Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Cassandra,

Je pense qu'il faut poursuivre tes séances chez le psy, peut être que ce jour là il était fatigué, ça arrive. Il faut s'imaginer que les psychiatres dialoguent aussi avec des personnes délirantes, sont confrontés à la détresse mentale, à la violence des patients envers eux mêmes ou envers les autres. Après, il ne faudrait pas que cela se reproduise, il faut qu'il reste dans l'écoute bienveillante et attentive. Surtout, dialoguer, échanger, et pas simplement filer des AD ou des anxiolytiques et se débarrasser du patient. Avec mon psy, je parle énormément, il me conseille, me pose des questions, m'explique le mécanisme des tocs et la différence avec le réel désamour, évoque des stratégies pour se sentir mieux. Il faut accepter aussi de recevoir parfois des remarques qui ne font pas plaisir ou qui déstabilisent comme "si vous ne l'aimez plus ce n'est pas si grave, d'ailleurs quand on n'aime plus quelqu'un, on ne se prend pas la tête comme ça", ou bien "vous vous noyez dans un verre d'eau" (réflexion qu'il m'a faite quand j'étais dépressive et que je n'arrivais pas à quitter mon copain de l'époque dont j'ai déjà parlé).

Tiens, je pense à un truc là, maintenant, qu'est-ce qui te plait chez ton copain (qualités physiques ou mentales, activités que vous partagez etc.), je suis sûre que tu as des éléments. Puis, essaye de trouver ses défauts et demande-toi si ce serait vraiment raisonnable de quitter la personne pour cela. C'est ce que mon psy m'a conseillé. En fait : accepter que l'autre n'est pas parfait, accepter qu'une relation évolue et que la passion originelle reste une étape et non un idéal, accepter la fluctuation des sentiments, accepter la variation de l'intensité du désir etc. Cela s'avère extrêmement compliqué pour un obsessionnel adepte de perfection, d'absolu et d'idéal.

Autre difficulté pour nous les obsessionnels : subir le doute, l'indécision. "Je l'aime ou je ne l'aime plus? Il me faut une réponse maintenant, tout de suite, immédiatement! et puis une réponse nette, définitive et sans ambiguïté ni culpabilité. Trancher dans le vif, séparer le blanc du noir et prendre une décision sont les signes du courage, remettre le questionnement à plus tard, attendre que le temps fasse les choses sont les symptômes d'une basse lâcheté". Tout se passe comme si nous devions obtenir une réponse tout de suite, savoir si la relation est une amitié, un amour, un attachement par l'habitude... Or l'Amour, l'Amitié, L'Attachement purs n'existent pas, mille nuances colorent ces sentiments entremêlés aux contours flous et changeants. Nous devons impatients, incapables de laisser la vie s'écouler formant le cours des choses, incapables de laisser le temps faire son oeuvre. Pressés, nous sommes pressés, stressés. Je me dis que c'est sur cela qu'il faut agir, même si je n'arrive pas toujours à le faire surtout quand je me sens très mal.

La rumination des mêmes questions et des mêmes idées pendant des mois suivies de leurs compulsions finissent par créer une véritable confusion dans notre esprit. Je comparerais cela à une expérience que nous avons tous fait un jour : quand on répète 10, 20, 30... un même mot, au bout d'un moment, nous avons l'impression qu'il n'a plus de sens. Peut-être est-ce la même chose avec nos ruminations : "Tu l'aimes? Tu ne l'aimes plus! Tu prends du plaisir aux contacts physique? Tu détestes qu'il te touche. Te sens-tu vraiment heureuse? Si tu l'es tu te mens surement à toi-même! Tiens, est-ce ce petit ventre qui fait que tu ne l'aimes pas? Mais oui, un abdomen mou qui trésaille comme un flan que l'on touche c'est tue l'amour, tu ne l'aimes plus." Etc. A la fin, suite au défilé interminables des questions et idées, reste un sentiment de vide, une fatigue intellectuelle intense et un découragement qui nous faire déclarer le souffle court "bon, c'est bon je ne l'aime plus".

Quand on toque depuis longtemps, le toc devient un mode de vie et il est difficile de s'en défaire sans avoir l'impression de se voiler la face. Quand les idées obsédantes s'évanouissent et que l'on en prend conscience, l'angoisse apparaît "euh, pourquoi tu te sens bien? c'est pas normal! Tu n'angoisses plus à l'idée de le quitter? Tu ne pleures plus dès que tu entends une chanson d'amour triste en pensant à lui? Tu ne verses aucune larme à l'évocation des bons moments passés ensemble ou à sentir l'odeur de son slip sale? Pas bien : cela signifie que tu n'es plus amoureuse et que tu te forces! Ah, puis, tu oses ne pas penser à ton copain et à moi (le toc) une heure ou une journée? Comment oses-tu? C'est très mal, tu te mens, tu te voiles la face, tu confonds moments de sérénité et instants d'illusions". Voilà ce que je ressens souvent et ce que vous devez ressentir parfois.

