Je veux me faire déscolariser

[Raya1801]

Bonjour,
Alors je vais essayer de faire le plus cours possible mais je ne promet rien !!
J'ai toujours été à côté de la plaque je n'ai jamais été comme les autres et ce depuis toute petite. Ça s'est manifesté à la base par le fait que j'étais timide, que j'avais des problèmes de sommeil et solitaire et que j'étais en avance pour mon âge.

Quand j'avais 9 ans ma mère a décidé de reprendre ses études et au cours de son cursus elle a rencontré une professeur en psychologie et totalement par hasard elles ont parlé de leur vie respectives et donc je suis "arrivée" dans la conversation.
Cette prof a conseillé une psychologue spécialisé dans l'enfance et l'adolescence pour moi.
Je suis donc allée la voir avec ma mère et elle m'a fait faire un test de QI, il s'avère que j'ai 121 de QI (sachant que l'on est considéré surdoué à partir de 130 et que 85% de la population française à un QI situé entre 90 et 109 et que donc je fais partis des 8,6% de la population française qui ont un QI entre 110 et 129 je suis donc ce que les psychologues appellent une personne "à haut potentiel").
Et que j'ai 7 ans d'avance niveau maturité donc aujourd'hui à 17 ans j'ai la maturité d'une personne de 24 ans et franchement c'est chiant et nul parce que du coup je me torture l'esprit avec des questions auxquelles je ne devrais même pas pensé a mon âge.
Bon concrètement à 9 ans je voyais PAS DU TOUT en quoi ça allait changé ma vie mais ça je l'ai compris après.
Ma mère a elle aussi fait le test afin de savoir si le facteur "haut potentiel" est possiblement génétique et il s'est avéré qu'elle à 115 de QI.
La psychologue a donc suggéré a mes parents de me placer dans une école faite pour les enfants "comme moi" et mes parents m'ont laissé le choix et j'ai refusé parce que je depuis toujours je me sentais déjà en décalage par rapport aux autres alors je n'avais qu'une peur c'était qu'on me voit encore plus différemment et qu'on me mette encore plus à l'écart.
Aujourd'hui presque 9 ans apres je regrette parce que à 9 ans j'étais encore innocente et naïve et je n'avais pas capté que que j'aille de cette école ou non les gens allaient continuer à me fuir ou à me prendre pour souffre douleur simplement parce que je ne suis pas conforme à cette (désolée du langage) sa****rie de société.
Bon par la suite à partir de la 6ème l'horreur a vraiment commencé harcélement continue (j'ai commencé à être harcelée quand j'avais 8 ans et depuis ce ne sont plus les mêmes personnes mais je suis encore harcelée a l'heure actuelle).
Je vous passe les détails de la 6ème et de la 5ème mais à partir de la 4ème j'ai commencé a baissé les bras pour les cours (alors que jusque là j'etais une bonne éleve) et en 3ème j'ai eu une prof qui ma "traumatisé" parce que juste parce que je n'adhérait pas à sa manière d'enseigner et donc que j'étais nulle en maths et bien j'étais la feignante complètement débile qui faisait décoration dans la salle et un jour elle m'a dit "tu n'auras jamais ton brevet et même si par chance tu l'obtiens tu n'auras pas la moyenne en maths et tu auras encore moins une mention" ce a quoi je n'ai rien répondu et rien que pour embeter cette prof j'ai mis les choses en oeuvres pour la contredire et j'ai eu mon brevet avec mention assez bien avec un 24.75/40 en maths (donc la moyenne).
Bon en arrivant au lycée c'est ce que j'appellerai le début de l'enfer !!
Je me suis retrouvée dans le pire lycée de France avec les pires profs et surtout le pire proviseur qui ait jamais existé parce que je n'ai pas été dans le lycée prof dans lequel je voulais aller (en élevage canin mon rêve) donc il y a eu la seconde qui a été la pire année de ma vie puis la première qui a suivi un schéma assez semblable et c'est la que j'ai commencée a vouloir être descolarisée bien évidemment mes parent ont refusé.
Sauf que clairement cette année je suis en terminale et c'est le bordel : mes notes sont catastrophiques, je ne supporte plus l'autorité de mes professeurs, c'est devenu un supplice d'aller en cours, j'ai un comportement de plus en plus agressif envers les personnes exterieures a ma famille et mes amis et je suis actuellement au bord de la crise de nerf et du pétage de câble intergalactique.
J'en ai donc parlé avec ma mère qui m'a dit "je suis maman et la seule chose qui compte pour moi c'est que mes enfants soient heureux et je vois bien que tu n'es pas heureuse alors si c'est vraiment ce que tu souhaites je te déscolarise à la rentrée des vacances de février" et quand elle m'a dit ça j'ai sentie le plus grand soulagement de ma vie.
Mais c'est la qu'intervient mon père il est pas d'accord pour que je sois déscolarisée avant la fin de ma terminale.
Pour que vous compreniez je veux me faire déscolarisé mais c'est pas pour rien faire, c'est pour faire une formation élevage canin et éducateur canin pour laquelle je n'ai pas besoin d'avoir le bac.
Mon père m'a dit "oui mais passes bac comme ça si jamais tu l'as ben tu auras une sortie de secours" et je suis d'accord sur ça à la base sauf que ça fait 2 ans que je ne copie aucuns cours donc c'est impossible que je rattrape 2 ans de retard d'ici le bac et de toutes les manières je n'en ai pas envie !! Oh et pour courroner le tout j'ai été détectée autiste Asperger =>TSA ( pou ceux qui savent ce que c'est j'ai un peu la flemme d'expliquer alors peut etre un autre jour mais en gros c'est un truc très très chiant !!)

