Grossesse et antidépresseurs

[gardelapeche]

Bonjour,

Je suis nouvelle sur le forum, cela fait 5 ans que je suis sous AD avec 3 essais d'arrêt sans succès.
J'ai décompensé à l'age de 24 ans sans aucunes raison apparentes et après toutes ces tentatives pour arrêter mon psychiatre et moi avons conclu que je serai sûrement sous AD à vie..c'est comme ça c'est chimique pour lui et la cause est l'hérédité, c'est génétique.. et personnellement ça ne me posait pas de problème, si ce n'était pour les grossesses..il y a 3 ans je diminue le deroxat en vue d'une grossesse je tombe enceinte donc arrêt complet et 1 mois plus tard : la cata première tentative de palier cet état avec anxio (car aucun pb les 3 1ers mois)sans succès dons obligé de reprendre AD seroplex parce que deroxat n'est pas celui préconisé en 1ere intention les 3 1ers mois, grossesse OK à l'approche de l'accouchement je repasse au deroxat en vue d'allaité (passe peu dans le lait) j'allaite 9 mois aucun pb..Bébé en super forme aucun pb de sevrage pr lui (l'allaitement est conseillé pour cette raison)..C'est une merveille de 2 ans qui a changé nos vie..en prévision du 2ème mon psy m'a dit on arrête rien on change juste l'AD tjs pr même raison donc pr cette grossesse, je suis enceinte d'1 mois, ce sera zoloft (car très bien pdt grossesse + allaitement, on varie les plaisirs

Voilà voilà pour rassurer toutes celles qui angoissent, mieux vaut une maman qui va bien que pas d'AD à tout prix et ça tout le monde est d'accord pour ma part, généraliste, gynéco, sage femme, médecin accoucheur, personne ne m'a fait culpabiliser et je ne l'ai pas fait non plus...

Vive les grossesses les filles!! (bon en ce moment c'est nausées, insomnies etc mais c'est génial)

[ylou]

Bonjour,


Je vous fais part aussi de mon expérience.

Pour ma 1ere grossesse, j'étais sous Effexor 75mg( 2 par jour ) et 2 barrettes de lexo.
Quand, j'ai su que j'étais enceinte, j'ai de suite vu mon psy et mon gynéco.
Ils se sont mit en relation.
J'ai diminuer l'effexor passer à 1 cp par jour et baissé un peu le lexomil.
Je n'ai pas eu de soucis durant ma grossesse. Un accouchement de rêve.
L'après à était plus dur.
Ma fille va très bien, et pas de soucis.

Et pour ma 2eme grossesse, j'avais plus le même gynéco ni le même psy, .
A ce moment là, je prenais
1 cp de seroplex 15mg
2 barrettes de lexomil
1 atarax 25mg.
En 3 jours, j'ai diminuer le seroplex pour passer au zooloft 25mg.
moins de lexo
atarax ok.
J'ai eu un moins bon suivi.
Le zooloft me faisait rien, on est monté jusqu'à 75mg.
Toute ma grossesse j'ai fait des crises d'angoisses, même le jour de mon accouchement
En sortant, j'étais vraiment pas bien.
A ce jour mon fils va bien, mais, il est 10 fois plus nerveux que sa soeur, je pense que de pas avoir était bien durant ma grossesse n'a pas aidé. Quand, je vais pas, lui fait que pleurer, c'est une vrai éponge .

Donc honnêtement, si vous allez pas pendant votre grossesse bébé le ressent est c'est pas bon.
Faut arrêter de dire que les personnes qui prennent des ADs ou anxio doivent arrêter pour avoir un bébé.
Les personnes épileptiques, diabétiques, ont bien des enfants et des traitements, pourquoi nous non?

Nous aussi on souffre, même si les personnes, ne le voient pas.

En tout cas les futurs mamans, surtout, ne culpabilisaient pas. Et si vous avez un homme comme le mien, en or, parler lui en.

[Meliane]

Bonjour,

Le sujet date un peu mais j'ai aussi vécu une grossesse sous AD et j'ai envie de partager mon expérience.

