Il m'a fallut 4 jours pour réunir la force de partir en vacance et "abandonner mon terrier" !
Bonjour,
Je ne sais pas si les autres Syllogomaniaques sont comme moi mais hors de mon foyer j'ose plus de choses,je n'accumule pas ou peu et j'ai moins tendance a me terrer a l’intérieur du désordre , ça ne m’empêche pas de développer des angoisses très stressantes , mais je me demande si ces vilaines bébêtes (ces angoisses) ne sont-elles pas tout le temps présentes dans mon quotidien, et je ne les perçois que lorsque je suis loin de mon fourbis envahissant !
L'accumulation d'objets formant le nid rassurant de bras qui ne nous câlines plus depuis trop longtemps, je crève a petit feu de ne pas avoir de contacts physiques avec les autres tout en faisant tout dans mon comportement pour les éviter c'est vraiment ça le paradoxe de cette affection.
Dans ma petites cabane de vacance il y a tout de même 1 petit fourbis délimité et localisé à l'entrée du bâtiment , c'est ma soupape de sécurité de réassurance, sinon je m astreint au quotidien d'évacuer régulièrement tout ce qui n'est plus nécessaire et j'ai l'impression de partir sur des excès inverses de propreté, d'organisation, de tri...
Quand je regarde ce micro fourbis, dans ma tête je me dit que je vais faire le tri, ne garder que le strict nécessaire, même parfois je me dit que je vais tout jeter et laisser place net ! Complétement affolant d'avoir ce type de pensée, là en l'écrivant j'ai le poils des bras tout hérissés.
Quand je suis rentré hier soir après 10 jours d'absence, ça m'a chahuté de pénétré dans mon terrier, en premier lieu je ne reconnaissais pas l'endroit tout me paraissait en désordre, c'était violent comme sensation ! A tel point que j'ai fait plusieurs activités dans le jardin jusqu’à la nuit, puis progressivement j'ai pénétré dans les différentes loges du fourbis pour pénétrer la plus profonde là ou je dort.
En dehors de crises de paniques que je traverse dans mon quotidien, et le réconfort que je tire de regarder, toucher et m'enfermer dans mes loges d'accumulations je suis toujours surpris de regarder mon intérieur comme un étranger et avoir toutes les bonnes idées pour y remédier, mais spontanément à la fin de mon cheminement mental, c'est comme si il y avait une "rupture mentale" qui me déconnecte du temps et de l'espace me donnant presque le vertige , je me sent vidé, épuisé !
Viscéralement opposé a toutes attitudes d'ordre même si je commence a faire un tri dans ma tête, mon corps n'obéit pas ou peu, et je ne fais que déplacer quelques objets, comme si je changeai quelques touches de couleur sur un tableau...
mes condoléances monsieur " Vous resterez encore dans votre fourbis aujourd'hui".
L'idéal serais de réussir a se maintenir un fouillis dans sa tête ou dans un carnet et ne pas envahir physiquement son intérieur, déplacé le problème surtout ne pas le supprimer car il est une soupape de suretés à mes angoisses !
J'y pense sérieusement depuis que j'ai découvert ce forum.
Quelque uns parmi vous a t 'il trouvé un moyen de s'extraire de leur manie cumulatives visibles ?
Sérieusement je pense que je pourrais me crée un carnet de secours avec des gribouillis, des mots forts, des photos, qui me permettrait de m'y épancher de m'y abandonner quand je ne suis pas bien. J'ai la chance d'avoir réussit a m'extraire au médicaments a toute cette chimie pharmaceutique qui tout en me soulageant me gardait dans une grande dépendance du geste, d'avaler, de me remplis quand je me trouvais vide de tout, et surtout vide d'affections.
Si je pense a évacuer mon fatras c'est que je sais qu'il empêche tout autre personne de pouvoir vivre a mes cotés. Et là j'en ai trop assér d' être seul, j'aimerais tant être cajolé, embrassé, entendu, reconnu...que je me prépare a me libérer physiquement de cette carapace d'objet dans laquelle j'ai pris l'habitude de me réfugier.
Ces 10 jours passé hors de mon domicile m’ont permis une nouvelle fois de mettre le doigt sur le fait que je suis un grand phobique social, et que le fait d'aller vers les autres , de serrer des mains d'embrasser était très difficile et vraiment anxiogène .
C'est très curieux de s’apercevoir que par l’écrit il est très facile de se mettre a la portée des autres, d'être agréable à l'autre, d'écouter, de se confier, et que quand on a l'occasion de le faire dans la vie réelle il est si dur l'aller vers l'autre , ne serait ce que dire bonjour.
Pendant tout mon séjour, a chaque fois que croisais une personne celle ci me disait "bonjour" ça peut paraitre con, mais ici la ou j'habite, ça n’existe pratiquement pas, j'ai l'impression que j'ignore tout le monde, je ne suis pas réceptif sans doute et je m'enferme sur moi, beaucoup des rares personnes qu'y sont dans mon quotidien, me dise que je fais "la gueule" tout le temps et gentiment me font remarquer que j'ai un très beau sourire" pourtant" !
Aller savoir pourquoi je me mure dans mes pensées.
Toujours est-il que pendant mon "séjour de rupture" (diable je croyais qu'il s'agissait de vacances) j'ai en 10 jours cumuler plus de bonjour, de bisous, de mains serrées que pendant une année entière !
Je suis allé dans une manifestation grand publique la FESTY-GAY de Gourin parmi 4000 autres personnes, j'ai laissé apparaitre ma joie sur mon visage,par l attitude de mon corps j’étais ouvert aux autres.
Rien d'exceptionnel pour quelqu'un qui se sent bien dans ses groles, mais comme ce n'est pas mon cas j'en témoigne ici.
Mais quand le défilé a été terminé, j'ai eu envie de fuir, comme si j'avais déjà trop donné de moi, avec beaucoup de pensées contradictoires je suis tout de même resté, mais impossible de faire le moindres échanges verbales, incapable de trouver quelqu'un avec qui échanger, tous me semblaient hostiles et "normales" alors que moi , timoré dans mon coin j'aurais voulu me retrouver caché au fond d'un trou.
Je communiquais avec eux par la pensée, comme si la télépathie tout le monde l'utilisait au quotidien !
Je me sentait étranger a la foule et pourtant j'avais très envie de faire partie d'eux. Je suis allé acheter une boisson, je n'avais pas soif pourtant mais c’était juste histoire de me donner une contenance, être comme eux. je pense que je devais avoir un visage peu avenant avec des yeux qui lançais des éclairs, cela a été confirmé par une photo que j'ai vu lundi dans la presse locale ou je suis de profil et ou je fais franchement la gueule des mauvais jour, vraiment pas étonnant que personne ne soi venu me parler !
Même si mon comportement ne m'a pas satisfait j'étais tout de même content d'y avoir été et d'avoir résister comme si c'était un chalenge important. En tout j'aurais été plus de 5 heures parmi une foule variée, en une journée j'ai dépassé mon cotât de contact humain annuel...je n'ai malheureusement pas pu parler, et pendant le trajet du retour, mentalement je me faisais plein de reproche.
Lorsque je me suis retrouvé seul dans ma cabane de vacances j'ai été pris d'une grande angoisse et très vite j'ai été transis de froid et il m'a fallut plusieurs heures pour réussir a me réchauffer, c'est dingue comme le corps peut transcrire ce qu'on ressent dans sa tête !
A cet instant mon chez moi, mon fourbit aurait été d'un grand secours pour calmer cette détresse, ce grand froid intérieur, mais au final je n'en suis pas mort !