La dépression existentielle

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Audette

La dépression existentielle

Message par Audette »

Je me demande si je n'ai pas fait une dépression existentielle il y a quelques années, mêlée à des soucis familiaux. J'ai pas mal lu sur la dépression existentielle. Le psychiatre Dabrowski définit celle-ci, il y a des résumés sur internet si vous voulez. La dépression existentielle est, selon lui, en lui avec la désintégration positive et les hyperexcitabilités. C'est une théorie assez complexe mais très intéressante.

Dans un sens plus large, je m'interroge : c'est quoi la dépression existentielle ? Quel sens on donne aux choses quand on est en dépression ? Quel est votre ressenti par rapport à l'existence ? Comment voyez-vous le monde ? Est-ce que la dépression est forcément existentielle ? Comment faire pour retrouver le sens ? Il y a des tas de questions évidemment, c'est plutôt une réflexion ouverte que je propose.

Pour ma part, alors que j'allais vraiment très mal je voyais dans les autres et dans le monde qu'un vaste incohérence. Il n'y avait plus de sens, tout m'apparaissait comme absurde et illogique.

Donc c'est plutôt un échange sur l'absence de sens et la dépression, sur la souffrance engendrée par ce non-sens etc.
Sünde

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Message par Sünde »

Je suis moi-même assujettie à une forme de dépression existentielle depuis plusieurs années, et, hélas ! plus le temps passe, plus je ressens avec une acuité douloureuse cette sensation d'inanité. Tout semble si vain et si désespérément insignifiant que je me demande sincèrement quel est l'intérêt de vivre, a fortiori dans une société qui semble avoir rejeté toute forme de profondeur métaphysique au détriment d'une superficialité qui me donne, personnellement, la nausée.

Je pense que la crise existentielle que revêt nos dépressions est le reflet symptomatique d'une société qui, bien loin de se porter, ne fait que s'amenuiser une peau de chagrin. En dépit du faste qu'elle arbore si fièrement, elle peine à dissimuler ses fêlures, et, bien évidemment, ce sont ses habitants qui en souffrent le plus, car, dans un monde où notre valeur est jugée à l'aune de critères répugnants telles que la réussite et la productivité, ou les apparences, l'on ne peut pas s'épanouir et spirituellement et humainement. Nous vivons dans une société du paraître et de la consommation, où, lobotomisés depuis notre plus jeune âge, l'on nous a fait croire que pour être heureux, il fallait à tout prix consommer encore et encore, nous soumettre à un mode de vie inhumain que l'on appelle capitalisme et qui, in fine, nous broie comme si nous n'étions rien de plus que des coquilles vides...

Certaines personnes, probablement, perçoivent ce vide avec plus de finesse que la moyenne, et, se sentant incomprises, désespérément incomprises et seules dans un ilot empli de ténèbres sibyllines, elles sombrent dans une crise existentielle que n'auraient pas envié des auteurs comme Camus ou Cioran.

Personnellement, je suis d'avis à croire que la dépression existentielle est le reflet du malaise de notre époque...
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Ictavia
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Message par Ictavia »

J'ai bien du mal à m'imaginer une époque qui ne semblerait pas fondamentalement vide pour celui qui sait voir au bout de son nez. Oui le productivisme et les illusions engendrées par le capitalisme actuel sont particulièrement pathétiques, la majeure partie de la population est aliénée par ses conceptions de ce que doit être "la vie".

Quelle alternative ? Toutes les époques n'ont été que de la poudre aux yeux, alternant entre puérilité et grandiloquence. Idéologies, art, religions, communauté ne sont que de beaux mots bien creux. Les anciens versus les modernes ? Vanité. Idem pour gauche et droite; empire, grandeur de l'âme. Que de la foutaise pour se faire croire que l'on est important avant de crever.

C'est contre la quête de sens fondamental que j'en ai le plus. Je ne vois pas à quoi bon vouloir en donner à ce qui n'en aura jamais quoi qu'on puisse faire. Peut-être notre société c'est-elle rendue malade à force de vouloir nier pareille évidence.

(ce court message était avant tout un ressenti de ma part, à prendre avec des pincettes)
Sünde

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Message par Sünde »

Oui, en d'autres termes, tu te complais dans ton nihilisme passif en faisant passer ça pour de la rationalité à travers une rhétorique se voulant plus ou moins désabusée, voire cynique. Je n'en attendais pas moins de toi. Que tu sois contre la quête de sens te regarde totalement, mais je suis toujours agacée de te voir accepter les choses passivement, comme si tout allait de soi.

