Bonsoir Mel peux tu me dire comment cela t'ai arrivé? Tes symptômes? Tu t'en ai sorti à l'aide de médicament? Combien de temps cela a durée? Et si pendant ton toc tu arrivais à te projeter ou pas dans l'avenir avec lui?Mel09 a écrit :Bonjour à tous et à toutes
Je suis toute nouvelle sur ce forum, et c'est la première fois que je me livre sur ce genre de sites.
J'ai lu la plupart de vos témoignages et je m'y suis reconnue. Je ne sais pas si c'est parce que ça m'arrange de me dire que c'est un TOC afin de ne pas faire face à la vérité ou si je me voile vraiment la face.
Je pense avoir subi ce TOC du couple. Je pense m'en être " sortie" bien qu'un autre TOC bien plus inconfortable ait pris la place.
Cela ne me dérangerait pas de partager mon expérience avec vous, si cela peut intéresser.
Bien à vous
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
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- Clara13
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
- Mel09
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Au tout début de ma relation avec mon compagnon (3 mois), lors d'une discussion du l'avenir, la fameuse question " Je l'aime ou je ne l'aime pas " s'est imposée à mon esprit et m'a littéralement rendue malade. Bouffée de chaleur, coeur qui bat à fond, pleurs, jambes qui tremblent, envie de vomir.. Tous les symptômes de la bonne grosse crise d'angoisse. J'ai essayé de lui en parler, mais j'étais dans un tel état de panique que j'ai pas bien pris le temps de lui expliquer et je ne suis même pas sûre qu'à l'heure actuelle, il est vraiment compris.
J'en ai parlé à mes parents qui m'ont dit " Si tu te poses la question, c'est que tu ne l'aimes pas". Ne voulant pas lui faire du mal, et ne sachant plus ou j'en était, je l'ai quitté. Mais cela, n'a absolument pas arrangé la situation, ça n'était pas vraiment mon choix. On s'est remis ensemble peu de temps après. J'avais toujours ces questions qui tournaient dans ma tête "Est ce que je l'aime ou pas, est ce que je me vois avec lui plus tard, est-ce que c'est l'homme de ma vie, est-ce qu'on va bien ensemble, est-ce qu'il est assez bien pour moi". En même temps que je me posais toutes ces questions, je laissais ma vie scolaire de coté ( Je suis etudiante à la fac), n'écoutant plus en cours, plongée dans mes pensées pour essayer de trouver en vain une réponse qui me permettrait de faire taire tous ces questionnements. Ce qui est paradoxal, c'est que je ne comprends pas d'où cette question a pu venir, alors que les 3 mois que nous avions passé ensemble était idyllique. Je tiens à préciser qu'il s'agit de mon premier copain ( le premier qui a dormi chez moi, avec qui j'ai eu des relations intimes, qui a rencontré mes parents, j'ai rencontré les siens etc...) et que nous étions très ( trop ? ) fusionnel.
Je me suis donc répeter jour après jour que si j'avais ces crises d'angoisse, c'est parce que je ne l'aimais pas mais que je n'étais pas prête à l'accepter. Les mois qui ont suivi ont donc été une sorte de " désensibilisation " à mon copain. Dés qu'il faisait quelque chose de travers, je me disais " Tiens tu vois, regarde il a fait ça, c'est pas bien " etc... Evidemment, nous nous sommes séparés par la suite, car à force de porter un regard négatif sur lui, je ne pouvais plus le supporter. J'étais en colère contre lui tout en étant triste. Ma première relation avait échouée, lamentablement, par ma faute. Et je ne pouvais expliquer pourquoi.
A la suite de cela, de nouvelles pensées obsédantes me sont venues " Pourquoi est-ce que que ça n'a pas marché alors qu'il avait absolument tout ce que je recherchais " Et ainsi, j'essayais de trouver de nouvelles réponses. " Parce qu'il n'était pas assez grand, parce qu'il ne faisait pas d'études et ne me stimulais pas intellectuellement, Parce que je me trompe dans mes critères et que je dois changer mes critères etc ... Autant de réponses débiles à des questions encore plus débiles.
Quand je l'ai quitté, je me suis sentie vide. Infiniment vide? J'étais une coquille vide, littéralement.
J'ai essayé de fréquenter d'autres garçons mais ca ne menait à rien. Je pensais à lui dés que j'étais en présence d'un autre.
Nous nous sommes remis ensemble, 5 mois après. J'étais aller le voir à la sortie de son travail. Et là, j'ai compris. Je voulais le toucher, je voulais l'embrasser, je voulais le serrer dans mes bras, je voulais sentir son odeur. Mais paradoxalement, j'avais peur. C'est ce que je voulais mais est-ce que c'était qu'une pulsion, est-ce que mes angoisses allaient recommencer ? J'ai essayer de ne pas me prendre la tête et de vivre le moment présent. Je me disais " tu es bien avec lui, ne pense à rien d'autre". Je me répétais cette phrase sans cesse, ça me faisait du bien. Et ça me fait toujours du bien, parce qu'à l'heure actuelle, je suis toujours avec lui, je l'aime infiniment et j'ai besoin de lui.. Il m'est d'un grand soutien.
Par rapport à ton questionnement sur l'avenir, j'ai toujours eu du mal à me projeter dans le futur, il est difficile pour moi d'accepter de grandir. Pourtant, avec lui, j'envisageais sérieusement un avenir, et du coup, je ne comprenais pas pourquoi je me mettais à douter alors que 5 minutes auparavant, c'était très clair. Donc pendant le TOC, je ne m'imaginais plus dans le futur avec lui étant donné que comme je n'étais pas au courant de l'existence de ce toc, je pensais que je n'acceptais pas le fait que je ne l'aimais pas. J'ai donc fait en sorte de ne plus l'aimer.
A l'époque, je n'étais pas suivie, pas de traitement médical ni rien. Si cela peut vous rassurer, sachez que quittez votre compagnon n'est pas la solution, même si c'est que ce foutu toc vous dit. En ce qui me concerne, le TOC du couple s'est calmé, suite à la séparation avec mon copain mais un autre TOC s'est installé. Car, laissez le TOC gagner n'est pas la solution. D'ailleurs, si écoutez le TOC est la solution, aujourd'hui je ne serai pas avec lui.
J'en ai parlé à mes parents qui m'ont dit " Si tu te poses la question, c'est que tu ne l'aimes pas". Ne voulant pas lui faire du mal, et ne sachant plus ou j'en était, je l'ai quitté. Mais cela, n'a absolument pas arrangé la situation, ça n'était pas vraiment mon choix. On s'est remis ensemble peu de temps après. J'avais toujours ces questions qui tournaient dans ma tête "Est ce que je l'aime ou pas, est ce que je me vois avec lui plus tard, est-ce que c'est l'homme de ma vie, est-ce qu'on va bien ensemble, est-ce qu'il est assez bien pour moi". En même temps que je me posais toutes ces questions, je laissais ma vie scolaire de coté ( Je suis etudiante à la fac), n'écoutant plus en cours, plongée dans mes pensées pour essayer de trouver en vain une réponse qui me permettrait de faire taire tous ces questionnements. Ce qui est paradoxal, c'est que je ne comprends pas d'où cette question a pu venir, alors que les 3 mois que nous avions passé ensemble était idyllique. Je tiens à préciser qu'il s'agit de mon premier copain ( le premier qui a dormi chez moi, avec qui j'ai eu des relations intimes, qui a rencontré mes parents, j'ai rencontré les siens etc...) et que nous étions très ( trop ? ) fusionnel.
Je me suis donc répeter jour après jour que si j'avais ces crises d'angoisse, c'est parce que je ne l'aimais pas mais que je n'étais pas prête à l'accepter. Les mois qui ont suivi ont donc été une sorte de " désensibilisation " à mon copain. Dés qu'il faisait quelque chose de travers, je me disais " Tiens tu vois, regarde il a fait ça, c'est pas bien " etc... Evidemment, nous nous sommes séparés par la suite, car à force de porter un regard négatif sur lui, je ne pouvais plus le supporter. J'étais en colère contre lui tout en étant triste. Ma première relation avait échouée, lamentablement, par ma faute. Et je ne pouvais expliquer pourquoi.
A la suite de cela, de nouvelles pensées obsédantes me sont venues " Pourquoi est-ce que que ça n'a pas marché alors qu'il avait absolument tout ce que je recherchais " Et ainsi, j'essayais de trouver de nouvelles réponses. " Parce qu'il n'était pas assez grand, parce qu'il ne faisait pas d'études et ne me stimulais pas intellectuellement, Parce que je me trompe dans mes critères et que je dois changer mes critères etc ... Autant de réponses débiles à des questions encore plus débiles.
Quand je l'ai quitté, je me suis sentie vide. Infiniment vide? J'étais une coquille vide, littéralement.
J'ai essayé de fréquenter d'autres garçons mais ca ne menait à rien. Je pensais à lui dés que j'étais en présence d'un autre.
Nous nous sommes remis ensemble, 5 mois après. J'étais aller le voir à la sortie de son travail. Et là, j'ai compris. Je voulais le toucher, je voulais l'embrasser, je voulais le serrer dans mes bras, je voulais sentir son odeur. Mais paradoxalement, j'avais peur. C'est ce que je voulais mais est-ce que c'était qu'une pulsion, est-ce que mes angoisses allaient recommencer ? J'ai essayer de ne pas me prendre la tête et de vivre le moment présent. Je me disais " tu es bien avec lui, ne pense à rien d'autre". Je me répétais cette phrase sans cesse, ça me faisait du bien. Et ça me fait toujours du bien, parce qu'à l'heure actuelle, je suis toujours avec lui, je l'aime infiniment et j'ai besoin de lui.. Il m'est d'un grand soutien.
Par rapport à ton questionnement sur l'avenir, j'ai toujours eu du mal à me projeter dans le futur, il est difficile pour moi d'accepter de grandir. Pourtant, avec lui, j'envisageais sérieusement un avenir, et du coup, je ne comprenais pas pourquoi je me mettais à douter alors que 5 minutes auparavant, c'était très clair. Donc pendant le TOC, je ne m'imaginais plus dans le futur avec lui étant donné que comme je n'étais pas au courant de l'existence de ce toc, je pensais que je n'acceptais pas le fait que je ne l'aimais pas. J'ai donc fait en sorte de ne plus l'aimer.
A l'époque, je n'étais pas suivie, pas de traitement médical ni rien. Si cela peut vous rassurer, sachez que quittez votre compagnon n'est pas la solution, même si c'est que ce foutu toc vous dit. En ce qui me concerne, le TOC du couple s'est calmé, suite à la séparation avec mon copain mais un autre TOC s'est installé. Car, laissez le TOC gagner n'est pas la solution. D'ailleurs, si écoutez le TOC est la solution, aujourd'hui je ne serai pas avec lui.