Bon vous l'aurez compris j'ai un sale caractère, je suis TRÈS têtue et je suis en conflit avec mon père à cause des cours mais aussi parce qu'il ne me comprend pas et n'essaye meme pas d'ailleurs je suis en colère contre lui parce que ma mère elle fait tout pour que je sois épanouie et lui il en a rien à carré il veut me faire rentrer dans des cases dans lesquelles je ne rentre pas et au final il est comme la société que je hais tant .

Seulement il ne me connaît pas et là en me forçant a finir mon année il ne se rend pas compte que je vais lui faire payer (comme ma mère aime à le dire me concernant "qui s'y frotte s'y pique") parce que ça fait 14 ans que je suis en souffrance perpétuelle et qu'il ne fait rien pour m'aider et je comprends pas pourquoi il est comme ça avec moi alors qu'avec mon frère et ma soeur il a pas du tout été comme ça.

Bon tout ce pavé juste pour vous posé une question de la plus haute importance à mes yeux :

SACHANT QUE JE SUIS MINEURE (MAIS QUE J'AI PLUS DE 16 ANS), EST CE QUE JE PEUX ME DÉSCOLARISER SANS L'ACCORD DE MES PARENTS ??

NB: franchement si vous pouvez évité les phrases du genre "mais il te reste pas longtemps a tenir fait un effort" ou du genre "tu ne devrais pas..." pour etre honnete etant donné que en ce moment je suis à fleur de peau je ne sais/pense pas que j'aurai assez de force pour garder mon calme et pour ceux qui essayeraient de me dissuader de quitter l'école sachez que je suis prête à retourner le bureau du proviseur si il le faut pour etre renvoyé et ne plus avoir à mettre les pieds dans ce lycée !!

Désolée pour les fautes d'orthographe et pour ma très probable agressivité.

[LAYAON]

Bienvenue

[lodiz]

compliqué Sans convaincre ton père c'est assez difficile faut avouer.

Pour mon fils, j'étais contre la déscolarisation (lui à l'âge de 10 ans, Q.I. 149 sur l'échelle du WISC un calvaire à vivre à cet âge là il faut avouer), mais ma femme à trouvé le bon argument: "il vaut mieux un gosse sans diplôme qu'un gosse qui se pend à 15 ans"... j'avoue que çà a fait mouche. Ila plus mis les pieds dans une école entre 10 et 18 ans (la loi belge est je pense plus laxiste que la française ouf).

Bref, tu es maligne, convainc ton père... Par écrit peut-être ? Cà évite de tomber dans l'engueulade peut-être entre 2 têtus ?
Se plaindre à l'aide sociale scolaire ? je crains qu'ils soient trop sûr que leur système est le bon pour comprendre hélas, mais tu ne risques rien à essayer aussi. Bref agit...

