Mon niveau de neuroticisme/névroticisme est un peu en dessous de 50%, ce qui n'est pas négligeable. Il est difficile de jauger de son propre niveau de stress ... je me considère plus stressée et sensible que la moyenne, mais, bien différemment des personnes de mon entourage, disons que je suis très sensible à l'agitation.
Pour information, l'une de mes psys m'a diagnostiquée en "dépression masquée à symptômes atypiques", alors peut-être que cela joue aussi. Je reconsulte après quatre ans de creux et j'attends de voir ce que me dira la prochaine. Nous ne sommes que deux à avoir répondu, ce qui est un échantillon bien négligeable .
Le chapelier fou a écrit : ↑samedi 23 juin 2018 14:04Dire qu'on est tantôt un bloc tantôt l'autre est déjà peu fidèle à la réalité humaine, comme si nous étions binaires, un jour le bloc A, dans son ensemble, un jour le bloc B... Je crois qu'il serait plus juste de dire qu'en cas de résultat peu marqué, il n'y a pas de blocs monolithiques, même par alternance, les deux blocs sont éclatés et certains jours des morceaux de A se mélangent avec des morceaux de B et d'autres jours ce sont d'autres morceaux de ces deux blocs qui se mélangent, c'est vivant et en dehors de tout archétype.
Oui, je suis entièrement d'accord avec cela, c'est davantage un continuum.
Honnêtement, savoir de quel type je suis, a été une préoccupation, mais au point de désirer m'y enfermer et d'en être malade, pas tellement. La particularité avec la certitude, c'est qu'elle détermine la recherche, ce qui peut être un soulagement comme un problème. Ce que l'on peut reprocher à tous ces systèmes, c'est qu'ils se basent encore trop sur une subjectivité, je m'aide de l'avis d'un tiers quand je le peux. Le MBTI (et je pense que c'est son but premier) peut aussi être utilisé pour mieux comprendre comment fonctionnent
les autres, leurs ressentis et quelles conséquences cela pourrait avoir sur son fonctionnement (je pense notamment aux fonctions Te/Ti, Fe-Fi) : pas infaillible mais ça aide.
Bien qu'il s'agisse d'une "science morte", je pense avoir appris des "patterns" que je n'aurais pu comprendre d'autrui sans lire beaucoup à ce sujet (mes questions attirent le mépris de l'autre). Disons que ce n'est pas tant la constatation d'archétypes que je n'aime pas (parfois, on nécessite d'une "case" pour manœuvrer une solution), mais plutôt leur interprétation et les jugements de valeur et il y en a aussi dans le SLOAN, mes deux archétypes sont assez "mal connotés". Je suis prête à accepter tous mes défauts sauf le fait d'être "indifférente aux problèmes des autres". C'est tout sauf vrai me concernant, je n'aime pas l'injustice et j'aime résoudre des choses et rendre service quand
je le peux, simplement, je suis nulle pour la consolation (et je n'aime pas être consolée non plus; je n'ai pas eu des parents très "bienfaisants") et les gens ne vont donc pas intuitivement vers moi, ou que sur le motif d'un type de problèmes spécifiques.
Le chapelier fou a écrit : ↑samedi 23 juin 2018 14:04
La nature humaine dans son ensemble est toute en nuances. Même si bien entendu je comprends l'attractivité très forte que peuvent avoir ces archétypes pour des personnes perdues ayant du mal à se trouver, et ayant besoin de se donner des repères forts, ce sont de faux amis qui sont à deux doigts de faire basculer dans des idéalisations de soi qui ne mèneront nulle part.
Il y a aussi des personnes qui ont pu sortir de la dépression en portant une étiquette, si cela leur fait du bien durablement, je ne vois pas d'inconvénient, que je cautionne ou pas. Bien que je n'aime pas les groupes, je pense que le besoin d'appartenance est intrinsèquement humain. Le soucis c'est qu'avant d'être un être humain, une personne est sa catégorie sociale (il y avait ce type de questions dans le Big Five), son type MBTI, un homme ou une femme, un "bipolaire", une personne avec une orientation sexuelle ... plutôt que l'inverse.
Il existe tout de même quelques archétypes dominants qu'il est difficile de contester et dans le cas présent je pense à l'extraversion et l'introversion que je dissocie d'une phobie sociale dont les mécaniques ne sont pas les mêmes.
Par exemple, je suis une personne introvertie (80-90%) et je sais que je ne pourrai pas changer naturellement en me forçant et ce, sans dommages. Plus je vais faire des efforts vers l'extraversion, plus cela me fera indubitablement souffrir (c'est de là que je tire une bonne partie de mon "névroticisme" je pense). Ce qui marchera pour une extravertion souffrant de timidité ne s'appliquera pas à l'introversion, extravertis et introvertis n'auraient pas exactement le même fonctionnement cérébral, c'est comme si l'on exigeait d'un poisson de respirer le dioxygène de l'air avec ses branchies. Pour autant, j'ai bien conscience que j'ai besoin de communiquer parce que je suis un être humain (une espèce grégaire) bien avant d'être une personne introvertie. Le tout est de pallier à un équilibre entre distinction et reconnaissance de chacun.
Tu as une bonne connaissance de toi-même concernant les conséquences d'une dépression sur ton fonctionnement.
La dépression chez toi, revêt-elle un côté "intermittent" ? Si c'est le cas, ton hyperactivité compense peut-être chaque épisode dépressif (?) Est-ce possible que tu sois peut-être plutôt sélectif dans tes capacités d'organisation et de réflexion ?
Le chapelier fou a écrit : ↑samedi 23 juin 2018 14:04J'imagine qu'il en serait tout autrement si j'avais mon agréabilité ou ma conscienciosité à 5%, toutes choses égales par ailleurs.
En effet, il est plausible qu'un taux médiocre avoisinant les 5% semblerait plus déterminant. Dans mon cas, même quand je vais mieux, je reste plutôt peu sociable et je ressors toujours fatiguée de ce type d'interactions / expéditions, même si je serais plus endurante grâce à une jauge d'énergie bien supérieure qu'en dépression.
Ps : pardon du pavé, j'ai des difficultés à faire court