Combien de temps peut durer un isolement total dû à la dépression ?

[Pivoine]

Bonjour.

A tous ceux qui ont été confronté à une dépression et aux proches de dépressifs.

L'homme que j'aime semble être dans le gouffre, le vide total. Je dis "semble" parce que nous ne vivons pas ensemble et parce que je n'ai aucune nouvelle de lui depuis une semaine. Je suis inquiète tout en comprenant son "besoin" d'isolement pour mieux "assimiler", accepter et se re-trouver.

Difficile de faire ce qui est bon pour l"être qu'on aime, quand on ne sait pas!!
respecter le silence et la distance "imposé"?
Continuer à exprimer son amour et tendre les mains (discrètement et tendrement) en sachant que cela peux faire culpabiliser la personne en dépression?

Je sais que chaque personne est unique et réagit différemment mais J'aimerais savoir combien de temps a duré cette isolement total, d'après vos "expériences" et également qu'est ce qui à fait que vous avez commencer à "sortir la tête de l'eau", ce qui vous à donné la force, l'en-vie?

Merci à tous ceux qui m'aideront à mieux comprendre...

[Philosss]

Bonjour Pivoine,

Considérant qu'aucune dépression ni ses pathologies associées ni son historique ni ses déclencheurs sont pareils pour tout le monde et que personne n'a de boule de cristal, c'est profondément malheureux et attristant mais même avec les meilleures délais acceptables pour toi, les meilleures variables et même les histoires de rétablissement complet sans rechute, tu ne peux et ne pourras comparer sans doute possible la dépression de ton amoureux et sa durée à l'histoire et la durée de la dépression de quelqu'un d'autre.

On sait approximativement quand elle tombe, mais le temps d'incarcération dans la cellule de la dépression, personne ne peut estimer avec certitude sa durée.

Tous les dépressifs demanderont un jour ou l'autre, souvent en pleurs Quand ils s'en sortiront.

La réponse des psychologues, des psychiatres, des médecins restent la même.

«On n'a pas de boule de cristal»

C'est cette part d'incertitude qui est si difficile à gérer pour la personne dépressive autant que pour les proches.

Pour la durée de l'isolement et du besoin de replis sur soi, c'est la même chose. Personne n'est pareil, n'a les mêmes besoins et n'avance au même rythme dans le rétablissement relatif ou en thérapie. Cela peut durer 2 ans comme ne jamais revenir...

Et on passe par divers phases de la résignation à la rage....

Courage et prends soins de toi aussi pour ne pas sombrer à ton tour.

[Pivoine]

Merci Philosss d'avoir répondu.

Ca fait maintenant 3 semaines qu'il est dans cet état qui me rend triste et m'angoisse.
Hier, n'ayant pas de ses nouvelles depuis 1 semaine je lui envoie un message pour espérer un signe et il me répondra: "Je veux tout arreter, je ne veux rien, n'attend rien a part me retrouver. Je ne sais pas ou en suis, j'ai pratiquement perdu mon emploi, je suis à bout".

Je me sens très fatiguée, je pleure. Je pense que j'ai voulu le soutenir alors que j'ai été incapable de me soutenir moi même pendant un an. J'ai subit un traumatisme psychologique l'année dernière (ma fille s'est faite agressé sexuellement par mon ex mari et j'ai pris conscience que c'était un pervers narcissique). Je n'ai pas pris soin de moi, j'ai penser à ma fille et là, je pense à mon nouveau chéri qui vient de rompre.

J'ai rendez vous ce soir chez un psy. J'ai comme l'impression d'avoir exister en voulant aider les autres mais... Je me suis oubliée.

Bonne journée.

