Sondage: Avez vous des enfants?

[Xayide]

Les Child-free sont relativement rares (ca/ 4% de la population).
Malgré la rareté de ce état je suis tombée sur une autre Child-Free ici.
Ma curiosité est titillé: combien nous sommes des CF ici?

[Détachement]

Ouh la, on est pas mal de childfree ici.
Je ne retrouve plus le topic.

[poussière]

J'aurais voulu en avoir mais au final, c'est peut être bien mieux pour moi (et pour eux) que ça ne soit pas le cas. Vu que juste prendre soin de moi, c'est compliqué ...

[Lisbeth Salander]

Je n'ai pas voté car je ne sais pas si je suis CF ou CL. J'aurais tendance à penser comme Poupou, mais si j'avais été bien portante, pas sûre que j'aurais osé imposer cette existence à un nouvel être humain. Donc je ne sais pas.

[Antonio]

Avoir un enfant serait pour moi une malédiction. Je n'aurais rien à lui enseigner de la vie, je ne sais même pas vivre pour moi-même.

[Aéopia]

Pour l'instant je ne veux pas d'enfants mais je n'ai que 19 ans donc je ne préfère pas voter pour ne pas fausser tes résultats

[Line1990]

J'ai 30 ans je n'ai jamais voulu d'enfants et je ne change pas d'avis pour le moment.

[Noysette]

Hello !

J'ai des enfants et je ne me vois pas dire que je le regrette
Je pense que c'est pareil pour la majorité des parents

[Xayide]

Pour la majorité, j'espère.
Mais il y a des exceptions, comme partout.
Et parmi ceux qui regrettent il y en a beaucoup qui n'oseraient jamais l'avouer
C'est pas pour ça que ça n'existe pas.

[Noysette]

En effet

Malheureusement

Car si on valide la théorie psychanalytique des conséquences des comportements des parents sur les enfants, regretter d'avoir conçu et mis au monde, c'est comme mettre à mort à mon sens... Et c'est un peu beaucoup énormément handicapant pour l'enfant futur adulte

Un comportement adulte et responsable de la part du parent consiste à assumer ses actes
Pour cela, toujours à mon avis, discutable donc, le parent doit apporter à son enfant tout le nécessaire pour qu'il puisse prendre son envol (créer son propre foyer, un foyer aussi heureux que possible, pour lui, sa moitié et leurs futurs rejetons) : confiance en lui, assurance d'écoute, d'amour et de soutien à vie

Pas facile pour le parent quand il souffre encore lui-même et n'a pas reçu tout cela

[Détachement]

Bonjour .

(Ce sujet m’intéresse depuis quelques mois, c’est le truc qui a occupé mon confinement avec le Covid et la gripe Espagnole).

Je pense qu’on peut nuancer.

Les termes de « théorie de l’attachement » sont préférables car la théorie psychanalytique au sens strict, ce n’est pas du tout ce que l’on pense.
Oui, la relation enfant-mère y est centrale, mais c’est tout ce qu’il y a à prendre : ça fait porter à l’enfant la responsabilité des mauvais traitements reçus et il y a des connotations sexuelles incestueuses qu’un enfant n’est pas supposé avoir (au plus, c’est sensoriel). La psychanalyse renie complètement le concept d’être victime d’un inceste, le minimise et protège les pères incestueux ; idem pour la maltraitance qui est excusée que lorsqu’elle est exercée par le père de famille et les mères sont vues comme seules responsables à qui on retire leurs enfants.

En parallèle, il y a aussi des gens qui ont eu une enfance horrible à cause de leurs parents et qui s’en sortent bien aujourd’hui.
La théorie de l'attachement stipule que les « caregivers » ne sont pas forcément les parents, ce qui est plus réaliste … parce que tout le monde n’est pas fait pour être parent et parce que les parents ne sont pas les seuls à manipuler la construction de l’identité de l’enfant qui ne s’arrête que bien tard (après l’adolescence).
Si un enfant a des parents déficients mais qu’il a d’autres potentiels « caregivers » familiaux (oncle, tante, grand-père, grand-mère, frère, sœur, etc) ou-et extra familiaux, il n’y a pas plus de chances qu’il se développe plus mal que d’autres.
Et nul besoin d’être un parent déficient : il fut un temps où les mœurs parentales, c’était de taper son enfant pour l’élever (c’était « être un bon parent », lol) et où enfants et femmes étaient considérés comme « propriété » d’un père de famille (cf : Code Napoléon).
Il a fallu attendre Novembre 1989 pour la protection de l’enfant (cf : Convention Internationale des Droits de l’Enfant) … mais hélas, comme vous le savez, il y a l’égalité de droit et l’égalité de fait et personne n’en parlait.

Aujourd’hui, les gens osent en parler, l'éducation parentale évolue et beaucoup d’anciens enfants veulent un retour en arrière car ils trouvent que « les gamins d’aujourd’hui sont trop gâtés » parce « qu’eux n’ont pas eu cette chance ».
Moi je suis heureuse de savoir que des gamins sont « trop gâtés » et que des parents aient réussi à ne pas reproduire ces mœurs, ils peuvent être fiers d’eux.