- Clara13
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Je pense très clairement que tu as subi un toc toi aussi! Moi c'est arrivé devant le film Titanic, cette pensée est venue se greffer dans ma tête. Je suis passée par les mêmes phases que toi. En ce moment, enfin depuis quelques jours je n'ai plus d'angoisse, ni trop de pensée, enfin on va dire que je passe rapidement au dessus! Lorsque je suis dans le moment présent et que je lui parle spontanément, sans réfléchir, j'arrive à glisser des "mon coeur" ou autre enfin tu vois ce que je veux dire. Mais je n'ai pas encore ressenti cette pulsion d'amour que j'avais au début de mon toc lorsque j'arrivais à me rassurer. À ces moments là je n'avais aucun doutes et puis quelques heures après ca revenait! Maintenant je suis plutôt stable à part cela. Mais je n'arrive pas à me projeter, c'est comme ci cela était impossible ou que je ne voulais pas. Il est très compréhensif et très aimant! Beaucoup ne m'aurait pas supporter car depuis décembre j'avais énormément changé!
Si je peux te donner un conseil ma belle, c'est de ne pas trop venir sur ce site pour ne pas que tu retombes là dedans, même si ce que tu fais est très généreux de ta part car cela va en rassurer plus d'un de voir que tu t'en ai sorti. Merci infiniment pour ton témoignage!
Si je peux te donner un conseil ma belle, c'est de ne pas trop venir sur ce site pour ne pas que tu retombes là dedans, même si ce que tu fais est très généreux de ta part car cela va en rassurer plus d'un de voir que tu t'en ai sorti. Merci infiniment pour ton témoignage!
- Mel09
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- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Ca arrive vraiment à n'importe quel moment. La plupart des gens arriverait très bien à se débarrasser de ces pensées mais pas nous, on bloque dessus alors que dans le fond, on se rend bien compte que ce que nous impose le TOC n'est pas en accord avec ce que l'on veut.
Je vois totalement ce que tu veux dire par pulsions d'amour. Je ne suis plus dans ce TOC du couple mais dans un autre TOC qui affecte également mon couple. Pendant les périodes de crise, je me détache totalement de lui alors que dans les moments où je me sens moi-même, j'ai envie de le dévorer.
Je pense que c'est normal de ne plus arriver à se projeter dans l'avenir, chaque chose en son temps.
Je me dis que ça ne sert à rien de se projeter dans le futur, car il est incertain. J'essaie de vivre au jour le jour et de profiter de tous ces petits moments de bonheur quotidiens. Pour ma part, c'est ce qui me permet d'être mieux.
J'espère que tu iras de mieux en mieux, ainsi que toutes les personnes qui témoignent ici.
On peut s'en sortir, j'en suis convaincue ! C'est dur, c'est vrai, il faut se forcer pour sortir, voir d'autres personnes et c'est dur d'en parler parce qu'on se sent jugé et incompris.
Sachez juste que c'est possible de s'en sortir, ne vous laissez pas bouffer par ces pensées.
Si je peux vous donner un conseil qui m'a beaucoup aidé, c'est quand vous avez ces pensées qui vous envahissent, dites vous que c'est un TOC, des pensées angoissantes non désirées. Rendez-vous compte de la paradoxalité de la situation. Si vous sentez que vous allez faire une crise, sortez, bouger, faites un truc qui vous change les idées. Dites-vous " D'accord, j'ai ces pensées. Mais elles me font du mal, c'est le TOC qui parle".
Je sais que c'est dur, mais n'essayez pas de vous rassurer, d'analyser votre passé. Ça ne sert à rien, votre cerveau vous fera tout analyser par le TOC.
Courage à vous tous et toutes !
Bien à vous
Je vois totalement ce que tu veux dire par pulsions d'amour. Je ne suis plus dans ce TOC du couple mais dans un autre TOC qui affecte également mon couple. Pendant les périodes de crise, je me détache totalement de lui alors que dans les moments où je me sens moi-même, j'ai envie de le dévorer.
Je pense que c'est normal de ne plus arriver à se projeter dans l'avenir, chaque chose en son temps.
Je me dis que ça ne sert à rien de se projeter dans le futur, car il est incertain. J'essaie de vivre au jour le jour et de profiter de tous ces petits moments de bonheur quotidiens. Pour ma part, c'est ce qui me permet d'être mieux.
J'espère que tu iras de mieux en mieux, ainsi que toutes les personnes qui témoignent ici.
On peut s'en sortir, j'en suis convaincue ! C'est dur, c'est vrai, il faut se forcer pour sortir, voir d'autres personnes et c'est dur d'en parler parce qu'on se sent jugé et incompris.
Sachez juste que c'est possible de s'en sortir, ne vous laissez pas bouffer par ces pensées.
Si je peux vous donner un conseil qui m'a beaucoup aidé, c'est quand vous avez ces pensées qui vous envahissent, dites vous que c'est un TOC, des pensées angoissantes non désirées. Rendez-vous compte de la paradoxalité de la situation. Si vous sentez que vous allez faire une crise, sortez, bouger, faites un truc qui vous change les idées. Dites-vous " D'accord, j'ai ces pensées. Mais elles me font du mal, c'est le TOC qui parle".
Je sais que c'est dur, mais n'essayez pas de vous rassurer, d'analyser votre passé. Ça ne sert à rien, votre cerveau vous fera tout analyser par le TOC.
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- Clara13
- Messages : 147
- Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 21:14
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Merci beaucoup, ca me donne de l'espoir. Je suis un peu pareil que toi en ce moment, Ca doit être une partie du toc. D'un seul coup j'ai un saut d'humeur et il m'insuporte et hop comme par magie sans que je m'en rende compte je redeviens "aimable"
- Mel09
- Messages : 125
- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Ça doit surement être le TOC aussi parce que ça m'arrive aussi. Je suis totalement indécise. A un instant T, je suis contente d'aller le voir et la seconde d'après je n'en ai plus du tout envie. Je culpabilise à cause de ça. Et après le schéma habituel reprend " Si je n'ai pas envie de le voir, c'est que je ne l'aime pas, alors je devrais le quitter, il serait plus heureux avec une autre " etc ... Mais c'est faux. Je me suis déjà séparée de lui, et ma vie est littéralement devenue un enfer. J'ai besoin de lui, et je l'aime alors pour éviter de commencer à angoisser, je sors, vais faire un tour. Pendant ce moment-là, je dis à mon copain que je suis en crises d'angoisses, que j'ai besoin de me calmer. Il me laisse faire et une fois que je suis prête à aller chez lui, il vient me chercher. Parfois, l'envie ne revient pas. Alors je me dis que ce n'est pas grave, j'essaie de ne pas culpabiliser et je me dis que j'en aurais envie plus tard. Je me dis que j'ai aussi le droit d'avoir envie d'être seule quelques fois, et que ce veut absolument pas dire que je ne l'aime pas. C'est ainsi que j'arrive à peu-près à maîtriser mes angoisses à ce sujet-là.
Tu es suivi par un psychologue/psychiatre ? Tu prends un traitement ?
As-tu déjà pensé à faire des TCC / Psychanalyse / Kinésiologie ?
Tu es suivi par un psychologue/psychiatre ? Tu prends un traitement ?
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- Cassandra1824
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- Enregistré le : dimanche 10 août 2014 13:42
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonjour à tous,
J'ai l'impression de ne plus être dans le toc car vous arrivez à dire que vous tenez à lui hors je ne lui parle pas et il ne me manque pas, je pense certes à lui mais j'ai l'impression que ça me fait du bien.
Au début je savais que je l'aimais du toc mais cela date tellement quil n'y a peut être plus rien à l'heure actuelle.
J'ai l'impression de ne plus être dans le toc car vous arrivez à dire que vous tenez à lui hors je ne lui parle pas et il ne me manque pas, je pense certes à lui mais j'ai l'impression que ça me fait du bien.
Au début je savais que je l'aimais du toc mais cela date tellement quil n'y a peut être plus rien à l'heure actuelle.
- Mel09
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- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonjour Cassandra1824
Tu sais, aujourd'hui je suis capable de dire que je tiens à lui. Parce que je ne souffre plus du Toc du Couple. Quand j'étais en période de ROCD, j'étais persuadée de ne plus l'aimer. Je me suis séparée de lui, pendant 5 mois, où ça a été très dur, mon état s'est empiré. Certes je n'étais plus avec lui donc je n'avais pas besoin de me demander si je l'aimais ou pas. Néanmoins, un autre questionnement est apparu et du coup, j'ai développé un autre TOC. Tout simplement parce qu'il y a un problème sous-jacent que nous n'arrivons pas à percevoir. Notre esprit se focalise donc sur autre chose que le véritable problème. Tout simplement parce qu'écouter le TOC n'est pas la solution.
Le TOC devient tellement fort, on est tellement angoissé qu'il est plus " facile " de laisser le TOC gagner. Mais si tu es encore avec lui aujourd'hui, c'est parce qu'au fond de toi, tu es attachée à lui.
Seulement, à force de se questionner encore et encore, on renforce le TOC, et le laisse prendre le dessus. Les souvenirs agréables ne le sont plus, son parfum dérange alors qu'auparavant on l'adorait, on se focalise sur ses défaults et non plus sur ses qualités, on se détache volontairement.
Je suis passée exactement par les mêmes phases que toi, je te jure, et pourtant, malgré la séparation je suis encore avec mon chéri aujourd'hui.
Arrête de te tester " ESt-ce qu'il me manque ? - Non - " Holala, je ne l'aime pas ". Les personnes qui ne sont pas atteintes de ce TOC, ne se rendront pas malades parce qu'ils n'aiment plus. Ils seront tristes certes, de tourner la page mais pas triste de ne plus aimer la personne. Alors que les personnes atteintes de ROCD, se rendent malades à l'idée de ne plus aimer. C'est une peur, pas un désir.
Arrête de tester, vraiment ... Accepte ces pensées, laisse les couler sur toi. Dis-toi ' Oui, j'ai ces pensées, ET ALORS ? C'est pas grave, je sors, je vais marcher, je vais me CHANGER LES IDEES " !!
Courage, je sais à quel point c'est dur
Tu sais, aujourd'hui je suis capable de dire que je tiens à lui. Parce que je ne souffre plus du Toc du Couple. Quand j'étais en période de ROCD, j'étais persuadée de ne plus l'aimer. Je me suis séparée de lui, pendant 5 mois, où ça a été très dur, mon état s'est empiré. Certes je n'étais plus avec lui donc je n'avais pas besoin de me demander si je l'aimais ou pas. Néanmoins, un autre questionnement est apparu et du coup, j'ai développé un autre TOC. Tout simplement parce qu'il y a un problème sous-jacent que nous n'arrivons pas à percevoir. Notre esprit se focalise donc sur autre chose que le véritable problème. Tout simplement parce qu'écouter le TOC n'est pas la solution.
