En ce qui me concerne, la philosophie m'a été d'une grande aide pour surmonter certaines grandes crises de l'existence, et elle contribue encore à m'aider à supporter la vie au jour le jour .
Le terme commence à être plus ou moins à la mode, mais la première fois que je l'ai vu employer, c'est par Guy Karl en 2007.
Voila comment il définissait ce concept :
PHILOTHERAPIE . Néologisme. je n'ai pas trouvé de meilleur mot pour désigner cette attitude fondamentale de la philosophie comme écoute et dialogue à partir de la difficulté du "vivre". Epicure parlait d'une "médecine de l'âme". Disons que je cherche avec vous, mes amis philosophes, par-delà les multiples pratiques de soin ou de cure, quelque chose de plus fondamental qui ne vise pas une hypothétique "guérison" (guérir de quoi?) mais une éthique de la libre existence. A ce titre, toute personne capable de jugement est appelée "à la vie heureuse" (je cite encore Epicure). Point n'est nécessaire d'être ceci ou cela, surtout ni sectarisme, ni idéologie, dure ou molle, mais le libre esprit critique, le regard lucide sur le monde et la société, et surtout sur soi-même.
Donc voila, j'ouvre cet espace pour la philosophie, dans la mesure ou celle ci peut nous aider à surmonter notre difficulté de vivre, en comprenant, relativisant, acceptant, trouvant la juste voie ...
mardi 10 janvier 2017 9:00
Bon, je sens un peu de scepticisme là ...
C'est pas grave, le scepticisme, c'est de la philosophie aussi

Comme j'ai ouvert ce fil, je n'ai plus qu'à l'alimenter ...
Le déterminisme peut nous aider, nous, les déprimés, les angoissés, les anxieux .
Le deterministe, c'est celui qui considère qu'on a tous un destin, et qu'on y peut absolument rien changer. Que tout est écrit depuis la nuit des temps.
L'immense majorité des gens préfère croire au libre-arbitre.
parceque (notamment) d'après eux :
1/ C’est déprimant de penser qu’on a aucune liberté de choix. Il est plus valorisant de penser que je peux peser un tant soit peu sur les évènements qui me concernent, plutôt que de les subir.
2/ Tous nos actes sont inéluctables et n’ont pas de sens. Vu comme ça, même les violeurs d’enfants ne peuvent être condamnés. C’était leur destin ! Le déterminisme c’est la déresponsabilisation !
3/ Le déterminisme, c’est une aporie. Une fois que tu as admis que tout est déterminé, joué d’avance, il n’y a plus qu’à fermer le ban et aller se coucher !
Il est pourtant relativement réconfortant de pouvoir déclarer, comme le héros du vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire, que : «ce qui doit advenir, adviendra». Et j’ajouterais : « Chacun fait ce qu’il peut ».
On ne peut donc rien y faire, si ce n’est comme le préconise justement Fréderic Schiffter, philosophe français comtemporain : « nous ne pouvons que nous résigner à notre condition d’automates pensants, résignation en quoi consiste notre seule dignité ».
Dans mes rêves, la vie m’apparait souvent comme un film, que je regarde avec intérêt, excitation parfois, mais en général avec un certain détachement. On ne peut pas vraiment changer de salle, alors, autant s’intéresser au film, mais la lucidité nous permet de ne pas nous y immerger complètement.
A noter que les livres de Laborit ou de Saraute (La fin du spectacle), vont un peu dans ce sens : on commence à entrevoir les rouages et on a de plus en plus de mal à se prendre réellement au jeu …
Est-ce que notre subjectivité nous permettrait de nous représenter le monde avec une créativité toute personnelle ? Bien sûr que non, puisque notre subjectivité, comme tout le reste, est elle-même le fruit de notre détermination.
Nous sommes mus par une « volonté » qui nous dépasse et tout au plus pouvons-nous nous positionner en observateurs de nous-mêmes (le « méta »), position inconfortable et décourageante, mais sans doute et effectivement, la plus digne…
Pour résumer :
=> Avec le déterminisme, nous ne sommes pas responsables de nos actions. On ne peut donc pas nous juger, et nous n'avons pas à éprouver la moindre culpabilité.
=> Avec le déterminisme, nous ne pouvons rien changer à ce qui va advenir. Inutile donc d'éprouver anxiété ou angoisse. "Ce qui doit arriver, arrivera".
=> Nous pouvons nous placer en spectateurs de notre propre vie, ce qui nous aide énormément à relativiser. C'est un peu comme regarder un film dans lequel on jouerait.