Un parent qui regrette son enfant, ça arrive, mais c’est tabou.
La faute aux normes sociales un peu « natalistes », voire parfois essentialistes : tout le monde n’est pas fait pour être parent, que ce soit dans le sens de vouloir son enfant ou de s’en occuper. C’est injuste mais c’est un fait et je ne crois pas que ces parents soient plus à montrer du doigt que d’autres qui disent aimer leur enfant mais qui leur pourrissent la vie, l’amour n’est pas toujours compatible avec la bienveillance.

[Ictavia]

Car si on valide la théorie psychanalytique des conséquences des comportements des parents sur les enfants, regretter d'avoir conçu et mis au monde, c'est comme mettre à mort à mon sens... Et c'est un peu beaucoup énormément handicapant pour l'enfant futur adulte

Un comportement adulte et responsable de la part du parent consiste à assumer ses actes

Assumez ses actions, je trouve que c'est vite dit comme phrase, car on ne peut justement contrôler que ça, nos actions et là il est du question du ressenti face à une situation et non de ces fameuses actions. On ne peut se peut se forcer à aimer une situation qui nous déplait profondément malgré ce que l'on avait pu s'en imaginer avant de la vivre pour vrai. On ne peut que faire semblant que ce désagrément n'existe pas, faire comme si l'on ne ressentait pas cela.

[Sarah684]

Bonjour, quand j etais plus jeune, je voulais avoir une grande famille. 6 enfants au moins ! La vie a fait que je n ai rencontré personne. Maintenant je suis très contente de ne pas en avoir eu. La vie est trop dure. Trop de violence. Et je suis trop dépressive. Ils n auraient pas été heureux. Je n aurais pas pu les protéger.

[Victor1]

2 enfants, je culpabilise encore plus d'être comme je suis. Ça fait 7 heures que je me suis enfermé dans une chambre, je ne veux pas en sortir. Ça craint, ma femme m'a parlé de divorce... je suis d'accord avec elle (on s'apprécie mais on ne s'aime plus) et paradoxalement, je sais que sans elle je ne suis plus rien... je n'ai plus la force de continuer...
J'espère que les enfants n'en souffriront pas trop, je suis tellement désolé pour eux...

[bandit]

Désolé Victor. Ça fait énormément de temps que tu es avec ta femme et tes enfants. Ça va pas être facile, garde espoir tout de même, tu devras vivre autrement sans doute mais peut-être que ça débouchera sur un mieux-être pour toi. En tout cas je le pense.

[Lisbeth Salander]

Victor, je me joins à Bandit pour t'apporter mon soutien.

[Victor1]

Toujours pas sorti, je fais une liste de ce que je dois prévoir pour la séparation. J'envisage l'achat d'un véhicule style mercedes vito pour pouvoir dormir où je veux, au calme. L'immobilier est saturé, je ne trouverai rien qui puisse me convenir. Il y a des tutos sur internet qui m'aideront à l'équiper au mieux pour y vivre décemment.
Ma femme se renseigne sur les prestations compensatoires (elle travaille, moi pas)... c'est dire à quel point on ne se comprends plus : jamais je ne la mettrais en difficulté financière, je ne comprends pas comment cette idée peut lui venir en tête, on est ensemble depuis 1997, elle me connait pourtant, je suis d'une honnêteté sans faille voire excessive.... Je n'ai même pas envie de ma part sur la maison. Tout ce que je veux, c'est partir, ne plus étouffer. Elle m'infantilise trop, elle veut toujours tout prévoir, aucune place à la spontanéité.
Ce qui semble l'embêter aussi, ce sont les frais d'avocat mais nous n'avons pas le choix, nous ne réparerons pas notre couple.

[Antonio]

Navré pour ta situation difficile à vivre pour toi et tes enfants.

Est-ce possible de rester marié, mais en vivant séparément ? Elle peut reprendre son nom de jeune fille. Au final, c'est moins coûteux.

Bon courage dans cette épreuve.

[Victor1]

Ça va mieux, on s'est expliqués calmement... En fait, nous passons nos vacances en Auvergne et le temps était pluvieux et ma femme avait ses règles (ce n'est pas un cliché, ça lui fait très mal et elle ne m'avait rien dit...). Ça a engendré une tension chez moi que je n'ai pas vu venir... En fait je voulais faire tout le tour de plateau de Gergovie (1h30 de marche) contrairement à ma femme et aux enfants, ça m'a énervé/frustré... C'est parti en vrille méchamment et je me suis mal comporté...
Du coup, maintenant je pars seul en rando, les sentiers du puys de dômes se prêtent bien à la rando. je les fais carrément en courant et ensuite, je peux les accompagner en mode flânerie/ballade tranquille... zen (je suis du genre speed...)
On ne divorce pas pour l'instant mais ma femme veut que je fasse un break, que j'achète un van. J'aimerais voyager dans les balkans et le caucase... seul.
Elle veut garder mon nom, elle n'aime pas son nom de jeune fille.
Bon courage pour ton projet de bd, je suis ça de près Bon courage à toi aussi...

[Ufem]

Moi perso je ne veux pas d'enfant, déjà se prendre en charge c'est déjà assez bien pour vivre.