Le toc, une espèce d'hydre mentale, on lui coupe une tête, une autre repousse, plus effrayante que celle qu'on a décapitée.
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Tu vois que ce soit toi qui me pose des questions sur lui j'aime pas fin c'est comme ci pour dire quelque chose de lui comme ces qualités je devais chercher au fin fond de moi ou que y a un truc qui me déplaît vraiment ,
Mon copain est doux, attentif, compréhensible, il peut être romantique, il est attentionné.
Ses défauts hum .. Je sais pas, pour moi il a pas de réel défaut , peut-être qu'il peu ce montrer impatient pour des choses bêtes mais bon.
Pour moi il est comme je le décris, beau, avec de beaux yeux claires, un beau sourire avec de belles dents et des lèvres magnifique.


Je suis quelqu'un de très perfectionniste & exigeante si y a un truc qui me gêne j'y arrive pas, je sais pas si c'est un toc mais bon.
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Carapuce,

Je vais terminer le dessin ce soir je crois.

Je te comprends à 100 pour 100 dans ton ressenti, notamment sur la sexualité. Moi j'ai des envies mais je me demande si en réalité ce ne sont pas des compulsions ou de vains efforts pour me persuader que je suis encore amoureuse. Sinon, je crois que tu es glaciale et figée quand tu toques en présence de ton copain car tu as peur de mentir si tu ne montres pas que tu te sens mal. Parfois, cela m'arrive aussi, je me dis "si tu lui caches ton mal être et tes ruminations, tu lui mens et tu te mens, c'est mal". Sur les conseils du psy, j'évite cette attitude, je garde les ruminations pour moi, quand je me sens mal, mon copain s'en rend compte dans mon regard absent, dans les mots que je ne trouve pas, dans l'attitude que je prends etc. Une étreinte peut s'en suivre et me rassurer sur le moment et après, l'angoisse réapparaît.
Je pense que si tu ne supportes pas ses caresses pendant les cogitations c'est parce que tu te dis "là il me touche mais il ne sait pas que je ne l'aime plus. Oh! Quoi je ne l'aime plus? Mais je ne le veux pas!". Tu intellectualises tout, tu analyse chaque chose, chaque geste, caresse, mot, sensation doit passer le test du toc "est-ce vraiment de l'amour ou du déni?". Cela me fait penser à quelqu'un qui essayerait de jouer un morceau de musique en se concentrant sur chaque note sans se laisser aller à la mélodie, à sa cohérente fluidité. Cela me fait penser aussi à une réflexion du poète Valéry : si nous dansons et que nous réfléchissons à chacun de nos mouvements, la danse sera décousue, les mouvements sans harmonie. Idem pour la marche, si l'on devait penser à chaque fois qu'il faut lever un pied puis poser l'autre et de nouveau balancer une jambe puis l'autre, décomposer intellectuellement chaque pas, scruter son mécanisme la moindre promenade ou le moindre trajet se transformerait en torture. Là, c'est pareil, nous ne nous contentons pas de vivre avec nos copains, nous vivons et jugeons ce que nous vivons, on se regarde vivre et du coup on ne vit plus car l'analyse permanente et anxiogène dévore la spontanéité et créer un écart entre nous et notre action. Exemple :" j'embrasse mon copain et je me vois le faire, je me demande si cela me fait du bien, si c'est le cas est-ce que c'est parce que c'est mon copain que j'aime ce baiser ou un simple mécanisme physiologique?", écart entre l'action et soi-même, réflexion que je définis ici comme un retour mental sur chaque action. On ne se contente pas d'embrasser, on a conscience qu'on embrasse et on se représente le baiser pour juger de sa qualité. Quelqu'un de "normal" qui n'a pas de toc embrasse simplement, une idée peut traverser un instant son esprit "tiens, est-ce que j'ai bien éteins le four?" mais l'idée a déjà filé, le plaisir prend toute la place. Dans le cas où la personne normale n'apprécie pas le baiser, elle y met fin ou alors se dit sans malaise ni culpabilité "bon, il a fini de me lécher la tronche là?"

C'est ce dédoublement que j'aimerais ramener à une unité : de l'action à la réflexion sur cette action à l'action tout court.
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Cassandra,

Tu vois que le bilan est positif : beauté des lèvres et des yeux, homme attentionné, compréhensif, gentil, romantique. Les défauts... Tu as du mal à les trouver! lol.

Cela signifie bien qu'il te plaît et non le contraire. Essaie de te concentrer sur ces éléments positifs et si le toc te murmure "tu penses à ces qualités pour te rassurer et te cacher la vérité" essaie de ne pas l'écouter, il trouvera toujours quelque chose à redire et s’inspirera de ton perfectionnisme pour critiquer à tort et à travers.

La perfection n'existe pas sauf dans l'abstraction par exemple un cercle parfait, c'est un cercle dont tous les points sont situés à équidistance du centre. Dans la réalité aucun cercle n'est un vrai cercle donc un cercle parfait en raison du grain imparfait du papier sur lequel on trace la figure par exemple, un point ou plusieurs seront toujours éloignés ou rapprochés un peu plus du centre que les autres. Conclusion : le cercle parfait c'est le concept de cercle (= sa définition) et non les cercles que l'on trace, voit etc. D'ailleurs, c'est la même chose pour les triangles, les carrés etc. Toutes les figures tracées sont fausses (c'est pour ça qu'en mathématiques avancées ont ne trace plus de figure)

