La Spasmophilie, l'angoisse et la dépression

[Cassiopée]

Bonjour à tous,

Il semble qu'une crise de spasmophilie soit une manifestation banale d'une crise d'angoisse et souvent associée à une dépression. Suite à un changement de traitement, il se trouve que je suis dans un état moins "confortable" dans la journée puisque je ne suis sous anti-dépresseur (majeur cependant ) que la nuit. Donc plus la journée avance plus l'angoisse monte et hier soir j'ai eu la "chance" de vivre ma première crise de spasmophilie: tremblements de tous les membres, grande angoisse, difficultés pour respirer à fond; celà a duré plus d'une demi-heure et a débouché sur un état d'infinie tristesse qui a mis très longtemps à se dissiper. Heureusement je suis allée voir un film, Pirates des Caraibes, qui m'a déconnectée de ce malaise.
Avez-vous déjà vécu ce genre de crise? Comment faites-vous pour les surmonter?
Bien sûr la prise de benzo est la solution la plus simple mais je pense être assez médicamentée comme ça sans en rajouter.
C'est très désagréable et absolument incontrolable par la raison ou l'intellect.
Merci de vos réponses

[Petite]

Bonjour ,

Je fais de nombreux types de crises lorsque j'ai des angoises. L'hyperventilation et la spasmophilie en font partie. En général je commence ma crise par l'hyperventilation et quand j'ai réussi à me calmer mes membres sont saisis de spasmes, comme si je grelottais. J'ai aussi ensuite ce sentiment de tristesse profonde et durable... c'est en ces moments que je me sens le plus seule en général... même si je suis entourée.

Il paraît que le chocolat avec beacoup de cacao aide réellement Seulement faut aimer les goûts amers !

[lili]

Moi c'est ma soeur qui fait de la spasmophilie...par ma faute
Elle ne me dit rien mais j'ai bien remarqué qu'elle ne fait de la spasmophilie que quand je suis mal.Parce qu'on est très proches et qu'elle s'inquiète beaucoup pour moi.
Du coup g maintenant tendence à minimiser mon état pour qu'elle s'inquiète moins.

[Petite]

Cela ne doit pas être facile à gérer du tout, mais d'un côté ça peut être une régulation positive pour toi ? Je ne sais vraiment pas en fait, mais en tout cas, c'est vraiment bien que tu aies une soeur qui pense si fort à toi.

[lili]

oui ma soeur et moi on est vraiment très très proches
malheureusement l'éloignement nous fait souffrir toutes les deux car on manque beaucoup l'une à l'autre
elle est mon pilier celle sur qui tout repose.Je n'ai pas honte de dire que sans elle ca fait longtemps que je ne serais plus là...

[KKouette]

C'est bien d'avoir quelqu'un de proche comme ça.
Quand c'est ta soeur/ton frère c'est super. Pis si à défaut c'est un ami, eh ben on a encore de la chance...

Plus ça passe et moins je ne me souviens de moments de ma jeunesse où j'ai été "heureux" momentanément parce que ça devait bien faire 1H que personne ne me tapait dessus...


Maintenant j'ai beaucoup moins de cartes à écrire pour les fêtes, anniversaires, vacances etc... car c'est au nombre de cartes que l'on se rend compte du nombre d'amis que l'on a...

De temps en temps je suis chez moi (ben oui je vais pas être ailleurs je ne sors pas) et j'ai aussi des tremblements comme ça.

Je ne sais pas si c'est de la spasmophilie ou pas, j'en n'ai jamais discutté avec des médecins. Pour moi c'est parce que je me sens mal pis c'est tout. Je tremble comme si j'étais mouillé et que je clac des dents...

