Troubles psychosomatiques et dépression

[Doubrovs]

Bonsoir,

Voilà j'espère trouver des témoignages ou conseils ici, c'est vraiment mon dernier recours. Il y a un an maintenant, j'ai commencé à souffrir de "troubles psychosomatiques", à en croire les médecins. Je n'ai jamais été très heureux, mais j'étais toujours à penser que je me plaignais pour rien, que je n'étais pas légitime, et qu'au fond, tout le monde devait souffrir comme moi. Je refoulais en gros. L'hiver dernier, mon mal être psychologique a commencé à avoir des répercussions physiques. Du jour au lendemain, j'ai eu l'impression d'avoir comme quelque chose coincé dans la gorge. Ça n'avait rien à voir avec l'impression de gorge serrée quand on est stressé, littéralement, je sentais quelque chose dans ma gorge. Après quelques recherches, j'ai vu que ça correspondait à une pathologie connue qui s'appelle "globus hystericus". Le fait de lire que c'était uniquement psychologique a fait cessé ma sensation instantanément. Quelques jours plus tard, j'ai commencé à ressentir une gêne permanente sur la langue. C'est passé au bout d'un mois.
Pour être clair, ça m'obsédait, je ne pensais qu'à ça. C'est complètement irrationnel, je ne suis pas hypocondriaque, on ne peut pas dire non plus que j'ai peur de mourir, j'appréhende tout ça assez sereinement donc il n'y avait aucune raison que je me focalise comme ça.
Toujours est-il qu'aujourd'hui et depuis 9 mois à peu près, j'ai une gêne perpétuelle dans la gorge. Localisé au niveau des amygdales, c'est difficilement explicable. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui me gêne, tantôt à gauche tantôt à droite. J'ai consulté deux médecins, un ORL, un dentiste, ils n'ont rien vu, ce qui me pousse à dire que c'est vraiment psychologique. L'apparition de mes symptômes coïncide avec une rupture amoureuse, mais bizarrement je l'ai plutôt bien pris sur le coup, c'était d'un commun accord. Je fume aussi, mais peu, et je suis jeune je n'ai que 18 ans. Le médecin dit que ça n'a rien à voir, j'ai arrêté plusieurs fois et rien n'a changé.
Ça ne m'obsède plus autant qu'avant, mais j'en ai conscience, et concrètement ça m'empêche d'aller mieux. Depuis que j'ai ces symptômes, je me considère vraiment comme dépressif. Physiquement ça ne va pas et ça m'empêche d'aller mieux psychologiquement, de manière durable du moins. Je peux ne pas trop y penser pendant une journée mais le lendemain généralement je me sens vraiment très mal. J'ai la conviction que quand ces troubles partiront, s'ils partent un jour, je pourrai enfin me dire "je vais mieux" et commencer à aller de l'avant. Là j'ai tout essayé, de me re-socialiser, de sortir, d'avoir de nouveaux centres d'intérêt, plus rien ne me fait plaisir et je suis dans une spirale dangereuse, j'attends. En permanence. Je me dis ça finira par passer.
Et si ça ne passait pas ?

[Archaos]

Bonsoir,

J'ai la conviction que quand ces troubles partiront, s'ils partent un jour, je pourrai enfin me dire "je vais mieux" et commencer à aller de l'avant.

Et si ces troubles étaient une sorte de protection qui cacherait une autre angoisse, celle de la projection dans l'avenir ? (c'est juste une supposition)

[laertes53]

bonjour :
" j'attends. En permanence. Je me dis ça finira par passer.
Et si ça ne passait pas ?" Personnellement je trouve que l'attente est très bien. Je crois que les êtres humains ont besoin de ...sécurité (l'isolement est une forme de sécurité). Je suis persuadé que vos symptômes vont changer. Faites confiance à votre cerveau !
J'ai appris, par expérience, que notre fonctionnement psychique réel correspondait rarement à la représentation qu'on en avait. et puis il y a le temps... qui est votre allié.