[Philosss]

Pivoine,

Tu sembles une femme qui oriente toute son attention vers et envers les autres, qui est dans le don de toi-même mais comme tu le soulignes, il est temps de penser à toi et ne plus refouler comme tu le fais depuis 1 an pour rester forte et présente pour ta fille et maintenant pour ton nouvel amoureux. C'est humainement impossible d'être le pilier central de tout le monde autour de toi sans que tu puisses toi aussi t'appuyer sur quelqu'un. C'est une excellente chose que tu ailles consulter. Un pas pour t'aider et te sentir pour une fois la personne la plus importante pour toi. Ce n'est pas mal de s'accorder de l'importance. Ce qui est mal est le «trop s'en accorder» ou le «trop éviter de s'en accorder». Il y a un juste milieu nécessaire pour ton équilibre psychologique. Tu sais Pivoine, tu es humaine et on a tous besoin un jour ou l'autre des autres.

C'était prévisible, qu'en plongeant, il désire rompre. Il a ses raisons mais elles ne sont aucunement liées à toi.

À ton retour de chez la psy, si tu veux, viens ici en parler. D'une part, tu pourras mettre en mot le bilan de ta rencontre avec la psy et d'autre part, tu recevras écoute et soutien.

C'est à ton tour de recevoir Pivoine.
Laisse toi recevoir et prendre. Tu y as droit.

[Astérisque]

Je me reconnais pas mal en toi Pivoine... Avant d'aller plus loin, et avant que tu ne nous donnes à nouveau de tes nouvelles, je voudrais te dire ceci : il est grand temps, il est désormais impératif que tu prennes soin de toi, que tu t'occupes de toi, de ta vie, de ta reconstruction. Tu vas sans doute d'abord avoir besoin de temps pour faire le tri dans tes émotions, mais je t'assure que tu dois devenir toi-même le centre de tes priorités. Tu t'es trop oubliée. Et tu t'es perdue. Je te comprends malheureusement fort bien. Mais plein de gens peuvent maintenant t'aider, à commencer par nous bien sûr. Sois forte en ces moments difficiles. Plein de courage !

[Pivoine]

Philosss, astérisque... merci pour votre soutien qui me touche beaucoup.

Mon premier rendez vous chez le psy? je ne sais pas trop quoi en penser? Je ne savais pas trop par où commencer, j'ai pleuré pendant toute la demi heure de consultation et je suis parti en colère parce que je lui ai demandé ce que je devais faire, comment me comporter avec l'homme que j'aime aujourd'hui, ce que je dois faire pour son bien... Évidemment je n'est pas eu de réponse. J'avoue aussi que j'aurais aussi aimé rester plus longtemps en consultation et lorsqu'il m'a dis que mon prochain rendez vous serait dans 15 jours (faute de place dans son planning) je me suis mise à pleurer comme une petite fille lui disant (a qui je vais parler pendant tout ce temps???). Cependant, en rentrant j'ai pris un cahier et écrit mes émotions et mes pensées présente sur le moment. Je relirais tout ca à tête reposée et vais essayer de m'auto-analyser.

Mes parents m'ont appelé hier soir et je ne faisais que pleurer. Je n'ai pas accepté son invitation à passer chez elle et j'ai refusé qu'ils viennent me voir. J'ai vraiment une sale tête en plus. Du tout ils sont inquiets et ce matin un mail rempli d'amour de leur part, plus vos messages de soutien..... Je n'arrête pas de pleurer. Je voudrais pouvoir dormir pour ne plus penser mais malgré ma fatigue, je n'arrive pas.

J'ai un problème avec la solitude, je sens battre mon coeur dans mon ventre qui lui même à un énorme nœud. Mon psy m'a dit "comme quoi c'est viscéral". J'avais tellement d'espoir en cette année 2012: J'avais rencontré un ange merveilleux mais il me quitte alors que nous vivons une histoire magique. Ce matin je suis en colère contre lui même si je sais que ce n'est pas de sa faute et que c'est la maladie qui parle. Il me demande de faire les papiers pour la voiture (voiture qu'il m'a donné mais qui est encore à son nom) et je vis cela comme un signe d'une véritable rupture. Le paradoxe est que j'aimerais le retrouver mais là, je n'ai pas envie de le voir. Je vais remplir tous les papiers et lui envoyer par la poste. De toute façon, vu ma tête de zombie, il ne pourrais pas re-craquer sur moi!!!!