Finalement, tu brasses du vent en vain.

Ta dernière phrase est fondamentalement un non-sens, car nous vivons justement dans une société qui glorifie l'absence de signification. Comme quoi, l'ironie est cinglante. :)
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Ictavia
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Message par Ictavia »

Sünde a écrit : vendredi 15 juin 2018 2:41


Ta dernière phrase est fondamentalement un non-sens, car nous vivons justement dans une société qui glorifie l'absence de signification. Comme quoi, l'ironie est cinglante. :)
Notre société glorifie des concepts que tu associes à de l'absence de signification. Pour te citer "réussite et la productivité, ou les apparences" et je me permettrais d'ajouter consumérisme au tout. Aussi vaine puisse paraître ces notions, la plupart des gens y croient dur comme fer et ce n'est pas pour rien qu'on en voit tant venir pleurnicher sur ce forum sitôt que leur fameux statut social est revue à la baisse. Un peu moins de "sens" en la matière ne me semblerait pas être un mal.

Ce à quoi je m'en prend, c'est l'idée d'un sens universel ou qui transcenderait toute chose. Je pense pourtant que l'idéal serait que nous vivions dans une société où le premier but serait la réalisation de l'être en tant qu'individualité propre et consciente; je pense que de respecter empathiquement la sensibilité de tout être devrait également aller de soi. Mais ce n'est pas parce que cela me semble important ou censé que l'Univers a été conçu dans ce but.

Être nihiliste implique justement de nier un objet, hors je ne vois pas ce que je serais entrain de nier.
Sünde

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Message par Sünde »

Jamais je n'ai prétendu le contraire, que je sache. Justement, que les gens soient à ce point attachés à des notions aussi vaines que la réussite ou le statut social ne fait que prouver ce que j'ai écrit ci-dessus. Cela met en relief que ces derniers sont tellement obsédés par des choses avec lesquelles ils ont été lobotomisés qu'ils en perdent toute profondeur. Quand je parle de sens, je l'évoque bien évidemment à un sens bien plus métaphysique.

Je ne pense pas que l'Humanité puisse vivre sans idée de transcendance, autrement elle serait en pleine perdition comme elle l'est justement à l'heure actuelle. Que ce soit à travers les siècles, m'est avis qu'il y a toujours une partie de la population, aussi infime soit-elle, obsédée à un certain idéal d'absolu. Cela étant dit, mon idée d'absolu n'est pas intrinsèquement incompatible avec l'idée d'individualité. Bien au contraire. D'ailleurs, en dépit du caractère individualiste de notre société, je trouve fort ironique qu'il soit impossible d'être un individu à part entière. Quant au fait que l'Univers ait été conçu ou non, cela n'empêche nullement cette quête de sens d'être légitime. Pourquoi vivre pour vivre, après tout ? Se reproduire ? À mes yeux, ceci n'est guère suffisant.

Être nihiliste, c'est avant tout rejeter toute once de signification. Ce qui transparaissait dans ton post. Ce n'est pas pour rien si des auteurs ou des philosophes comme Nietzsche ou Dostoïevski ont rejeté le nihilisme passif dans leurs œuvres, car elle est un poison qui gangrène les âmes.
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Ictavia
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Message par Ictavia »

Malgré ce que je peux dire face au "sens" ou "non-sens", je suis quelqu'un qui accorde énormément d'importance à certaines notions qui me sont chères. Depuis l'enfance, je ne supporte absolument pas l'injustice ou l'iniquité. La méchanceté gratuite vient me chercher lorsque j'en suis témoin et elle me hante par la suite. J'ai énormément de mal à supporter la vision d'un être malheureux. Pour moi tous devraient avoir droit à l'épanouissement. Je ne tolère pas non plus les différents sophisme dont les gens usent souvent quotidiennement pour justifier ce qui me semble être l'injustifiable. J'ai énormément souffert de ce que j'ai vu en ce monde et là dessus je ne blague pas. J'aurais tellement voulu qu'il soit différent de ce qu'il est, mais il ne l'est pas. Tout ce que je peux faire c'est d'agir conformément à ma vision de ce qu'il devrait être selon moi et de tenter d'intervenir lorsque je vois quelque chose de résolument faux ou injuste. Pour moi, c'est le sens de ma vie. J'ai beau le dissocier d'un sens "universel", il n'en demeure pas moins vivant.

