Alors voilà, je me suis inscrite sur le forum il y a un moment mais je n'avais jamais posté. Je ne sais pas trop par où commencer en fait, je ne veux pas que ce soit trop long et ennuyant non plus alors je vais essayer de résumer.
Petite présentation d'abord, j'ai 24 ans (demain), je suis en couple depuis 6 ans avec une fille, nous habitons ensemble depuis 1 an. Je suis en formation en alternance pour travailler dans la logistique et ça se passe pas très bien en entreprise.
Ma première dépression :
Je l'ai eu à 17 ans. C'était l'année du bac et aussi l'année ou après 4 ans de relation avec un garçon puis 1 an avec un second, j'ai découvert que j'étais attirée par les filles.

Du coup, après cela, pendant 6 ans tout s'est très bien passé jusqu'à aujourd'hui.
Ma dépression actuelle :
Le commencement :
J'ai commencé à ressentir des signes physiques en juillet 2007 mais j'associais ça au stress du boulot. J'ai un supérieur qui s'en fou de moi, qui ne me suit absolument pas alors qu'il est censé être mon tuteur et m'aider à avoir mon diplôme... Je prenais sur moi, et puis j'en parlais à mon entourage. En novembre 2007, un matin je me suis levée pour aller bosser et je me suis écroulée en larmes dans la cuisine avant de partir, sans raisons particulières. Etant plus mature qu'à mes 17 ans j'ai accepté le traitement par antidépresseurs. Je suis donc sous Effexor 75mg depuis novembre 2007. Les gros symptômes de cette époque sont les insomnies, les crises d'angoisses, les crises de pleurs, les maux de ventres et la fatigue intense. J'ai été en arrêt maladie pendant 2 mois. Et la reprise s'est bien passée jusqu'au jour où...
Les conditions de travail :
...j'ai découvert entre temps que mon boss couche avec une collègue. Ok, c'est leurs affaires et je m'en fou, seulement ça a des répercussions sur tout le service. Il y a un mal aise énorme dans le bureau et des tensions se sont créées. Je suis du genre à pas me laisser faire, donc j'ai entrainé avec moi d'autres collègues pour aller nous plaindre des conditions pesantes de travail à la médecine du travail. Mon boss a un humour très... je ne sais même pas comment le qualifié mais c'est un vrai gamin. Ex : il s'ennuie, viens à votre bureau, pose une feuille la fait tomber, s'en va et vous demande de la ramasser... et ça le fait rire. Et pour la collègue, elle prends tout le monde de haut et ne fais que casser du sucre dans le dos à longueur de temps. Mon boss s'est assis à mon bureau quand j'étais en maladie, et il a dit "oh non faut pas que je reste assis ici, je vais tomber malade"... Alors déjà moi je culpabilise à mort d'être en dépression, mais d'entendre des remarques pareilles, ça vous fou le moral à zéro ! Mais j'ai pris sur moi, je suis en alternance, je fini en novembre 2008, ce n'est plus qu'une question de mois.
Le début des symptômes :
Il y a un mois, avant de partir en cours j'ai eu une douleur très forte aux oreilles, je ne supportais plus aucun bruit, même le son d'une voix qui me parlait. J'ai été voir mon médecin qui m'a dit que c'était du à des migraines, il m'a mis en arrêt 1 semaine. Malgré le traitement (doliprane + ibuprofene) les douleurs étaient toujours présentes. Je suis allée consulter un second médecin. Diagnostique identique, mais il m'a donné quelque chose de plus fort, du lemaline. Arrêt prolongé d'1 semaine à nouveau.
Ensuite j'ai repris le travail, et le 1er jour de boulot à été une torture intense, chaque bruit était comme une agression, c'était horrible. On m'a emmené chez un médecin dans la ville où je bosse. (Je précise que les oreilles n'ont rien) Ce 3ème médecin a vu que tout partait de la nuque et qu'il fallait que je fasse des séances de kiné. En plus de ces douleurs aux oreilles, j'éprouvais une fatigue très intense et les insomnies la nuit sont réapparues. Il pense que tout ça est lié avec le dossier qu'on a monté à la médecine du travail contre l'atmosphère pesante du bureau. Il m'a donc renforcer le traitement avec du Xanax 50mg, 1/2 comprimé 3 fois par jour et du panos pour mieux dormir la nuit puis prolongé l'arrêt 1 semaine. 2 jours après, je remarque des boutons bizzares sur ma jambe dont un très gros et qui après la douche s'est mis à couler bizarement... je suis allée consulter, conclusion une bactérie, j'ai été mise sous antibio (pyostacine) pendant 10 jours. Je peux dire que j'étais bien shootée par tout ce traitement en plus de celui pour la dépression. Je dormais tout le temps.
Aujourd'hui :
J'ai eu un entretien avec le médecin de travail lundi puisque j'ai repris. (ah oui j'oubliais, j'ai été contrôlée par la sécu en novembre, et là ils m'ont aussi contrôlée à nouveau la semaine dernière) Bref, j'ai toujours aussi mal aux oreilles, je suis à bout physiquement, impossible de faire le moindre truc. Si je fais le linge ou la vaisselle par exemple, après je suis épuisée et je vais me coucher pour dormir. Je fatigue très très vite. Et cette douleur devient de plus en plus intense et s'attaque maintenant au cou. Ma tête est très lourde à porter. Bref, la 1ère matinée de boulot à été épuisante et je n'avais pas la force de tenir l'après midi.