Le TOC devient tellement fort, on est tellement angoissé qu'il est plus " facile " de laisser le TOC gagner. Mais si tu es encore avec lui aujourd'hui, c'est parce qu'au fond de toi, tu es attachée à lui.
Seulement, à force de se questionner encore et encore, on renforce le TOC, et le laisse prendre le dessus. Les souvenirs agréables ne le sont plus, son parfum dérange alors qu'auparavant on l'adorait, on se focalise sur ses défaults et non plus sur ses qualités, on se détache volontairement.
Je suis passée exactement par les mêmes phases que toi, je te jure, et pourtant, malgré la séparation je suis encore avec mon chéri aujourd'hui.
Arrête de te tester " ESt-ce qu'il me manque ? - Non - " Holala, je ne l'aime pas ". Les personnes qui ne sont pas atteintes de ce TOC, ne se rendront pas malades parce qu'ils n'aiment plus. Ils seront tristes certes, de tourner la page mais pas triste de ne plus aimer la personne. Alors que les personnes atteintes de ROCD, se rendent malades à l'idée de ne plus aimer. C'est une peur, pas un désir.
Arrête de tester, vraiment ... Accepte ces pensées, laisse les couler sur toi. Dis-toi ' Oui, j'ai ces pensées, ET ALORS ? C'est pas grave, je sors, je vais marcher, je vais me CHANGER LES IDEES " !!
Courage, je sais à quel point c'est dur
- Cassandra1824
- Messages : 815
- Enregistré le : dimanche 10 août 2014 13:42
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Tu as raison Mel mais tu vois je me sens revivre quand je n'ai pas de nouvelles de lui. Je me sens apaisé même si j'y pense un peu..
- Mel09
- Messages : 125
- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Le poids du toc est devenu trop lourd à porter sûrement
Je suis passé par là aussi ..
Je suis passé par là aussi ..
- estea
- Messages : 197
- Enregistré le : lundi 12 décembre 2016 18:34
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonjour à toutes,
Cassandra, je ne peux pas tellement te rassurer comme je le voudrais parce que j'ai l'impression de vivre un peu la même chose que toi..., quand je n'ai pas de nouvelles de lui ça ne me fais n'y chaud n'y froid même si j'aimerais que ça me fasse quelque chose je me sens complètement vide de sentiments amoureux envers lui... Je n'angoisse plus vraiment à présent et ce depuis un bon petit moment ( 1 mois environ) j'ai l'impression qu'avant même avec le toc il y avait des choses qui prouvaient que je tiens à lui alors que maintenant plus rien, j'ai l'impression de rester avec lui par habitude... ce soir je le vois et j'ai hâte mais je sais plus si c'est parce que j'ai envie d'être avec lui ou si c'est l'habitude d'être avec lui qui me donne envie.
il n'y a pas longtemps j'ai appris la rupture soudaine de ma sœur et son copain qui ce sont mis ensemble deux jours avant que je me mette avec mon chéri, je l'ai très mal vécu, je tremblais et j'avais peur que ça m'arrive aussi. Elle m'a expliquée les raisons et à chaque fois qu'elle disait pourquoi elle l'avait quitté j'avais une petite voie dans ma tête qui me disait, " regarde tu vas faire comme elle" mais malgré ça pas vraiment de grosse angoisse. Maintenant ma soeur me dit quelle est soulagée et qu'elle se sent revivre, et la je me dis que pour moi si je le quittais ce serait peut être pareil. Malgré tout ça j'ai envie de continuer a y croire mais je pense réellement que ce toc n'est qu'une excuse depuis le début pour me voiler la face.
ça fait un petit moment que plus personne répond a mes posts du coup je viens juste dans l'optique de me vider l'esprit même si j'aimerais voir si des personnes ont déjà ressenti ce que je vis en ce moment ... c'est a dire plus d'angoisse et l'impression de s'en foutre completement de tout....
Cassandra, je ne peux pas tellement te rassurer comme je le voudrais parce que j'ai l'impression de vivre un peu la même chose que toi..., quand je n'ai pas de nouvelles de lui ça ne me fais n'y chaud n'y froid même si j'aimerais que ça me fasse quelque chose je me sens complètement vide de sentiments amoureux envers lui... Je n'angoisse plus vraiment à présent et ce depuis un bon petit moment ( 1 mois environ) j'ai l'impression qu'avant même avec le toc il y avait des choses qui prouvaient que je tiens à lui alors que maintenant plus rien, j'ai l'impression de rester avec lui par habitude... ce soir je le vois et j'ai hâte mais je sais plus si c'est parce que j'ai envie d'être avec lui ou si c'est l'habitude d'être avec lui qui me donne envie.
il n'y a pas longtemps j'ai appris la rupture soudaine de ma sœur et son copain qui ce sont mis ensemble deux jours avant que je me mette avec mon chéri, je l'ai très mal vécu, je tremblais et j'avais peur que ça m'arrive aussi. Elle m'a expliquée les raisons et à chaque fois qu'elle disait pourquoi elle l'avait quitté j'avais une petite voie dans ma tête qui me disait, " regarde tu vas faire comme elle" mais malgré ça pas vraiment de grosse angoisse. Maintenant ma soeur me dit quelle est soulagée et qu'elle se sent revivre, et la je me dis que pour moi si je le quittais ce serait peut être pareil. Malgré tout ça j'ai envie de continuer a y croire mais je pense réellement que ce toc n'est qu'une excuse depuis le début pour me voiler la face.
ça fait un petit moment que plus personne répond a mes posts du coup je viens juste dans l'optique de me vider l'esprit même si j'aimerais voir si des personnes ont déjà ressenti ce que je vis en ce moment ... c'est a dire plus d'angoisse et l'impression de s'en foutre completement de tout....
- Mel09
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Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonjour à toutes,
J'ai relu quelques passages de ce vaste sujet Toc du couple ou ROCD et dépression. Je suis tombée sur un article fort intéressant qui avait été mis ici par Soleil_Rose sur ce même topic part 1. Il donne des renseignements sur les personnes souffrant du TOC homosexuel et du TOC du couple. Personnellement, j'ai souffert et je souffre encore de ces 2 TOC ( en espérant que ça soit des TOC ! ). Néanmoins, comprendre d'où cela vient permet de se calmer. J'ai des périodes de fortes crises d'angoisses mais également des périodes de calme. J'ai remarqué que j'arrive à me calmer quand je me dit " Et alors ?! Tu t'en fou de ces pensées ! De toute façon, tu vois bien que ton mode de pensées est obsessionnel et que tu n'es pas en mesure d'avoir des réponses ! Donc tampis, accepte le fait de ne pas avoir de réponses ". Et ensuite, j'essaie vite de me concentrer sur autre chose, d'avoir une pensée agréable pour éviter de retomber dans le raisonnement obsessionnel. Ca marche dans mon cas, souffrant actuellement de TOC homo.
Avant d'avoir ce TOC, je souffrais du TOC du couple, et je n'ai malheureusement pas de solutions pour avoir du repos puisque j'ai fait un déplacement (j'ai déplacer ma peur de ne plus aimer mon copain sur la peur d'être ou de devenir homosexuelle). C'est pour ça que je re-partage cet article, en espérant que celle qui se pose des questions puissent trouver de quoi se calmer.
Bien à vous
Courage !
J'ai relu quelques passages de ce vaste sujet Toc du couple ou ROCD et dépression. Je suis tombée sur un article fort intéressant qui avait été mis ici par Soleil_Rose sur ce même topic part 1. Il donne des renseignements sur les personnes souffrant du TOC homosexuel et du TOC du couple. Personnellement, j'ai souffert et je souffre encore de ces 2 TOC ( en espérant que ça soit des TOC ! ). Néanmoins, comprendre d'où cela vient permet de se calmer. J'ai des périodes de fortes crises d'angoisses mais également des périodes de calme. J'ai remarqué que j'arrive à me calmer quand je me dit " Et alors ?! Tu t'en fou de ces pensées ! De toute façon, tu vois bien que ton mode de pensées est obsessionnel et que tu n'es pas en mesure d'avoir des réponses ! Donc tampis, accepte le fait de ne pas avoir de réponses ". Et ensuite, j'essaie vite de me concentrer sur autre chose, d'avoir une pensée agréable pour éviter de retomber dans le raisonnement obsessionnel. Ca marche dans mon cas, souffrant actuellement de TOC homo.
Avant d'avoir ce TOC, je souffrais du TOC du couple, et je n'ai malheureusement pas de solutions pour avoir du repos puisque j'ai fait un déplacement (j'ai déplacer ma peur de ne plus aimer mon copain sur la peur d'être ou de devenir homosexuelle). C'est pour ça que je re-partage cet article, en espérant que celle qui se pose des questions puissent trouver de quoi se calmer.
Bien à vous
Courage !
Le programme à la télévision s’appelle « Seinfeld ». La scène est un salon de massage professionnel. Un des principaux protagonistes, George Costanza, a accepté de se faire masser par un professionnel pour la première fois de sa vie. Jerry Seinfeld lui a recommandé ce massage, disant qu’il est très relaxant et bienfaisant. George se trouve dans la salle d’attente du cabinet. S’attendant, et même espérant être accueilli par une jeune et charmante femme, il est surpris de découvrir que le masseur est un homme musclé, beau et charmant, habillé d’un T-shirt blanc et shorts. Bien que George hésite en premier lieu, il accepte finalement de se faire masser sur les conseils de son ami Jerry.
Dans la prochaine scène, on découvre George très troublé et avec un sentiment d’urgence. Il rencontre Jerry pour une conversation intime et avec la terreur qui se lit sur son visage, il admet que quelque chose s’est passé pendant le massage. Apparemment, George a trouvé le massage non seulement relaxant mais aussi excitant. Un peu d’ambiguïté s’installe comme si George avait fait l’expérience de signaux d’excitation sexuelle. Avec pour conséquence qu’il devint paralysé par la peur et le doute, pensant que son orientation sexuelle était remise en cause.
Cette scène comique reflète, ce qui pour certaines personnes souffrant de TOC peut représenter des années de tourments et d’agonie. Une des formes les plus communes de doute obsessionnel est l’incapacité d’établir avec certitude l’orientation sexuelle et l’effort agonisant de trouver une réponse qui s’en suit. Une autre forme très commune de doute obsessionnel, qui coïncide souvent avec cette pensée intrusive, est l’effort permanent d’établir si la relation dans laquelle la personne est engagée est authentique ou qu’elle fait suffisamment sens pour être vécue. Est-ce que je l’aime assez ? Est-il ou est-elle assez séduisant(e) ? Est-ce que je suis spirituellement assez connecté avec mon partenaire ? Et finalement vu que je suis peut-être homosexuel, est-ce que je ne devrais pas mettre un terme à cette relation et partir à la recherche de mon vrai moi ?
Même sans trop de contemplation, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi ces deux pensées intrusives coïncident. Si une personne est sérieusement engagée dans une relation, et que tout d’un coup de l’anxiété (causée par le besoin d’être absolument sûr de son orientation sexuelle) se manifeste, des questionnements quant au véritable amour pour le partenaire seraient naturels.