Dès que je sors, tout est absurde. C'est effarant les manœuvres mentales que l'on doit faire pour comprendre les comportements erratiques de nos contemporains. Quel est le problème ? J'aurais tendance à penser que les gens sont trop faible ou n'ont pas les capacités pour réaliser ce qu'ils font et ce qu'ils sont. La société actuelle me semble en partie responsable de la chose, je crois qu'il est possible d'avoir un système qui permettrais de réaliser d'avantage le potentiel de chacun que ce dans quoi l'on vit qui fait en effet primer la productivité et une certaine crédulité (utile pour vendre des produits) sur le réel être humain qu'il y a derrière.

Après cela, la question qui reste est: dans la société qui serait idéale, quel serait le potentiel intellectuel et moral maximal que pourrait atteindre l'être humain moyen. et là dessus, j'ai certaines craintes.
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poussière
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La dépression existentielle

Message par poussière »

La dépression existentielle, comme son nom l'indique, est dû à l'absence de sens dans l'existence d'une personne. Chose à mon avis répandu dans la société occidental moderne, dû au vide abyssale du matérialisme qui de plus est consumériste (vous m'avez grave inspiré ) dans lequel nous sommes éduqués à prendre place. Obéir à ses parents, à l'école, a un patron ... etc ... mais au final obéir pour quoi ?
Beaucoup de gens se plient à ses commandements bon gré - mal gré poussaient par la violence, la peur ou par l"instinct grégaire. Du coup ils survivent, frustrés, dans un quotidien qui les répugnent. Et pour oublier ce vide, cet ennui, cet morosité. Ben la société matérialiste propose du divertissement, qui chez les plus jeunes peut faire et faits de terrible dégâts ! (Car ils n'ont pas le recul nécessaire, mais c'est un autre sujet ...)

Bref, oublier le vide par le vide. Tout un concept.

Après c'est à chacun de se définir un but dans la vie, si possible un but positif. Histoire de pas alourdir notre karma ...

L'athéisme ou autrement dit le matérialisme ou bien encore la croyance en rien est quelque chose de très nouveau qui n'aide pas du tout à donné un sens à sa vie, à mon avis. Personnellement ce non sens me parut tellement absurde que j'ai sauté sur l'occasion qui s'est présenté à moi d'élargir mon champ de connaissance et puis par la suite j'ai rejeter de façon assez virulente ce grand vide moderne. Cette doctrine oiseuse qu'on nous présente comme la panacée de l'homme dit civilisé ... (pour ne pas dire de "l'homme qui se croit supérieur aux autres et aux mondes" )
« Regretter ses propres expériences, c'est arrêter son propre développement. Nier ses propres expériences, c'est mettre un mensonge sur les lèvres de sa propre vie. Ce n'est rien de moins qu'un reniement de l'âme.
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poussière
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Message par poussière »

Ictavia a écrit : vendredi 15 juin 2018 3:40
Ce à quoi je m'en prend, c'est l'idée d'un sens universel ou qui transcenderait toute chose. Je pense pourtant que l'idéal serait que nous vivions dans une société où le premier but serait la réalisation de l'être en tant qu'individualité propre et consciente.
C'est logique que tu rejettes un sens universel qui transcenderait tout car dans ce cas là ils transcenderaient par là même l'individualité à laquelle tu me sembles tant attachés.

Il me semble qu'il y a une phrase qui dit: on sait envoyer des fusées dans l'espace mais on détourne l'homme de sa voie.
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Message par Ictavia »

poussière a écrit : dimanche 17 juin 2018 23:05

C'est logique que tu rejettes un sens universel qui transcenderait tout car dans ce cas là ils transcenderaient par là même l'individualité à laquelle tu me sembles tant attachés.

Il me semble qu'il y a une phrase qui dit: on sait envoyer des fusées dans l'espace mais on détourne l'homme de sa voie.
Je reconnais accorder une grande importance à l'individualité, mais je n'ai pas l'impression qu'il s'agit là de la basse de mon raisonnement sur la chose. S'il y a un sens, il doit être implicite à l'Univers même et donc, observable, quantifiable et démontrable en usant de méthodologie. Hors là qu'en est-il ? Nous sommes entrain de parler de personne qui sombrent à cause de ce qui ressemble à son absence. On a beau dire "qu'il faut chercher", j'ai d'avantage l'impression d'avoir affaire à une norme humaine (qu'importe que ce soit de la "sagesse populaire" ou les mots de "grands auteurs") constituée d'une opinion sur la chose que quelque chose de réellement "concret".