J'étais sous Seroplex 10mg depuis 3 mois lorsque je suis tombée enceinte, traitement que j'ai poursuivi. Mon médecin traitant a été très rassurant et déculpabilisant. Il m'a dit que les grossesse sous AD étaient fréquentes et ne posaient pas de problème, mais surtout il a insisté sur le fait qu'il valait mieux une femme enceinte bien sous AD que mal sans ! En revanche il m'a conseillé d'essayer de le diminuer progressivement à 5mg en fin de grossesse, si je m'en sentais capable, mais que ce n'était pas grave si je n'y arrivais pas. Aucune pression de sa part donc.

Au final ma grossesse a été assez pénible, mais rien à voir avec le Seroplex ni même avec la dépression. C'est juste que j'ai eu à peu près tous les maux de grossesse imaginables, et j'ai fait les 2 derniers mois alitée...
Au dernier trimestre j'ai diminué progressivement le dosage, comme mon médecin me l'avait conseillé : 5mg d'abord 1 jour sur 3, puis 1 jour sur 2, puis tous les jours. La diminution s'est très bien passée, et lorsque j'ai accouché j'étais à 5mg. Ma fille va très bien, elle est en pleine forme, mais c'est une enfant très émotive et anxieuse, comme sa mère quoi...
A l'inverse de la grossesse, j'ai très bien vécu le post partum alors que tout le monde me prédisait une dépression post partum.

J'ai attendu quelques mois de plus avant d'entamer le sevrage, lui aussi progressif. Bon, là par contre, ça s'est moins bien passé vu que j'ai rechuté quelques mois plus tard et je suis toujours en plein dedans...

[Archaos]

Merci pour ton témoignage Meliane, courage pour la suite

[jersey]

Je viens témoigner que j'ai eu une grossesse ,enfin les 5-6 premiers mois sous Seroplex. J'étais descendue à 10 mg puis à 5 mg et aucun effet secondaire.
Mon fils a 9 mois aujourd'hui et tout le monde le trouve calme, zen alors que je suis qqn d'anxieux.
A la 3 e echo, on lui a trouve de grands reins, j'ai eu peur que ca soit du au Seroplex mais en fait , non, après un IRM fœtal c'est juste un grand bebe.

[violette]

je voudrais temoigner sur le distilbene , un médoc que tout le monde connait c'est un anxio qu'on donnait aux femmes enceintes mais ce qu'on savait pas, que les moingons des bras et des jambes et des organes internes étaient touchés , j'ai eu ma meilleure amie qui avait sa mère qui avait pris ça pendant les trois premiers mois de sa grossesse , elle est née sans les bras, elles avaient les mains avec un petit poignet sur les épaules, les organes internes, avec de gros problèmes, elle a réussi à trouver un compagnon, quand elle est tombée enceinte on l'a avortée therapeutiquement, et bien ce produit est interdit en france, mais on le prescrit encore au chili et ailleurs sur cette amérique du sud, c'est une honte que les labos fassent ça!! je tiens à le dire, alors quand je suis tombée enceinte à chaque fois, je prenais du valium j'ai tout arreté bien sur, mon fils ainé est nerveux, mais comme j'ai été battue pendant toute ma grossesse, je pense qu'il pouvait pas etre calme !!!

[Ciel]

Autisme : les antidépresseurs pendant la grossesse doublent presque le risque

Publié le 14 décembre 2015

Prescrits chez 6 à 10 % des femmes enceintes, les antidépresseurs pendant la grossesse augmentent considérablement le risque d'autisme, selon une étude québécoise publiée dans la revue de Journal of the American Medical Association (JAMA), Pediatrics.

Anick Bérard de l'Université de Montréal et du Centre Hospitalier Universitaire Sainte-Justine et ses collègues (1) ont analysé les données médicales concernant 145 456 grossesses. Les enfants ont été suivis jusqu'à l'âge de 10 ans.

