Bonjour jul003,
Heureux de savoir que tu me trouves lucides, en vrai, tu es la seule qui me trouve lucide je crois... : . A force de l'observer, l'épier, tomber sur des situations similaires, de passer du temps ensemble; ça donne à reflechir. Peut-être que je confonds lucidité et maturité... J'ai toujours voulu présenter ces qualités aux gens qui m'entourent mais vu que les conversations orales sont rapides et instantanées, je n'ai pas trop le temps d'approfondir ma pensée contrairement à un support écrit. Après, c'est vrai je suis assez impulsif, que je ne prends de recul bien plus tard... C'est mieux de le prendre après coup que jamais
La plupart du temps je lis ou visionne des médias sur des sites spécialisés, réseaux sociaux (ta bête noire hihi), articles, documentaires que tu peux trouver sur des plateformes vidéos ou des chaînes comme ARTE. Ce n'est que très récemment que je me suis mis aux livres, mais malheureusement, je ne pense pas être la bonne personne pour te renseigner sur ce point là, au contraire il me semble qu'il y a des rubriques sur ce forum où des internautes partagent des références bibliographiques autour de la dépression *Archaos apparaît !*. Moi, j'emprunte pour l'instant les livres disponibles dans la médiathèque de ma ville
Concernant un de ces livres, j'ai lu que certains dépressifs adoptaient une certaine logique pour essayer de vivre au mieux leur dépression mais l'auteure souligne que ses propres tentatives étaient vains. A mon avis, la dépression c'est comparable à l'amour dans le sens où chaque dépression à sa propre raison que la raison ignore.
De ce même livre, j'ai aussi appris que les souvenirs de dépressifs durant leur dépression pouvaient être altérés... Donc espérons qu'il se souvienne de ton soutien parce que ça fait mal d'avoir le sentiment d'être oublié... Quand je retournais vers mon ex, il me confiait qu'il était seul durant toutes ces années. Je peux comprendre son sentiment de solitude mais j'ai toujours été présent pour lui même si ce n'était pas de la bonne manière.
Je te joins un lien qui pourrait être utile vu, je te laisse deviner pourquoi

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Cependant je pense que le lien menant directement à l'article a disparu mais tu peux toujours le chercher.
mercredi 09 août 2017 20:47
Ça me fait plaisir de pouvoir t'aider et tant d'autres, grâce à mon vécu, mais c'est vrai que je suis ici aussi pour pouvoir recevoir de l'aide. Ma vie n'est pas souvent rose avec celui que j'aime... Même si nous avons fait un grand pas cette année, il y a des périodes où rien ne va...
Par exemple, je ne peux m'empêcher de l'espionner dans la crainte de découvrir des choses encombrantes... . En période "lune de miel", j'adopte très peu ce comportement. Mais en période de grandes vacances scolaires, il devient muet. Je devrais en avoir "l'habitude" maintenant de ne pas avoir de signe de vie direct de sa part pendant cette période mais hélas non.... Je lui envois des SMS à 2-3 jours d'intervalles même si je fais des efforts pour ne pas l’importuner ce mois-ci. C'est comme ci mon côté dépendant affectif se réveillait et reprenait le dessus.
Je sais que sa dépression existe, qu'elle vit, qu'elle est indépendante de toute volonté et de toute influence à part celle de son hôte, mais j'ai du mal à m'y faire à l'idée, à l'accepter, même à ce stade de connaissance de la maladie. Même si clairement, sa maladie fait partie de nos problèmes "de couple", je crois aussi que le problème vient aussi de moi dans le sens où mon comportement peut me faire du mal : je vois bien que c'est la dépression qui parle mais je m'obstine à penser que c'est mon ami le seul fautif dans l'histoire. Heureusement que je ne pense pas toujours comme ça... Des blessures anciennes remontent à la surface : la peur d'être abandonné, d'être trahi, déçu, d'avoir été naïf, persévérant en espérant pouvoir revivre une relation plus sereine avec lui et sortir plus renforcé même si la dépression sera plus ou moins présente à nos côtés, la peur de l'échec... Je crois que ce sont ces peurs qui font que je me méfie de lui... Sa pathologie n'arrange pas les choses car il n'est pas souvent maître de lui-même ... Donc très dur de trouver de la confiance dans tous les cas.
Malheureusement, les choses ne se sont pas arrangées avec une année catastrophique au sein d'une classe prépa qui m'a complètement détruit et dont les effets perdurent jusqu'à maintenant. Pendant que je souffrais, il a été une aide bénéfique . Cette année je me suis réorienté vers la fac, donc j'aurais plus de temps pour moi et j'espère regagner une estime de moi que j'avais perdu en prépa. Je compte aussi solliciter une aide psychologique peu chère voire gratuite à l'université pour régler certains problèmes personnels dont ma relation avec mon ami.
Au fur et à mesure que j'écris sur ce forum, je découvre à quel point j'aime mon ami. Ces sentiments que j'ai pour lui sont le résultats de nombreux parcours, de nombreuses passes bonnes comme mauvaises, d'une aventure tumultueuse... Même si je l'aime, je ne peux pas vivre que d'amour... J'aurais aimé pour l'instant me sentir en sécurité et pouvoir lui faire confiance même s'il fera des erreurs, même si nous ne vivons pas encore ensemble, voire avoir une relation assez stable si c'est possible... Je ne demande pas plus que ça pour l'instant car ça serait trop lui demander et le français qu'il est va sûrement bouder
On est quand même arrivé à un stade où nous ne sommes plus que de simples ex et où j'ai très peu d'information sur sa vie : je ne sais pas précisément quelle formation il suit par exemple...Mais ça reste dur dans le sens où lorsque mon entourage me pose des questions sur notre relation, je n'ai pas de réponses satisfaisantes à leur donner et ça fait tâche dans le sens où on a l'impression de ne pas connaître la personne, qu'elle nous cache son jeu... Le mystère plane toujours avec les dépressifs, on n'a plus le choix que de s'y faire je crois
Mais je reste quand même conscient que je ne pourrais pas continuer dans l'état des choses, encore des années... J'ai sacrifié trois années de ma vie où j'ai du faire des concessions dans notre "intérêt". J'espère qu'il poursuivra dans sa régression même si elle se fera plus lentement que mes espérances. Pour l'instant, je vais prendre ma carapace de tortues et marcher à son propre rythme .... Je viens de réaliser que les dépressifs sont littéralement des tortues
jeudi 10 août 2017 6:15
progression et non régression