Les pensées intrusives préférées de la société
Dans la majorité des thèmes obsessionnels des TOC, la nature non raisonnable et irrationnelle des pensées intrusives est généralement évidente. Des pensées intrusives d’une mère étouffant son nouveau né sont en général facilement reconnaissables comme une forme commune de TOC ou même une forme commune de pensée intrusive que beaucoup de nouveaux parents connaissent. Les civils et les professionnels sont pareillement capables d’identifier la nature irrationnelle de la peur de contamination par le sida en touchant une poignée de porte. La terreur, l’angoisse, et le besoin d’avoir une solution immédiate pour faire baisser l’anxiété dont le toqué est victime, ainsi que les thèmes de pensées intrusives plus communes sont similaires, sinon identiques, que les pensées intrusives ayant trait aux relations amoureuses ou à l’identité sexuelle. La différence majeure est qu’avec ces deux thèmes de pensées intrusives la personne ne considère pas la pensée comme « faisant partie du TOC » au début. Avec pour résultat que la plupart des personnes souffrant de ce genre de pensées intrusives ont un long et pénible historique de recherche de preuve auprès d’autres personnes dans le but d’apporter une réponse à ces problèmes qui semblent légitimes. La variable prédominante qui permet de déterminer la différence entre un conflit légitime (c’est-à-dire un problème relationnel ou une confusion d’orientation sexuelle) et un TOC, est l’anxiété vécue ainsi que le besoin d’avoir une réponse immédiate, définitive et concluante au problème.
Les pensées intrusives relatives au fait d’être homosexuel ou d’être dans la « bonne » relation amoureuse ont beaucoup en commun. Beaucoup de proches, membres de la famille, et thérapeutes ont tous comme but de poursuivre l’effort d’aider quelqu’un à se décider s’il doit rester dans la relation amoureuse ou poursuivre une vie en tant qu’homosexuel. Malheureusement, cela représente une grande opportunité pour les non experts d’offrir des conseils qui ne sont pas judicieux et d’apporter des informations erronées pour la personne souffrant de TOC, notamment concernant le fait de savoir qu’est-ce qui détermine l’homosexualité de quelqu’un ou des arguments plaidant pour ou contre la poursuite ou la fin de la relation amoureuse. Dans un cas, la mère d’une patiente a dit à sa fille : « Si tu as tant de questions à ce sujet, si proche du mariage, alors il doit y avoir un sérieux problème ». Le poids de ce feedback a finalement eu raison d’une merveilleuse relation amoureuse. Dans un autre cas et lors d’un discours avec un représentant d’une école, un ruminateur sur l’homosexualité a admis dans l’angoisse qu’il vivait un enfer avec cette peur d’être homosexuel. Son ex-coach de la fac lui dit de s’asseoir et a admis avoir passé par de pareils tourments lors de son processus de « coming-out ». Inutile de le dire, cette information erronée, cependant pleine de compassion, a eu comme effet que le patient a reculé dans ses progrès thérapeutiques durant quelques mois. Suffisant à dire, ces deux thèmes sont rampants dans notre vie quotidienne. En n’identifiant pas de manière appropriée que ces questionnements sont liés au TOC, et en apportant de l’aide à ces questionnements qui n’ont pas de réponses définies, il semble que l’on apporte beaucoup d’aide au toqué. Toutefois, cette « aide » renforce en fait le dilemme et distrait quelqu’un de trouver des véritables solutions à des problèmes qui se posent dans la vie.
Les gens souffrant de TOC de propreté lavant leurs mains jusqu’à ce qu’ils « sentent » qu’elles sont propres ou allumant et éteignant une lumière jusqu’à ce que ce soit « adéquat » font une erreur critique dans le traitement de l’information. Ils acceptent que leur expérience guide leurs choix quant au fait de savoir s’ils ont fini une tâche ou non. Ceci est une erreur dès lors que la théorie dominante du TOC à aujourd’hui est que le centre de peur du cerveau (amygdale) est affaibli et considéré comme responsable que le souffrant agisse d’une manière si irrationnelle. Le souffrant reste complètement conscient de la nature irrationnelle de ces problèmes. Les personnes qui ne souffrent pas de TOC éteignent la lumière parce qu’ils perçoivent et pensent que la lumière est éteinte, ou ils ferment le robinet d’eau parce qu’ils pensent qu’il n’y a plus de saleté sur leurs mains. Les personnes ne souffrant pas de TOC se basent sur de l’information perceptuelle pour remplir ces tâches. Les personnes souffrant de TOC continuent à exécuter quelque chose, soit « comportementalement » soit mentalement, jusqu’à ce qu’ils ne se sentent plus menacés par l’incomplétude. Il est actuellement considéré que comme la partie du cerveau responsable pour un envoi de danger ne fonctionne pas correctement, la personne souffrant de TOC exécute une tâche pour échapper à la peur ou essaient de trouver une réponse (compulsion mentale) jusqu’à ce qu’ils ont calmé leur cerveau. Dans la population normale, des décisions quant au fait de rester engagé dans une relation ou la conscience de son identité sexuelle sont basées sur l’expérience. Avec ces circonstances il est admis qu’il est judicieux de se baser sur ces émotions pour guider ses choix concernant le fait d’être homosexuel ou de rester avec son partenaire. Le ruminateur sur l’homosexualité ou celui sur les relations amoureuses est fortement conscient qu’il est raisonnable de prendre ce type de décisions basées sur l’expérience, comme la population normale le fait. C’est pourquoi les ruminateurs tendent à être très peu disposés à commencer une relation amoureuse ou se comporter comme des hétérosexuels sans utiliser des émotions pour les guider. Mais vu que la partie émotionnelle du cerveau ne fonctionne pas correctement chez les personnes souffrant de TOC, il est essentiel qu’ils abandonnent leur ressenti biaisé, qui serait autrement une manière raisonnable de les guider.
Peut-être ma souffrance est-elle le résultat de toutes ces vraies questions que je me pose
Hé, n’est-il pas naturel qu’en considérant de quitter quelqu’un vous ressentiez beaucoup de souffrance et d’angoisse ?...
N’est-il pas normal que tout un chacun restant dans une relation amoureuse pour toutes ces mauvaises raisons ressente autant de tourment et culpabilité ?...Le processus du « coming-out » n’est-il pas une période stressante pour tout un chacun ?...Peut-être que je ne souffre pas de TOC…Peut-être que je suis juste là (en thérapie) afin d’avoir une excuse pour éviter l’horreur de découvrir mon vrai moi homosexuel. Comme nous ne pouvons pas ultimement prouver qu’il est impossible d’être contaminé par le sida en touchant une poignée de porte, la réponse à ceux qui se posent ces questions n’existe pas non plus. En fin de compte, il n’existe aucune manière de prouver avec une certitude absolue que nous ne faisons pas une grave erreur en traitant ces questions obsessionnelles comme un trouble anxieux, alors que ce que dont la personne a véritablement besoin est une thérapie de couple. (Note du traducteur : ce passage est extrêmement intéressant, et est presque comique comme il est expliqué, c’est-à-dire même Phillipson n’est pas ABSOLUMENT sûr de ce qu’il avance. On en revient au fait qu’aucune théorie n’est un savoir immuable et absolu.) Comme le fait d’obtenir une réponse à ces questions sans réponse est impossible, nous somme finalement abandonné avec l’opportunité de choisir de poursuivre ce traitement et d’accepter la possibilité que la vraie problématique soit négligée.
La pensée intrusive homosexuelle
La majorité des souffrants de cette forme de TOC ont passé une enfance et adolescence traditionnelle et sans conflits par rapport à leur identité et pratiques sexuelles. Une période de vie de clarté inébranlable concernant leur orientation sexuelle s’interrompt de manière spontanée par le besoin (accompagné d’un sentiment de panique) d’être absolument certain d’être complètement hétérosexuel. Une norme qui vient compliquer les choses est la tendance des enfants des deux sexes de s’engager dans des jeux d’exploration sexuelle avec un partenaire de même sexe. Cette tendance commune pourrait expliquer le soudain déclenchement de cette pensée intrusive qui peut avoir lieu pendant cette période de développement vulnérable dans la vie. D’une certaine façon dans l’adolescence jusqu’au jeune âge adulte, l’apparition du TOC est causé par des attaques de paniques et l’idée associée que l’on pourrait être homosexuel. En général, ce qui s’en suit est une expansion sans fin de recherches cognitives afin d’arriver à une conclusion permettant d’établir l’orientation sexuelle du souffrant. Beaucoup de souffrants, dans leur quête de trouver une réponse, se retrouvent dans un désespoir total. Afin d’éviter d’être rappelé que cette question désagréable existe, des personnes vont arrêter de regarder des gens du même sexe dans les yeux. Dans de rares cas des personnes se sont engagées dans des comportements homosexuels pour trouver une réponse à leur quête. Ces personnes pensent que si elles sont excitées lors de ces rapports sexuels, ils sont homosexuels. D’un autre côté, s’ils sont dégoûtés par le rapport sexuel ils sont rassurés qu’ils sont hétérosexuels. Malheureusement, des actes désespérés comme ceux-ci ne donnent aucune réponse mais créent encore plus de questions sans réponse. Typiquement, le « douteur » obsessionnel va examiner attentivement son niveau d’excitation sexuelle lorsqu’il va observer des membres du sexe opposé. C’est par cet effort désespéré que des niveaux d’ambiguïté plus profonds sont créé, comme si c’était une revanche du TOC. Le vieux proverbe disant que « plus on apprend, plus on a de questions » est certainement approprié ici.
Pour que le processus humain de rapport sexuel fonctionne correctement, l’expérience combinée de relaxation et d’excitation sont nécessaires. Comme il est démontré, être anxieux et excité sont deux expériences opposées. En gardant cela à l’esprit, il devient facile à comprendre pourquoi l’effort de vouloir être excité a paradoxalement un effet contraire de non-réponse sexuelle. Les ruminateurs au sujet de l’homosexualité essaient souvent d’utiliser leur aptitude à être excité sexuellement par le sexe opposé comme un moyen de réassurance pour être sûr qu’ils sont absolument hétérosexuels. Il se peut parfois que plus l’on essaie d’être désespérément de ne pas être attiré, le plus il se pourra que l’on soit témoin de sensations dans l’aine, qui pourrait être mésinterprété comme un signal d’excitation. Par rapport à cela, je me réfère souvent à une « réponse aineuse », qui est généralement vécue de manière équivalente par les hommes et les femmes. L’effort désespéré du cerveau de chercher un quelconque signal qui pourrait suggérer le plus infime attrait pour une personne du même sexe augmente la probabilité que l’on soit témoin d’une telle expérience. Si un ruminateur sur l’homosexualité voit une personne charmante du même sexe et qu’il vérifie s’il a une sensation normale dans l’aine, il y a un risque significatif qu’il ressente un picotement et qu’il prenne ceci pour un attrait pour une personne du même sexe. Cette expérience physique dans l’aine valide souvent l’idée selon laquelle il ne s’agit pas d’un état psychologique mais une manifestation de son homosexualité. Je suis souvent confronté à la phrase : « Mais Docteur, si c’était juste une idée je pourrai faire avec…Je sens pourtant que quelque chose se passe là-bas en bas, ainsi, il doit s’agir de plus qu’un simple questionnement ».
