Je ne savais pas trop comment intituler ce sujet mais je voulais aborder une angoisse qui me pourrie la vie.
Voilà, en fait j'ai un gros problème avec la "fin", qu'il s'agisse d'un film, d'un rendez-vous et pire d'une relation,
je ressens donc en guise de prémices une énorme montée d'angoisse sachant que je vais retrouver le vide...
et donc l'ennui, les ruminations et autres joyeusetés de ce genre.
Je somatise généralement de la même manière, le rythme cardiaque s’accélère, un sentiment de panique surgit puis vient malheureusement la pulsion de mort.
Il est un peu tard, je crains de ne pas trouver les mots exactes néanmoins j'espère m'être fais comprendre dans l'ensemble.
Et vous, vivez-vous ainsi continuellement dans la peur de vous retrouver seul(e) avec vous même ?
Angoisse avec la "fin" (fin d'un film, d'une relation, d'un rendez-vous)
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- zenitude
- Messages : 2714
- Enregistré le : mercredi 16 novembre 2011 20:46
- Prisoner
- Messages : 2225
- Enregistré le : dimanche 15 juillet 2012 19:59
La "FIN"
alors là ça m'interpelle. C'est une peur qui m'est un peu étrangère (et sûrement qui m'a coûté cher certaines fois car, justement, je n'appréhendais pas la fin).
Ce qui m'interpelle aussi c'est ton interprétation de cette peur qui est 'finalement' la peur du retour vers toi-même.
Je pense que la solution, s'il y en a une, se cache entre l'expression de cette peur et l'interprétation que tu en fais.
Ce qui m'interpelle aussi c'est ton interprétation de cette peur qui est 'finalement' la peur du retour vers toi-même.
Je pense que la solution, s'il y en a une, se cache entre l'expression de cette peur et l'interprétation que tu en fais.
- boîte
- Messages : 17956
- Enregistré le : jeudi 18 juillet 2013 4:39
La "FIN"
Je vois ce que tu veux dire je pense, ça fait beaucoup écho en moi.
En tout cas j'ai beaucoup de mal, quand je suis en compagnie de quelqu'un, à partir, j'attends toujours qu'on me le dise et je le fais à contrecœur, et plus je sens que ça approche plus je me sens mal, angoissée, parfois triste avec des envies soudaines de pleurer. Dans le même genre, à certaines périodes, la fin d'un film ou d'une activité prenante comme ça est si brutale pour moi que je les évite, je ne fais plus que des trucs qui ne me font pas trop "m'oublier", parce que le retour à la (ma) réalité est trop pénible. C'est effectivement le fait de me retrouver soudain à nouveau seule face à moi-même qui me fait peur. A une époque le simple fait de rentrer chez moi et de fermer la porte dans mon dos me faisait totalement craquer, je m'effondrais sur le palier. Tout ça est très lié pour moi.
Bon du coup, je ne sais pas très bien comment lutter contre ça, mais ça me paraît assez clair, je pense que c'est très lié au fait d'avoir des pensées qui nous détruisent sans savoir quoi faire contre ça, des affects trop violents dès qu'on pense à soi - particulièrement, le fait de ne pas se supporter, la haine de soi ; toute distraction nous en détournant est salvatrice sur le moment, mais provoque un retour de bâton après-coup qui est difficile à encaisser. C'est un peu pareil pour le fait de nouer des relations ; on s'habitue à compter sur quelqu'un, mais on sait que le jour où cette personne ne sera plus là, le retour à la solitude, le fait de devoir à nouveau entièrement reposer sur soi-même alors qu'on ne s'en sent pas capable, est une perspective assez terrifiante. Enfin c'est comme ça que je vis les choses ; j'accorde plus d'estime et de confiance aux autres qu'à moi-même, donc quand je perds quelqu'un, je ne perds pas seulement une béquille, je perds les fondations mêmes sur lesquelles j'essayais de me tenir.
