Bonjour,
Je viens donner des nouvelles, le travail est bien long. Il me parait interminable.
Je vous écris aujourd'hui suite aux séances d'hypnose de ce matin. Ma psy m'encourage dans ce sens et m'encourage tout court. Elle m'accompagne depuis 31 ans. J'ai commencé par une thérapie de soutien.
J'ai fait une TCC il y a 11 ans, une analyse que j'ai repris, le tout avec ma psy.
J'avais, j'ai plein de choses à travailler comme maladies psy.
Dur-dur par moments, surtout aujourd'hui, un dimanche cafard.
alors je vous écris en espérant que je vais faire avancer les choses.
J'ai des activités, et là, je suis à la retraite. Je marche aussi et au rythme de mes pas, je compose des petites mélodies.
L'acceptation de la dépendance, même si le déni n'est plus, il reste le travail après, Raoden.
Et la honte, Chami, fait partie du processus. Je suis passée par là aussi, comme les autres personnes dépendantes, de l'alcool par exemple.
LAYAON, je cherche mon vrai self, être authentique. Le mot contrôle me fait penser à du perfectionnisme. On ne peut contrôler tout. Mais bon, dans l'idée c'est ça. Reprendre sa vie en mains.
J'ai un grand père paternel dépendant de l'alcool, mon père était dépendant affectif. Du côté de ma mère, c'était très compliqué..
Je fais un peu de psycho-généalogie. La dépendance se transmet de génération en génération, même par les mots que j'emploie. ça c'est plutôt déculpabilisant.
Comme avec l'alcool, j'avais un entourage néfaste.
Et puis je soigne ma névrose compliquée, obsessionnelle.
Il y a 1 an, j'ai quitté mon frère et ma meilleure amie, enfin j'ai réussi !!!!
Cela ne s'est pas passé sans douleur psychique et même physique.
ça fait mal de quitter les gens, surtout pour moi, puisque j'ai un fonctionnement de dépendance.
J'ai eu pas mal d'angoisses surtout au début.
J'ai fait de l'hypnose qui marche bien sur moi.
Puis je me suis reconstruite, l'objectif pour moi étant maintenant de rencontrer des gens non dépendants et là de me reconstruire encore dans le futur.
J'ai donc franchi encore une étape, quand même.
Je sélectionne mes relations et là encore c'est bien long.
Je vis seule, me sens moins seule au monde. Même avec ma fille, je dois ne pas m'approcher de trop, je dois la laisser vivre.
C'est bête, je dois vivre pour moi, découvrir ce que je suis, au fond, être moi.
Je continue à voir ma psy une fois par mois et je lui écris afin de faire un travail analytique qui tient bon.
Il y a quelques semaines, je me suis mise un peu à distance d'elle. J'ai réalisé qu'elle faisait juste son boulot et qu'elle m'aime bien mais comme ses autres patients.
Je vois bien que j'ai des idées négatives au travers l'euphorie (trop positive) que j'ai par moments, euphorie qui n'est qu'un sursaut pour vivre et un moyen pour fuir la réalité. Les pensées négatives sont ancrées en moi. Je n'ai cependant plus de dépression caractérisée depuis 11 ans.
Me parlerez vous de vos progrès afin qu'on ait des échanges au long cours ici ?