Le désespoir de la personne souffrant de TOC d’avoir une réponse concernant leur sexualité devient le plus grand frein à leur conscience et authentique expérience sexuelle. En tant que sexotherapeute, je suis parfaitement conscient que dans la condition humaine il est impossible de savoir avec une certitude absolue sa propre identité sexuelle. Beaucoup d’être humains passent par des phases dans leur vie où ils questionnent leur identité sexuelle et préférences sexuelles. Même si ce processus est inquiétant pour la plupart des personnes qui passent par ce développement normal, cela n’a rien à voir avec la torture de la personne souffrant de TOC et son besoin désespéré de trouver une réponse à la question. Comme ce processus naturel de questionnement prend place durant l’adolescence, et comme le TOC se développe généralement également à l’adolescence, la nature commune de ce thème obsessionnel est plus compréhensible.
Dans la condition obsessionnelle compulsive, la question centrale de ne pas être certain de son identité sexuelle devient la preuve que son identité sexuelle est remise en question. En d’autres termes, dans le schéma de pensée obsessionnel et dans cette structure cognitive, toutes les personnes sur cette planète ont des vérités et convictions absolues concernant leur identité sexuelle. Ainsi, toute possibilité que son identité sexuelle n’est pas fermement établie devient une menace profonde à laquelle il faut absolument trouver une réponse.
Il est très intéressant de constater que pour les personnes qui sont des ruminateurs homosexuels, leur attitude envers l’homosexualité n’a rien a voir avec la potentielle menace de cette question sans réponse. Les personnes qui sont homophobes et terrifiées à l’idée d’être homosexuel, ou des gens qui ont une conscience élevée quant à l’acceptabilité du style de vie homosexuel, sont pareillement susceptibles de développer cette forme de TOC. Ainsi, tenter de devenir plus tolérant envers les homosexuels, en considérant leur style de vie comme une variante acceptable n’est pas une stratégie de traitement efficace. Comme c’est le cas avec toutes les formes de TOC, la force primaire qui maintient le rituel est : 1) L’expérience inquiétante de ne pas savoir ; 2) La conviction que sa vie dépend de cette réponse ; et 3) La ferme conviction que la réponse à cette question va résoudre tous les problèmes et va apporter un soulagement durable. Un cas qui appuie le fait que cette forme de TOC est une volonté désespérée de trouver une réponse, plutôt qu’un véritable problème, s’est avéré à moi au début 1998. Apparemment, un jeune homme qui a complètement accepté son homosexualité durant un certain nombre d’années, a développé une rumination qu’il se pourrait qu’il soit hétérosexuel. Il était angoissé à l’idée que tout le travail intérieur qu’il avait effectué pour accepter son orientation sexuelle était perdu. Il avait le sentiment que s’il pouvait seulement prouver que le fait d’être intimidé par des femmes n’était pas une justification pour son attirance homosexuelle, alors il serait capable de continuer avec ce style de vie qui lui était plus familier. Finalement, il choisi d’accepter qu’il se pourrait qu’il préfère les femmes aux hommes. Avec l’acceptation de cette possibilité, il a continué à vivre pleinement sa saine et naturelle vie faite de relations exclusivement homosexuelles.
La fuite et l’évitement
Les gens souffrant de ce type de TOC ont des rituels impliquant beaucoup d’évitement de tout stimuli qui pourrait avoir pour effet que la question se pose. C’est pourquoi beaucoup de personnes arrêtent de regarder les autres personnes du même sexe de peur qu’ils pourraient développer une réaction d’intérêt ou d’excitation sexuelle qui pourrait devenir une preuve supplémentaire de l’horreur d’être homosexuel, ou de n’avoir aucune réponse. Il y aussi une grande réaction d’évitement observée chez les personnes qui draguent des personnes du sexe opposé par peur qu’un manque d’excitation soit la réponse évidente d’une homosexualité latente qui pourrait s’avérer vraie. La masturbation, pratique naturelle, est aussi quelque chose de menaçant et n’est plus pratiqué par la personne. Intérieurement, les rituels se composent d’un dialogue intérieur fatiguant, pour chercher à être sûr de son identité sexuelle. Etre à un rendez-vous galant, marcher le long d’une rue, ou se masturber sont des activités propices à générer des pensées intrusives. Si, lorsqu’on marche le long d’une rue, un homme « ruminateur homosexuel » se dit « Qu’est-ce que ce passant est beau », une réponse prévisible et automatique serait : « Oh mon dieu, pourquoi ai-je porté mon attention sur lui… ». Si une fille est en train d’embrasser son partenaire, la pensée intrusive pourrait être : « Tu fais semblant, tu devrais être en compagnie de ce que tu veux, une femme… ». Juste avant l’orgasme lors de la masturbation, le visage d’un ami du même sexe vous vient à l’esprit. De la terreur et des efforts de neutralisation s’ensuivraient. Ces deux scénarios sont très communs pour les personnes souffrant de cette forme de TOC.
Les personnes souffrant de cette pensée intrusive vont typiquement faire des recherches poussées ou se poser beaucoup de questions sur ce qui fait qu’une personne est homosexuelle. Il tend à y avoir une relation inverse et paradoxale entre la quantité d’information récoltée et l’intensité du doute, de l’ambiguïté de ne pas « être sûr de savoir ». En langage courant, cela signifie que plus on a d’information sur Internet sur « qu’est-ce qui permet de déterminer si on est homosexuel », plus le « ruminateur homosexuel » devient convaincu de son hétérosexualité. Comme il y a plus d’information à disposition pour tenter d’expliquer l’origine de l’homosexualité, le souffrant du TOC semble encore plus loin d’une réponse claire et complète à sa question. En tant que sexotherapeute, je pourrais expliquer en détail les variables qui sont explorées dans la détermination psychologique pour savoir si une personne est homosexuelle. Cette information n’aiderait absolument pas la personne souffrant de ce TOC à trouver une réponse satisfaisante à sa question. Il est vivement recommandé que peu voire pas de temps n’est mis à disposition par le thérapeute pour s’engager dans une discussion visant à déterminer l’orientation sexuelle de la personne. Si la discussion a lieu, il est recommandé de clairement informer le patient que cette discussion n’aidera aucunement à être à l’aise avec sa pensée intrusive.
Traitements à disposition
D’un point de vue thérapeutique c’est une forme de TOC qui se traite très bien. Néanmoins, la plupart des personnes appréhendent ce traitement parce que le but thérapeutique est exactement l’opposé de l’agenda émotionnel du patient.
Clairement, les personnes souffrant de ce TOC veulent suivre une thérapie afin que le thérapeute définisse clairement l’orientation sexuelle du patient. Pour les thérapeutes qui ne sont pas formés au traitement des TOC, un temps et effort énorme est consacré au fait de rassurer le patient qu’il n’est pas homosexuel. Occasionnellement, certains thérapeutes ont même suggéré que ces patients tentent une expérience homosexuelle pour être débarrassé du doute. Pour les thérapeutes qui ont le talent d’identifier que ces personnes ne sont pas en proie à une crise d’orientation sexuelle, mais à un trouble anxieux, le but n’est pas de trouver une réponse quant à l’orientation sexuelle de la personne, mais d’amener le patient à accepter que cette question est sans réponse. Comme pour toutes les formes de traitement des patients purement obsessionnels (« Pure-O »), permettre à son cerveau d’être créatif est un bon départ.
Le « ruminateur obsessionnel » est encouragé à se rappeler qu’il n’a pas de réponse à la question la plus importante de sa vie. Pour les clients traités avec succès par les techniques comportementales concernant ce genre de troubles, la meilleure réponse thérapeutique à disposition à la fin du traitement est l’acceptation ultime de l’incertitude concernant l’authenticité de leur orientation sexuelle. « Il se peut que je sois homosexuel » est la meilleure réponse à la question.
Le concept d’aimer sa pensée intrusive est primordial, et ceci est valable pour toutes les pensées intrusives. Aimer une pensée intrusive veut dire accepter pleinement l’incertitude liée au risque et tolérer un niveau de gêne associé avec ce risque. Une méthode qui accroît la capacité à s’habituer à ces challenges est de se demander soi-même si l’on a épuisé toutes ses ressources. « Ai-je envie de persévérer avec le niveau d’inconfort que j’éprouve actuellement ou est-ce que toutes mes ressources intérieures sont épuisées ? ». S’il y a un minimum de ressort restant il est conseillé qu’une parenthèse soit créée afin de rester en contact avec le challenge et tester son ressort un peu plus tard. Durant cet intervalle, il est primordial de vouloir se rappeler que la question posée par la pensée intrusive n’a pas de réponse, et de se rappeler ceci aussi longtemps que le cerveau choisit d’aller dans cette direction. Le but d’accepter la pensée intrusive n’est pas de s’en débarrasser mais de la gérer efficacement.
Durant les dernières semaines de traitement je demande fréquemment à mes clients confrontés à ce genre de pensées intrusives : « Êtes-vous homosexuel ? ». Le progrès du client m’est confirmé s’il me regarde avec un sourire et un clin d’œil et qu’il me dit : « Je ne suis pas sûr », « je ne sais pas », ou même « Allons dans un bar pour savoir ».
Il n’est pas nécessaire d’être sûr de son orientation sexuelle pour charmer des membres du sexe opposé. Il n’est pas nécessaire d’être sûr de son orientation sexuelle pour demander à une personne du sexe opposé de fixer un rendez-vous pour se rencontrer. Il est essentiel de ne pas tirer une conclusion que l’on est à présent sûr de son orientation sexuelle lorsqu’on passe par ces phases de séduction. En d’autres termes, si à la fin du traitement l’on passe « du bon temps » la quatrième fois que l’on revoit son potentiel partenaire futur, il ne faut pas être convaincu que ceci veuille dire que l’on n’est pas homosexuel et que tout ceci n’était qu’une illusion créée par le TOC.
