Arrivez vous à parler de la dépression avec vos proches ?

[Acervive]

Il faudra t'y faire Olivia,

Les autres s'en foutent c'est un fait et c'est la que tu fera très vite le tri de tes amis et je ne pense pas qu'il en restera beaucoup, combien prennent de tes nouvelles ?

[Olivia21]

Ca fait dix ans que je le vis..mais c'est dur..même de s'y faire c'est dur..bref société de M.... où la différence fait peur quelle qu'elle soit..

[MaryTh]

Les personnes qui ne vivent pas ou n'ont pas vécu la dépression, ne peuvent pas comprendre. D'où les paroles désobligeantes, le dénigrement, l'indifférence et tout ce qui va avec.

Il n'y a que ma fille qui s'est ce dont je souffre, c'est la personne la plus proche de moi d'ailleurs, aux autres je n'en parle pas. D'ailleurs, je ne parle pas de ma vie personnelle en général, ça ne regarde que moi, je n'aime pas étaler ce que je vis. Vu que de toute façon, les gens ne se soucient bien trop souvent que d'eux-mêmes, et même lors d'une conversation ramènent les choses à eux.

J'ai appris à gérer avec le temps mes hauts et mes bas, avec l'aide de mon médecin traitant qui sait m'écouter et comprendre et aussi au traitement que je prends qui m'aide à réguler mon humeur.

Et aussi, avec le temps, on apprends à mieux se connaître, à oser se faire confiance, et à se donner le temps qu'il nous faut pour avancer pas à pas à notre rythme.

[Wallace]

En même temps, MaryTh, une personne dépresive n'est pas forcément la plus qualifiée pour en aider une autre (j'en ai fait l'expérience). Même si tu peux comprendre l'état d'autrui, il faut être aussi capable de surmonter ses propres blocages, se remettre en question (suis-je assez "guéri" pour pouvoir réconforter l'autre ?), et les mots ne viennent pas facilement.

[Chat perdu]

Je rajouterais ceci: à savoir qu'il faut savoir choisir la bonne personne à qui parler et éviter si possibles les personnes nocives qui ne font que nous enfoncer encore plus d'autant que c'est souvent à cause d'eux que nous déprimons encore plus à force de ne pas être compris et écouté.

[Olivia21]

Je fais une psychothérapie depuis 6 mois qui m'a fait vraiment réaliser que ma mère était toxique...il y a 12 ans quand j'ai fait ma première dépression je n'avais pas fait de psychotérapie,juste un suivi par un psychiatre pour le traitement et parler de ma pulsion suicidaire...

j'ai été voir une psychologue il y a 7ans lors de ma deuxième dépression,pendant quelques mois ,mais on avait parlé surtout de ma relation avec mon ex....c'est fou comme il y a des choses évidentes qu'on ne réalise pas ou qu'on ne veut pas réaliser..ma mère m'a rabaissé quand j'étais gamine,j'ai été son souffre douleur d'un mal être due à son éducation qu'elle traîne toujours...je me suis un peu rebellée a l'adolescence,je l'ai remballé une ou deux fois a l'âge adulte,mais je me suis toujours tournée vers elle dès que j'avais un souci,elle a même été ma confidente...

mais elle aime quand je vais mal..ou dès que je m'oppose a elle ,elle dit que je refais une dépression ,alors que c'est le contraire,c'est quand je suis au mieux de mon moral que j 'ose lui dire les choses....ayant réaliser qu'elle était toxique pour moi,je m'éloigne un peu d'elle,me confie beaucoup moins et je vais mieux!alors qu'elle,commence a aller mal...

[Chat perdu]

Olivia,

Tu vis un peu ce que j'ai vécu: à savoir des parents toxiques, du chantage à l'affection, de la dépendance affective voire de la manipulation. C'est bien d'en prendre conscience et de t'éloigner de cet environnement qui n'est pas sain pour ton développement personnel. Le plus tôt, tu coupes les amarres et le mieux c'est car sinon ça risque de te bouffer au point d'avoir des effets négatifs sur ta personnalité et ton quotidien. Penses d'abord à toi et fais comme le petit oiseau qui quitte son nid. De cette manière, tu arriveras peut-être à prendre ton envol.

[Edelstein]

Je rejoins Chat perdu sur ses paroles, ne culpabilise pas que ta mère aille mal alors que tu commences à aller mieux. C'est triste à dire mais il faut savoir parfois être "égoïste" le temps de se restructurer. Vivons-nous pour les autres ou pour soi ?

Par rapport à la question "à qui se confier ?", ce n'est pas évident. Car c'est surtout qu'est-ce qu'on attend de cette personne. De l'aide, du soutien, du réconfort ou juste vider son sac pour se soulager ?

J'ai envie de dire que si vous trouvez une personne assez forte pour vous écouter et vous aider, essayez de ne pas trop la solliciter. Si vous la noyez, involontairement, avec vos problèmes, elle arrêtera car chacun a ses problèmes à gérer. On aime croire qu'un(e) vrai(e) ami(e) sera toujours là pour nous aider mais nous avons tous nos limites et personne n'est surhumain.

