Mis à la porte par la psychiatre de mon CMP

[Gaïa]

Bonjour,

Je suis tombé de très haut hier en me faisant mettre à la porte telle une moins que rien par la psychiatre de CMP qui me suit depuis 1 an.

Je vais faire bref, car je sais que cela peut-être lassant de lire les témoignages des autres.

Je suis maman de deux tout petits en bas age : 1 et 2 ans et demi ! Autant dire que mes nuits sont très courtes, mes journées très remplies et fatigantes et que mon corps n'a pas encore eu l'occasion de se reposer.

Je suis tombée dans les bras d'une psychiatre de CMP il y a un an, avec qui ça a vraiment accroché tout de suite. Elle était très sympa, très rassurante. Elle m'a mise sous prozac tout de suite, dès le premier rv... j'en avais à l'époque besoin.

Puis, elle m'a imposé de voir sa collègue, une psychologue, mais aussi un monstre de froideur avec qui ça n'accrochait pas du tout. Je n'arrêtais pas de m'en plaindre au docteur qui insistait pour que je continue. Un jour la psychologue s'est montrée vraiment déplacée "en quoi c'est dur d'avoir deux enfants en bas age je ne comprends pas, vous laissez vos enfants à votre mère, mais vous n'avez pas l'air de vous rendre compte que ce sont des bébés"... elle ne me disait jamais bonjour, elle venait vers moi et pointait du doigt son cabinet pour m'inviter à y rentrer.

Un jour, j'ai écrit à la psychiatre pour lui dire que je ne supportais plus sa psychologue.

Alors elle a insisté : "c'est un malentendu"... peut-être mais un malentendu de 7 mois quand même ! Je suis assez intelligente pour comprendre toute seule si j'accroche ou pas avec une psychologue.

Alors, la psychiatre m'a donné un RV 5 semaines plus tard, alors que d'habitude, on se voyait une fois tous les 15 jours.

Je l'ai revue hier et alors là !! La grosse claque ! Je lui dis que je suis malade (gastro et infection des sinus, comme pratiquement tout mon voisinage en ce moment). Elle me dit "il serait bien que vous repreniez un traitement, c'est le corps qui parle". Je lui explique que je ne veux pas de traitement et lui dis pourquoi.

Puis elle insiste à nouveau sur sa collègue la psy ou alors aller voir quelqu'un d'autre à l'extérieur. Je lui explique que pour moi c'est trop deux psys et puis que je n'ai pas les moyens. EN plus, recommencer ailleurs à zero avec la fatigue que je traine depuis un an me parait trop difficile. Je lui dis donc que je verrai en janvier.

Tout le reste de la séance, elle m'a regardée fixement et avec ce que j'ai ressenti comme du jugement et de la méchanceté. Elle a même été jusqu'à me dire "pourquoi ne prenez vous pas un congé parental, ça ne sert à rien pour vous de travailler, vous êtes tout le temps malade,vous savez ça craque les préservatifs"; (comme si j'étais une neuneu).

Je me tortillais dans tous les sens, tellement elle m'agressait avec ses regards, son silence, puis ses phrases assassines.

Où est la gentille psychiatre qui m'a accueillie chaleureusement il y a un an ?

Puis, elle me dit brutalement et sur un ton vraiment mauvais "vous voulez revenir quand ?" Je lui ai dit quand vous pouvez. Elle me dit "si vous ne ressentez pas le besoin, revenez dans un mois". J'insiste sur le ton très dur. Puis elle s'est levée, m'a mise dehors sans même que j'ai le temps de remettre mon pull. J'ai essayé de le mettre dans le couloir du cmp, mais elle m'a redemandé de partir.

Je suis sortie réellement en état de choc avec le sentiment de la rendre aimable lorsque je joue son petit cobaye, mais détestable dès que je cherche à prendre seule mes repères dans ma propre vie.

Voilà, j'espère que mon témoignage apportera quelque chose à quelqu'un et aussi des réponses rassurantes, car là je ne peux plus envisager une seconde de reprendre une thérapie avec qui que ce soit pour le moment.

Si vous êtes tentés de me dire "tu dois en parler avec ta psychiatre", SVP ne le faites pas, car je suis certaine que cela ne m'apportera rien de bon. Je pense sincèrement qu'elle n'a plus une bonne image de moi à présent et je n'ai pas envie de m'exposer à nouveau à son regard ni à son agressivité.