De la même manière, l'Amour (comme sentiment pur et parfait) n'existe pas ou alors dans comme un concept abstrait. Malheureusement, nous vivons dans une société bercée par le platonisme et la religion chrétienne qui ont érigé cette différence entre les choses concrètes, les sentiments que nous éprouvons et la réalité située ailleurs. Pour Platon : les cercles tracés ne sont pas des vrais cercles mais des imitations du concept de Cercle (le vrai), pareil pour l'amour, l'amour véritable c''est l'Amour comme concept. Le christianisme : la vie d'ici bas ne dévoile pas la vérité, la vérité règne dans le royaume des cieux, l'amour pur, la bonté pure sont là-haut et pas ici bas.
A mon sens, ce type de pensée à créée une vision du monde déprimante et exigeante : Il y aurait l'Amour avec un grand A, il y aurait l'Amitié aussi, le Désamour... L'Amour parfait, le Grand Amour défini comme un sentiment d'affection et d'attachement intense, une passion non destructrice qui survolte ou donne envie d'embrasser la vie, un désir sexuel permanent, une attirance physique sans faille, un lien entre deux êtres que ni l'habitude, l'ennui, les disputes, le temps ne peuvent altérer. D'ailleurs, quand l'Amour lie deux être, il n'y a pas de place pour l'ennui ou le temps qui passe. Bah oui, l'Amour garde la même intensité et perdure jusqu'à la mort, sinon ce n'est pas de l'amour, du Vrai Amour, l'AMOUR. Bref, la société occidentale s'est forgée des absolus comme l'Amour qui sont en réalité des mythes. Notre misère, c'est d'avoir appris à considérer ces mythes comme des objectifs réels à atteindre, pour le perfectionniste obsessionnel, l'objectif devient un but essentiel, à obtenir tout de suite et parfaitement. La croyance en l'Amour (amour parfait comme défini ci-dessus) commence dans l'enfance avec les dessins animés de Walt Disney (car dans les contes dont certains Disney s'inspirent, la fin est tragique pour donner une leçon aux mioches) et le fameux prince charmant, viennent ensuite les expressions du langage courant "ma moitié" "ils sont faits l'un pour l'autre" "quand on aime on ne compte pas" etc. Dans l'adolescence et à l'âge adulte, il y a les romans, la littérature à l'eau de rose et surtout, les magazines féminins et ses titres idiots "boostez votre désir sexuel" "elles vivent le grand amour" "réinventer son couple pour chasser l'habitude" etc. Bref, toujours beaucoup d'exigences! Pas étonnant que les tocs du couple se développent.

Méditons là-dessus. pour ma part j'en suis convaincue rationnellement mais pas émotionnellement, ma nature de perfectionniste angoissée, de toqueuse et les empreintes que la société laissent sur moi en dépit de mes nettoyages à coups de raisonnements, m'empêche d'écouter la voix de la raison et d'y adhérer pleinement.
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Tu a lu dans mes pensées ! :rire2:

Malgré toutes ses qualités j'ai l'impression qu'il me plait plus alors qu'il est pas moche mais c'est comme ci j'y arrivais pas c'est trop bizarre.

Je sais que ça n'existe pas les gens parfait mais tout ça, c'est plus fort que moi c'est si il est pas niquel ça passe pas.
Peut-être qu'il me plait plus ou que c'est du desamour mais bon on pleure pas si c'était le cas a par si ça fait comme ton histoire Ecila

--edit--

Ou que j'en ai honte par moment c'est du desamour comme toi non ?
Pourtant je les présenter a mes parents avec une grande fierté d'avoir un chéri aussi beau que lui
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Cassandra,

