Rapport avec la nourriture : j'avale tout ce que je trouve

[Archaos]

moi je ne sais pas encore

[claudine]

Tu devrais savoir. Ca ne doit pas être bien varié le menu d'un tigre

[Tori]

Je souffre de problèmes alimentaire depuis mon adolescence.
Au jour d'auujourd'hui, je me réfugie dans la nourriture, l'ennuie, la peine, la frustration... Tout me pousse à plonger le nez dans le frigo...
Je pense que je ne connais pas du tout la sensation de saciété, pas plus que celle de la faim d'ailleurs...

[Arya]

Bonjour Tori,

Tu sais, ton mal me fait beaucoup penser au mien. As-tu déjà fait des examen, été voir un gastroentérologue ?

Pour ma part, c'est un problème complexe : l'angoisse et la peur d'être seule déclanchent des crises, mais ce n'est pas tout : j'ai une malformation à l'estomac. J'ai découvert ça mardi dernier, je passe une endoscopie pour vérifier cela vendredi.

Mais comme toi, je n'ai pas de sensation de satiété, ni de faim, ou en fait, la sensation de faim est en quelque sorte permanente ... je n'arrive pas à choisir entre les deux descriptions, c'est un peu un mélange des deux ...

Tout ça pour te dire que tout n'est peut-être pas lié à la dépression mais que peut-être tu devrais faire un examen ?

[Tori]

Je ne sais pas une histoire de quoi c'est (traumatisme, mal être ?), mais en tout cas, ce n'est pas une histoire de volonté. J'ai eu la "volonté" d'arrêter de fumer après 14 ans de tabagisme très actif, mais je pense que mon addiction à ce produit était très différente d'un fumeur addict.
Ma relation avec la nourriture va bien au delà de la volonté. j'ai fais des régimes durant des années, j'ai eu "la volonté" de ne plus m'alimenter pendant des mois, mais jamais je n'ai réussi à ne pas revenir au même point.
Je pense qu'il faut faire attention à ce que l'on dit ou la façon dont on dit les choses.
On ne décide pas de ne plus avoir de TCA, comme on ne décide pas de ne plus être dépressif. Ca serait trop facile.

Bonjour Tori,

Tu sais, ton mal me fait beaucoup penser au mien. As-tu déjà fait des examen, été voir un gastroentérologue ?

Pour ma part, c'est un problème complexe : l'angoisse et la peur d'être seule déclanchent des crises, mais ce n'est pas tout : j'ai une malformation à l'estomac. J'ai découvert ça mardi dernier, je passe une endoscopie pour vérifier cela vendredi.

Mais comme toi, je n'ai pas de sensation de satiété, ni de faim, ou en fait, la sensation de faim est en quelque sorte permanente ... je n'arrive pas à choisir entre les deux descriptions, c'est un peu un mélange des deux ...

Tout ça pour te dire que tout n'est peut-être pas lié à la dépression mais que peut-être tu devrais faire un examen ?

Je n'ai jamais fait d'examen andocrino (ou pas à ma connaissance), pourtant j'ai fait beaucoup de régimes "suivis" par des médecin nutritionnistes... Je ne suis pas non plus allée voir un gastroentérologue... Je devrais peut être, mais je crois que la source de mon soucis est avant tout psychologique...

[Diana]

La nourriture est parfois reliée à l'enfance. Un bébé prend d'abord le sein d'une mère et en faisant cela, c'est aussi son amour qu'il prend...sein comme biberon, biensûr...
Se nourrir, c'est aussi se donner de l'amour, trop se nourrir, peut être un manque d'amour...

[Arya]

C'est exactement ce à quoi je pensais sans parvenir à l'exprimer !

Décidément, Diana, tu es irremplaçable !

[Diana]

Merci, Arya
Disons que les liaisons entre la nourriture, le sexe et l'enfance ont souvent été étudiées. Elles ne sont pas les mêmes pour chacun, mais en tout cas, il y a souvent de quoi trouver sur ces pistes là

[Tori]

Je ne sais pas d'où et de quand ça vient... Il y a tant de choses qui aurait pu faire que ça déconne de ce côté là... Des choses dont je me doute (je me souviens) et sans doute des choses dont je n'ai pas de souvenirs, où que je n'ai pas garder en mémoire comme des traumatismes conscients... Ca fout la trouille un peu, quand même, pas juste de savoir qu'on a des monstres planqués dans des placards, mais aussi de savoir que tout cedont on est pas conscient a pu bousiller de nos vies...

(qu'est ce que je parle de trouille. Je suis une sacrée trouilleuse !!)