Alors si vous avez absolument besoin de vous confier, voyez les personnes qui ont l'air réceptives et en qui vous avez confiance, allez-y doucement au début et voyez comment elle réagit. Je ne veux pas paraître pessimiste, mais les seules personnes à qui vous pouvez tout déballer sans complexe, c'est réellement les professionnels de la santé ou peut-être ici

[clémentine]

Bonjour à tous,

Bonjour,
J'ai une petite question qui s'adrese à tous. Arrivez vous à parler de ce que vous ressentez avec votre conjoint et votre entourage proche(parent, frères et soeurs...). Moi je ne peux pas, j'ai l'impression que ça les lasserai et que ça m'enfoncerai encore plus.
Bises
Coco

Oui j'en ai même le sentiment de les lasser et que je m'enfoncerais plus. De même je ne peux leur communiquer mon bonheur d'aujourd'hui.
Je suis divorcée et vis seule, maintenant.

Ils m'étouffent avec leur peurs, leurs questions, parfois, bref, ce qu'ils me renvoient.
A vrai dire je combats l'attachement qui me lie à eux.
Cela ne m'empêche pas de les aimer.
Mais ils m'énervent avec leur vérification.On dirait ma mère (qui était certainement malade).Par contre, quand j'ai réellement besoin, personne.Seules, 2 personnes m'ont accompagnée, l'une d'elle est décédée.
Voilà, j'ai du accepter les réactions parfois disproportionnées des autres membres de ma famille, de l'une d'elle surtout (elle a été mon amie avant d'être de ma famille d'où la complexité pour dénouer le passé) .Je pense qu'elle est, maintenant, plus malade que moi.
Je me suis efforcée de la tenir au courant pour ne pas m'isoler complètement, et parce que j'ai eu peur de certaines réactions.
(Progressivement, parallèlement, j'ai arrêté de me plaindre et de les dénigrer, j'ai été comme elle, comme eux, à ma façon, je ne peux le nier, c'est comme au boulot, quoi!)
et y voir plus clair, une fois sortie d'affaire.Voilà, j'y suis.
En fait, j'ai tenté de la rassurer pour me protéger.Elle est dans la dépendance (jeux, bouffe et affective)et me fait toujours un peu peur.
Je m'éloigne, progressivement pour éviter les remous.Je vois bien que j'ai changé, pas eux.Je ne me battrai plus pour être acceptée. Je marche seule.
ah, la dépendance affective...

Le plus important c'est de prendre de la distance, d'être en paix avec soi-même et de trouver un équilibre entre les hauts et les bas, qui restent, à moindre effet.Le chien semble être d'accord avec moi.


Maintenant, je n'attends plus, je sors afin de trouver des gens comme moi, me faire de nouveaux amis.J'ai commencé...
Et d'apporter de l'aide autour de moi.
Je tiens un journal personnel, cela m'aide aussi.Car je dois penser à moi aussi.Vous écrire m'aide aussi à faire le bilan.
Et si j'ai encore des angoisses, cela peut arriver, je prendrai rendez vous (au CMP ou par internet) avec un professionnel psy.

[Unautredjo]

C'est vrai que parler à des amis, ça donne parfois une impression de culpabilité, c'est vrai quoi les gens, c'est pas des poubelles pour tout vider sur eux comme ça! En même temps, quand on parle en général c'est qu'on peut plus tenir le barrage. Et c'est aussi vrai qu'on a toujours peur d'être pris pour l'hyper-sensitif qui commence à pleurer dès qu'il y a un truc qui va pas. Ça freine beaucoup la communication avec les proches qui minimisent la dépression pour la transformer en sautes d'humeur et de caprices, et qui donnent des conseils du genre "faut que tu essayes d'aller mieux" ou encore "t'as besoin d'un coup de pieds au c.. et puis c'est tout".

[aku59]

Pour moi c'est très simple, comme je n'ai quasiment plus de contacts sociaux (hors virtuels), je n'ai pas beaucoup d'occasions d'en parler. Il n'y a qu'à ma copine à qui je peux en parler ... la pauvre, elle commence sérieusement à saturer. Quand en ligne quelqu'un me demande si ça va, un simple "j'ai pas trop le moral" suffit généralement à faire fuir la personne pendant plusieurs semaines. J'ai l'impression qu'il y a une espèce de malédiction qui tourne autours de la dépression et de la tristesse et qui fait décamper les gens. Ou alors je suis juste mal entouré. Ou alors ça vient peut être aussi de ma personnalité.