Comme l'histoire avec mon copain actuel j'imagine. Je le connais depuis quatre ans avec des phases de tocs plus ou moins intenses. Depuis le mois de juin, je subis l'attaque de toc la plus violente et tout a commencé par une banalité : je n'avais pas envie de faire l'amour avec mon copain, mais pour lui faire plaisir, j'ai cédé à ses avances, j'ai pris éprouvé tout de même un certain plaisir mais j'ai écourté l'acte ensuite car je ne me donnais pas à cent pour cent. Ce sont des choses qui arrivent évidemment, sauf qu'en moi, un vieux démon surgit de mes crises antérieurs s'est réveillé "Et si tu te forçais à coucher avec lui? Et cela depuis le début?". Je précise qu'avant cela, j'avais arrêté (seule) mes traitements depuis plusieurs mois et que le psychiatre ne m'avait plus fixé de rendez-vous, considérant ma stabilité de longue durée. Les vacances arrivent et l'oisiveté avec, je cogite de plus en plus, je rejoins mon copain au Havre et je subis de violentes crises d'angoisse, je décide de rompre en catastrophe. Je pleure toutes les larmes de mon corps, un disque rayé tragique tourne dans ma tête "Est-ce que tu as bien fait de le quitter?" bref, moi qui me croyais débarrasser de mes doutes, je me trompais. A la maison, le soir, je ne mange presque pas, les bras de ma mère n'offrent pas un refuge suffisant pour me protéger de la souffrance insoutenable qui m'envahie. La rupture me donne l'impression qu'on m'a arraché une partie de moi-même, d'une amputation invivable dont la plaie béante ne cicatrisera jamais. La nuit, je ne dors pas, mon oreiller boit mes larmes, pluie nocturne du désespoir. Là j'ai conscience que je l'aime encore. Il me reste un t-shirt à lui imprégné de son odeur, mes cheveux mêmes exhalent son parfum. Je serre le t-shirt, le tient contre mon visage et je déclare "je t'aime". Le lendemain, abattue, perdue, étrangère à moi-même, je vois le psy qui m'annonce que les tocs sont revenus et que je dois absolument reprendre mon traitement et ne plus jamais arrêter les médicaments sans suivi. Cette consultation a eu lieu de 08 juillet. Entre cette date et aujourd'hui, j'ai connu une multitudes d'états : espoir retrouvé semé de doutes, espérances consolatrices et rassurante, moments de bien être et même absence de tocs en présence de mon copain quelquefois avec la prise de conscience que le toc m'a gâché les vacances... mais aussi désespoir accompagné de fatigues et de maux de têtes, questionnements sans fin plus ou moins intenses (seule ou en présence de mon copain), impression de ne plus aimer définitivement et détresse, même impression sans crainte donnant naissance à une angoisse plus forte, sensation de me mentit à moi-même et de lui mentir, de jouer un rôle, de me défiler, me voiler la face, amour du sommeil qui efface toute pensées du coup nuits à rallonge, réveils tardifs ou bien insomnie que la fatigue corporelle et physique n'altèrent pas. Voilà, en un mot, des instants où je sentais que les tocs me gâchaient la vie et où j'éprouvais la certitude de mon amour et des instants de mal-être, de tension extrême due à la peur de reproduire ce que j'ai fait il y a des années avec l'homme que je n'aimais plus. Les montagnes russes, des refuges confortables contre les tocs qui finissent par n'offrir qu'une faible protection, des divertissements qui n'étourdissent qu'un moment le toc puis des instants de sérénité, d'exaltation, une vie qui retrouve son goût et ses couleurs.
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Quand tu me dis tout ça j'ai vraiment l'impression que c'est un réel desamour comme ton ancienne histoire je te jure , c'est comme il était beau mais qu'il m'attiré pas . Alors qu'avant hier j'ai failli lui dire Je t'aime .

C'est quoi ton traitement pour les tocs ?
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Ah tu faisais référence à l'homme que je n'aimais plus il y a six ans. Les pensées n'étaient pas les mêmes, je ressentais surtout de la culpabilité. J'avais peur de lui briser le cœur (surtout qu'il n'avait vraiment aucun succès avec les femmes, je me disais qu'il ne retrouverait sans doute personne). Je ne m'autorisais pas à ne plus l'aimer car il m'avait beaucoup soutenu pendant mes études et représentait comme un père pour moi. D'ailleurs, à la moindre critique que j'osais lui adresser en moi, je me corrigeais sévèrement et m'insultais "espèce de p... comment peux-tu penser ça de lui? Il est si bon avec toi! Sale bête, fille qui ne vaut rien, crève plutôt que de le quitter, tu n'as pas le droit de ne plus l'aimer". Je pleurais très souvent à cause de cette culpabilité irrationnelle et je croyais que c'était la dépression qui me causait ces peines et non mon désamour à l'origine de ma dépression. Je précise que ce type a été ma première relation longue et sérieuse, je n'avais pas d'expérience, j'étais jeune, je sortais d'études difficiles couronnées par une mention très bien et souvent un statut de major, du coup, après ce long travail intellectuel, je me suis rendue compte que je n'étais pas pleinement heureuse avec mon copain. Le reste, tu le sais déjà : premier rendez-vous que je regrettais tout de suite, physique du gars ingrat au point de ne pas le présenter à mes amies pendant très longtemps, plusieurs ruptures et phases de relation ami/amant, acceptation d'être en couple si le couple libéré, envies de le tromper plusieurs fois, flirts avec des garçons au pub et finalement infidélité concrétisée, avouée qui a décidé mon copain de l'époque à me quitter. Comme je l'ai déjà écrit, j'ai pleuré, mais plus de libération que de déséspoir. Très vite, je l'oubliais dans les bras de celui avec qui je l'avais trompé. Je l'ai revu comme "ami" pendant quelques semaines jusqu'au jour où suite à une promenade dont le retour me détourna à tout jamais de ce type. Il devait me ramener chez moi, pourtant, il n'en prenait pas le chemin, il allait vers chez lui. A plusieurs reprises je lui ai dit "tu me ramènes bien chez moi hein? Qu'est-ce que tu fais? On va où?". Arrivé près de son immeuble, il me dit qu'il voulait juste boire un verre, passer un peu de temps ensemble. Le seuil de son appartement franchi, il me prend dans ses bras, m'embrasse de force et me conduit contre mon gré vers son lit. Il finit par comprendre que je ne veux pas de cela, je menace de crier au viol s'il continue et d'ameuter tout l'immeuble. Il comprend bien que je ne suis pas consentante. Il me ramène chez moi, je suis en colère, offensée, dégoûté par ce type pour qui je me suis torturée pendant des mois. Le clou du spectacle? Ce serait moi qui l'aurait allumé avec ma robe sexy. Non mais n'importe quoi!