Quel est "la voix" de l'Homme ? La langue que l'on parle peut influer sur notre perception des couleurs, nos préférences sexuelles varier au gré des époque, quel serait la constance là dedans ? En quoi le bébé qui meurt à 10 mois après s'être noyé dans son vomit fait un sens en dehors de celui de la malchance ? Être heureux alors ? Oui c'est une bonne idée que de rechercher le bonheur, mais pourquoi cela serait forcément le sens premier du monde et qu'en est-il de ceux qui s'exaltent de leur propre souffrance ? J'aimerais bien dire qu'en tant qu'être intelligent, notre but (ou le "sens" le sous-tendant) devrait être de comprendre le monde, mais qu'en serait-il de ceux qui s'en fichent ou qui n'ont simplement pas les capacités ?

Et pour ce qui en est de l'époque moderne, j'aurais tendance à la dire décevante, mais l'humanité du passé me répugne encore plus. On ne fait toujours que parler d'une petite élite qui avait le temps de disserter philo et pendant ce temps le monde était une véritable boucherie de partout. On idéalise quelques sages dans leur bulle et on oublie les génocides, les viols systémiques, le servage et j'en passe. On voit les gens du passé comme plus serein que ceux d'aujourd'hui, mais quand je parle à des vieux, ils ont du mal à aligner un mot devant l'autre et leur belle spiritualité se résumait bien souvent à aller à l'église pour être bien vu et la peur de se faire torturer physiquement en enfer. La vérité est que l'homme s'habitue et devient n'importe quoi en fonction du contexte et surtout, qu'il regrettera toujours un passé qu'il n'aura jamais vraiment connu.

(sinon ta phrase sur le "karma" m'a fait rire dans ton autre message )
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poussière
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Message par poussière »

Moi j'préfère parler tout seul, au moins j'ai toujours raison.
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chrissieb63
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Message par chrissieb63 »

Audette a écrit : jeudi 14 juin 2018 14:28
Je me demande si je n'ai pas fait une dépression existentielle il y a quelques années, mêlée à des soucis familiaux. J'ai pas mal lu sur la dépression existentielle. Le psychiatre Dabrowski définit celle-ci, il y a des résumés sur internet si vous voulez. La dépression existentielle est, selon lui, en lui avec la désintégration positive et les hyperexcitabilités. C'est une théorie assez complexe mais très intéressante.

Dans un sens plus large, je m'interroge : c'est quoi la dépression existentielle ? Quel sens on donne aux choses quand on est en dépression ? Quel est votre ressenti par rapport à l'existence ? Comment voyez-vous le monde ? Est-ce que la dépression est forcément existentielle ? Comment faire pour retrouver le sens ? Il y a des tas de questions évidemment, c'est plutôt une réflexion ouverte que je propose.

Pour ma part, alors que j'allais vraiment très mal je voyais dans les autres et dans le monde qu'un vaste incohérence. Il n'y avait plus de sens, tout m'apparaissait comme absurde et illogique.

Donc c'est plutôt un échange sur l'absence de sens et la dépression, sur la souffrance engendrée par ce non-sens etc.

Si tant est que le sujet soit encore actif, et Audette encore parmi nous..
Je viens de m'inscrire sur le forum et de découvrir le fil sur le sujet de la dépression existentielle
Je suis d'accord à 100%!!

Peu de gens connaissent Dabrowski, je suis épatée
J'ai pris connaissance de ses travaux sur la désintégration positive il y a quelques années déjà (via le sujet de la "douance", des gens testés comme Haut Quotient Intellectuel, Haut Potentiel , etc..., une population qui comme par hasard souffre de comorbidités dûe à leur hypersensilité, hyper lucidité, acuité des sens, des émotions et j'en passe...)
Bref la totale pour effectivement souffrir dans notre monde actuel, il y a de quoi...

