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Je lisais cette discussion dans le cas de mes recherches perso et je suis tombée sur ton message. Je viens de me créer ce compte parce que j’ai voulu répondre à ton message, ne serait-ce que pour dire : “Moi, je t’ai lue !”
Heureusement, le monde du travail ne se résume pas qu’au salariat et à l’enrichissement de grands groupes.
Tu peux travailler à mi-temps pour avoir plus de temps pour toi, à ton compte.
Tu peux choisir de travailler pour une mission à impact, en rejoignant une structure de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), par exemple.
Je suis certaine que tu es capable de travailler, car une thèse c’est une forme de salariat. Tu as un financement, un contrat de travail.
Et comme tout travail, si ça ne te plaît pas, tu as le droit d’être en arrêt de travail, de démissionner. D’autant plus si la recherche ne te plaît pas
Je comprends ce que tu ressens vis-à-vis des autres doctorants : pendant ma thèse, je voyais tout le monde avancer pendant que moi, mes résultats étaient négatifs en permanence ou bien j’étais en arrêt.
Je voyais les gens heureux d’être là (du moins, c’est ce que je croyais) alors qu’à l’intérieur j’étais malheureuse.
Pourtant, one connaît qu’une partie de ce que les gens pensent ou traversent. Même s’ils ont l’air d’avancer, d’être heureux, ce n’est pas forcément le cas.
Dans tous les cas, tu es la personne la plus importante pour toi-même. Et tu peux être fière de toi d’être déjà arrivée jusqu’au doctorat ! Tout le monde n’arrive pas à ce niveau d’études.
J’ai arrêté ma thèse, comme toi j’étais perdue. Je ne savais pas ce que j’allais faire, puisque toute ma vie j’ai cru que j’allais devenir chercheuse. Alors j’ai pris le temps de me reposer, en arrêt, loin du laboratoire. Lorsque physiquement et mentalement je me suis sentie mieux, j’ai commencé un bilan de compétences.
Cela permet de partir à la découverte de ce que tu aimes profondément, pour ensuite te faire réfléchir aux métiers associés.
Pour commencer, je dirais que la première chose à faire c’est de te reposer. Un deuil seul, à vivre c’est déjà douloureux. Et tu fais bien d’en parler. Parler de sa santé mentale, le temps, sont deux choses essentielles.
Je t’envoie du courage et du soutien,
Cam