Voilà mon histoire avec lui qui n'est pas la tienne c'est SUR, j'en mettrais ma main au feu. En plus, le psy m'avait prévenu "je ne crois pas en votre histoire, vous ne l'aimez pas". Il avait raison et je ne l'ai pas écoutée, rongée par une culpabilité maladive et aveugle. Concernant mon copain actuel, il n'a jamais dit cela, JAMAIS. A toi non plus aucun spécialiste ne t'a dit cela. Attention "Si vous ne l'aimez plus ce n'est pas grave ou vous n'y pouvez rien" n'a rien à voir avec "vous ne l'aimez plus". Les tocs confondent les deux phrases, grande erreur! La première phrase a pour but de nous rassurer, de se mettre moins de pression et de relativiser, la seconde est une affirmation claire de désamour émanant d'un professionnel, avis toujours subjectif bien entendu.
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Le tout début ressemble vraiment à mes pensées je t'assure . J'ai déjà passer ça en essayant de me tester si mon cerveau aller dire n'importe quoi puis je n'y avais plus penser et avant hier lui disant toutes ses qualités et de dire qu'une fille me remplacera j'aimais pas , je lui disais qu'elle aurait une chance exceptionnelle .

J'aime pas me dire ça alors pourquoi je pleurerais pour lui et depuis tout ce temps ? Pourquoi j'ai eu des périodes ou j'avais besoin d'entendre sa voix pour m'apaiser et qu'au fil des mois ça "empire" ?
De dire que je supporterai pas qu'il souffre a en pleurer même puis d'arriver a un stade ou je suis "indifférente", de dire ses qualités et de pleurer , encore ce midi en lui disant que c'était pas possible de ne plus l'aimer ..
Pourquoi pleurer sur nos musiques ?
Pourquoi ce dire que je pourrais en embrasser un autre alors que j'embrasserai personne hormis lui alors qu'il a de belle lèvres juste avec cette phase ça montre tout de suite qu'il n'y a pas d'amour .
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Cassandra,

Si tu évoques mon histoire actuelle oui, elle ressemble à la tienne, je doute, j'ai l'impression que mon amour s'étiole au fil des questionnements et remises en questions accentués par l'amour à distance ; pour le psy, ce n'est pas du désamour mais du toc résistant et tenace. Le désamour concerne ma relation avec l'homme que je fréquentais il y a six ans. Deux choses différentes. Relis et tu verras.

Mon traitement est plutôt lourd car je cogite beaucoup et que je vois peu mon copain (il habite en Normandie) ce qui me prive de compulsions rassurantes. Je prends quatre comprimés de Zoloft 50 deux fois par jour (c'est la dose maximale) et un demi Lexomil le soir, parfois (peut-être cinq ou six fois depuis le début de la crise) je prend un demi Stilnox (hypnotique = somnifère). J'évite le Stilnox au maximum car il créer une dépendance et des troubles de la mémoire. J'aimerais me sevrer dès que possible du Lexomil qui est addictif lui aussi, je me suis accoutumée à lui et j'ai la sensation qu'il ne fait presque plus d'effets. Je n'augmente pas pour autant les doses, je respecte la prescription de mon psychiatre, même si je m'endors à 6h00 du matin pour me réveiller à 11h30. Quand je suis chez mon copain, je dors très bien. Voilà.

Tu sais, le psy m'a dit que si je ne me convainquais pas de l'existence des tocs en moi, je ne pourrais pas aller mieux. Il faudrait allier les médicaments à une thérapie comportementale et cognitive (mais je n'en ai pas trouvé qui ne soient pas excessivement onéreuses). Il a des patients qui souffrent pendant des mois ou qui alternent des périodes de crises et de sérénité, d'autres qui vivent avec les tocs en bruit de fond etc. Les tocs sont multiformes.

Exemples de tocs dont mon psychiatre m'a parlé (évidemment, il n'a pas cité le nom des patients) :

Une personne qui a peur de laisser ses fenêtres ouvertes, toute la journée, elle vérifie si ses fenêtres sont fermées. Elle a même pris la décision radicale de ne plus ouvrir les fenêtres.
Une personne qui dès qu'elle voit un homme dans la rue ne peut s'empêcher de se dire sans raison "Oh le cocu!"
Une personne qui a des difficultés à écrire car il doute de chaque mot qu'il écrit. Rédiger une phrase simple peut mobiliser toute son après midi. "Est-ce que le mot que j'emploies est juste, exprime réellement ce que je veux signifier? Est-ce que je ne me cache pas le sens de certains mots? Est-ce que ma phrase est réellement claire? Est-ce qu'elle sonne bien? ..." du coup, il va par exemple vérifier la définition d'un mot sur Wilkipédia puis dans un dictionnaire "Et si Wilki. se trompait?" puis dans un autre etc. dans la définition, il va trouver des mots dont le sens fait l'objets de nouveaux doutes etc. C'est sans fin!

--edit--

Non Cassandra, il y a de l'amour ça saute aux yeux, c'est une évidence vu de l'extérieur! Tu ne t'en rends pas compte, tu le trouve beau, tu ne te vois pas avec un autre, tu lui trouve des qualités. Que demande le peuple? Si tu romps sur le coup de l'angoisse comme je l'ai fait il y a un mois et demi (heureusement, je me suis remise avec mon copain) tu te rendras compte de l'amour que tu éprouves pour lui et du malheur que cela provoquerait. Même si tu rompais, les questionnements perdureraient. Le problème ce n'est pas ta relation amoureuse, c'est ton esprit envahi par les tocs qui te torturent, t'étouffent.