Mon entretien avec le médecin de travail :
Pour elle il s'agit d'une rechute et je fais une dépression sévère. Bien sûr moralement ça ne va pas trop à cause de ce qui se passe au boulot et tout les choses physiques qui m'arrivent me cassent un peu le moral mais bon... Elle a été très dure, m'a limite engueulée je la cite : "vos collègues vivent la même situation que vous au boulot et elles ne sont pourtant pas en arrêt !! Il est urgent que vous vous repreniez en main" (elle a dit au téléphone avec mon médecin traitant que j'avais besoin d'un coup de pied aux fesses...) Du coup, je culpabilise de tout ce qui m'arrive physiquement et donc je replonge dans la dépression. Je ne me sens bonne à rien, je me sens faible par rapport à mes collègues, ce qu'elle a bien fait remarquer etc.
Pourtant je me bats :
Au lieu de prolonger mon arrêt, on m'a mise en mi-temps thérapeutique pour 2 semaines. (la semaine prochaine j'ai 1 période de cours). C'est très dur, le matin je tiens environ 2h après je suis épuisée par les douleurs dans la nuque et aux oreilles et je n'arrive plus à me concentrer. Puis je commence à m'endormir petit à petit. Je lutte jusqu'à midi, la délivrance ou je vais enfin pouvoir rentrer et DORMIR !
J'ai deux séances de kiné par semaine, pour le moment ça ne donne pas trop de résultats.
J'ai rendez vous j'ai l'orl la semaine prochaine, j'ai fais une prise de sang hier et je dois aussi faire une radio des cervicales.
Là où ça coince :
On veut me forcer à aller voir un psy. Je n'en ai absolument pas envie. Je ne vais pas bien physiquement mais ça le médecin de travail ne comprend pas et persiste à dire que c'est la dépression. J'ai énormément de mal à tenir les matinées, la douleur est insupportable mais ils (médecin de travail et nouveau médecin traitant, oui parceque du coup j'ai changé de médecin traitant, il est plus compétent que mon ancien) ne veulent plus me prolonger l'arrêt maladie après ces deux semaines a mi temps. Pourtant moi j'ai toujours aussi mal, je ne sais pas quoi faire.
Là où j'ai besoin de vous :
Donc comme vous l'avez compris, je ne veux pas voir de psy. Je vais vous expliquer mon point de vue. J'en ai vu un pendant 1 mois à ma 1ère dépression et ça ne m'a rien apporté du tout en dehors du fait que j'ai appris à parler de ce qui ne va pas. Maintenant je parle facilement de mes problèmes à mes proches, certaines choses que je préfère aborder par écrit par pudeur mais j'arrive tout de même à le sortir et à en discuter. ça m'a permis d'arriver à comprendre pourquoi je ne suis pas bien et quelles en sont les causes (enfance, etc.) J'ai déjà fait des progrès ENORMES ! Je suis une grande timide, avant je n'allais pas vers les gens, je restais dans mon coin, je suis beaucoup plus sociable maintenant et je n'ai plus peur de participer en cours par exemple. Si il faut demander quelque chose à un vendeur, pas de soucis alors qu'avant c'était impossible. Je travail aussi sur les autres problèmes comme le manque de confiance en moi, je me suis inscrite dans une association sportive.
Bref, je ne vois absolument pas en quoi un psy pourrait m'aider. Pourquoi? Car pour moi :
- ils sont utiles pour les personnes qui n'arrivent pas à parler de leurs problèmes
- Ils permettent de remonter aux causes des mal être
- Ils ne sont là que pour écouter, ce ne sont pas des magiciens, le travail ce sera de toute façon à moi de le faire
Toutes ces choses mes proches peuvent le faire tout aussi bien, alors pourquoi aller voir un psy? Surtout que je deteste la situation : "cabinet, face à face, ne pas pouvoir choisir quand on a envie de parler mais être obligé de le faire à une heure précise, sur demande etc. C'est tellement pas naturel et puis j'ai vraiment pas envie de déballer mes petits tracas à un inconnu !
Pour conclure :
Les douleurs physiques sont toujours aussi présentes et handicapantes dans mon travail, seulement on me refusera la prolongation de l'arrêt de travail si je ne consulte pas un psy...
Dois je selon vous allez voir un psy en me forçant? Sachant que pour beaucoup d'après les témoignages, le fait d'y aller à contre coeur n'a fait qu'aboutir sur un échec ! De plus, je ne parlerai pas parceque c'est une personne inconnu et que je préfère de toute façon m'exprimer à l'écrit, même avec mes proches...
Donc en gros, avez vous des arguments qui pourraient me faire changer d'avis? Car je ne veux vraiment pas consulter, à part si je peux le faire par écrit (mais ce genre de solution trouvée sur le net, c'est payant et je n'ai pas les moyens) Je suis bloquée car je serais obligée d'aller travailler avec ces douleurs atroces qui font de mon travail quelque chose de totalement inutile car je ne suis pas productive d tout...
Désolée si ça a été un peu long, je ne voyais pas trop comment vous présenter la situation de façon plus courte...