Je sais que vous avez raison, que je dois penser un peu plus à moi, prendre soin de moi. Si j'ai le courage, je vais aller m'acheter une toile et quelques pinceaux pour me remettre à peindre. Je resterais seule mais occupée à autre chose.

Philosss, en te relisant je viens de penser à quelque chose: Au début de notre rencontre, mon chéri me faisait des compliments mais je ne les acceptais pas. Il m'a dis souvent que j'avais une mauvaise estime de moi. Je l'avais retrouvé petit à petit, grâce à lui et là, par je ne sais quel mystère, tout est parti.

Astérisque, tu dis te reconnaitre en moi: t'es tu aussi oublié à un moment de ta vie?

Merci. Je suis touchée par l'attention que vous portez à ma souffrance.

--edit--

Atérisque,

Je lis ton histoire et je me retrouve aussi un peu en toi: j'ai aussi manqué dans mon enfance mais non pas de nourriture mais d'affection. Mes parents m'aiment mais n'avaient pas le temps: 5 filles à élever plus les enfants que maman gardait à la maison. je n'ai aussi aucun souvenir de ma petite enfance.
Sur mes 4 soeurs, je n'ai plus aucun contact avec deux d'entre elles mais je "crois" que j'ai dépassé cette souffrance ou alors, je l'ai refoulé... J'en sais trop rien. Elles ne me manquent pas en tout cas et comme toi je ne connais pas mon petit neveu qui fera 5 ans le 23 fevrier.
Quand à la dépendance!!! c'est tout pareil... A la recherche de celui qui saura combler le vide... Je comprends aujourd'hui que ce n'est pas cela l'amour et c'est grâce à mon chéri que j'ai compris cela. A bientôt 40 ans, il était temps. J'ai envie d'aimer pour l'autre et non pour moi. C'est aussi pour cette raison que je ne veux voir personne ce weekend, être face à face avec ma solitude, elle me fait mal mais cela va peut être me permettre de l'accepter.

La manipulation!!!! Je connais comme les mensonges, les humiliation, mes remises en question sans cesse, l'impression d'être toujours dans la faute... Manipulation + perversité : Je suis devenu totalement soumise à un homme qui plus je donnais, plus me détester. Combien de fois m'a t'il vu pleurer et n'a même pas daigné ne serais ce que me prendre la main? Combien de fois m'a t-il laissé pendant des plusieurs jours sans un mot?
J'ai refoulé pendant 12 ans, et les 4 dernière années de notre vie de couple, il ne me faisait plus jamais "l'amour". 4 ans d'abstinence mais toujours fidèle, à lui trouver toujours des excuses et à ne pas vouloir l'humilier dans sa masculinité.

Tu as pris l'initiative de voir un psy, c'est une excellente chose. Je pense que tu l'as vu cette semaine et j'espère que tu t'es senti à l'aise.
Mon premier rendez vous n'a pas été très libérateur pour moi, j'ai aussi l'impression de raconter ma vie et l'écrire sur un papier aurait été la même chose. Mais ce n'était que le premier rdv et le psy m'a dit que ce rdv était juste pour mieux me connaitre.

Courage.

[Astérisque]

Merci pour l'attention que tu as porté à mon récit. (J'ouvrirai prochainement mon salon, donc là tout de suite je reviens à toi. )

Peut-être est-ce fort espacé, 15 jours, alors que tu es dans cette situation... Ce n'est pas envisageable que tu ailles voir quelqu'un d'autre ?

C'est très bien que tu écrives, c'est une bonne initiative, ça t'aidera à te soulager, à te libérer, à te "laver" de certaines émotions.

Concernant la solitude, il y a des êtres qui s'y font très bien, d'autres qui ne s'y habituent jamais... Ne te punis pas, ce n'est pas grave de mal la supporter. Mais par contre, il est impératif comme je le disais hier, que tu t'occupes de toi avant tout. Pour ton désormais ex-compagnon, effectivement c'est sans doute bien mieux que tu ne le croises pas maintenant.

