvert les yeux, et je suis certaine que lorsqu'il sera loin je me sentirais mieux...
je vous embrasse tous
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Bonsoir Espérance,
Et comme c'est bien normal que tu aies du mal à t'y faire !
Il y a non seulement ces 22 années mais aussi tous ces mois à te battre et tu as eu raison de le faire tu es allée jusqu'au bout de ce que tu pensais être "bien".
il semblerait que ton ex se fasse plus facilement à cette situation que toi, comme si il éprouvait un soulagement que tout soit clair.
Après tout c'est peut être ce qu'il recherchait ?
Comment savoir...avec certains hommes tout est dans le non dit mais les actes sont là !
Je suis "contente" pour toi que tu puisse revenir dans ta ville auprès des tiens, c'est une bonne chose, tu seras entourée par les gens qui t'aiment et qui te comprennent et c'est bien.
Ta fille reste avec son Père : pourquoi pas ?
De toutes façons une fois le bac en poche les enfants ne sont plus des enfants, ils commencent à voler de leurs propres ailes et puis tu reste sa Maman pour la vie ne l'oublie pas...
Je suis de tout coeur avec toi, reste forte encore un peu et n'oublie pas que toutes les décisions, accords que tu prendras durant la procédure te suivront pendant quelques années alors prends ton temps et fais toi bien conseiller
Bien à toi
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sergio
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par sergio »

Bonsoir à tous,
Longtemps que je n'avais pas écrit ici ... je ne suis apparemment pas le seul d'ailleurs. J'imagine que tout le monde est à nouveau très occupé depuis la fin de l'été. Le boulot, les enfants, l'école, les courses ... le quotidien :-)
Espérance, Des...espoirs, Macbook, Melina, vous tous ... j'espère que vous allez tous bien, et que votre quotidien est (enfin) serein. Je pense souvent à vous, presque tous les jours en fait.
La dernière fois que j'ai écrit ici, j'étais resté sur cette nouvelle "situation" désarçonnante. Après des mois de haine quotidienne et de procédure guerrière pour divorcer à tout prix, ma Femme à soudainement fait 1/2 tour. Depuis nous avons fait un peu de chemin, différentes pistes ont été suivies : bipolarité, maladie de Lymes ... autant d'hypothèses qui n'ont aujourd'hui aucune confirmation. Ma Femme a toujours des alternances de phases hautes et basses, mais avec des amplitudes beaucoup plus faibles que ces 2 dernières années.

Cela fait tellement bizarre de se dire "ces 2 dernières années" : deux ans déjà, sans compter les années "d'avant-dépression" ou de "pré-dépression", ces années déjà noires pendant lesquelles la sournoise maladie s'installe, ou l'on croit qu'on pourra tuer le mal en partant une semaine en vacances au bout du monde. Où l'on se dit que, de temps à autre, un ciné, un restau, un spectacle, une soirée avec quelques amis suffiront à faire oublier la lente infiltration de la dépression.

Elle va mieux. Il semble que ce soit durable.
Certains jours, elle est de nouveau comme "fébrile", plutôt volubile. Elle manque de lucidité et mes inquiétudes reprennent.
D'autres, plus nombreux, elle est beaucoup plus calme, posée. C'est dans le ton de sa voix qu'on sent le calme, ce n'est pas forcé, juste posé, comme paisible.
Ses rires ne sont plus nerveux. Quand elle rit (et elle rit enfin ...) il s'agit bien de ce rire clair, venant du fond de sa gorge, qui me rappelle les débuts de notre histoire.

Je ne sais toujours pas ce que pourrait être notre couple. Notre couple "à été" ... reste à savoir s'il peut devenir quelque chose. Je suis toujours dans le doute, je reste "braqué" sur mes méfiances, la confiance a bel et bien été rompue, et je découvre encore aujourd'hui des "cadavres dans le placard", des choses qui se sont passées pendant les mois sombres du début de cette année et qui me rendent parfois malade. Il n'est toujours pas question pour moi de baisser la garde.
Elle voudrait qu'on avance, qu'on reprenne une véritable vie commune. Elle fait des projets, un week-end à Londres en décembre, des vacances au ski en mars, un voyage à Bali pour avril prochain. Elle voudrait que je lui confirme que je viendrais, et je suis comme paralysé.
Et l'inaction me tue ; devant cette "impasse" j'ai demandé que nous entamions une thérapie de couple. Nous avons seulement 2 séances derrière nous, j'ai peur que ce ne soit très long, nous verrons bien, mais je préfère cela au fait de ne rien faire du tout en attendant que les choses se fassent (ou non). C'est ma façon d'essayer d'avancer dans cet océan d'incertitudes : comment retrouver de la complicité ? comment refaire confiance à l'autre ? est-ce possible ? Quel avenir commun pouvons-nous vraiment envisager ?