Comme c’est le cas avec toutes les formes de traitement, avec toutes les formes de TOC, le plan clinique veut qu’initialement le client établisse une hiérarchie. Dans la thérapie comportementale, une hiérarchie est une liste de choses auxquelles se confronter dans un ordre crescendo. Dans ce cas, ce serait les sujets concernant les stimuli qui provoquent la réaction redoutée sur l’orientation sexuelle. Une première phase typique serait de marcher dans la rue et de noter sur une échelle de un à dix le charme ou la beauté des personnes du même sexe… « Finalement, si je n’étais pas homosexuel, pourquoi m’amuserais-je à donner un 1 à une personne du même sexe… ? ». Après la phase d’exposition initiale, au stade intermédiaire, il est conseillé de regarder des films comme « Boys don’t cry » ou « But I’m a cheerleader ». Arrivé à un certain stade, le « ruminateur homosexuel » pourrait décrire s’il trouve les fesses d’un autre homme belles ou pas…Et pour célébrer ce grand succès, je recommande à la personne d’aller sur des sites web tels que gay.com et comingoutstories.com Sur ces sites, une multitude d’histoires personnelles qui correspondent à la confusion que la personne souffrant de TOC traverse sont disponibles.
Et il y a toujours les beaux clichés de votre acteur porno homosexuel préféré. Bref, je suis sûr que vous commencez à saisir…
Comme dans le traitement de toutes les formes de TOC, la volonté que chacun possède pour faire ces exercices peut être aussi importante que les exercices en eux-mêmes. Une des dispositions primaires qui se passent régulièrement pendant le traitement de ce genre de TOC sont le concept d’accepter des challenges, de l’ambiguïté, et de l’inconfort émotionnel. J’aimerais saisir l’occasion de définir le mot « accepter », dès lors que c’est une partie primordiale pour le succès de la thérapie.
Accepter signifie faire un choix et décider de tolérer l’inconfort ainsi que la menace cognitive qui accompagne la pensée intrusive. Des façons d’augmenter sa volonté d’accepter des challenges consiste à se poser la question si l’on a épuisé toutes ses ressources. Une question du genre : « Est-ce que je suis complètement à bout ou est-ce que j’ai encore la force de continuer cet exercice d’exposition pendant dix minutes ? ». En faisant le choix de rester avec ce challenge durant le temps défini, il est important que l’on se rappelle durant cette période d’exposition que le challenge est toujours là. Soyez pleinement conscients que le but n’est pas de se débarrasser de ces rappels de questions ou les rappels sur le fait de continuer l’exercice d’exposition, mais de créer de l’espace pour accepter de vivre avec ces questions.
Est-ce que ma souffrance résulte du TOC ou de la découverte que je suis homosexuel ?
Ultimement, dans le processus thérapeutique, la question la plus menaçante dont une personne souffrant de toc a à se confronter est « Ai-je un TOC ou est-ce que ce sentiment de panique est une manifestation de ce que tout un chacun éprouverait naturellement s’il passait par la phase coming-out ? ». Dans la hiérarchie, c’est finalement la dernière barrière au succès clinique. Il n’y a aucune façon de donner une réponse définitive à cette question quant à sa validité. Finalement, l’on est confronté au choix de s’engager dans le processus thérapeutique et d’accepter le risque de passer totalement à côté de sa vraie vie sexuelle. Dès lors que le moteur primordial du TOC est l’anxiété, il subsiste généralement très peu de confusion quant au fait de déterminer si le problème est juste une autre pensée intrusive ou une crise de coming-out. La terreur ressentie à l’idée de se devoir de répondre à la question : « Suis-je homosexuel ? » est un signal clair qu’il ne s’agit pas d’homosexualité.
La pensée intrusive qui revient par la petite porte
Un phénomène commun, associé au succès thérapeutique est une expérience que j’appelle « la pensée intrusive qui revient par la petite porte ». Il s’agit d’une peur émanant de l’absence d’anxiété face à la question ambiguë. Pour la plupart des gens souffrant de TOC, ne plus être anxieux signifie que quelque chose cloche. « Comment sais-je si j’ai un TOC et que je ne suis pas homosexuel ? Parce que la question principale me rends si anxieux ». C’est pourquoi, lorsque quelqu’un atteint son but thérapeutique et n’éprouve plus d’anxiété face à la pensée intrusive, la menace ressentie que la question peut se poser, sans créer de l’anxiété, devient une nouvelle pensée intrusive. En d’autres mots, les patients deviennent alors anxieux car ils ne sont plus anxieux. « J’ai vu la personne avec qui je partage la chambre en sous-vêtements l’autre jour…Oh mon dieu…vu que je n’ai pas éprouvé d’anxiété, cela veut-il dire que j’ai regardé parce que j’étais réellement attiré ? ».
Des pensées intrusives similaires
Il y a au moins deux pensées intrusives qui s’approchent de la question de l’orientation sexuelle. Une est la rare question intrusive que « il se pourrait que mon partenaire soit homosexuel, et je me dois de le savoir ». Bien que rare, j’ai travaillé avec quelques personnes qui ont passé plusieurs nuits blanches à la recherche de toute information qui pourrait apporter une réponse certaine à la question de l’orientation sexuelle de leur partenaire. Je suis sûr qu’un récent livre qui traite du sujet d’une femme avec enfants qui a été abandonnée par son mari rendra cette pensée intrusive plus prédominante.
L’autre question intrusive est que « il se pourrait que je sois une personne capable d’attentat à la pudeur sur mon enfant ou que je souffre d’une déviance sexuelle car lorsque je vois des petits enfants jouer sur mes genoux, je ressens une sensation de picotement à l’aine ». L’existence de cette sensation physique dans la région de l’aine engendre une croyance opiniâtre que la preuve de la perversion existe dans l’expérience vécue « là en bas ».
Comment savoir s’il est fait pour moi ? Est-ce Monsieur Parfait ?
Une caractéristique semblable mais une pensée intrusive entièrement différente pour ceux qui ont un TOC en étant en couple est l’incapacité de discerner la logique émotionnelle pour rester en couple, malgré l’absence d’une justification claire. Une grande partie des personnes qui ruminent sur leur orientation sexuelle et qui sont également engagé dans une relation sérieuse ont souvent tendance à se prouver que leur niveau d’attachement à leur partenaire est suffisant. Pour les ruminateurs sur l’homosexualité il n’est pas rare que cette rumination existe dans la diversité de leur menu de rumination. Les personnes qui ont des sujets de rumination ayant trait à la preuve de leur attachement se basent souvent sur l’intensité émotionnelle comme justification quant à la poursuite de la relation. Les personnes qui ruminent sur ce sujet vont aussi analyser sans fin ce que la société estiment être des qualités « correctes » qui définissent une relation qui fait sens. La majorité des personnes avec ce sujet de rumination se focalisent sur la justification de leur intensité émotionnelle pour un intérêt romantique. De plus, l’intensité de sentiments pour ses enfants, parents, et même dieu, peut tomber sous le microscope émotionnel avec cette forme de TOC.
Lire son propre degré émotionnel
Quand une personne souffrant de cette pensée intrusive fait un effort pour utiliser de la réactivité émotionnelle afin de justifier son propre niveau d’engagement, le résultat le plus probable est de ne rien sentir ou juste de l’anxiété. Durant des moments intimes où le patient trouve qu’il passe des moments harmonieux avec son partenaire, une pensée intrusive accompagne souvent cette réalisation et l’expérience de stimulation sexuelle s’évapore. Tenter d’analyser d’une façon critique son niveau d’excitation sexuelle a l’effet prévisible et paradoxal de supprimer cette sensation. Sexuellement parlant, les érections sont perdues et la lubrification s’évapore quand l’attention est portée sur le besoin de maintenir une excitation pour se prouver que les signaux physiques signifient que l’on est avec la « bonne » personne.
Finalement, il n’y a pas de preuve ou test qui justifie le fait que l’on reste dans une relation. Les variables infinies qui justifient le fait de rester dans une relation sont trop complexes pour développer un modèle, qui peut être utilisé pour nous guider ou guider les autres. Par conséquent, nous sommes laissés seuls avec la notion de « choix injustifié » pour soit rester dans la relation ou quitter son partenaire. Cette phrase implique que l’on choisisse d’être déterminer à rester avec une autre personne. On ne peut pas conceptualiser à travers des ruminations infinies les raisons pour quitter une personne ou justifier de rester avec un partenaire. D’où la phrase : « Il n’y a pas de réponses, mais uniquement des choix ».
Trouver mon âme sœur
Toutes les personnes souffrant de TOC savent que leur risque particulier n’est pas justifié. La plupart des patients admettent volontiers qu’ils sont tout à fait conscients que leurs thèmes de rumination sont irrationnels. Parmi les personnes qui ruminent sur leur relation de couple, il tend à y avoir beaucoup moins de clarté en ce qui concerne la nature irrationnelle de leur souci. Ceci est dû en grande partie à la notion de romantisme typique à la société occidentale, qui décrit en quoi une relation consiste. Nos contes de fées et médias populaires décrivent les relations amoureuses comme étant des feux d’artifice sans fin, où la passion ne s’éteint jamais. Il est peu mentionné que le fait d’être avec la même personne sur une longue période tend à créer un effet d’habitude, ce qui nous rend conscients qu’il se pourrait qu’il existe au moins une autre personne sur cette planète que nous pourrions trouver séduisante.
Les personnes qui souffrent de rumination de couple en générale semblent plus perfectionnistes dans leur philosophie de vie que la population de personnes souffrant de TOC dans son ensemble. Cette tendance perfectionniste amène à la croyance que les réponses aux mêmes questions basiques vont finalement prouver si quelqu’un est avec la bonne personne. Voici des exemples de questions : « Est-ce que je l’aime ? », « Est-elle la bonne personne pour moi ? », « N’est-il pas raisonnable de penser que je pourrai trouver quelqu’un de pareillement sympathique, mais qui ne laisse pas le couvercle de la cuvette des WC relevée ? ».
Le mental de la personne souffrant de TOC est si désespérément à la recherche d’une conclusion que l’on ne peut pas regarder son partenaire avec désinvolture pour affirmer ses propres sentiments. Dans l’essai général de trouver la raison pour maintenir la relation, l’intellect agit comme un microscope survolté et des expériences générales de satisfaction sont remplacées par une attention sur des détails. Les personnes avec cette pensée intrusive vont souvent se focaliser avec grande attention sur des minuscules défauts chez leur partenaire, comme l’épaisseur des cils du partenaire ou la sécheresse excessive de la peau du partenaire. Des questions vont même se poser au sujet de l’intensité du rire afin d’être sûr que le rire à une blague est une réponse suffisamment adéquate face à l’humour du partenaire. « Oh, mon dieu ! Si je ne pense pas qu’il est assez drôle que fais-je avec lui ?! ». Des sentiments de satisfaction et de bonheur se produisent spontanément dans la relation aussi longtemps que l’on ne s’efforce pas à trouver une réponse définitive. Comme résultat, la connection émotionnelle d’une personne souffrant de ce genre de rumination avec son partenaire ne peut être expérimentée qu’ à sa périphérie psychologique.