Par contre, dans la mesure du possible, toute personne qui peut t'aider est "bonne à prendre", ne refuse pas systématiquement l'aide de tes parents ou d'autres personnes, au contraire. Tu as besoin de soutien, si possible pas uniquement virtuel (ici).

Je t'envoie plein de courage, je suis aussi dépend que toi, affectivement, et ce n'est pas facile à vivre, il est difficile de s'y faire, mais tu y arriveras, plein de belles choses t'attendent. Ce qui se passe maintenant, c'est juste un chemin qui se ferme, simplement parce que ce n'était pas le bon !

[Pivoine]

Bonsoir asterisque,

C'est peu être malheureux à dire, mais je n'ai pas le sentiment que ce n'est pas le bon. Je me suis renseigné sur la dépression et je sais qu'il souffre énormément.
Notre histoire était merveilleuse et une rupture sans dispute... Je me dis que ca ne peut être que la maladie qui parle. Quoiqu'il en soit, après avoir beaucoup lu sur le forum, je sais que je ne peux pas l'aider et pire, que je risque d'être une souffrance supplémentaire pour lui (il dois penser ne pas mériter mon amour). Je ne vais donc plus le contacter et le laisser à gérer les soucis qui n'appartiennent qu'à lui. Je ne sais pas ce que l'avenir sera... On verra bien. En tout cas, s'il me recontacte, je sais que je ferais tout pour qu'il me prouve son amour par des actes et non par des silences. Je l'aime comme j'ai jamais aimé mais suis déterminé à me protéger.

Alors tu comprends bien que voir quelqu'un d'autre n'est pas du tout envisageable car mon cœur est pris. Je suis profondément triste pour lui car il mérite d'être heureux aprés ce qu'il a traversé et il fallait que cette maladie lui tombe dessus.

Aujourd'hui j'ai repris la peinture ça m'a fait du bien, je me suis évadée toute l'après midi!!! Mais bon, j'ai quand même peint un couple!!

Ton histoire m'a touché parce que je m'y vois et je viendrais dans ton salon lorsqu'il sera ouvert.

Merci pour ton soutien. Courage.

[Astérisque]

(Salon ouvert, comme ça tu es au courant. )

Je comprends bien tout ce que tu me dis là. Je suis content de savoir que tu as pu t'évader aujourd'hui, malgré cette cassure toute récente. Bien sûr, quand je te parlais de voir quelqu'un d'autre, je voulais dire un autre psy, chez qui tu pourrais aller un peu plus que tous les quinze jours, ce qui me semble tout de même fort, fort éloigné...

En ce qui concerne cette personne de qui tu voudrais partager la vie, tu as raison de le laisser gérer tout cela de son côté, pour l'heure. Si tu insistais, il n'en résulterait probablement que des sentiments voire des événements négatifs, pour l'un comme pour l'autre. Il est en état de crise, personne ne sait dire ce qu'il se passera une fois que les choses iront un peu mieux. Toutefois, ne mise pas tout non plus sur son retour, ce serait vraiment néfaste pour toi je pense.

Plein de courage !

[Clopinnette]

Difficile de faire ce qui est bon pour l"être qu'on aime, quand on ne sait pas!! respecter le silence et la distance "imposé"?

En effet, il n'est pas toujours très facile de savoir quelle pourrait être la meilleure attitude à prendre. Mais cela n'est pas spécifique à la dépression. Je pense qu'il faut surtout éviter de brusquer la personne qu'on aime. Il est bon de demander s'il serait bon que l'on fasse ceci ou cela, mais il ne faut le demander qu'une seule fois. Surtout pas à répétition.

Continuer à exprimer son amour et tendre les mains (discrètement et tendrement) en sachant que cela peux faire culpabiliser la personne en dépression

Il est bon d'exprimer que l'on aime, mais il n'est souvent pas bien facile de savoir quelle est la meilleure façon de le faire. Chaque cas est différent.