[Unautredjo]

Aku, je vais pas t'apprendre la vie alors que j'ai seulement 16ans, loin de là! Mais moi, pour te donner un exemple, j'ai vite appris à cloisonner. Je m'explique: il faut savoir faire la différence entre les amis qui sont là pour la "déconne", et les amis qui seront là pour toi en cas de coup dur. Les premiers, oublie tout ce qui est sérieux, ça va les faire fuir. Les deuxièmes, tu peux t'exprimer librement avec eux. Mais rappelles toi qu'il ne faut pas trop leur mettre de tes problèmes sur le dos (cf. ta copine). Après tout, ce ne sont que des humains, avec un taux d'acceptation et un seuil de tolérance. Ici par contre, tu peux parler sans te soucier d'être un boulet, parce qu'on va être nombreux à pouvoir te répondre. La pression est donc répartie plus largement, et puis on à l'habitude mdr ! Donc n'oublie pas de savoir passer des moments où tu ne te prends pas la tête avec tes vrais amis et ton entourage auquel tu tiens de temps en temps

[aku59]

Tu sais la raison ce n'est pas une question d'âge. J'ai bientôt la trentaine et pourtant j'ai pas l'impression d'en connaître des masses sur la vie

Ce qu'il y a c'est que je n'ai jamais rencontré cette catégorie d'amis qui sont capables de prendre soin de toi et de t'écouter. Je n'en ai jamais vu/eu et je jalouse (gentillement hein) ceux qui sont entourés de personnes comme ça. Pour moi c'est comme une impression de ... comme les belles histoires à la TV : ça fait rêver mais dans la vie réelle, ça n'existe pas. En tout cas pas chez moi. Pourtant je sais que ça existe bel et bien pour certains. J'aimerai tellement avoir un confident, quelqu'un a qui je pourrai parler, qui aurait envie de m'écouter, de m'aider et inversement. C'est pour ça que j’émets l'hypothèse d'être peut être mal entouré ... Il faut que je trouve mes repères ici. Je ne sais pas si ça peut être aussi efficace que d'être bien entouré IRL, mais je sais d’expérience que les forums sont de bons endroits pour partager et tisser des liens plutôt sincères (pas comme cette daube de FB par exemple sic)

[Unautredjo]

Tu sais y'a des gens on a l'impression qu'ils sont super proches mais en vérité-poufff- y'a que de l'air! Beaucoup de gens en ont fait l'amère expérience, et encore plus sur ce forum, car la dépression fait fuir pas mal de "faux vrais amis"! Mais en même temps, c'est pas forcément une mauvaise chose, au moins on sait qui sont les vrais! Et dis toi que si tu n'as pas de vrais amis (par exemple tu en a rencontré un qui s'est révélé être un mec composé à 90% d'air chaud), de toute façon, ils n'en valaient pas la peine si ils se cassent à la première occasion. Franchement, moi dès que je rencontre quelqu'un, je revoie à la baisse mes espérances, d'autant plus que je demande beaucoup d'affection, et que la déception, ça fait mal. Ne te dis pas que tout le monde autour de toi a des bêtes de potes, les "vrais vrais amis", ça a tendance à être en rupture de stock. Et peut être un jour tu en rencontrera un. Mais fait bien attention à ne pas les surcharger avec ton malheur comme je disais plus haut, on est tous (seulement) humains...
Bonne chance

[Lodimie]

Bonjour tout le monde,

Moi c'est facile j'ai plus d'amis(es) depuis bien longtemps et pas de famille, j'ai due couper les ponts avec ma mère
qui est très destructrice, donc la réponse est vite fait

[Chat perdu]

Pour ma part, j'ai remarqué qu'en parler à des amis ça dérange. La famille n'en parlons pas car à la limite on n'est plus crédible à force de souffrir. Ceci étant ils sont compréhensifs mais eux aussi ont leurs problèmes.

[Renée]

Bonjour,

J'ai 65 ans et ne peux toujours pas en parler avec ma famille, mes 4 frère et sœurs et ma mère, qui va avoir 92 ans mais qui a pourtant toute sa tête comme on dit . Quand mon père est décédé il y a de cela plus de 25 ans, cela faisait 7 ans que nous ne nous adressions plus la parole. Pourtant ce dernier était médecin (comme ma sœur aînée) de profession (cardiologue) et ma mère infirmière, et je n'ai jamais pu trouver auprès d'eux l'écoute et la confiance qu'il m'aurait fallu pour surmonter mes problèmes psychologiques d'une façon plus efficace que ça ne l'a été en réalité pour moi. Comme j'étais vraiment isolée et démunie, il était facile pour eux tous de camoufler mes différences derrière n'importe quels costumes de leur invention, pourvu que mes problèmes n'apparaissent pas à leurs yeux ni au grand jour, ça fait désordre !!
Heureusement, je vis depuis 20 ans avec une personne qui me comprend et me soutient, comme quoi, l'espoir fait vivre (ou survivre) et chacun a droit à sa chance, un jour ou l'autre... Il suffit de prendre son mal en patience. Courage à tous

[Icarus]

non, pas même à ma femme qui ne comprend pas cette maladie et qui me reproche souvent de ne pas bouger, de ne rien faire de ma vie, de la négliger et j'en passe, alors le dialogue est rompu, je suis dans une impasse, si cela continue , le divorce n'est pas loin, car nous ne nous comprenons et supportons plus. Ce qui est préjudiciable c'est que nous avons un enfant.

[tatoo]

Oula c'est dur ça avec un enfant
vite chez un bon psy sinon ça part en frille

[Soaz]

Une partie de ma famille et mon copain sont au courant de mes soucis de santé ; ma famille ne comprend pas, mon copain essaye. Je n'en attends pas autant, du moment qu'il ne m'abandonne pas et qu'il m'encourage c'est parfait.