Je te conseilles de faire de la relaxation, je crois que ça pourrait beaucoup t'aider. Quand tu te sens trop mal, pleure, ça fait du bien ou bien dors un peu, fait quelque chose qui te détend. Surtout, pas de pression, il n'y a pas de RAISON OBJECTIVE de t'affoler, ça va aller, tu n'es pas seule, il y a du monde qui te lis ici et qui ne souhaite que ton bien être, je fait partie de ces personnes.
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Je parle de mes pensées que j'ai eu qui ressemble a du desamour comme ton ancienne relation il y a six ans parce que je me suis déjà dit ça avec lui mais on est vraiment pareil sur celle que tu a actuellement ?

En effet ton traitement est lourd /: et évite d'augmenter les doses parce que des médicaments comme ça sont néfaste pour la santé. On devrait même pas prendre des médicaments comme ça mais on arrive à un stade
Ou ça nous détruit la vie qu'on ce dit autant le prendre.
Peut-être que finalement tu est mieux en présence de ton copain quand tu dormira avec lui tu verra mais ça ne m'étonnerait pas :)
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

J'espère bien Cassandra que je me sentirais mieux en présence de mon copain, en attendant, j'ai dessiné le toc.

Il est laid évidemment.

Il a un corps humanoïde en forme de point d'interrogation. Un peu humain car pas totalement irrationnel et en forme de point d'interrogation car il adore les questionnements.

Il a deux yeux qui contiennent chacun plusieurs yeux ainsi que six oreilles, une grande bouche et plusieurs narines. Cela lui permet de tout analyser à partir de sens sur développés : vue, odorat, ouïe, toucher aussi grâce au point qui termine son corps. Les boules qui sortent de sa tête sont les questionnements, doutes et idées obsédantes qu'il créer, celles-ci se logent dans notre esprit. Je ferais un autre dessin pour montrer cela, les bulles qui pénètrent l'esprit du toqué. Voilà comment je perçois le toc.

Problème : je n'arrive pas à poster mon dessin :(
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Cassandra1824
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Tu crois que c'est du désamour Ecila ?

J'ai hâte de voir ton dessin :D
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Cassandra,

Le dessin est achevé, mais je ne sais pas si je peux le poster sur le forum, je n'ai trouvé aucun moyen de le faire, peut-être est-ce interdit par le forum.

Pour moi, ce que tu vis n'est pas du désamour, tu tiens très fort à ton copain c'est évident. Maintenant, il faut trouver un bon psy, une tcc si possible et s'aider soi-même. Les idées obsédantes te prennent toute la journée ou tu as parfois des moments de répit?

Pour ma part, j'ai souvent pas le courage d'entamer une activité en pensant que je n'en serais pas capable en raison des ruminations. Puis, quand je me lance, je réalise que l'activité détourne mon esprit des tocs et je me sens plus légère. Cela m'arrivait quand je travaillais, le matin je me disais "ah mais comment vas-tu faire ton cours, tu es trop obnubilée par tes préoccupations, les élèves vont sans doute s'en apercevoir, ah, comment je vais trouver la force de corriger les 35 dissertations de philo pour la semaine prochaine, remplir les bulletins etc." Finalement, en faisant cours, les idées obsédantes se faisaient plus discrètes car je n'avais pas le choix, je devais me concentrer sur ma classe et mon enseignement. Ainsi, j'ai eu plus de facilité à gérer les tocs en temps de travail qu'en vacances. Justement, nous sommes en vacances, temps propice à la cogitation.

Conseil : essaie de t'occuper, ce sera dur mais après tu verras que ça ira mieux, si tu n'est pas à 100 pour 100 dans ton activité ce n'est pas grave, le principal c'est de tenter de se concentrer sur autre chose que notre couple.

Hier, je suis allée à ma première leçon de conduite, rien que de me rendre à l'auto-école à pied me semblait insupportable tant je souffrais. En réalité, cela m'a changé les idées et décentré un moment de mes préoccupations.
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Cassandra1824
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Enregistré le : dimanche 10 août 2014 13:42

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

La plupart du temps c'est toute la journée mais je pense que j'y suis pour beaucoup ou soit c'est le toc qui parle mais j'ai l'impression que par moment c'est moi quo cherche pour voir si j'ai un signe qui montre que je tiens à lui.
S'occuper c'est très bien comme je suis dans lycée privé j'effectue des stages et celui de Juin ma beaucoup aidé, j'étais mieux parce que j'étais occupé.
Par moment je vais me dire que si je me bat c'est parce qu'il me reste plus que lui parce que la dépression m'a fait éloigné de beaucoup de mes amis (du lycée) car la chose la plus importante c'était mon couple et le reste je m'en fichais et me dire ça j'aime pas.

Dommage pour ton dessin, j'aurais bien aimer le voir
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Ecila51
Messages : 188
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Le fait que tu sois en quête de signes pour te rassurer correspond à une compulsion qui appartient au mécanisme du toc. En gros, le toc fonctionne ainsi : idée ou questionnement - angoisse - compulsion pour appaiser l'angoisse. Puis de nouveau idée/angoisse/compulsion. La compulsion affiche un double visage : elle rassure mais en même temps elle entretien le toc. Le cercle vicieux s'installe alors. Puis vient l’évitement, fuir ce qui nous angoisse. C'est le même mécanisme pour le toc du couple que pour les tocs matériels plus connus comme la peur d'être sale et contaminé par les germes.