Je sais que chaque personne est unique et réagit différemment

Exactement !

mais J'aimerais savoir combien de temps a duré cette isolement total

Il est presqu'impossible de répondre à cette question, d'une façon générale. La dépression peut n'être que d'une courte durée, ou bien, tout au contraire, rester très, très longue. Certains génies n'ont jamais pu sortir de la dépression, ce qui pourrait faire penser que leur génie y était intimement lié: Leonard Cohen, Virginia Woolf, Winston Churchill, Ludwig Hirsch.

[Pivoine]

Bonsoir Clopinnette et merci de t'intéresser à mes soucis.
En effet, je lui ai demandé la semaine dernière s'il était préférable de ne plus lui envoyer de messages que c'était lui comptait et sa guérison et pour réponse j'ai eu 3 jours aprés:
"je veux tout arrêter, je n'attend rien, n'attends rien sauf me retrouver...."

Il veux juste que je fasse les papiers pour la voiture qui est à son nom. Je lui demande alors comment faire car il me faut sa signature pour la déclaration de cession mais....... Pas de réponse.

Je suis vraiment triste, toutes mes relations ont été des échecs, j'ai la boule au ventre constamment et je me sens mal, seule avec moi même. Je crois que je ne peux exister qu'à travers les yeux de celui qui partage ma vie et rien d'autre. J'ai l'impression de ne pas vivre mais survivre.

En parallèle, je me dis que qu'il est grand temps de me retrouver aussi et que cette "rupture" (je garde secrètement l'espoir de le retrouver un jour) est une occasion de réfléchir aussi sur moi, ma vie, mes échecs à répétition, mon incapacité à être seule et ma peur de l'abandon.
Effectivement, je l'aime comme j'ai jamais aimé mais j'ai le sentiment d'être abandonnée alors que je sais que ce n'est pas de sa faute. Tout est confus alors je me dis qu'il est important que je surmonte cette solitude. N'ayant aucun contact social (seulement mes parents et ma sœur), je me suis inscrite que un site de sortie. Je regarde les sorties mais n'est pas le courage d'y participer. Je suis trop fatiguée, j'ai sommeil mais n'arrive pas à dormir, je lis mais que des livres sur la dépression et le retour à soi. Pendant que je lis et même si mes lectures sont liées à ce qu'il vis aujourd'hui, je n'ai plus cette boule au ventre et dés que j'arrête.... une grande tristesse m'envahis et je pleure.

Ce matin, je lui ai donc envoyé par courrier les papiers remplis pour la voiture avec une lettre lui disant que ma plus belle preuve d'amour est de le laisser le temps nécessaire à sa reconstruction et que je serais toujours là pour lui... C'est très dure, pour l'heure j'ai même le sentiment que c'est insurmontable mais je sais que c'est le mieux à faire. Pour lui, pour moi, pour nous.

Nos chemins se sont croisés, nous nous aimons passionnément, nous avons vécu une relation basée sur le respect, la confiance et la communication et ce retournement soudain ne peut être lié qu'à la maladie.
Alors, après sa "renaissance", peut être que nos chemin se recroiseront et que nous pourrions vivre heureux. Parce qu'il se sera retrouvé et moi reconstruite.

En attendant, j'ai mal, très mal. Ma mère m'a appelé tout à l'heure, je m'efforce de ne pas m'effondrer mais les larmes sont là.

J'ai été un peu longue, j'en suis désolée. J'aime la solidarité et l'entraide qu'on trouve sur ce forum.

Bonne soirée clopinnette et merci.

[Pivoine]

Bonjour,

Aujourd'hui ça va pas du tout: j'ai la tête qui tourne comme si j'avais bu et je me sens très fatiguée. Mes nuits sont mouvementée, je me couche en pensant à lui, me réveille plusieurs fois, suis réveillée avant que le réveil ne sonne et je pense encore à lui, à nous, à moi qui ne semble mériter le bonheur.
J'en ai marre!!!!
Tout à l'heure ma voisine est venue me donner des œufs et voilà, dés que je vois quelqu'un, je me mets à "chialer". En plus aujourd'hui c'est la saint Valentin et je pense à mon chéri qui vient de me quitter. Il me manque terriblement!!!
J'ai pas envie de faire à manger mais je me force pour ma fille, même pas envie de prendre soin de moi (prendre ma douche) j'ai honte mais j'ai pas envie.
Je fume trop, beaucoup trop et je ne fais que boire du café. J'ai mal à la tête.
Je viens de prendre rendez vous chez mon médecin... Je voudrais retrouver le sourire mais quand je me vois, je ne vois que du laid!!!