[Nikita]

Moi je fais des crises de spasmo depuis l'âge de 16 ans. Chez moi ça commence par des nausées, des picotements dans la langue, puis les muscles du bas du visage qui se crispent, ensuite les mains qui sont comme des griffes, puis ensuite les autres muscles du corps qui se tétanisent progressivement. Je ne manque ni de magnésium, ni d'autre chose de ce type là. A 17 ans, un doc m'a mise sous tranxène ! puis sous victan, que j'ai arrêté de moi même avant le bac, étant tout le temps dans les vappes. Ensuite j'ai essayé plusieurs autres médocs dont xanax, anafranil, mais en faite rien ne calme les crises de spasmo.
Maintenant il est vrai que j'arrive à les arrêter quand ça commence, enfin la plupart du temps, en essayant de m'isoler, de respirer calmement, notamment.
Mais je ne sais pas si c'est tellement bon de bloquer ces crises, parce que du coup quand il y en a une qui passe quand même, elle est particulièrement forte.
Après une crise on est épuisée, mal partout comme des courbatures pendant plusieurs jours.
Je ne sais pas si c'est lié à la dépression ou pas, c'est vrai que j'ai jamais abordé le sujet avec mon psy. Faudra que je vois quand j'en aurais trouvé un correct.

[Sentenza]

Je ne sais pas si je vise juste, mais il y a une sorte de facteur déclencheur des ces crises, non ?
Je veux dire par là qu'un certain malaise dans un endroit, une situation où l'on a déjà eu une crise, peut engendrer la peur d'une nouvelle crise, qui elle même va en fait provoquer la dite crise.

Ce qui fait qu'en fait ces crises deviennent completement irrationnelles, et même en le sachant, on a peu d'emprises là dessus.

J'ai parfois la sensation d'avoir les jambes en compote, des palpitations, l'impression de tomber dans les vappes... pour rien au fond

Pendant ces instants, j'ai une envie terrible de rentrer chez moi, alors qu'au fond, je sais très bien que je ne risque absolument rien.

[Petite]

un site pour s'informer :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spasmophilie

[KKouette]

Sentenza tu ne peux pas décrire mieux la crise d'angoisse ou attaque de panique, en tout cas !!!
Ce n'est pas de la Spasmophilie, mais la peur de faire une crise est la même.

C'est qu'il m'est arrivé tout à l'heure pendant que je faisais des courses (pas comme Archaos, je suis arrivé après lui, il n'y avait plus d'eau et de boîte de Thon)...

On a beau savoir qu'on ne va pas exploser, mourir, et qu'après il n'y aura RIEN, on ira mieux parce que ça s'arrête, eh bien ça prend le contrôle de nous quand même.

Je me suis senti mal tout le long et encore en rentrant chez moi, je me sentais presque tomber dans les pommes, je croyais que j'allais faire une syncope !

A chaque seconde que je croisais quelqu'un qui me regardait bizarrement (forcément j'étais bizarre aussi) je me disais "là ça y est je tombe, ils vont m'emmener au samu etc..."

Pfiou...

[lili]

je sais que depuis que g eu plusieurs crises d'angoisses au boulot je n'arrive plus à y retourner j'angoisse la veille et le matin où je dois y aller

comme c qu'un boulot d'étudiante pourri j'ai décidé d'amener ma lettre de démission dès demain

c'est dit c'est fait au moins ca m'enlève un poids de mes épaules deja bien chargées

[mischeuline]

c'est bien lili !! il faut que tu le fasses !
moi aujourd'hui j'ai dit à une des personnes à qui je donne des cours de maths que j'arrêtais! ça me fera plus de temps pour moi... ma mère n'a pas compris, comme d'hab. mais c'est pas grave. J'y retourne une dernière fois et ensuite je suis tranquille !!
et puis je crois que j'avais tellement une tête de déterrée que la personne a compris que je ne pouvais pas tout assumer... en fait c'est pratique les cernes!

[Cassiopée]

C'est très courageux et cela demande beaucoup de discernement de poser les valises que l'on ne peut plus porter!.
Bisous et félicitations de

votre amie Cassiopée

[Sentenza]

Je vais apporter une petite nuance, tout de même.
Je ne critique pas ces décisions là, je fais exactement la même chose

Quand ce ne sont que des petits boulots "alimentaires", ce n'est pas un problème.
Mais fuir les lieux et situations qui provoquent une crise, c'est une sorte de fuite justement.

