Compulsions variantes après l’arrêt de l'alcool et du tabac, comment stopper le cycle?

[Prisoner]

Salut à tous.

Petite question.

Depuis que j'ai stoppé l'alcool, et quelques mois plus tard la clope, je souffre (le terme n'est pas si fort) de compulsions variables et variantes.
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais ce sont des choses qui sont habituellement que des petits soucis, mais qui sont maintenant de très gros soucis et qui fonctionnent par cycle. J'en donne quelques exemples: achats compulsifs, automutilation compulsive, lecture compulsive, je-m-en-fouttisme compulsif "lol" etc. Je ne sais pas quand s'arrêtera l'actuelle et quand commencera la suivante.

Connaissez vous cela? l'avez-vous connu? quels sont vos trucs pour vous en rendre un peu plus maître?

[incarmal]

Bonsoir Prisoner.

J'ai connu ça avec l'arrêt de l'alcool.
mon angoisse ne faisait que se déplacer d'une compulsion à l'autre : Me remplir de bouffe, boire énormément d'eau, jouer aux jeux vidéos en ligne sans parvenir à me raisonner et j'en passe.

Ce qui m'a permis de me ressaisir est le sport.
J'allais plusieurs fois par semaine en salle pour me vider de mon énergie et de mes angoisses et ça a bien fonctionné.
Bon, en ce moment le réveil d'une hernie dont j'ai été opéré il y a deux ans m'a forcé à arrêter pour le moment et du coup mes tendances reviennent mais j'espère pouvoir reprendre le sport au bout d'un moment.

Je te souhaite bon courage pour trouver une meilleure stabilité.

[Prisoner]

ah c'est bien que tu aies trouvé quelque chose. C'est dommage pour l'hernie.
Pour le sport j'en fais déjà, donc ce sera pas pas. Mais de toute façon je pense que ces activités compulsives sont l'expression du refus d'un deuil. C'est un peu la manifestation du fantôme de ce dont on s'est débarrassé.

[Détachement]

Prisonner,


J'ai l'impression de me lire !
Depuis 3 ans que je ne bois plus d'alcool (j'en buvais pour m'aider à dormir, même seule après une soirée entre potes) je me suis réfugiée sur la cigarette. Si je n'ai plus de cigarettes, je me réfugie sur les craquelins et le thé, si je n'ai pas ça, je joue aux échecs pendant toute une nuit ( ), si je n'ai pas envie de cette addiction, je vais lire ou regarder des films jusqu'à ne plus en pouvoir, ou alors écouter de la musique jusqu'à m'éclater les tympans, bosser mon code de la route et je continue à bosser jusqu'à ce que je sois affectée de l'ivresse de la fatigue ...! C'est un rythme sans fin, quand tu crois t'être débarassé d'une addiction en disant le "souverain" "non, aujourd'hui, je n'en ai pas envie, je renonce", y'en a toujours une autre ... Genre je me dis "allez, il faut absolument que je fasse quelque chose jusqu'à en être dégoutée" ou encore "faut que j'aille au fond des choses".

Quand je travaillais, j'avais tout autant ce comportement "addictif" c'était très impérieux, plus qu'un besoin d'aller aux toilettes. Je crois que ça n'a rien à voir avec le fait de "gamberger sans travailler".
Hyper activité ? Je ne sais pas ...mais y'a la notion du besoin "vital".

Le sport, je crois qu'il peut être une addiction, ça me rappelle mes longues heures à vélo ou autres, je n'en fais plus je ne suis plus du tout endurante.

Tout peut être une addiction, même le travail.
Même le "je m'en foutisme" est une activité à elle seule.
Je crois même qu'entre l'addiction et l'occupation, la frontière est mince. L'état d'esprit rentre en jeu peut être ?

Je ne t'aide pas. Je ne fais juste que témoigner.
Es tu capable de te donner seulement deux heures dans une activité et de passer à une autre ? Sans pour autant compter ? Car compter est aussi ... Une addiction !

Bon courage à vous deux, à nous , je te souhaite de solutionner ce problême car c'est très énergivore.

[Prisoner]

alors contraîrement à toi je fais totalement la distinction entre l'occupation et l'addiction ou la compulsion, ces deux dernières étant l'expression d'un élan disproportionné et proche de l'irreprécible. Un exemple, j'aime les cartes (je ne sais pas pourquoi). Quand c'est une simple occupation, je vais m'acheter un paquet qui me plait sur plusieurs mois. Quand j'entre en compulsion, je commande des cartons entiers de divers paquets de cartes, dont des séries limités, j'achète des tapis de jeu alors que je ne joue jamais avec personne etc, j'y mets tout mon argent courant.

[Détachement]

Et si tu deviens accroc à jouer avec tes cartes pendant plusieurs mois, quitte à délaisser les besoins primaires, n'est-ce pas aussi une forme d'addiction ?
Depuis que j'ai eu une application pour les échecs, j'y joue tout le temps, je ne cherche pas à avoir la full compil'.
Regarde les personnes qui jouent en ligne, par exemple, et qui ne peuvent décrocher sans pour autant acheter des trucs qui leur seront inutiles ? Bon c'est sûr qu'il y a l'excès.

Par exemple, qu'il faut nuancer, je pense à un passionné de bagnoles, il achète TOUT, parce que c'est sa passion. Mais ce qu'il le différencie, c'est qu'il n'est pas forcément inscrit dans un cycle addictif, il n'aura pas forcément de comportements par "excès" dans une autre activité que celle qui anime sa passion.

Je crois qu'il faut aussi nuancer l'addiction avec la compulsion.