L’absence rend le cœur plus affectueux
Les suites de ce besoin désespéré de mesurer l’intensité émotionnelle de l’engagement dans la relation peut grandement troubler le choix qu’une personne fait de rester engagé dans la relation. Les relations amoureuses peuvent être comme une porte pivotante lorsque les personnes mettent une fin à leur engagement dans la relation afin d’arrêter cette angoisse mentale. Une tentation constante pour le ruminateur de ce genre est de voir la paix qu’ils ressentiraient s’ils quittaient leur partenaire. Généralement, les personnes avec ce genre de pensées intrusives sont persuadées que leurs ruminations indiquent qu’il existe un problème fondamental dans la relation. A l’inverse, la vaste majorité de ces relations fonctionnent d’une manière exceptionnellement saine. Cette tendance explique pourquoi beaucoup d’autres personnes restent dévouées malgré les doutes constants du partenaire. Le choix de se marier malgré l’angoisse mentale est un choix occasionnellement fait pour ne plus être confronté à l’incertitude. La raison étant motivée par le fait que vu que j’ai fait le plongeon, j’élimine la question sans réponse. Malheureusement, ni le mariage ni la séparation n’amène à la fin du labeur. Cela explique pourquoi un certain nombre de patients ont initié la thérapie seulement cinq ans après qu’ils aient quitté leur partenaire et qu’ils essaient toujours de trouver une justification que leur choix étaient finalement le bon.
Le dire « l’absence rend le cœur plus affectueux » est pertinent. Normalement, quand on s’adonne à l’idée de quitter son partenaire, la réalisation de ce qui a été perdu revient avec une vengeance. Les personnes qui souffrent de cette forme de TOC qui ont quitté leur partenaire ruminent souvent incessamment sur le fait de savoir si leur choix était justifié. Après que la relation se soit terminée, le mental devient sélectivement concentré sur les mémoires positives et tend à disqualifier les négatives. Cette discorde naturelle associée à la volonté d’avoir « la réponse » par rapport au fait de rester dans la relation est immense. Quand le TOC est de la partie, la magnitude de cette discorde est amplifiée jusqu’au tourment. Les personnes qui, dans leur tête raisonnable, sont conscientes que la relation est vraiment finie, peuvent tout de même passer des heures à se demander si finalement il vaut la peine de tenter une dernière fois de sauver la relation. Quand cet élément d’obsession est présent la guérison qu’apporte le temps tend semble ne pas aider.
Il doit y avoir cinq raisons de quitter votre amoureux
La justification la plus commune pour les personnes qui terminent une relation saine est l’absence de l’émotion d’envie et de désir quand ils sont avec ou sans leur partenaire. En l’absence de ces sentiments, les gens interprètent leur expérience (c’est-à-dire l’anxiété, la dépersonnalisation, la déréalisation, etc.) comme des vides inconfortables. Le trouble mental qu’est le TOC offre une irrésistible promesse de soulagement, si quelqu’un souhaite simplement en finir avec une relation. Une justification commune parmi les personnes avec ce genre de rumination est que « Il semble raisonnable que vu que tout le monde « sent » de l’amour pour son partenaire, je devrais être capable de faire pareillement ». Les personnes s’engagent souvent dans l’effort de savoir clairement s’ils se sentiraient autrement s’ils étaient avec quelqu’un d’autre.
Il y a un nombre d’autres raisons communes sur lesquelles les personnes se focalisent qui nourrissent leur cycle de rumination. La croyance en une «âme sœur unique » peut conduire à un comportement obsessionnel quant au partenaire qui doit être compatible à 100% avec la personne. De petites différences, qui dans tout autre relation serait normale, deviennent des points extrêmes de dispute. Par exemple, « si je n’apprécie pas pleinement l’humour de mon partenaire, alors ne serait-il pas préférable de trouver quelqu’un qui est comme mon partenaire, mais avec un humour que je pourrais plus apprécier ? ». Une autre idée fausse commune est que « si je peux trouver quelqu’un d’autre attirant, cela signifie que je/nous ne sommes pas ‘faits’ l’un pour l’autre ou je ne suis pas suffisamment attiré par lui ». Etre conscient que l’on peut toujours trouver d’autres personnes attirantes à tout point de vue lorsque l’on est en couple est une bonne base pour avoir une relation saine. Croire que l’âme sœur devrait être parfaitement compatible en tout point de vue, et/ou uniquement attirant en tout point de vue, a pour effet de conduire à des doutes et des insécurités quant au fait de savoir si la personne avec laquelle on est en couple est la « bonne » âme sœur.
Une raison possible pour la fréquence de ce thème de rumination est la notion communément admise dans notre société que l’on devrait « se sentir amoureux » de son partenaire. Etre guidé par ces « vrais sentiments » est une notion romantique populaire qui apparaît communément dans les médias. L’auteur M. Scott Peck a écrit dans son livre The Road Less Traveled qu’un amour engagé est un amour basé sur l’effort conscient de donner la priorité à son partenaire et faire des CHOIX qui démontrent son engagement. Il insiste sur le fait que l’amour romantique, au contraire, est un attachement basé sur l’intensité d’une expérience irrésistible. Beaucoup de personnes qui sont depuis longtemps en couple vont mettre un terme à la relation dû au fait qu’ils ne ressentent plus les mêmes niveaux d’intensité émotionnelle. Souvent, l’affirmation « Je t’aime, mais je ne suis pas AMOUREUX de toi » devient une justification pour quitter la personne.
Vivre dans le choix
Les stratégies de traitement concernant cette forme de TOC sont similaires au traitement précédemment expliqué par rapport à la rumination sur l’orientation sexuelle. Une acceptation graduelle de vivre avec l’incertitude, et choisir d’être résistant à la douleur de ne pas avoir de réponse définie sont des caractéristiques primordiales pour le succès du traitement. Une phrase fréquemment utilisée qui capture l’essence du but thérapeutique est exprimée dans la question : « Vivez-vous dans le choix ou l’expérience ? » Vivre dans l’expérience implique que l’on utilise ses sentiments pour avoir une justification pour poursuivre la relation. Pour les personnes avec ce type de TOC, vivre dans l’expérience perpétue le cycle infini de la justification émotionnelle pour tenter de trouver une réponse au fait de savoir s’il faut continuer de rester avec son partenaire.
Vivre dans le « choix » capture l’essence de l’acceptation que, avec cette pensée intrusive, je peux finalement faire un choix injustifié quant au fait de vivre avec cette personne et accepter l’incertitude concernant « l’existence réelle » de la relation. Je demande souvent aux patients de se demander s’ils voudraient rester avec leur partenaire, en faisant le choix de continuer à s’engager envers leur partenaire, plutôt que d’avoir besoins de sentiments préalables qui justifieraient leur choix.
Il est vivement conseillé de provoquer agressivement la pensée intrusive, plutôt que d’attendre passivement qu’elle vienne à l’esprit. Un challenge thérapeutique communément fait à la maison consiste à porter dans sa poche un tas de dix cartes. Chaque carte contient une raison qui justifierait que l’on quitte son partenaire. Tout en lisant ces cartes dix fois par jour, le patient note le niveau d’intensité émotionnelle que la pensée intrusive représente. Deuxièmement, la personne note en face du premier nombre, un chiffre qui représente le niveau de résistance face à la pensée intrusive. Le second nombre est extrêmement important et représente généralement le but de toute la thérapie. En fait, le moins de résistance l’on a face à une pensée intrusive quelle qu’elle soit, le plus grand est la chance d’habituation (c’est-à-dire d’être habitué à la pensée intrusive et de ne pas être attentif émotionnellement). Par la répétition quotidienne de choix de s’exposer à ces idées, l’habituation peut se mettre en place et les rappels inquiétants être neutralisés. Vouloir lâcher prise face à toutes les justifications saines que la société met en avant par rapport au fait « « d’être en accord avec ses vrais sentiments » est d’une importance cruciale.
Le traitement traditionnel par la thérapie comportementale serait celui-ci : Premièrement il est établi une hiérarchie par rapport à une liste de défauts qui ne justifieraient pas de rester avec son partenaire. Peut-être le fait d’avoir une photo de son partenaire sur soi où la lumière ne le met pas en valeur pourrait aider la personne souffrant de TOC à s’exposer à la question obsessionnelle de ne pas ressentir assez d’amour pour rester dans la relation. Faire le choix de s’adonner à un acte si contre intuitif aide à instiller le principe d’être proactif face à ces pensées intrusives, plutôt qu’une victime.
Avec ce thème de pensée intrusive, s’engager dans des relations sexuelles joue souvent un rôle majeur dans la création de pensées intrusives et de conscience. C’est pourquoi il est recommandé que des personnes avec ce genre de pensée intrusive se focalisent entièrement sur le plaisir qu’ils apportent au partenaire lors de relations sexuelles, et ne tentent pas de s’assurer que leur corps réagit d’une manière qui leur paraît rassurante. Dans beaucoup de relations stables, il peut être établi une hiérarchie qui implique une progression comportementale d’actes intimes qui exposent exprès le patient à des questions concernant le niveau d’excitation sexuelle escompté. Utilisant de la légèreté et de l’humour en commençant avec un doux baiser et le partenaire n’ayant pas de TOC demandant : « Alors mon amour, comment c’était pour toi ? Est-ce que tu as senti la terre se remuer ? » serait initialement une bonne manière de commencer. La hiérarchie peut progresser à des plus grands niveaux d’activité sexuelle, où le partenaire affecté par le trouble ne tente pas de réagir par une excitation sexuelle. « Je préférerais avoir un poisson mort sur mon cou plutôt que tes lèvres ». Bon…vous voyez où je veux en venir…
J’informe souvent les personnes qui me contactent que la pensée intrusive relative à l’orientation sexuelle est ma préférée. La raison à cela est que l’on peut être créatif et aventureux dans la hiérarchie du traitement. Le taux de succès thérapeutique avec ce type de pensées intrusives est aussi très élevé. J’espère que cet article extrêmement long a permis d’expliquer et de comprendre bien mieux la nature unique des ces deux thèmes de pensées intrusives. En conclusion, ces thèmes obsessionnels sont particulièrement confondus avec des problèmes « de vie réelle », et en société on pense par erreur obtenir les réponses à ces questions intrusives à travers l’expérience personnelle. Cependant, sachez qu’un traitement fiable et efficace est à disposition pour traiter ces problèmes.
- Clara13
- Messages : 147
- Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 21:14
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonsoir les filles.
Comment vous allez?
Je m'étais interdis de revenir sur ce site parce que j'avais l'impression d'aller mieux. Mais depuis 2 jours ca ne va plus tellement.. Je ne sais même pas si je reviens sur le site pour essayer de me convaincre que c'est bien un toc ou pas..
Je m'enerve facilement sur lui, avant ca ne m'étais jamais arrivé de lui parler comme je lui ai parlé..
Hier on a eu un rapport intime, j'en ai pris l'initiative, juste avant il a eu un coup de téléphone très court certe, mais pendant ce temps j'ai eu le temps de penser. Pendant notre rapport je n'étais pas du tout concentré! Et après cela m'a dégoûté.
