je ne comprends pas...
j'ai vécu cette agression à7 ans...j'en ai 43...j'avais juré de ne JAMAIS en parler à personne...et que j'arriverais à vivre avec...
je me suis mariée ,j'ai 4 enfants...bon la vie quoi...et un "beau" jour tout explose...l'écroulement total...POURQUOI?
Je m'écroule près de quarante ans après l'agression
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- top01
- Messages : 28
- Enregistré le : lundi 05 février 2007 11:22
- letrel
- Messages : 26
- Enregistré le : dimanche 15 avril 2007 0:10
Pour être dans le même cas que toi, bien que les violences initiales soient tout autres, et pour m'être posé la même question, je te soumets la réponse que j'ai identifiée, qui n'est peut-être pas la bonne.
Il y a un peu plus d'un an maintenant, un beau (?) matin, au moment où j'allais sortir de chez moi pour aller bosser, brutalement ça a été l'arrêt total. Sans qu'il se soit produit, du moins en apparence, le moindre événement particulier.
Je suis tombé d'un coup dans ce que les psys ont diagnostiqué comme un syndrôme dépressif majeur; Pourquoi?
Peut-être parce qu'il y a un moment où on a inconsciemment épuisé toute l'énergie qu'on mettait à faire comme si de rien n'était. J'appelle ça ma panne sèche d'énergie vitale.
L'image qui me vient c'est celle d'un volcan qui sommeillait, qu'on voulait oublier et même qu'on avait un peu oublié.
En fait j'avais épuisé toutes les forces que je mettais à survivre. Parce qu'on a envie d'être bien, heureux. Quoi de plus naturel ?
Mais je sais maintenant que j'ai gâché des dizaines d'année à survivre. Non pas à vivre: à survivre.
Et je me console en pensant que c'est peut-être maintenant que je suis justement dans ma vie propre. Je n'avais pas soldé les souffrances endurées.
C'est peut-être maintenant que tout devient possible, que je suis dans mon authenticité...
Il y a un peu plus d'un an maintenant, un beau (?) matin, au moment où j'allais sortir de chez moi pour aller bosser, brutalement ça a été l'arrêt total. Sans qu'il se soit produit, du moins en apparence, le moindre événement particulier.
Je suis tombé d'un coup dans ce que les psys ont diagnostiqué comme un syndrôme dépressif majeur; Pourquoi?
Peut-être parce qu'il y a un moment où on a inconsciemment épuisé toute l'énergie qu'on mettait à faire comme si de rien n'était. J'appelle ça ma panne sèche d'énergie vitale.
L'image qui me vient c'est celle d'un volcan qui sommeillait, qu'on voulait oublier et même qu'on avait un peu oublié.
En fait j'avais épuisé toutes les forces que je mettais à survivre. Parce qu'on a envie d'être bien, heureux. Quoi de plus naturel ?
Mais je sais maintenant que j'ai gâché des dizaines d'année à survivre. Non pas à vivre: à survivre.
Et je me console en pensant que c'est peut-être maintenant que je suis justement dans ma vie propre. Je n'avais pas soldé les souffrances endurées.
C'est peut-être maintenant que tout devient possible, que je suis dans mon authenticité...
- claudine
- Membre d'honneur
- Messages : 6586
- Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30
Je pense que les traumatismes du passé nous rattrapent tôt ou tard.
Ce qu'on croyait bien enfoui au fond de sa mémoire ou parfois même de son subconscient, va ressurgir brutalement des années plus tard, avec les conséquences que nous connaissons tous.
Ensuite, c'est à nous, avec l'aide d'un psy, de comprendre ce qui nous arrive et d'apprendre à vivre avec. On ne peut pas faire comme si cela n'avait pas existé. On ne peut pas effacer ces blessures de l'enfance mais on doit les apprivoiser afin qu'elles cessent de nous hanter.
C'est certainement un très long et très douloureux travail d'analyse mais la délivrance est au bout
Ce qu'on croyait bien enfoui au fond de sa mémoire ou parfois même de son subconscient, va ressurgir brutalement des années plus tard, avec les conséquences que nous connaissons tous.
Ensuite, c'est à nous, avec l'aide d'un psy, de comprendre ce qui nous arrive et d'apprendre à vivre avec. On ne peut pas faire comme si cela n'avait pas existé. On ne peut pas effacer ces blessures de l'enfance mais on doit les apprivoiser afin qu'elles cessent de nous hanter.
C'est certainement un très long et très douloureux travail d'analyse mais la délivrance est au bout
- letrel
- Messages : 26
- Enregistré le : dimanche 15 avril 2007 0:10
200% d'accord avec toi, Claudine.