Après, j'ai remarqué que ça marche à court terme, c'est à dire qu'en faisant une pause, puis en retournant dans ces lieux plusieurs mois après, il ne se passe plus rien. On se dit ralalala, qu'est-ce que j'ai été bête de faire ce genre de crise, franchement, à quoi bon. Et puis, la routine s'installant, ça revient tout doucement, sans crier gare. Parfois même plusieurs années après.

Ensuite, quant au fait de laisser tomber un boulot, c'est parfois une décision importante et dure à prendre, et permet de prendre du recul, et de s'investir dans quelque chose de plus gratifiant.

[Petite]

Tout dépend si le travail était vraiment nécessaire et s'il apportait quelque chose d'important à notre vie, je crois. En tout cas, c'est courageux de votre part.

J'avais eu ce problème avec mes cours de maths, je faisais un blocage total, je ne sais pas pourquoi et j'ai fait une crise en classe... J'ai régulièrement séché les cours par la suite, mais sans vraiment réaliser, sur le moment, que c'était cette peut de recriser qui me dégoûtait d'y retourner.

Sinon, il paraît qu'aller voir un kinésithérapeuthe, pour réapprendre à respirer, aide beaucoup pour diminuer la spasmophilie. Si j'ai bien compris, l'hyperventilation et celle-ci seraient reliées chimiquement, la spasmo étant liée aux conséquences d'un manque (ou un d'un surplus ?) de co2 (les scientifiques ici me corrigeront, s'il vous plaît ).

[Cassiopée]

Que l'apport de CO2 à un effet positif sur une crise de spasmophilie.
Ainsi quand ça n'ajoute à l'angoisse liée à la crise, on peut essayer de respirer à lintérieur d'une poche en plastique ou d'un sac en papier, la teneur en co2 augmente alors à l'intérieur du sac et cela calme l'intensité et la durée de la crise. Quant à moi, claustrophobe à mes heures, rien que l'idée de respirer à l'intérieur de quelque chose me panique complètement donc pour moi, c'est pas le bon truc


Cassiopée qui revient de respirer le grand air des collines

[KKouette]

Cassiopée à tout dit, je connaissais le coup du sac en papier (il parait aussi que ça calme le Hoquet* !?)







* Non pas le Hoquet sur glace ou sur gazon

[Sentenza]

Cassiopée qui revient de respirer le grand air des collines

Ah tiens, moi je sors d'une balade avec mon chien. Petite crise sur le chemin d'ailleurs, mais la marche fait du bien quand même :].

J'avais eu ce problème avec mes cours de maths, je faisais un blocage total, je ne sais pas pourquoi et j'ai fait une crise en classe... J'ai régulièrement séché les cours par la suite, mais sans vraiment réaliser, sur le moment, que c'était cette peut de recriser qui me dégoûtait d'y retourner.

C'est tout le problème de ce phénomène, une sorte de cercle vicieux infernal où tout ce qui nous préoccupe est le fait de faire une crise dans les secondes qui viennent. C'est une situation terrible, completement irrationnelle, et pesante. Le pire étant quand cela arrive pendant un examen, la concentration est alors bien dure à retrouver.

[Cassiopée]

en général...nous ne sommes pas trop décidés les uns et les autres à prendre des médicaments pour aller un peu moins mal. Il ya des médicaments que tu peux prendre à dose filée tout au long de la journée ou simplement lorsqu'une crise que tu n'as pas envie de vivre ou qui intervient à un moment crucial, pointe son nez.
On ne les prend que sur avis du médecin d'ailleurs, sauf certains plus anodin qui pourraient t'aider aussi.
Tu vas me répondre, accoutumance...oui,pour certains, mais est-ce mieux de s'accoutumer à la dépression?
C'est une maladie comme une autre, et une sérieusement embêtante!
Alors pesons, le pour, le contre, les inconvénients et les avantages...
Mon chien est un superbe batard royal tout noir avec des tâches par ci par là qui lui donnent une classe indéniable et le tien , comment il est???
Amitiés de

[Sentenza]

Bon, je vois qu'au fond, on est d'accord.
Cassiopée : Mon chien est un Berger de Beauce. Personne ne vient m'embeter quand je le promène