A toutes ces questions, j'attends des réponses.
Pendant ce temps, j'essaie de faire tourner au mieux ma boîte, les temps sont un peu difficiles en ce moment, tout dans les media nous le rappelle chaque jour.
Pendant ce temps, je pense aussi à vous, je pense à ces quelques mois de printemps pendant lesquels j'avais retrouvé une sérénité que j'avais depuis longtemps oubliée, et je vous souhaite le meilleur.

J'espère vous lire bientôt.
Surtout, prenez soin de vous,
Sergio.
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

comment retrouver de la complicité ? comment refaire confiance à l'autre ? est-ce possible ? Quel avenir commun pouvons-nous vraiment envisager ?
La complicité avec qui ? Cette femme qui est devant toi aujourd’hui ou cette autre femme qui a été et qui semble ne pas être aujourd’hui ?
Je crois que tant que tu chercheras à recréer une complicité cela signifiera que tu chercheras à le faire avec cet autre du passé alors qu’à mon sens tu devrais tenter de le faire avec cette autre d’aujourd’hui. Avec sa part d’ombre et de lumière
Ton couple a changé, il est certainement moins « carte postale » mais aussi plus authentique car vous êtes allé au fond, là d’ou peu arrive à revenir vivant en tant que couple
Avant de faire confiance à l’autre fais toi confiance, fais une pause, et regarde le chemin parcourue : tu as réussi beaucoup de choses et tu le dois à ton courage, à ta droiture et à ton sens de la famille et à ton amour pour ta femme
Et c’est bien là la question, aime tu cette femme devenue autre ? Ses fragilités, ses nouvelles forces sont –elles des freins pour toi ?
Pourquoi te serais-tu accroché autant alors ?
As-tu pris le temps de « faire la connaissance » de cette nouvelle femme qui se bat certainement aussi de son côté pour s’en sortir et qui je pense doit t’aimer très fort pour surmonter ce qu’elle vit. Il n’en reste pas moins que tu es perdu, et on le serait à moins !
Après une bataille aussi redoutable il est normal de te sentir épuisé, et de commencer à te poser des questions, ces dernières ne s’adressaient depuis tous ces mois qu’à elle. L’urgence c’était de stopper la machine infernale, pas le temps pour se poser des questions « plus subtiles », de penser à toi, à tes aspirations, à tes attentes, à tes interrogations intimes
Il est temps aujourd’hui de prendre soin de toi, de te permettre des faiblesses et de les accepter
Et pourquoi pas de juste vous laisser vivre pour un temps
J’étais à Bali cet été, cette île a quelquechose d’apaisant, presque magique, je te souhaite d’y ressentir les mêmes choses que j’ai ressenti
Prends soin de toi
fred871
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par fred871 »

Bonjour McBook,

J'ai tapé sur google "famille en dépression" et je suis tombé sur ce post, qui m'a apprit et permit de réfléchir sur beaucoup de choses, ce qui est dèjà important.

J'en ai oublié m'a venu, car, quelle aventure à te lire!

En parcourant ton message (que tu n'a failli ne pas posté ! et regarde le succés! ) j'ai imaginé ton ex-femme ( j'ai compris que finalement tu etais en instance de divorce) et dés les premières lignes j'ai eut peur, malgré l'absence de doute de ta part la concernant, et cet incroyable amour, affection que tu lui as apporté, en parallèle de la gestion familiale.

J'ai eut peur que cette dépression ne soit masquée par d'autres aspects plus volontaire (adultère), mais ton récit ne m'a pas fait continuer en ce sens.

