Il me semble clair que tes ruminations viennent d'une conception idéaliste de l'amour que tu t'es construite et dont la société nous abreuve : l'amour passion où chaque instant nous transporte où les émotions fortes colorent la vie de mille teintes comme dans un rêve surréaliste mais comme tu l'as écris toi-même, la sérénité, la paix, les bons moment correspondent aussi à l'amour. Je trouve que la société fait trop correspondre l'amour et la passion. Quand on sait le temps que la passion dure... Peu de couples seraient encore ensemble.
Sinon, d'un oeil extérieur, je crois que la situation actuelle avec ton copain vaut mieux que les période de jalousie et de dispute que tu as évoquées. Mon seul conseil que j'essaye également d'appliquer à moi-même c'est de profiter du moment présent. Étonnement, profiter des plaisirs simples devient difficile sous la pression des ruminations incessantes.
Pour m'en sortir les autres fois j'allais voir mon psychiatre qui me rassurait et me prescrivait des anti-dépresseurs. A l'époque aussi, j'arrivais à diminuer intensité de mes idées obsédantes grâce à mon travail, j'étais professeur de philo à l'époque. Comme je n'étais pas titulaire et que les concours devenaient impossibles à obtenir, j'ai choisi de changer de métier, j'ai entamé des études d'infirmière en 2014 et de mémoire, de 2014 à aujourd'hui, je n'ai subi aucune rumination. Il faut dire que j'avais l'esprit occupé aux patients, à leur maladie, à la mort et au stress des études. J'ai commencé à exercer comme infirmière dans un service tranquille d'octobre 2017 à juin 2018 et là encore, pas de tocs. Mon père est mort d'une maladie dégénérative à l'âge de 64 ans en mars et toujours pas d'obsessions au rendez-vous, au contraire, j'étais contente de retrouver mon compagnon et de faire l'amour avec lui parce que cet acte me rappelait la vie en contraste avec le décès de mon père et son image (c'est moi qui l'ai trouvé inanimé dans son lit à l'EHPAD). Là depuis juillet, je travaille dans un service de chirurgie très stressant et je ne m'imaginais même pas retrouver les angoisses de la sexualité et du couple. Je pensais réellement que mon esprit occupé ailleurs et maltraité par le rythme de mon nouveau service aurait le temps de se consacrer à autre chose qu'au travail. Ainsi, je doute que cette fois-ci il s'agisse d'un toc. Je me dis que j'ai été tranquille pendant des années parce que j'avais d'autres préoccupations mais que là, la vérité me rattrape.
AngeliikMademoiselle_Lo a écrit : ↑mercredi 22 août 2018 16:33Angeliik :
Personnellement, c'est toujours là du moins en bruit de fond. Parfois c'est tellement fort que je ne peux rien faire d'autre, parfois c'est léger, parfois c'est là... Mais c'est toujours latent, quoique je fasse. Mes seules périodes de répit c'est quand je dors
Moi aussi les pensées persitent en bruit de fond et s'intensifient parfois au point que je ne me sens à l'aise nulle part, même recroquevillée dans un canapé. C'est comme si les pensées me traquaient et m'acculaient au fond de mon désespoir. A ce moment là, la crise d'angoisse peut survenir. Comme toi, seul le sommeil me sauve des griffes des pensées angoissantes ainsi j'ai beaucoup de mal à me lever du lit le matin car je sais que les pensées vont revenir et me hanter. Vois-tu un psychiatre et/ou psychologue? Prends-tu des anti-dépresseurs?