[Raya1801]

Merci pour ta réponse,
Si mon père n'avait pas été là je serais déscolariser depuis longtemps mais il a toujours réussi à avoir le dernier mot c'est pour ça que cette fois si je ne lacherai pas. J'ai déjà essayé de lui parler de différentes manières et ma mère aussi mais ça rentre par une oreille et ça ressort par l'autre. Il est buté pour lui il est or de question que je commence d'autres études si je n'ai pas essayé de passer mon bac et c'est justement ça qui m'énerve parce que je lui ai proposé comme alternative de commencer la formation que je veux et quand je l'aurais finis de commencer a travailler tout en repassant mon bac par correspondance et il a rien voulu entendre il me dit a chaque fois "oui mais tu dois faire les choses dans l'ordre" ce à quoi je repond "qu'est ce qu'on en a a faire de l'ordre dans lequel les choses sont faites tant que le resultat est le meme" mais il s'en fiche !! Enfin j'ai pas dis mon dernier mot et ma mère non plus donc j'espere qu'on l'aura à l'usure !!

[Ictavia]

Même si je peux reconnaître qu'à 121 de QI il peut y avoir un certain décalage face à la norme, je ne crois pas qu'il faille pour autant en faire la pierre angulaire de ce qui ne va pas dans ta vie. Le sentiment d'isolement et d'aliénation face au reste du monde ne se limitera jamais à un tel résultat. Le mal de vivre n'est pas l'apanage de ceux et celles ayant des QI élevés. Le QI n'est qu'un point de personnalité parmi d'autres.

D'autant plus que statistiquement parlant, j'ai lu que dans une étude américaine liant taux de satisfaction face à l'existence et Qi, le pic de satisfaction se situait justement à 120. À ce niveau, nos capacité sont assez bonne pour avoir une relativement plus grande facilité à réussir ce que l'on entreprend sans que l'écart avec la majorité de la population ne soit suffisant pour que l'on se sente généralement totalement déphasé. En général les proches que l'on se fait sont situés dans un écart de plus ou moins 15 points face à nous. Cela signifie qu'à 121, le Qi de base de nos amis sera de 106, ce qui au pif, doit représenter environ 40 % de la population. À 135, on tombe à environ une personne sur 10 qui peuvent faire parti de nos proche tandis qu'à 147, cela devient beaucoup plus compliqué puisque l'on a plus "accès" qu'à une personne sur 50. (j'aime trop jouer avec les chiffres pour mon propre bien).

Pour ce qui est de ce que tu vis actuellement, je comprend bien à quel point cela peut être frustrant. Tu as besoin d'air et y a pas moyen d'en avoir. Je n'ai pas vraiment de conseil à te donner si ce n'est que dans tous les cas, tu pourras très bientôt décidé toi-même de l'ensemble de tes choix de vie. Pour le moment, vois ce qu'il est possible de faire par rapport à ton père et renseigne toi sur tes droits en fonction de ton âge.

Je te souhaite bon courage pour passer à travers de cette période difficile.

[Raya1801]

Merci pour ta réponse.
Alors je pense que je le suis mal exprimée je ne voulais pas dire que mon QI a fait que je suis en decalage cest simplement ce que l'on m'a dit pendant des années alors que le problème vient du fait que je soit autiste et la seule "partie" de mon QI qui est un facteur de mon décalage est la maturité puisque du coup j'ai beaucoup de mal à supporter l'immaturité des gens de mon âge mais sinon mon QI n'a aucune influence sur mon comportement.
Pour expliquer le forme d'autisme dont je souffre fait que je collectionne les TOC, que je suis insociable, que je suis trop franche, que je ne supporte pas la promiscuité, et que j'ai une hypersensibilité sensorielle (pour tous les sens), que j'ai une façon de pensée differente de la norme, que je ne sais pas gérer mes émotions et que tous les moutons (attention tout le monde fait des choses qui sont ancrées dans la société moi la première mais la je parle des gens qui organisent leur vie, leur façon de faire et leur façon de penser totalement autour de ce que la societe dicte) qui forgent les idées de la société et bien je ne les supportent pas et encore PLEINS d'autres choses que je ne citerai pas car sinon j'ai pas finis
Et ce que je dis là n'est pas appuyé par une étude mais par des professionnels.
Et merci mais franchement je pense pas que j'arriverai a attendre encore plus de 6 mois pour etre majeure et prendre mes propres décisions

[Twentyyears]

Bonjour Raya...

Ta situation est compliquée, c'est vrai car tu es mineure. J'entends complètement que tu sois bien plus mature que ton âge physique, et ça c'est évident que c'est très difficile à vivre car tu es dans un décalage permanent entre ce que tu es et ce que tu peux vis à vis de la société.