Moi je me suis posé beaucoup de question sur les divers psychologues que ta femme a rencontré et aussi sur la relation à la famille :

-Les institutions canadiennes parlent beaucoup de famille sur ces questions et non pas uniquement du "malade".
-J'ai été choqué du 1er psychologue réfutant l'idée d'une augmentation des entretiens pour une raison financière.
-Choqué par l'arret soudain des anti-dépresseurs (à ne jamais faire)
-Choqué de la méthodologie divergentes des praticiens Français, et trés dangereuse pour le patient.
-Choqué au final du prix excessif de la medecine Française pour la qualité des prestations, et donc de la formation initiale.
-Choqué donc du système et du récent "coup de gueule des médecins".

Je suis venu ici, car ma soeur avait été diagnostiqué "skyzophrene" il y'a maintenant 8ans, et je venait ici afin de comprendre les effets sur la famille.
Les effets, les causes, et si notamment par une dépression plus antérieur d'un membre de la famille, cela n'avait engendré un malaise chez ma soeur.
L'historique des familles, la maladie cachée, chercher la vrai cause racine tout en gardant la traçabilité des actes de chacun, et j'espère pouvoir vérifier l'efficacité de l'action corrective dans le futur. Mon analyse est ISO 9001 ;) .
J'écoute beaucoup ma soeur quand elle ne délire pas, et la psychose, ou la névrose des psychiatres ou du personnel soignant ne doit pas être euphémisé.

Mais ce n'est pas le sujet de ton post, et non plus le probleme de ta famille, car les "je t'aime" étaient présents, et ton ex a compris quand même qu'elle été malade, et a toujours été volontaire pour à se soigner.

PS:
J'ai aperçu dans ton ex-couple une tendance au socialisme dans son sens le plus large, elle était au CE de son entreprise et tu as critiqué le praticien qui refusait de la voir plus régulièrement (ou plus sérieusement dans ce cas précis) par soucis financier. Le tout avec, si j'ai bien compris, un confort de vie assez élevé vous concernant.
J'ai noté aussi que le fait qu'elle te dise, qu'elle aimerait bien "couché" avec quelqu'un d'autre ne te dérangeais pas. La répétition de cette attitude aussi.

J'en déduis que tu es assez non-conformiste au final, et trés libre penseur, trés intelligent, trés conscient. Aprés toute cette aventure, t'es tu réfugié dans une pensée plus individualiste ?
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Bonjour à vous,

Tout d'abord : bonne et heureuse année à vous !
Qu'elle soit faîte de douceur, de tendresse et clarté dans chacun de vos chemins...
quelques nouvelles de mon côté ( nous passons à la saison 3 épisode 1...)
Et bien, c'est aujourd'hui la saison des grands regrets, des grands pardon, l'Autre est en effet " sur le retour" , il me demande de lui pardonner tout "le mal qu'il m'a fait que je ne méritais pas car je suis une femme une vraie " ( ah bon et l'autre c'était une poupée ???) qu'aujourd'hui il se rend compte de tout cela, qu'il "s'en veut à un point inimaginable" etc etc etc...
Voila, c' est trés bon pour l'égo ( je ne suis qu'une femme hein ? :smile: ) mais surtout pour ma confiance en moi, car ces "autres" sont quand même trés forts pour vous destabiliser dans vos croyances et autres certitudes....
mais ca s'arrête là, je vous rassure, j'aime ma vie aujourd'hui. Mon petit aussi : il est heureux, équilibré, et nous avons réussi à nous faire une vie "intelligemment gaie et sereine". Je ne veux plus de cet autre, ni de celui qui a voulu me massacrer ni à cet autre d'avant qui m'ennuyait vraiment beaucoup !
Voila, je reçois des sms trés régulièrement de sa part,
et j'imagine sa poupée... avec un petit sourire aux lèvres...j'avoue !
Gros Bisous à vous !
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Macbook
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Macbook »

Bonjour à tous,

Une belle éternité que je n'ai pas posté, et j'avoue n'avoir pas non plus consulté le forum depuis quelques mois. Je découvre à peine le dernier message de Sergio et celui du "petit nouveau" fred871.