Et même pourquoi pas faire fructifier ces blessures qui nous entravent tant ? Ce travail indispensable est peut-être une chance inespérée. On doit pouvoir en ressortir encore plus fort que si rien ne s'était passé. Et ensuite aider les autres.
Sans oublier que les psys qui nous aident, c'est un peu comme si on prenait un guide de haute montagne, sauf que dans l'ascension, c'est nous qui sommes toujours devant !
Et même pourquoi pas faire fructifier ces blessures qui nous entravent tant ? Ce travail indispensable est peut-être une chance inespérée. On doit pouvoir en ressortir encore plus fort que si rien ne s'était passé. Et ensuite aider les autres.
Sans oublier que les psys qui nous aident, c'est un peu comme si on prenait un guide de haute montagne, sauf que dans l'ascension, c'est nous qui sommes toujours devant !
- claudine
- Membre d'honneur
- Messages : 6586
- Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30
Letrel,
Je crois que quand on en arrive à comprendre les rouages de la dépression, c'est qu'on a une certaine expérience et malheureusement des années de souffrance derrière soi (ce qui est mon cas).
Quand on tombe malade on est tellement dépassé par ce qui nous arrive, par ce que la maladie a fait de nous, que nous n'avons pas le recul nécessaire pour comprendre et en tirer les conclusions.
Je me rends compte, par tes messages, que tu as compris que nous pouvons aider par des mots de réconfort mais aussi par notre propre expérience.
Je crois que quand on en arrive à comprendre les rouages de la dépression, c'est qu'on a une certaine expérience et malheureusement des années de souffrance derrière soi (ce qui est mon cas).
Quand on tombe malade on est tellement dépassé par ce qui nous arrive, par ce que la maladie a fait de nous, que nous n'avons pas le recul nécessaire pour comprendre et en tirer les conclusions.
Je me rends compte, par tes messages, que tu as compris que nous pouvons aider par des mots de réconfort mais aussi par notre propre expérience.
- Arya
- Membre d'honneur
- Messages : 548
- Enregistré le : mardi 23 janvier 2007 22:09
Bonjour à tous.
Je voulais essayer, par ma propre expèrience, de répondre à la question initiale :
Pourquoi un traumatisme eclate-t'il un "beau" jour sans rien dire alors qu'il est resté caché pendant des années ?
J'ai une opinion (qui est la mienne, juste ou fausse ...). Je pense que les traumatisme que nous avons subit, nous les avons enfouis tout au fond de nous car à ce moment là, nous n'étions pas capable de les affronter. Il fallait reprendre un peu de force et pour cela, passer outre ce traumatisme.
Alors on le cache, là, bien au fond de nous.
Mais un jour, on a repris les forces nécessaires (inconsciemment) et puis ce traumatisme réapparaît pour dire "coucou, je suis là, tu m'avais oublié mais maintenant tu es prête, il faut s'occuper de moi !"
Je pense qu'ils n'arrivent qu'au moment où on est prêt à se retourner, lui faire face et l'extèrioriser. Cela prend du temps, même si son inconscient est prêt, il faut que le conscient "percute" qu'il faut agir.
Voilà, c'est peut-être un peu confus, mais c'est ce que je pense. J'espère que vous avez réussi à me suivre car je suis pas très claire ce matin...
Je voulais essayer, par ma propre expèrience, de répondre à la question initiale :
Pourquoi un traumatisme eclate-t'il un "beau" jour sans rien dire alors qu'il est resté caché pendant des années ?
J'ai une opinion (qui est la mienne, juste ou fausse ...). Je pense que les traumatisme que nous avons subit, nous les avons enfouis tout au fond de nous car à ce moment là, nous n'étions pas capable de les affronter. Il fallait reprendre un peu de force et pour cela, passer outre ce traumatisme.
Alors on le cache, là, bien au fond de nous.
Mais un jour, on a repris les forces nécessaires (inconsciemment) et puis ce traumatisme réapparaît pour dire "coucou, je suis là, tu m'avais oublié mais maintenant tu es prête, il faut s'occuper de moi !"
Je pense qu'ils n'arrivent qu'au moment où on est prêt à se retourner, lui faire face et l'extèrioriser. Cela prend du temps, même si son inconscient est prêt, il faut que le conscient "percute" qu'il faut agir.
Voilà, c'est peut-être un peu confus, mais c'est ce que je pense. J'espère que vous avez réussi à me suivre car je suis pas très claire ce matin...
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