Je vais d'abord te répondre "légalement" ce qui s'applique à ta situation.
Petite aparté, si si, Lodiz, les assistants sociaux scolaire peuvent comprendre

Se plaindre à l'aide sociale scolaire ? je crains qu'ils soient trop sûr que leur système est le bon pour comprendre hélas, mais tu ne risques rien à essayer aussi. Bref agit...

Je suis moi même AS scolaire, et je comprends que l'Education Nationale ne convient pas à tous les jeunes. Le système est ce qu'il est et parfois il est très dur de trouver des solutions adaptées, mais on essaie...on se bat pour ça. Et parfois on peut même faire entendre des choses aux parents =)

Légalement, Raya, tu n'es plus soumise à l'obligation d'instruction. Ce qu'il y a, c'est que puisque tu es toujours mineure, tu es aussi sous la responsabilité de tes parents qui "décident" pour toi. Ce qu'il y a aussi, c'est que même après 16ans, lorsqu'on est inscrit dans un lycée, on est soumis à l'obligation d'assiduité (ce qui veut dire qu'on est obligé de suivre les cours et d'être présent au lycée).
Concrètement, au delà de 16ans, il n'y aura pas de poursuite sur le plan de l'éducation nationale si tu ne vas plus à l'école. Par contre, l'école peut te considérer "en danger" si certaines choses font que tu te mets en danger physiquement ou psychologiquement. Après, selon moi, tu as un projet autre, qui ne nécessite pas le bac et il serait bien plus judicieux de t'accompagner là dedans.
Donc non tu ne peux pas légalement te déscolariser sans l'accord de tes parents bien que dans les faits tu puisses cesser d'y aller mais ce n'est pas forcement la solution idéale car vu qu'ils restent tes responsables légaux...
Légalement, voilà ce qu'il en est.

Après, il reste la question de la place des parents... qui pourraient aller dans le sens de t'accompagner dans un changement de voie dans ta formation.
Est ce que tu as déjà essayé de leur montrer que tu recherches des infos sur la formation? sur les débouchés? que tu as des idées pour des stages?
Est ce que parfois vous arrivez à discuter calmement de ce que tu ressens ou est ce toujours conflictuel?
Est ce que tes parents font confiance à certaines personnes dans ton lycée?
Et toi, y a t il des adultes dans lesquels tu as confiance? A qui tu aurais peut etre déjà exprimé ton ressenti?
Est ce qu'il y a un assistant social dans ton lycée (c'est de plus en plus rare au lycée mais sait on jamais...)? As tu déjà rencontré le conseiller d'orientation (qu'on appelle maintenant Psychologue de l'Education Nationale mais il s'occupe toujours de l'orientation des élèves)? Ou une relation sympa avec un CPE? Un prof? Eux peuvent être un levier pour discuter avec tes parents sans que toi même ne rentre en conflit. Parfois les adultes ont des mots qui font mouche, ou alors leur place fait qu'ils sont mieux écoutés, ou alors le simple fait de voir un autre adulte tenir un discours différent peut ouvrir des portes.
Je te conseille cela car j'ai souvent discuté avec des parents de ce type de questions après que des élèves m'aient parlé de leur malaise à l'école (et pourtant, je travaille au collège... alors tu vois, pour des lycéens, la question se pose sérieusement encore plus... ils doivent avoir l'habitude). Parfois on a réussi à construire des projets viables qui rendaient tout le monde heureux, et qui détendaient un peu les parents. Les parents sont souvent plus détendus quand le lycée lui meme soutient le projet d'un élève.
Je te conseille vraiment d'essayer comme cela... ça permettrait de te mener à d'autres choses que le bac, mais de façon apaisée avec tout le monde (c'est quand meme plus simple que de décreter du jour au lendemain qu'on ira plus au lycée... ce qui risque de créer des tensions).

Tu parles aussi de harcèlement scolaire. Est ce que ton lycée connait te situation? Car ils se doivent d'intervenir... On a pas à vivre ce genre de choses... Les adultes n'ont pas à laisser faire. A partir du moment où ils le constatent ou du moment ou tu t'en confies, cela devient leut problème à eux et il est important qu'ils le gèrent.

Si tu as des questions plus précises n'hesite pas... si tu veux parler aussi...
Bon courage Raya...