Toc matériel : J'ai peur d'être sale. Et si les microbes envahissaient mon corps menaçant de déclencher de graves maladies? Angoisse forte. Compulsion : se laver. Cela peut occuper toute la journée de la personne. Evitement : ne pas toucher les poignée de porte avec les mains car elles grouillent de germes.

Toc d'impulsion : Et si je poignardais ma fille? Si j'en étais capable là, à la vue de ce simple couteau? Angoisse forte. Compulsion : serrer ma fille dans mes bras pour me prouver que je l'aime et que je serais incapable de la violenter. Evitement : ranger tous les couteaux dans un tiroir et ne jamais s'en servir en présence de ma fille.

Toc du couple : Est-ce que j'aime vraiment mon copain? Est-ce que je ne me voile pas la face quand je me dis que je suis bien avec lui? Finalement il n'est pas si beau alors que je l'ai toujours trouvé sublime, en plus j'ai moins de libido, ça prouve que je ne l'aime plus. Angoisse forte ou malaise, déprime... Compulsion : L'imaginer avec une autre fille et pleurer (=si je pleure et si je ne supporterais pas une infidélité de sa part, c'est que je l'aime). Raisonnement "si je ne l'aimais plus, je ne me prendrais pas autant la tête", compulsion de type vérification "je l'embrasse pour voir s'il m'attire encore". Evitement : j'ai peur de voir mon copain ou de l'avoir au téléphone et de m'apercevoir que je ne l'aime plus, du coup, je ne l'appelle pas et le vois moins, la rupture me vient à l'esprit pour sortir de se calvaire (grande erreur, les obsessions trouveront un autre objet).

Je vois que tu es dans le stade de la compulsion, tu as besoin de pleurer et de te torturer pour te prouver ton amour. J'ai connu cela moi aussi il y a quelques semaines. J'ai même été jusqu'à consulter une voyante par téléphone, j'en ai honte, moi qui ai un esprit très rationnel et qui ai toujours considéré les diseuses de bonne aventures comme des escrocs qui s'enrichissent de la détresse des gens. Heureusement, j'ai écourté l'appel et je n'ai du débourser que 10 euros. Enfin, tu vois, l'angoisse peut nous pousser à céder à des compulsions stupides et irrationnelles : appeler une voyante, pleurer et se faire souffrir toute la journée, regarder dix fois par jour des photos de notre copain pour vérifier si on le trouve beau, se souvenir de choses que nous aimons faire et verser des larmes à l'idée que cela cesse ... Le toc pousse le vice encore plus loin "Et si tu te forçais à pleurer? Et si tu te forçais à t'émouvoir? Et si tu te forçais à le trouver beau?", un doute sur la validité de la compulsion s'installe, la compulsion devient alors moins efficace et on en recherche d'autres et ainsi de suite. Epuisé, on finit par se dire que plus rien ne nous prouve notre amour, qu'on agrippe à la moindre trace d'amour pour maintenir à bout de forces un couple mourant. Vient l'impression de réanimer un couple à l'état de cadavre, comme souffler dans un corps sans vie dans l'espoir absurde qui s'anime. Tout cela, c'est le toc, la seule manière de s'en sortir, c'est de se décentrer de cela, de ne pas se laisser entraîner dans l'engrenage des compulsions/obsessions/vérification ou du moins, le moins possible.

A mon avis Cassandra, tu aimes ton copain mais tu es happée par le tourbillon infernal du toc.

Il faudrait que nous arrivions toutes à laisser moins de place au toc, en s'autorisant à penser à autre chose, à faire des activités et en relativisant "si je ne l'aime plus, la séparation se fera petit à petit, naturellement et sans douleur". Pour mon psy, si nous n'étions plus amoureuses, nous ne souffrions pas ainsi. Laissons nous allez, et répondons "et alors?" au toc. Exemple "tu fais semblant de l'aimer parce que tu as peur de la solitude!" 'Et alors? si c'était le cas c'est humain, puis ça va hein, je ne l'ai pas trompé". Progressivement, ne plus répondre au toc et le laisser parler dans le vide.
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Cassandra1824
Messages : 815
Enregistré le : dimanche 10 août 2014 13:42

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

Tu a raison , c'est vraiment ça et c'est énervant mais j'arrive à me calmer sauf ce matin j'étais un peu stressée car je me disais que je serais mieux en le quittant et rien que d'y penser ça me faisait du bien, je ne sais pas si tu a connu ça mais je pense que si on fait ça on laisse le toc ou même la dépression gagner.

J'ai tenté de me dire cette phrase que ça ce fera petit a petit mais je n'y crois pas , j'ai envie de dire que j'envisage pas de ne pas l'aimer parce que je l'aime mon chéri mais je le dirais pas, je préfère me taire mais en disant ça j'ai le cœur qui bat et de dire ça me fait du bien.

Ça fait vraiment du bien de ce vider et de savoir qu'on est plusieurs a vivre le même calvaire parce que les personnes de notre entourage comprennent moins voir pas du tout ce que nous vivons, la seule chose qu'ils vont nous dire c'est " pourquoi tu te torture comme ça ? Si c'est pas lui ce sera un autre " " si tu ne l'aime plus c'est pas grave " et juste de les dire ça m'énerve parce que non c'est pas possible. Je pense qu'on est plusieurs à ce dire ça et à dire dans nos têtes " avant tout ça on était très heureux ! J'avais aucune raison de douter de mon amour ! Qu'il correspond à l'homme que l'ont veut " et j'en passe.