Lorsque je lui parle et que je ne pense pas je n'ai pas de mal à lui dire "Mon bebe" mais juste après je me dis "pourquoi j'ai dis ca? Est ce que tu le pensais ou c'est simplement une habitude?
Cela vous fait ca aussi? Vous pensez que je dis cela par habitude sans réfléchir?
Je n'ai pas le moral, et étant de mauvaise humeur je suis très froide avec lui. Je me dis que si au début de mon toc lorsque j'arrivais à me rassurer je ressentais tout mon amour, cela veut dire que je l'aime toujours mais que je perçois pas?
Comment vous allez?
Je m'étais interdis de revenir sur ce site parce que j'avais l'impression d'aller mieux. Mais depuis 2 jours ca ne va plus tellement.. Je ne sais même pas si je reviens sur le site pour essayer de me convaincre que c'est bien un toc ou pas..
Je m'enerve facilement sur lui, avant ca ne m'étais jamais arrivé de lui parler comme je lui ai parlé..
Hier on a eu un rapport intime, j'en ai pris l'initiative, juste avant il a eu un coup de téléphone très court certe, mais pendant ce temps j'ai eu le temps de penser. Pendant notre rapport je n'étais pas du tout concentré! Et après cela m'a dégoûté.
Lorsque je lui parle et que je ne pense pas je n'ai pas de mal à lui dire "Mon bebe" mais juste après je me dis "pourquoi j'ai dis ca? Est ce que tu le pensais ou c'est simplement une habitude?
Cela vous fait ca aussi? Vous pensez que je dis cela par habitude sans réfléchir?
Je n'ai pas le moral, et étant de mauvaise humeur je suis très froide avec lui. Je me dis que si au début de mon toc lorsque j'arrivais à me rassurer je ressentais tout mon amour, cela veut dire que je l'aime toujours mais que je perçois pas?
- Mel09
- Messages : 125
- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Salut Clara13
Je suis navrée que tu sois à nouveau mal :/
Premièrement, je souhaite te dire de ne pas culpabiliser parce que tu n'es enervée sur lui, ça arrive à tout le monde. Quel couple ne s'est jamais engueulé ? Surement aucun !!
Je sais que quand on est dans de tels épisodes noirs, on ne s'en rend pas vraiment compte mais le truc du toc, c'est que c'est contradictoire !
C'est la peur de ne plus l'aimer, tu te poses des questions et cogite, ce qui déclenche un mécanisme de pensée. Tu l'appelles bébé, pas par habitude, mais parce que tu l'aimes. MAis le toc te fait cogiter après.
Tu ne sens pas que quand tu as ces pensées obsédantes, ce n'est pas "naturel" ?
Je suis navrée que tu sois à nouveau mal :/
Premièrement, je souhaite te dire de ne pas culpabiliser parce que tu n'es enervée sur lui, ça arrive à tout le monde. Quel couple ne s'est jamais engueulé ? Surement aucun !!
Je sais que quand on est dans de tels épisodes noirs, on ne s'en rend pas vraiment compte mais le truc du toc, c'est que c'est contradictoire !
C'est la peur de ne plus l'aimer, tu te poses des questions et cogite, ce qui déclenche un mécanisme de pensée. Tu l'appelles bébé, pas par habitude, mais parce que tu l'aimes. MAis le toc te fait cogiter après.
Tu ne sens pas que quand tu as ces pensées obsédantes, ce n'est pas "naturel" ?
- Clara13
- Messages : 147
- Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 21:14
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Merci Mel de ta réponse rapide!
Je me dis qu'une personne qui n'aime vraiment plus, elle ne prend plus soin de lui, etc pas de mot gentil.mais en réfléchissant du coup je me demandais si une personne qui n'aime plus quelqu'un cela lui arrive de l'appeler bebe sans s'en rendre compte?
La je viens de lui commander une casquette Ralph Lauren, ce n'est pas donné, et je me dis que je dois l'aimer si j'ai envie de l'acheter et après je me dis "peut être que tu te force"
Je me dis qu'une personne qui n'aime vraiment plus, elle ne prend plus soin de lui, etc pas de mot gentil.mais en réfléchissant du coup je me demandais si une personne qui n'aime plus quelqu'un cela lui arrive de l'appeler bebe sans s'en rendre compte?
La je viens de lui commander une casquette Ralph Lauren, ce n'est pas donné, et je me dis que je dois l'aimer si j'ai envie de l'acheter et après je me dis "peut être que tu te force"
- Mel09
- Messages : 125
- Enregistré le : mercredi 01 mars 2017 17:06
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Je t'encourage vivement à continuer dans ce mode de pensée, parce que justement tu te rends compte du paradoxe "tocqué" j'ai envie de dire.
En effet, tu ne prendrais pas soin de lui et tu ne chercherais pas à lui faire plaisir comme tu viens de le faire !
Tu vois, quand tu as commandé sa casquette, tu ne t'es pas dit " peut être que j'ai envie de le faire " alors que tu te dis " peut être que je me force ". Tout simplement parce que tu n'as pas besoin de te dire " peut être que j'ai envie de lui faire plaisir " étant donné que ton esprit sait déjà que tu as envie de lui faire plaisir. En revanche, tu te dis peut-être que tu te forces parce que justement tu ne te forces pas !
(Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre, mais pour faire bref, laisse couler les choses, apprécie le moment présent, tu as voulu lui faire plaisir, et c'est tout ce qui compte !
En effet, tu ne prendrais pas soin de lui et tu ne chercherais pas à lui faire plaisir comme tu viens de le faire !

Tu vois, quand tu as commandé sa casquette, tu ne t'es pas dit " peut être que j'ai envie de le faire " alors que tu te dis " peut être que je me force ". Tout simplement parce que tu n'as pas besoin de te dire " peut être que j'ai envie de lui faire plaisir " étant donné que ton esprit sait déjà que tu as envie de lui faire plaisir. En revanche, tu te dis peut-être que tu te forces parce que justement tu ne te forces pas !
(Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre, mais pour faire bref, laisse couler les choses, apprécie le moment présent, tu as voulu lui faire plaisir, et c'est tout ce qui compte !

- Clara13
- Messages : 147
- Enregistré le : lundi 16 janvier 2017 21:14
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Oui en effet je pense que si je ne l'aimais pas je n'aurait pas envie de lui faire plaisir. Et aussi Parce que lorsque je suis en conversation avec lui et que je ne pense pas je lui dirais pas "mon bebe". Mais c'est vrai en ce moment c'est différent des autres fois, j'ai beaucoup de pensée et pas d'angoisse et lorsque je me rends compte que j'angoisse pas, la jai une boule dans la gorge
- Lélé14
- Messages : 66
- Enregistré le : mardi 07 mars 2017 9:53
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Coucou, je suis nouvelle sur le forum, et je suis dans le même cas que vous (notamment dans le cas de Mel). Je pense souffrir des mêmes TOC que vous: peur de ne plus aimer mon copain et peur d'être homo. Je crois que ça a commencé après mes deux ans de prépa (très très difficiles psychologiquement) et aussi parce que mon copain m'a quittée de façon inattendue. J'étais dévastée. Mais on s'est remis ensemble (il m'aimait toujours, mais ne supportait plus la pression qu'avait la prépa sur moi). Et puis, je crois que c'est venu progressivement. Au début j'avais peur que ce soit lui qui ne m'aime plus, j'étais tout le temps en train de me dire "et ça tombe il voit d'autres filles", ce genre de choses. À ce moment là il était en erasmus au Portugal. Et j'ai vite compris qu'en lui faisant part de mes doutes, ça le mettait en colère (logique, il devait se dire que je ne lui faisais pas confiance). Et puis j'ai l'impression que le problème s'est déplacé: j'ai commencé à avoir peur d'être attirée par d'autres garçons (d'ailleurs des gars qui ne sont pas du tout mon genre). Et au final j'ai commencé à avoir peur d'être homo et de ne plus l'aimer. Ça dure depuis la fin du mois de novembre. Je suis passée par une phase de mieux et en ce moment ça ne va plus du tout. J'ai fait des petites crises d'angoisse je crois, et surtout, j'ai souvent l'impression d'être spectatrice de ma vie. Comme si le monde n'était plus réel... J'ai l'impression que mon cerveau a été retourné. J'ai été deux fois chez un psychologue, mais j'ai pas trop aimé. Je vais en chercher un autre, sûrement spécialisé en TCC... Merci de m'avoir lue, ça fait du bien d'expliquer un peu... Bon courage à toutes et à tous !
- estea
- Messages : 197
- Enregistré le : lundi 12 décembre 2016 18:34
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
Bonjour à tous, je reviens vers vous après un petit bout de temps,
Clara, je tenais à te dire que je suis dans le même cas que toi... je n'angoisse presque plus du tout et puis en plus de ça ça me paraît réel...j'ai tres peur que ce soit en fait plus qu'un ami pour moi et comme toi que je l'embrasse par habitude, que je lui envoie des messages par habitude etc..
J'ai entendu parler du backdoor spikes mais je ne suis pas très renseignée sur le sujet mais ce serai une phase que les toqués rencontreraient sans angoisses mais toujours avec des questionnements + ou - présents. Il faudrait que tu te renseignes sur le sujet si tu veux en savoir plus, je sais que sur le forum des personnes en ont parlées.
Lélé,
Bonjour à toi, j'ai envie de dire " une de plus ..." d'après e que tu décris il s'agit bien du toc du couple pour toi. Est ce que tu es suivie par un psy ou autre ?
Clara, je tenais à te dire que je suis dans le même cas que toi... je n'angoisse presque plus du tout et puis en plus de ça ça me paraît réel...j'ai tres peur que ce soit en fait plus qu'un ami pour moi et comme toi que je l'embrasse par habitude, que je lui envoie des messages par habitude etc..
J'ai entendu parler du backdoor spikes mais je ne suis pas très renseignée sur le sujet mais ce serai une phase que les toqués rencontreraient sans angoisses mais toujours avec des questionnements + ou - présents. Il faudrait que tu te renseignes sur le sujet si tu veux en savoir plus, je sais que sur le forum des personnes en ont parlées.
Lélé,
Bonjour à toi, j'ai envie de dire " une de plus ..." d'après e que tu décris il s'agit bien du toc du couple pour toi. Est ce que tu es suivie par un psy ou autre ?
- Lélé14
- Messages : 66
- Enregistré le : mardi 07 mars 2017 9:53
Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 3
J'ai déjà entendu parler de ça aussi, même si je n'ai jamais entendu le terme exact de backdoor. Mais il me semble que oui, au bout d'un moment l'angoisse se fait beaucoup moins ressentir... Et c'est encore plus perturbant !
Estea, je ne suis pas suivie. Mais il va falloir que je franchisse le pas, j'ai besoin d'une thérapie je pense, même si je n'aime pas me dire ça...
Estea, je ne suis pas suivie. Mais il va falloir que je franchisse le pas, j'ai besoin d'une thérapie je pense, même si je n'aime pas me dire ça...
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