Sergio je suis ravi que ta femme aille mieux. Mais que c'est dur que cela arrive si tard, maintenant que tu as fait du chemin et que tu ne sais plus si tu veux encore d'elle. Si tout ça avait pu arriver il y a un an... La thérapie de couple est une bonne idée je pense, nous en avions commencé une, mais elle avait voulu tout arrêter après 2 séances et je le regrette beaucoup. Pas le fait que ça aurait pu nous réconcilier, je crois que ça n'aurait pas été le cas, mais je pense qu'elle m'en voudrait moins et verrait les choses de façon plus objective à cette heure si nous avions pu nous séparer "calmement". Mais il est vrai qu'à l'époque je ne voulais pas entendre parler de séparation et je voyais cette thérapie comme une chance pour nous de continuer à vivre ensemble, exactement ce dont elle ne voulait plus... Même si tu choisis de te séparer d'elle définitivement ça peut être très bien de vous parler et le thérapeute que nous avions rencontré était un très bon professionnel et nous avait bien aidés.

Fred871 merci pour les compliments. Je n'ai jamais relu tout ce que j'ai pu écrire jadis sur ce forum je dois dire. Je ne me souviens pas avoir tant écrit sur tout cet amour qui, tu n'es pas le seul à l'avoir écrit, transparaît visiblement de mes messages. Sans doute était-ce ainsi, tout ça me parait tellement loin... Concernant la médecine française je ne connais pas assez le dossier et ne veut pas trop critiquer notre système qui je trouve a au moins le mérite de soigner quiconque sans s'arrêter aux revenus et aux assurances de chacun. Mais c'est sûr que la médecine libérale et la liberté des tarifs font apparaître des aberrations et cela m'a insupporté... Concernant le côté "socialiste", le mot me fait plaisir parce que j'ai toujours voté à gauche mais ce n'est pas ce que tu veux dire je crois ;o) Oui effectivement on dirait chez nous que je suis un bobo (connaissez-vous le mot au Québec ?). Ce que tu dis est exact nous avions un bon confort financier, mais même si je gagne bien ma vie l'argent m'a toujours fait peur. Par contre je me dois de te corriger je n'ai pas été choqué quand elle m'a dit vouloir coucher avec quelqu'un d'autre parce que c'était congruent de sa maladie. Mais je n'aurais vraiment pas voulu qu'elle le fasse ! Tu crois que je manque d'ouverture d'esprit là ;o) ? Je ne crois pas avoir changé de valeurs non, je ne crois pas que cette "aventure" m'ait changé. J'ai appris bien sûr mais si j'avais changé je suis très bien entouré et quelques amis proches ou ma maman me l'auraient dit j'en suis sûr.

Je profite de ce message pour vous donner quelques nouvelles. Tout d'abord le divorce n'avance pas. L'audience d'appel de l'étape de conciliation a eu lieu il y a deux semaines et le jugement est mis un mois en délibéré, je n'ai donc pas encore de réponse. Pour rappel j'ai fait appel parce que la pension alimentaire énorme que j'ai été condamné à verser malgré la garde alternée me handicape beaucoup. J'ai vraiment du mal à joindre les deux bouts ces derniers temps: les énormes impôts, la maison à payer, la pension alimentaire, ça fait beaucoup... La préparation de l'audience a été l'occasion pour ce qu'il y a lieu maintenant d'appeler la "partie adverse" de vociférer son lot de mensonges (par exemple "j'ai du reprendre des études d'infirmière parce que j'ai été licenciée et qu'il n'y a pas de travail dans l'informatique", j'espère que les juges suivent l'actualité et savent que l'informatique est une branche qui manque beaucoup de personnel...). Nous ne nous parlons toujours presque pas et je ne crois pas qu'elle aille mieux. Elle laisse les enfants seuls tous les jeudi soirs où ils sont chez elle, de 20h30 à 23h, pour aller à son cours de danse. Ils ont 4, 8 et 10 ans, ne sont pas du tout rassurés quand elle n'est pas là, et je me demande comment elle peut s'amuser en les sachant seuls, elle aurait pourtant les moyens de prendre une baby-sitter... Je ne sais pas quoi faire, je lui en ai parlé mais elle m'a expliqué que ça ne me regardait pas. J'ai contacté mon avocat pour voir si je pouvais légalement faire quelque chose, je n'aime pas les savoir seuls il pourrait arriver n'importe quoi...