L'exposition aux antidépresseurs était définie comme étant « au moins une ordonnance d'antidépresseurs remplie pendant le deuxième ou le troisième trimestre de la grossesse ». Pendant cette période, le cerveau du bébé franchit une étape cruciale de son développement.

Les chercheurs ont retenu les dossiers médicaux faisant état d'autisme infantile, d'autisme atypique, du syndrome d'Asperger ou d'un trouble envahissant du développement.

Les antidépresseurs pendant la grossesse étaient liés à un risque d'autisme accru de 87 % (un risque doublé correspond à 100 %). Alors que le taux absolu était de 0,7% dans cette population générale étudiée, il était de 1,2% chez les enfants nés de mères ayant pris des antidépresseurs (31 sur 2532) pendant les 2e et 3e trimestres de leur grossesse.

« Sur le plan biologique, il est plausible que les antidépresseurs engendrent l'autisme s'ils sont utilisés pendant la période de développement du cerveau du fœtus, puisque la sérotonine entre en jeu dans de nombreux processus développementaux prénataux et postnataux, y compris la division cellulaire, la migration des neurones, la différenciation cellulaire et la synaptogénèse, soit la création des liens entre les cellules du cerveau », précise la chercheuse. Certaines classes d'antidépresseurs comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) « agissent en inhibant la production de sérotonine, ce qui entrave la capacité du cerveau de se développer entièrement dans l'utérus. »

Dans une étude américaine, publiée en 2014, l'exposition prénatale aux antidépresseurs était 3 fois plus fréquente chez les garçons atteints d'autisme que chez ceux ayant un développement normal.

(1) Takoua Boukhris, Odile Sheehy, Laurent Mottron et Anick Bérard.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, JAMA Pediatrics.
Tous droits réservés

[chipie13]

merci à toutes celles qui ont laissé leurs témoignages de grossesses avec AD
une grossesse n'est pas prévue pour tout de suite de mon côté (je dois prendre soin de moi d'abord)
mais je pense que je serais certainement encore sous AD lorsque je serais prête à être parent, alors c'est rassurant de savoir qu'il y a des solutions (à élaborer avec son psychiatre et son gynécologue, bien sûr )

[Marie9595]

Bonjour,
C'est mon 1e post, j'ai 33 ans et 2 ans, je suis mariée et nous désirons agrandir la famille
Seulement voilà...je suis sous antidépresseurs depuis 13 ans.
A ma 1e grossesse sous deroxat, mon médecin traitant m'a fait l'arrêter du jour au lendemain : la grossesse c'est bien passée, l'accouchement a été compliqué et j'ai fait une grosse dépression post partum.
Pour mon 2e j'avais un psy, il m'a dit de continuer (l'effexor) et qu'il valait mieux une maman en forme et bien dans sa tête le gynéco était du même avis, et qu'on surveillerai mon enfant surtout a la naissance : la grossesse à été difficile physiquement mais mon moral était bon, l'accouchement a été merveilleux et je n'ai pas fait de baby blues !

Aujourd'hui j'ai déménagé et mon psychiatre me dit "ah non moi je ne prescrit pas aux femmes enceintes, vous devez arrêter ça etc"
Je précise que je suis en essai sevrage depuis 10 mois c'est très dur car j'avais 4 cp d'effexor 75mg , j'en étais arrivée a 1cp de 75 et 1 de 37,5. En 2 mois il veut tout arrêter

Je suis tiraillée entre la peur de la rechute, l'envie de ne plus avoir de médicaments mais avant d'entamer le sevrage j'étais bien. La j'ai deja eu le droit aux coup de jus dans la tête et les mains ,fatigue, terreurs nocturnes, migraines etc.

Je pense que si ça va pas je changerai de psy et finirai mon sevrage une fois le calme revenu après la naissance. Je ne veux pas revivre un enfer et accueillir un enfant dans ces conditions, ni faire subir cela à ma famille.

Merci de m'avoir lu.

[Akeri67]

Bonjour à toi,changer de psy est effectivement une solution mais ce n'est pas toujours aisé et ça peut prendre du temps.