Peut'-on parler alors de frustration ?

[Prisoner]

Ton propos ne nuance pas le miens, il part dans une autre direction. Je donnais un exemple d'achats compulsifs, c'est comparable à une addiction passagère ou cyclique (pour certaines femmes avec les fringues ou hommes avec le tunning c'est chronique ou cyclique).
Jouer aux echecs une heure par jour, et quelques heures par semaines, c'est un hobby, y jouer toute la nuit alors qu'on bosse le lendemain c'est une compulsion, se sentir très mal parce qu'on ne peut pas y jouer (par exemple parce que l'ordi est en panne et le club fermé) c'est une addiction.

Dans le cas de la compulsion et de l'addiction, la frustration due à l'impossibilité de donner cours à sa pulsion génère une grande frustration qui peut souvent avoir des répercussion physiques. Dans le cas d'une occupation, ou d'une saine passion, la frustration est bien moins grande.

Pour la nuance entre compulsion et addiction, la compulsion est la réponse à une force qui nous pousse à faire quelque chose ça peut apparaître n'importe quand, dans une grande proportion et de façon tout à fait nouvelle et soudaine. L'addiction elle est une réponse à un manque installé, ancré, et bien souvent régulier.

Cela dit ma question n'est absolument pas de définir ou de redéfinir tout ça, c'est simplement les moyens que l'on a de s'en prémunir.
Pour l'instant, je travail comme en TCC sur la préparation mentale à l'évènement. Comment, par exemple, si demain je tombe sur un objet à acheter alors que je n'en ai pas l'express besoin ni les moyens, vais-je en détourner mon attention pour patienter. (patienter pour un moment plus propice financièrement, voire un moment où je n'en aurais plus envie ce qui me permettra d'en économiser le montant).

[Détachement]

Je comprends mieux maintenant. Je suis partie en live en effet.
Tu as des complusions ou des addictions ?
La TCC me semble toute indiquée, oui, je ne le dis pas parce que tu en fais une, mais c'est que ça règle la problêmatique, dans le fond même, confrontation et rééducation.

Néanmoins, je réitère que je me sens concernée par ton post. Pour certaines de mes compulsions financières, j'ai opté il y a quelques années, pour une visa electron, je sais que ça ne règle pas le problême, mais du coup, je suis directement confrontée, oui, du moins, à ce niveau-là ... Je suis maintenant devenue radine, mais ça ne règle aucunement le "cycle".1

Je te souhaite de parvenir à trouver un juste équilibre
Je suis désolée d'être un peu inutile, je me retire, j'imagine que tu voulais plutôt des témoignages de personnes qui ont solutionné le soucis

[incarmal]

Je suis à fond aussi dans le jeu de carte.
C'est "Magic the gathering" pour ma part. Une vraie addiction.

[Prisoner]

ah moi c'est tout sauf les cartes à collectionner à l'unité. Ca peut être les cartes à jouer (poker, bridge, tarot etc) ou les oracles (tarots divinatoires, Belline...).

Détachement, aide moi à trouver des pistes. Je pensais justement cette semaine à faire baisser le plafond de ma carte. Mais en cas d'urgence ce serait pas terrible. Par exemple vendredi soir, je suis arrivé sur la reserve de la bagnole, et je n'ai pas pu tirer de l'essence. Heureusement j'ai eu assez pour aller à une autre pompe le lendemain où j'ai payé avec ce qu'il me restait de liquide de mes étrennes.

[RmanS]

J'ai arrêté de fumer il y a 2 ans .. ( je fumais depuis 10 ans environ 10 clops / jour )
patch et chewing gum etc. je faisais le geste avec des pailles en plastique ou allumais des bâtons d'encens pour faire comme si
ouh la que c'est dur !)

un soir devant la télé énervée !!! j'ai compris que je devais m'occuper les mains
comme j'avais appris à tricoter étant jeune puis arrêté je me suis dit tiens et si tu tricotais !!
le lendemain j'ai acheté la laine les aiguilles et me voilà partie à faire des carrés à unir des couvertures puis des echarpes puis des snood puis des gilets .. une vraie machine
dès que j'avais envie de fumer ..allez qqs rangs
purée je ne fumais plus mais dépensais autant en laine qu'en clops
mais ça a marché ! après qqs mois de tricotage comme une folle je suis passée à la broderie moins chère puis peu à peu j'ai commencé à lire et à faire d'autres choses
la kiné m'ayant dit en voyant mon dos : ça suffit le canapé !!

bon j'ai tenu bon mes relations ont tous des écharpes ( attention des echarpes faites en super belle laine et à leur goût !)
et moi j'ai arrêté -
dire que c'est fini ? jamais on en sort j'y pense encore une fois ou 2 par semaine
le " tiens je vais m'en griller une !" puis vite je fais qq chose pour m'occuper la tête
dur aussi quand qq un près de moi fume

Bon sang mais qu'est-ce qu'ils mettent dans ces cigarettes pour qu'on en soit aussi dépendants

[Nadine1]

plein de saloperies
et dans l'alcool ?

[RmanS]

ben moins de saloperies- à part qqs pesticides et sulfates -
mais le résultat c'est pareil tu as raison : dépendance et dégâts

bref notre pire ennemi c'est nous : le geste
la clop -copine , le verre - copain, l'écran -poto etc...

comme j'aurais aimé être finalement un bourrin sans cerveau tiens .. souvent les fumeurs
et autres on est de ceux qui se posent bcp de questions ,des êtres sensibles

[Nadine1]

oui, je ne suis pas en désaccord