Côté coeur c'est toujours et de plus en plus le grand bonheur. Mon amie et sa fille ont emménagé chez moi en ce début d'année et je suis ravi. La petite puce de 3 ans 1/2 est adorable, elle est toujours aussi copine avec ma fille (elles vont dans la même école dorénavant) et mes fils sont ravis aussi de tout ça. J'ai de nouveau une famille avec qui vivre, je suis amoureux et je suis très heureux. J'aimerais juste avoir mes enfants un peu plus qu'une semaine sur deux mais ça ce n'est pas possible... Mes fils me disent souvent préférer être chez moi et n'ont pas toujours envie d'aller chez maman...

Je vous embrasse, tenez le coup. J'essaierai de consulter un peu plus souvent prochainement...
Mon histoire: viewtopic.php?t=19670
jmlm
Messages : 1
Enregistré le : jeudi 14 mars 2013 22:15

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par jmlm »

Bonsoir,

Je suis dans le même cas que "Macbook", sauf que nous n'avons pas d'enfant et elle n'a pas fait de tentative.
Mais elle est partie chez ses parents à 2heures de route de notre maison et que je la voie que tous les 15 jours,

Que faire aidez-moi, je veux sauver mon couple.
dan.d
Messages : 6
Enregistré le : samedi 22 juin 2013 2:32

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par dan.d »