Donc bon courage à vous toutes les filles il y a des jours ou on a l'impression que c'est pire mais la plupart du temps tout ça est dans notre tête !
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Carapuce
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Enregistré le : samedi 31 mai 2014 11:18

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Carapuce »

Merci Ecila pour ta réponse,

Je comprends très bien ce que tu as écris, seulement je ne sais pas si c'est réellement ce qu'il se passe dans ma tête à moi. Je n'ai pas forcément l'impression d'avoir peur de lui mentir quand je le repousse ou quand je suis froide, c'est juste que j'ai l'impression de ne pas pouvoir faire autrement, que c'est plus fort que moi. Et je me déteste d'être comme ça, je me déteste quand il m'énerve, quand je l'envoie sur les roses ou quand je suis glaciale et insensible.
Ça ne me ressemble pas, et ça ne NOUS ressemble pas. Jamais je n'ai aimé quelqu'un comme lui, jamais personne ne m'a rendu si heureuse, pas même en amitié. Je l'aimais comme une folle, je le désirais constamment, j'étais sur un vrai nuage et la vie me paraissait tellement légère et douce en sa présence. C'était beau, c'était fou et je pensais vivre ça très très longtemps. Mais ça c'était avant, et je n'arrive même pas à me reconfronter à des souvenirs d'avant parce que ça m'angoisse, comme si je pensais a quelque chose que j'aimais énormément et que j'ai perdu. Quand je repense à tout ça j'ai l'impression que j'étais une personne différente et que lui aussi était une autre personne. Je veux bien que la passion ne dure pas des lustres mais de là à en arriver ou j'en suis c'est pas croyable. Je suis en permanence en quête de ce que je ressentais dans les premiers mois de notre relation, et je panique des que je compare le maintenant à l'avant. J'ai l'impression que même dans les moments ou le toc me laisse un peu plus tranquille il n'y a plus autant de magie, que c'est fade. Je sais pas, je comprends pas et je suis fatiguée.

Quand tu dis qu'il faudrait pouvoir se dire que ce n'est pas si grave si on n'aime plus et que la rupture se fera petit à petit, naturellement, ça me fait vraiment peur. Parce que petit à petit ou pas, je ne veux pas que ça arrive, je pense que c'est mon pire cauchemar à l'heure actuelle.
En se disant ça c'est un peu comme si on partait du côté du désamour plutôt que du toc je trouve, enfin je sais pas mais ça me fait peur.

Et puis, pour ce qui est des compulsions, moi parfois quand je me force à l'imaginer avec une autre fille, ou me quitter ça ne me fait rien, je ne ressens rien alors que j'imagine que si ça se produisait réellement je serai plus que malheureuse. Seulement je remarque qu'il y a un écart monstre entre ce qu'on peut s'imaginer, les scénarios qu'on peut se créer mentalement et la réalité.
Parce que le toc empêche de ressentir.
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Ecila51
Messages : 188
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Ecila51 »

Oui, je comprends ce que tu écris sur les compulsions.

Quand j'écris "si on ne l'aime plus les choses se feront petit à petit et ON N'EN SOUFFRIRA PAS" cela signifie que si un jour hypothétique on n'aime plus notre copain, on ne se prendra pas autant la tête. Je suis pareille que toi et Cassandra, ne plus aimer mon copain, c'est pire que la mort et quand je me dis que finalement, cela ne m'effraie pas de le quitter un jour, j'angoisse de penser cela. Bref, dans tous les cas : soit on angoisse, soit on ressent une anesthésie des sentiments. Dans tous les cas, le toc est advenu un jour et s'est renforcé avec le temps. Moi aussi avant cette rechute terrible pire que les autres crises, j'étais heureuse, j'avais hâte que mon copain revienne de Normandie, nous faisions des projets, acheter un chien, je me réjouissais de toutes les choses simples et de nos bonnes habitudes, de la beauté de son corps et de son visage, de l'odeur de sa peau retrouvé après une ou deux semaines d'absence. L'amour à distance avait même renforcé l'attachement l'un à l'autre, créait un manque de l'autre. Il a fallu que je me focalise sur une libido en baisse pour que le toc recommence et me pourrisse la vie, même lorsque le désir et l'envie de faire l'amour sont revenus habiter mon corps.

Bref, faut qu'on se décentre de tout ça, à force d'y penser h24 on n'a plus aucun recul ni aucune sensation ou sentiment. La rumination détruit tout, les certitudes, les réconforts, les espoirs, les bons moments, le désir de vivre, les sentiments...

--edit--

Au fait, quelqu'un sait comment on peut poster une image, un fichier sur le forum? Si c'est possible?
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Cassandra1824
Messages : 815
Enregistré le : dimanche 10 août 2014 13:42

Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 2

Message par Cassandra1824 »

C'est exactement ça Ecila, tu vois y a 5 minutes je disais limite que je l'aimais et la ma joie c'est envolé par une mauvaise pensée.

Je sais pas du tout comment on fait sur ça je peux pas t'aider /:
Verrouillé
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