Pour en revenir à la dépression existentielle,je la vis présentement et puissance 10
Des symptômes il y en a plein

Par contre je me demande qui a "commencé le premier", qui de la poule ou de l'oeuf n'est-ce pas?
On souffre d'une crise existentielle, on développe une dépression "classique" et on se retrouve dans une dépression existentielle?

Les médicaments sont-il vraiment utiles et légitimes pour traiter tous les inconvénients d'une dépression de cet ordre?
Il y a une dimension spirituelle et même mystique à tout cela
(désolée, je suis du signe du Poissons, on a notre propre langage, notre propre monde "spirituel et mystique", d'aucuns nous jugent "à l'Ouest lol)

Concrètement j'ai fait un burn out il y a 4 ans, impossible de m'en remettre (dans le domaine professionnel bien sûr, et j'ai bien "morflé", c'était le début de la fin, une invitation à arrêter de travailler dans un environnement juste toxique)
Depuis peu je réalise pleinement l'étendue des dégâts causés par un décalage bien trop important entre ce que je faisais, les postes que j'ai occupé, et mes valeurs à moi, je me suis royalement plantée, pendant 35 ans
Du coup aujourd'hui je subis une rechute dans la dépression, tristesse infinie, émotions à fleur de peau, je ne me reconnais plus
Mon psychiatre cherche le traitement qui marche, comme tous d'ailleurs, d'où cette pléthore d'AD, thymorégulateurs et j'en passe...on y a tous droit n'est pas?

Mais je doute que cela finisse par donner du sens à ma vie, et retrouver une certaine joie de vivre
C'est en quelque sorte "foutu", je ne sais à quoi me raccrocher pour continuer, et espérer quelque chose de plus confortable pour faire face à tout ce qui me fait souffrir, je suis en conflit avec mon employeur etc...

Moi je crois fermement que le monde est très violent, et que les humains un peu plus sensibles (et sensés )souffrent d'y être confronté en permanence, et d'en souffrir, c'est à la fois physique et psychologique
En ce moment ce que l'on vit 'est "gratiné" avec le Covid, la crise sanitaire etc...
Je pense que nous sommes TOUS hypermanipulés par : les médias, les médecins, les politiques, règne une atmosphère de peur,et l'on entend régulièrement nombre de conneries proférées par des "sachant", enfin c'est comme ça que je le perçois
Les médecins ont la trouille de ne pas SAVOIR et GUERIR, leur mission principal selon de serment d'Hippocrate
Peur d'être débordés et de ne pas faire face à un "plus fort que soi"

Un peu d'humilité messieurs dames, les virus sont inévitables et ma foi on ne peut pas lutter contre tous les virus, tout médecin hyper brillant que l'on soit
Et si quelqu'un pouvait inculquer le sens du ridicule à tous avec les mesures d'hygiène, le masque...
Foutez nous la paix !!Enfin foutez moi la paix lol !!

Enfin tout ceci donne de quoi se sentir mal, et déprimés...CQFD...
marcbe
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La dépression existentielle

Message par marcbe »

Bonjour,

Sujet intéressant, que j'ai également un peu creusé.
chrissieb63 a écrit : samedi 22 août 2020 16:53
Moi je crois fermement que le monde est très violent, et que les humains un peu plus sensibles (et sensés )souffrent d'y être confronté en permanence, et d'en souffrir, c'est à la fois physique et psychologique
Je partage ton ressentis, le "Weltschmerz" définit bien ta pensée.

Pour ma part j'ai abandonné tout espoir après la crise des gilets jaunes.
J'ai constaté que la grande majorité des personnes que je côtoie vit très bien dans cette société et ne se pose pas vraiment de questions, ce que je peux comprendre bien que je le déplore.
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chrissieb63
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Enregistré le : dimanche 16 août 2020 23:31

La dépression existentielle

Message par chrissieb63 »

Merci marcbe, je viens de découvrir un mot et un concept "Weltchmerz"

Le plus grave dans le comportement de nos contemporains, ne serait-ce qu'en France est la propension à "rejeter sur" leurs malheurs, leurs frustrations,leurs "manques", quand ce n'est pas leurs propres erreurs.
La cible favorite étant l'Etat, le gouvernement, bref les politiques "tous pourris"
On va sûrement aller de l'avant avec ça et faire progresser la société...
Ce qui ne m'empêches pas de comprendre la souffrance de celui qui ressent qu'il est victime d'une injustice
A ma façon c'est mon ressenti
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