Bonjour à tous,
Je suis tout nouveau ici car la situation de mon couple est également toute nouvelle…
J’espères que ce sujet est encore suivi, car de toute évidence pour moi, c’est de loin le plus intéressant et le plus riche que j’ai pu trouver tant sur les conseils que sur le plan humain. Peut être aussi parce que je m’y reconnais complètement.
Voilà mon histoire résumée (mais qui risque d’être un peu longue) : avec mon épouse depuis 27 ans, mais marié depuis 23 ans, nous avons 2 enfants de 15 et 9 ans aujourd’hui, ma femme a 46 ans et moi 51.
Nous nous sommes donc connus plutôt jeunes, et avions chacun connu d’autres expériences plus ou moins heureuses avant notre rencontre. Nous avons connu le coup de foudre et nous sommes mis en ménage rapidement. Ensuite, comme tous les couples en général, deux premières années formidables, puis une succession de moments heureux, de périodes difficiles, de projets divers, de certitudes, de doutes, etc … Nous avons eu nos enfants un peu tardivement en raison d’une grave maladie (orpheline de surcroît) qui m’a touché à l’age de 29 ans et pour laquelle j’ai du suivre un traitement lourd et long, ce qui m’a évité l’amputation d’une jambe. Ma femme a surmonté cette épreuve avec moi avec beaucoup de courage, tout comme les autres passages difficiles de notre vie. Nous nous sommes toujours épaulés mutuellement quand il le fallait, avec une complicité à toutes épreuves et en complète harmonie. Nous faisions pratiquement tout ensemble.
Une situation financière bien assise, une maison payée, une maison de vacances également, de l’argent de côté, beaucoup de voyages, un couple solide, etc.. Tout allait pour le mieux. A la naissance de notre premier enfant, mon épouse souhaitait en profiter à fond et à repris le travail à mi-temps, elle y est toujours aujourd’hui (plutôt à temps partiel maintenant que les enfants sont plus grands).
Nos rapports sexuels se sont espacés après la naissance de notre second enfant, mais rien d’alarmant, un phénomène courant je penses, que j’ai accepté tout naturellement.
Et puis l’an dernier, las de mon boulot de DAF, compliqué par une incompatibilité d’humeurs avec mon parton, je décide de négocier mon départ. Je m’accorde alors 3 mois de ‘congés’ pour me consacrer à ma famille, et à tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire jusque là, avant de créer il y a 6 mois ma propre boite (moins rémunératrice que mon boulot précédent, mais tellement plus agréable).
Un an avant ce départ, soit il y a environ 2 ans maintenant, nos relations s’étaient brutalement dégradées avec mon épouse. Je la trouvait plus tendue, nerveuse, distante, plus le goût à grand-chose (par exemple elle adore le piano, en a un à la maison, mais ne veux plus y jouer), plus souvent énervée, elle qui était si calme, si pausée, si tolérante, elle n’était déjà pas très bavarde avant, mais l’est devenue encore moins à partir de ce moment là, voulant de moins en moins rencontrer de monde, trouvant ses collègues barbant, ne s’amusant plus nul part. Nos rapports se sont encore espacés, nous nous disputions fréquemment pour des banalités, n’étions plus d’accord sur rien (j’avais même cru desceller chez elle un fort esprit de contradiction), etc… et moi, pris par le quotidien, j’ai laissé la situation se dégrader, involontairement, pensant que les choses allaient s’améliorer d’elles mêmes, que c’était une crise passagère, qu’elle pouvait être fatiguée, et moi aussi … quelle erreur !
A ce jour, nous n’avons pas fait l’amour depuis au moins 6 mois. Pire, depuis 4 mois environ, elle est devenue très pudique vis-à-vis de moi, je ne l’ai plus revu nue depuis, puis elle a commencé a dormir dans le salon de temps en temps (au prétexte de regarder la TV plus tard, ne trouvant pas le sommeil facilement depuis quelques temps). Il y a 3 mois, j’ai provoqué une discussion, lui faisant remarquer que la situation m’inquiétait beaucoup, que j’avais imaginé une crise passagère, mais que le problème était plus profond et qu’il nous fallait en parler et corriger le tir. Elle m’a alors annoncé qu’elle n’était plus certaine de m’aimer et qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour faire le point.
Et puis, il y a 1,5 mois, sans retour de sa part, je lui demande si elle avait pu faire ce point et si elle y voyait un peu plus claire maintenant. A là, patatras, c’est la douche froide ! Elle m’annonce, très froidement d’ailleurs, qu’elle ne m’aime plus, qu’elle n’a plus de sentiment ni pour moi, ni pour rien, ni pour personne, mis à part nos 2 enfants et le chien !! Elle me dit ne pas vouloir me faire souffrir plus longtemps, n’ayant plus que de l’affection pour moi et ne voulant pas vivre dans le mensonge, et suggère de nous séparer et de divorcer rapidement. Elle s’est également persuadée que j’avais une maitresse depuis quelques temps, alors qu’il n’en est rien, mais me dit ne pas en être affecté. Elle me dit que je pourrais facilement refaire ma vie avec quelqu’un de mieux, qu’elle avait besoin d’être seule, que nous étions mal assortis et que nous aurions du nous séparer depuis bien longtemps, etc… Là, j’ai posé un genoux à terre, je ne m’attendais pas du tout à ça, je suis toujours très amoureux, et je suis plus touché par la forme (la méchanceté dans le regard et le ton) que sur le fond.
OK, c’est noté, et je me met a essayer de comprendre, constate qu’effectivement, je l’ai plus considéré comme MA femme plutôt qu’UNE femme, que j’ai eu beaucoup moins de petites attention qu’au paravent, que j’ai laissé pourrir la situation durant ces 2 dernières années, qu’elle a pu se sentir délaissée, voir mal aimée, que je la croyais acquise, que je l’ai abandonné aux taches ménagères, enfin toutes les erreurs stupides que font la plus part des hommes vis-à-vis de leur épouse, même quand ils les aiment profondément et que tout va bien.