Mh j'espère que ça n'est pas trop hors sujet, désolée si c'est le cas
En tout cas j'ai beaucoup de mal, quand je suis en compagnie de quelqu'un, à partir, j'attends toujours qu'on me le dise et je le fais à contrecœur, et plus je sens que ça approche plus je me sens mal, angoissée, parfois triste avec des envies soudaines de pleurer. Dans le même genre, à certaines périodes, la fin d'un film ou d'une activité prenante comme ça est si brutale pour moi que je les évite, je ne fais plus que des trucs qui ne me font pas trop "m'oublier", parce que le retour à la (ma) réalité est trop pénible. C'est effectivement le fait de me retrouver soudain à nouveau seule face à moi-même qui me fait peur. A une époque le simple fait de rentrer chez moi et de fermer la porte dans mon dos me faisait totalement craquer, je m'effondrais sur le palier. Tout ça est très lié pour moi.
Bon du coup, je ne sais pas très bien comment lutter contre ça, mais ça me paraît assez clair, je pense que c'est très lié au fait d'avoir des pensées qui nous détruisent sans savoir quoi faire contre ça, des affects trop violents dès qu'on pense à soi - particulièrement, le fait de ne pas se supporter, la haine de soi ; toute distraction nous en détournant est salvatrice sur le moment, mais provoque un retour de bâton après-coup qui est difficile à encaisser. C'est un peu pareil pour le fait de nouer des relations ; on s'habitue à compter sur quelqu'un, mais on sait que le jour où cette personne ne sera plus là, le retour à la solitude, le fait de devoir à nouveau entièrement reposer sur soi-même alors qu'on ne s'en sent pas capable, est une perspective assez terrifiante. Enfin c'est comme ça que je vis les choses ; j'accorde plus d'estime et de confiance aux autres qu'à moi-même, donc quand je perds quelqu'un, je ne perds pas seulement une béquille, je perds les fondations mêmes sur lesquelles j'essayais de me tenir.
Mh j'espère que ça n'est pas trop hors sujet, désolée si c'est le cas
- zenitude
- Messages : 2714
- Enregistré le : mercredi 16 novembre 2011 20:46
La "FIN"
Non, boîte, au contraire tu es totalement au cœur du sujet...
fut si brutal qu'à la fin de mon service j'appréhendais le retour "chez moi", et effectivement, tout comme toi je m’effondrais de tristesse
alors qu'auparavant j'étais toujours impatient de retrouver mon petit cocon composé de mon ex compagne et de son enfant.
Idem concernant les retrouvailles de cet été avec une personne que j'aimais par dessus tout.
3 mois de partage et puis plus rien du jour au lendemain, j'ai beaucoup de mal à me remettre de cette histoire.
Vivre seul ne m'est pas impossible mais je ressens le besoin d'avoir une "garantie" en parallèle...
Le tout est très certainement (de nouveau) lié à de grandes carences affectives.
Petit j'étais souvent seul, chez moi, et je devais jouer sans faire un seul bruit afin de ne pas réveiller ma mère qui est une très grande dépressive.
J'attendais avec impatience son "réveil" et donc le retour à une vie à peu près normale...
En écrivant cela je me rends compte à quel point je suis abîmé.
C'est d'ailleurs pour cela que je me suis mis en Arrêt Maladie suite à une rupture sentimentale, le contraste "vie de famille" et "vie en solo" dans 20m²boîte a écrit :A une époque le simple fait de rentrer chez moi et de fermer la porte dans mon dos me faisait totalement craquer, je m'effondrais sur le palier.
fut si brutal qu'à la fin de mon service j'appréhendais le retour "chez moi", et effectivement, tout comme toi je m’effondrais de tristesse
alors qu'auparavant j'étais toujours impatient de retrouver mon petit cocon composé de mon ex compagne et de son enfant.
Idem concernant les retrouvailles de cet été avec une personne que j'aimais par dessus tout.
3 mois de partage et puis plus rien du jour au lendemain, j'ai beaucoup de mal à me remettre de cette histoire.
Vivre seul ne m'est pas impossible mais je ressens le besoin d'avoir une "garantie" en parallèle...
Le tout est très certainement (de nouveau) lié à de grandes carences affectives.
Petit j'étais souvent seul, chez moi, et je devais jouer sans faire un seul bruit afin de ne pas réveiller ma mère qui est une très grande dépressive.
J'attendais avec impatience son "réveil" et donc le retour à une vie à peu près normale...
En écrivant cela je me rends compte à quel point je suis abîmé.
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