[Diana]

C'est normal d'avoir la "trouille" sur des monstres qu'on a à l'intérieur, je pense....
D'un autre côté, au delà de ce qui est à l'origine de ces problèmes, le tout est de les accepter, de les comprendre et d'essayer peu à peu de demêler la pelote....pas facile, j'en suis consciente, mais pas impossible.

La peur, elle diminuera au fur et à mesure...

[cocotigrou]

Je venais faire un tit tour justement pour pas plonger dans l'armoire, le frigo, la tête de quelqu'un, m'en fout du moment que ça se bouffe et sur quoi je tombe (sans me faire mal), un post qui parle de bouffe.

Arya je ne sais pas si ça existe en France mais en Belgique on a les Boulimiques Anonymes comme les Alcooliques Anonymes, c'est ma gynéco qui m'avait envoyé là en diagnostiquant que j'étais BNV (boulimique non vomisseusse), pas con non plus, j'fais pas aller dégueuler ce que je viens d'engouffrer alors que y en a qui meurent de faim.
Résultat : je fais moins de crises parce que j'essaie de résister mais ça dépend beaucoup de mon état psychologique, en ce moment je bouffe.

Un autre médecin m'avait aussi prescrit du Réductil, il faut un IMC (indice de masse corporel) supérieur à 30 (bin je gagne) pour qu'il soit prescrit.
C'est justement sensé agir sur la sérotonine qui dit aussi à ton cerveau que t'as plus faim et qu'il est temps de t'arrêter.
Résultat : le réductil continue à chercher mon cerveau je pense, donc à 76,60 € pour 1 mois j'ai arrêté les frais.

J'essaie de m'analyser toute seule, je sais pourquoi je bouffe pour le moment, bin j'ai qu'à attendre que ça passe, là j'écris mais je pense "bouffe", j'vois des "Léo" voler devant mon écran...

Sinon à part ça, je gère, j'sais pas quoi, mais je gère.

Bonjour à tout le monde.

[Arya]

Coucou Cocotigrou.

Merci de me faire partager ton expérience. J'espère que tu as tenu pour cet aprés midi.

Je ne sais pas du tout si une institution du style "les boulimiques anonymes" existe en France, mais je sais que je n'ai pas vraiment envie de partager ça avec des gens autres que vous tous ici.

Ici, je suis un peu en famille. C'est plus facile pour moi de parler ici. Si j'avais des gens en face de moi, je pourrais pas me livrer.

Pi j'ai pris rendez-vous avec une psychothérapeute (rendez-vous mardi) pour mes problèmes phobiques (bénoléphobie : peur des aiguilles). Je vais essayer d'entamer une TCC (Thérapie Cognitive et Comportementale). Mon généraliste m'a dit que la boulimie était en fait une sortie de phobie des aliments ( pas tout compris, mais bon, c'est pas grave ...) et que tout était souvent lié !

Je vais essayer de voir ça avec elle mardi. J'espère qu'elle me conviendra bien car elle est la dernière personne à faire des TCC dans mon département. En plus, elle n'est pas reconnue par le corps médical ...

Enfin, on verra bien...

Bisous à tout le monde !

[Diana]

Je suis contente de te voir faire quelque chose pour prendre soin de toi. Tu donnes tellement que ça te fera du bien je pense

Pas facile, non plus, ce que tu endures.

Gros encouragement et compte sur nous

[Arya]

Merci.

Je vous tiens au courant.

[cocotigrou]

Comme toi je ne prends pas la parole en groupe non plus (enfin quand je ne connais pas les gens) j'ai plutôt tendance à rester en retrait.
J'avais été aux Al-Anon aussi (c'est pour les membres de la famille d'un alcoolique), me sentais coupable en sortant de là, c'était pas un de mes meilleurs souvenirs, ils avaient plutôt tendance à trouver toutes des excuses aux alcooliques.
J'veux bien que c'est une maladie mais c'est pas une raison pour expliquer les coups sur la tronche et cie.
Donc là une fois m'a suffit.

J'espère pour toi que ça marchera mardi, de toute façon ça peut toujours t'aider à y voir plus clair.

Bonne chance, bisous

[claudine]

Bonsoir Cocotigrou,

Je t'envoie un peu de courage. Ce n'est pas facile de lutter contre soi-même.

Bises,
Claudine

[Diana]

Bisous Coco, moi aussi je me joins aux autres, je peux très bien imaginer ce que tu endures....

La nourriture, comme l'alcool, comme la drogue, est une "drogue" déjà en elle-même, même si moins visible, moins choquante, moins nuisible en apparence.

On comble quelque chose, on refoule des souffrances en les suffoquant, on calme ses angoisses par l'effet qu'elle a sur la sérotonine en effet....chacun a son résultat.

Je suis une multidépendante, alors...que dire, à part que tu es quelqu'un de très courageux, avec toutes tes limites