Je décide de faire mon mea-culpa, je reviens vers elle et lui annonce que je suis toujours très attaché a elle, que je l’aime toujours autant, et que je reconnais l’avoir délaissée, que ces 2 dernières années n’auraient pas du exister. Maintenant, je lui propose de remettre ensemble le bateau à flots, repartir vers de nouveaux horizons, et surtout préserver nos enfants du naufrage. Je lui propose quelques pistes pour améliorer le quotidien immédiatement, et quelques idées pour le futur.
Et là, elle entre dans une fureur grave, me disant que je n’ai pas compris, qu’elle ne m’aime plus et qu’elle ne m’aimera plus jamais, que je lui ai fait trop de mal durant ces 27 années, elle me ressort des cadavres des placards, en fait, elle n’a retenu que le mauvais, j’en déduit qu’elle a oublié tous les bons moments, et il y en a eu quand même beaucoup. Ensuite, elle minimise la douleur des enfants face au divorce, partant du constat que les divorces sont aujourd’hui fréquents et que les enfants s’en remettent plus facilement aujourd’hui. Elle me dit que sans les enfants, elle aurait déjà mis fin à ses jours, qu’elle n’est pas faite pour la vie sur terre, qu’elle ne veux plus voir personne (elle s’est disputée avec sa mère il y a 3 mois, et considère que son frère ne l’a jamais aimé donc ne veux plus le voir non plus), c’est isolée au travail (bien qu’elle se soit mise à travail plus), pense que tout va mal, elle est très fatiguée, dors mal la nuit mais s’endors facilement en journée le week end, etc.. Je lui demande si son cœur bat pour un autre, même de façon platonique, ce qui me permettrait de comprendre, la réponse est non, elle se dit dégoûtée des hommes maintenant (par ma faute), elle ne veux plus qu’on la touche, ni qu’on la voie nue, elle veut vivre seule, etc.. Je veux bien la croire, on ne s’est jamais menti jusque là, et elle est en plus très fatiguée, stressées au boulot, et rentre à la maison directement en sortant du travail, je n’ai aucun doute là-dessus.
En revanche, elle a perdu 10 killos en 3 mois, et donc se sent mieux dans son corps, prend plus soin d’elle, s’achètes de nouvelles fringues, surtout des chaussures, passe plus de temps à se pomponner, et je la complimente pour ces changements agréables, même si je n’en profites pas vraiment. Elle me dit qu’elle fait tout ça pour elle-même et personne d’autre (que ce n’est et ne sera jamais pour moi), qu’elle en ressent le besoin instinctivement, quelle essaye de compenser son mal être (c’est contradictoire avec le fait qu’elle ne se croit pas en dépression, elle parle plutôt de désespoir).
Ensuite, elle devenait systématiquement agressive quand j’essayais d’aborder nos problèmes, même pour proposer des solutions, et cherchait a y mettre un terme le plus vite possible.
Ne comprenant plus rien, je décide de me tourner vers internet, et là, le constat est clair, c’est une dépression. Elle en montre tous les symptômes. Peut être aussi lié à la crise du milieu de vie, ou à la pré ménopause, ou encore à la pilule qu’elle a arrêté depuis 3 ou 4 mois ???. mais qu’elle prenait depuis de nombreuses années.
Je décide d’aller voir notre médecin de famille pour évoquer ça avec lui, il me confirme mon analyse et souhaite la rencontrer rapidement. Je lui en fait part, et elle accepte d’aller le voir, ‘pour me faire plaisir’, se sentant tout a fait bien de son côté. Elle en ressort avec une ordonnance de prozac pour 3 mois dans un premier temps, mais il est hors de question pour elle d’aller voir un psy. Je penses maintenant que sa dépression a du débuter il y a 2 ans. Depuis, c’est la galère à la maison. Elle est sous traitement depuis 3 semaines maintenant, je commence a percevoir un tout petit mieux dans son comportement par moment. Elle est toujours plus agréable au téléphone qu’en direct.
A trois reprises, j’ai du hausser le ton pour lui faire remarquer qu’elle allait trop loin, que sa méchanceté n’était pas nécessaire, que je comprenais très bien ses souffrances, mais qu’elle n’était pas pour autant en droit de me manquer de respect. A chaque fois, elle est revenue vers moi quelques minutes plus tard en s’excusant et en me serrant dans ses bras. Elle m’a demandé du temps pour réfléchir (sa décision n’est donc pas complètement arrêtée ?), elle me semble complètement paumée, et m’a dit que je ne devais plus lui parler de nous, ni de sa dépression à laquelle elle ne croit que très peu, sous peine de la faire plonger encore plus dans ses idées noires.
Pendant tout ce temps, je me suis beaucoup inspiré des conseils de sergio, mais aussi de l’expérience des autres ici, et je vous en remercie tous. Ca m’a beaucoup aidé, pour comprendre mieux et agir au mieux.
Je suis encore à la maison, mais je me demande si il ne faudrait pas que je m’éloigne un peu pendant quelques temps. Je suis partagé entre l’idée du break, et l’aide que je peux lui apporter en restant, même si elle me dit n’avoir besoin de personne pour l’aider. Pour le moment, les enfants ne sont au courant de rien, mis a part l’état de fatigue de leur maman.
De mon côté, après avoir craqué lors de son annonce de séparation, je crois que maintenant ça va, j’ai encore de la force pour 2, et je suis décidé à faire le maximum pour nous sauver. Voilà où j’en suis pour le moment.

Désolé pour la longueur de mon romans, et merci d’avance à ceux et celles qui le liront et y apporteront des commentaires.
elsany

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par elsany »

Merci Dan,
il y a des similitude avec la situation de mon épouse et les conséquences pour notre couple.
Merci pour ton partage.
Daniel
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