Certes, de telles questions ont été traitées, présentées, examinées à maintes reprises sans que grand chose bouge mais quelque chose me dit que Marion Leboyer a un sacré quota d'énergie pour bousculer un peu tout ça et faire enfin avancer la psychiatrie française.
Prévention en psychiatrie : les clés de l'efficacité.
"Prévention en psychiatrie : les clés de l'efficacité", colloque organisé par la Fondation FondaMental en partenariat avec Klesia et le CESE.
Les maladies psychiatriques constituent un enjeu majeur de santé publique méconnu et sous-estimé en France. Une personne sur cinq souffre d’un ou plusieurs troubles psychiatriques, de façon passagère ou chronique, au cours de sa vie. Tabous, peurs et idées reçues prédominent encore, reléguant les personnes qui en sont atteintes à l’abandon et la stigmatisation. Pourtant, les récentes avancées de la recherche plaident en faveur d’une lecture nouvelle des maladies mentales et démontrent notamment que leur pronostic s’améliore dès lors que le diagnostic est posé précocement et que la prise en charge est adaptée.
À l’heure où la prévention constitue un enjeu majeur des réflexions sur la rénovation des politiques de santé, il y a urgence à réinscrire la psychiatrie dans une politique de prévention globale et à en repenser les modèles à la lueur des progrès accomplis et des expérimentations comme des pratiques les plus porteuses d’espoir. Ce premier colloque s’intéressera aux avancées à l’œuvre dans les soins et la recherche. À travers l’espoir suscité par ces expériences prometteuses, vers quel modèle de prévention la psychiatrie peut-elle évoluer ? Que peut-on en attendre face aux pathologies les plus sévères, dont le fardeau est le plus lourd en termes de souffrances humaines et de poids économique ? Après un rappel des enjeux de la prise en charge des maladies psychiatriques et une relecture du concept de prévention, ce colloque s’intéressera à un modèle de prévention autour de trois exemples de prise en charge sur les troubles bipolaires, le suicide et la schizophrénie.
C'est évidemment très long : c'est une journée entière de présentations, mais c'est découpé donc vous pouvez parfaitement sauter d'un topic à l'autre.
Et il y a de la redondance, bien sûr. Unafam est invitées et son représentant parle, ainsi que des associations de patients avec une patiente bipolaire qui explique aussi quelles sont les attentes des personnes dites "malades mentales".
Cela donne bcp d'espoir pour la prise en charge de demain, l'inclusion du soma notamment (du corps) car les maladies mentales peuvent entraîner des maladies cardio-vasculaires ou des cancers (car les patients ont du mal à s'occuper d'eux-même...), la prise en compte du droit d'avoir une vie (on ne se soigne pas pour se soigner, on se soigne pour retrouver une vie sociale, un boulot, une occupation... un AVENIR)... enfin voilà quelques points que j'ai trouvé importants.