Je précise qu'elle a commencé à se montrer pour la première fois agressive et s'est déjà mise une fois en colère après moi. La première fois lorsque je lui ai dit que je voulais arrêter de voir la psychologue en juillet, puis la 2eme fois en septembre, je lui ai dit que j'étais épuisée et avais vraiment besoin de me reposer une semaine. Elle s'est emporté en disant qu'elle n'avait même pas son mot à dire sur cet arrêt maladie. C'est normal que je sois fatiguée avec deux tout petits à charge, je pense...

Voilà, je conclue ce témoignage en vous assurant que je me sens très déçue et même pourquoi aller jusqu'à dire "trahie"; par une personne en qui j'avais placé ma confiance.

Merci à vous

[katesurf59]

Bonjour
Bienvenue sur le forum et merci pour votre temoinage .
Dans votre cmp il y avait pas plusieur pyscologue ou vous auriez pu changer .
Par chez moi je sais qu il y a trois medecin pys et une equipe de 12 psycologue .
Courage a vous !!

[Angèle]

Et bah dis donc, je suis stupéfaite

Peut-être qu'en fait la psychiatre n'était pas si sympathique que cela quand tu l'as vu la 1ère fois et qu'elle a révélé son vrai visage quand tu as insisté pour ne plus voir la psychologue. Peut-être que c'est une femme très autoritaire qui n'aime pas que l'on n'aille pas dans son sens, qu'on ne suive pas ses directives... puisque d'après ce que tu dis, elle pense toujours que c'est un malentendu 7 mois après...

En tout cas, tu n'as absolument rien à te reprocher, rien de rien. Un psychologue qui ne dit même pas bonjour, no comment. Elle est où la politesse, la chaleur humaine ? Tu ne perdras rien à partir de ce CMP, je comprends cependant ton désarroi après 1 an de suivi là-bas, mais je t'encourage vivement à en trouver un autre !
tiens nous au courant !

[laptev]

Et ben O_o
Et ça s'appelle psychologue/psychiatre avec une attitude comme ça?? C'est un scandale, oui!!

Honnêtement, si tu peux changer d'endroit et de psychiatre/psychologue, fais-le.
Rester dans cet endroit ne t'apportera pas beaucoup de choses, je pense.....

Courage

[Sherlock]

Salut, j'ai eu des déboires semblables récemment avec un psychiatre ; sauf que lui je l'avais jamais bien senti.

Mais les hostilités sont arrivées le jour où j'ai osé contester ses indications : ils voulait me faire interner en HP parce que mon sommeil était complètement décalé...

Je lui ai d'abord expliqué que c'était peut-être chasser les mouches avec un lance-flamme... Je peux me recaler tout seul (même si ça prend du temps) et puis vu que je me redécale régulièrement, je vais pas passer ma vie à l'hopital.

Aussi, on n'entre pas en HP comme ça ; c'est pas open genre "Bonjour j'appelle pour réserver une chambre dès demain!" Faut monter un dossier et y a une liste d'attente

Ensuite, même pour des pahse de dépression aigue, j'ai peur de me retrouver enfermé dans un HP. Sans compter qu'il y a deux types d'endroits : public et privé. Le privé c'est hors de prix (même avec ma super mutuelle de la mort qui tue) et le public on te colle dans des batiments pourris, le personnel est pas forcément super aimable, et tu es entouré de gens qui ont des pathologies très lourdes.

Enfin, ça tombait à l'approche de mon anniversaire et avec les délais, j'y serais encore à Noël...
Super de passer les fêtes en HP sans voir ta famille et tes potes !!

Il m'a dit que tout ça c'était de mauvaises excuses, que c'est mon angoisse qui parlait et que discuter d'avantage avec moi c'était alimenter cette angoisse ; puis que LUIIIII c'est ce qu'il recommandait, que la séance de toute façon se terminait, qu'il ne me donnait pas d'autre rendez-vous et qu'il m'invitait à réfléchir sur mon implication dans la thérapie...

Conclusion : Malheur à celui qui ose refuser le clystère de MONSIEUR PURGON (voir Le Malade Imaginaire de Molière) !!
Quand nous ne sommes que des petites gens qui ignorons tout de la médecine, on se prosterne humblement devant les GRANDS MEDECINS SPECIALISTES.

Heureusement ils ne sont pas tous comme ça. Mais de nos jours, avant de trouver un psychiatre qui a encore de la place pour de nouveaux patients...