Je voudrais retrouver la joie de vivre qui m'a quitter.
J'aimerais dormir pour oublier
Je voudrais un câlin qui me rassure
Je voudrais exister
je voudrais m'aimer
je voudrais aimer
je voudrais être aimer
..... Mais Rien de tout cela. Grande tristesse.

Je sais plus où j'en suis, je me perds.

[Clopinnette]

Ma chère Pivoine,

Il y a bien des années de cela, j’avais aussi pensé qu'il fallait que je fasse tout pour sauver un amour. Ayant pris de l'âge, j'ai changé d’avis. On pourrait me reprocher d'être devenue égoïste. Ce n'est pas complètement faux, mais je pense maintenant qu'une certaine dose d'égoïsme sain est nécessaire pour pouvoir survivre. Je considère qu'il n'est pas faux de se mettre à la première place sur l'échelle des valeurs, à condition de ne pas négliger l'intérêt et les droits légitimes des autres. Exemple: Quand on partage un gâteau, je ne considère pas comme condamnable de demander la plus grand part pour soi. Cela devint condamnable si on exige plus d'un morceau pour soi. Tu vois ce que je veux dire ?

Maintenant je pense que ceux qui m'ont fait du mal, aillent se faire voir ailleurs. J'essaie de les ignorer, même si de beaux sentiments s'y rattachent. Je n'ai que bien peu de tendance au masochisme.

Je te souhaites beaucoup de force !

[Pivoine]

Oui, clopinnette, tu as tout compris.
J'ai beaucoup donner, trop donner... à m'oublier.
Alors, oui je veux une belle part de gâteau et partager le reste avec d'autres: Trouver un équilibre.
je pense à ce que m'a dit mon psy: "le bonheur ne tombe pas du ciel, ça s'acquiert".
Je vais apprendre à être heureuse, je ne sais pas encore comment, ni même si j'y arriverais mais je ne veux plus recommencer éternellement les même schémas.

Je me suis toujours dis qu'à 40 ans, ce serais le grand tournant de ma vie. Voilà, j'y suis.

Merci pour ton soutien et la force que tu m'envois

[Clopinnette]

Alors, oui je veux une belle part de gâteau et partager le reste avec d'autres: Trouver un équilibre.

Je te souhaite de tout cœur que tu puisses y arriver.

je pense à ce que m'a dit mon psy: "le bonheur ne tombe pas du ciel, ça s'acquiert".

Il faut toutefois avouer qu'il y a des gens qui ont plus de veine que d'autres. J'en ignore les raisons, mais il suffit d'ouvrir les yeux pour pouvoir le constater.

Je vais apprendre à être heureuse, je ne sais pas encore comment, ni même si j'y arriverais mais je ne veux plus recommencer éternellement les même schémas.

Voilà ! Tu as donc fait des progrès. Tu sais où tu as fait des erreurs et tu as compris où il faut éviter d'en faire. Tu as donc appris et apprendre est très important. C'est excellent ! Tiens bien la route !

Je me suis toujours dis qu'à 40 ans, ce serais le grand tournant de ma vie. Voilà, j'y suis.

On exagère souvent l'importance de l'âge et on prend une certaine tendance à se fixer des bornes comme sur le bord des routes. Si ce n'est probablement pas une mauvaise chose de se fixer des buts, de se placer des repères, il faut toutefois se rappeler que tout ne se déroulera pas nécessairement comme on l'avait souhaité initialement. Il faut alors savoir corriger la course.

Merci pour ton soutien et la force que tu m'envois

Je me réjouis d'avoir pu t'aider un peu. Et je te souhaite beaucoup de force, car tu vas en avoir besoin.