Regrettez-vous d'être né ?

[Paul35000]

Vu que personne m'apprécie vraiment ( si on excepte la famille, mais pas pareil ) IRL, je me dis que ça aurait été aussi bien si je n'étais pas né.
Marre de cette solitude. Tout ce que je veux, c'est une copine avec qui je pourrais vivre des trucs sympa et assouvir mes besoins de tendresse.
Marre Marre Marre.

[diam54]

J'ai répondu "parfois j'y songe".
En partant j'ai pas été désiré et nos parents nous on abandonnés mon frère et moi.
Pas eu une enfance facile...enfant je me sentais de trop...
L'adolescence pas facile non plus avoir eu une pilule pour dormir pour toujours je l'aurais prise.
Mais ma vie a changé quand j'ai eu ma fille a 21ans, ce fut mon rayon de soleil, maintenant elle est rendue une jeune femme.
Et dans ma vie maintenant j'ai un amoureux depuis 6 ans.
Je dirais que je suis contente de ma vie maintenant en général.

[Sünde]

Je regrette ma naissance chaque fois que j'ai le malheur de me réveiller.

[Eight]

Mais ma vie a changé quand j'ai eu ma fille a 21ans, ce fut mon rayon de soleil, maintenant elle est rendue une jeune femme.
Et dans ma vie maintenant j'ai un amoureux depuis 6 ans.
Je dirais que je suis contente de ma vie maintenant en général.

Voilà qui fait plaisir à lire !

[Bluesky]

C'est clair que oui quand dans la vie on donne aucune chance, on essaie de rabaisser l'autre, on essaie de
le rabaisser car pour eux c'est impossible de faire le loisir que je fais, que de la jalousie, de la méchanceté

[Frog2Hdf]

Salut tout le monde,
C'est la Grenouille qui s'incruste en raison de ce topic qui est particulièrement adapté à son histoire, sa mère ne l'ayant pas désirée et l'ayant maltraitée. Au passage vous êtes tous invités dans mon salon sur la douleur chronique physique comme morale.

Oui je regrette d'être née car je suis passée par beaucoup d'épreuves "familiales" malheureuses pendant mon enfance et depuis ma naissance je lutte contre le handicap et plusieurs pathologies chroniques graves. J'ai subi de la discrimination de la part de ma famille pour ne pas être née "normale" puis au cours de ma vie adulte j'ai connu aussi ce genre de discriminations. Il est difficile de se sentir "incluse" lorsque l'on a été en permanence exclue pour ne pas être en mesure de faire comme tout le monde.

Maintenant même si je le regrette, je crois à la destinée et que notre vie sur Terre a un sens. Cela n'est donc pas à moi de décider si je mérite de vivre ou non même si j'ai caressé de nombreuses fois l'envie d'en finir. C'est une psychothérapie qui m'a "reprogrammée" à penser autrement notamment aux bonheurs que l'on peut se construire si on a la gniak.

Toutefois au fonds de moi je regrette mais il faut faire avec car il est vrai j'ai pu plus tard me créer du bonheur autour de moi.
Voilà ma conclusion.

A bientôt dans mon salon sur la douleur chronique physique et/ou morale où vous êtes donc tous les bienvenus.
Merci pour ce beau forum basé sur l'entraide que je découvre avec grand plaisir et qui m'a très très bien accueillie.
Louise Frog2Hdf.

[Audette]

Je profite d'une super crise d'angoisse pour mettre à jour ma réponse.

Non, je ne regrette plus d'être née. Je crois que je veux faire quelque chose de ma vie. J'en suis même intimement persuadée, mais j'ai encore trop peur pour oser me l'avouer.

[poussière]

Pour le regretter il faudrait d'abord que je l'ai choisi ...

[Audette]

J'en conclue donc que tu ne le regrettes pas ?

J'ai bien mon avis sur les regrets, mais je ne suis pas certaine que ce soit productif de le poster ici...

Comme pour beaucoup de chose, on peut se servir du regret à double-tranchant, mais je ne développerai pas (la présence ou l'absence du culpabilité joue pour beaucoup dans la relation au regrets je crois).

Je remarque que je ressentais le regret de vivre seulement en tout début de ma dépression, juste avant les envies suicidaires. Je regrettais, mais ne voulais pas mourir, je voulais simplement que ça s'arrête. Puis j'ai pensé à des tas de stratagèmes pour mourir (je disais plutôt crever, je ne pensais même pas mériter la mort, je voulais juste crever, je me voyais comme un monstre à abattre). J'étais alimentée par un désespoir brûlant et une rage dévastatrice, tout cela dans un néant absolu. Cela me tord toujours le ventre quand j'y repense.

Et puis tout est devenu vide et mécanique, un peu comme dans les bouquins d'Albert Camus. Je me suis rapprochée du courant de l'absurde et des théories sur la vanité, ça m'a aidé à trouver un sens... dans le non-sens. Mais là, je fais du hors-sujet

Je suis en vie (c'est pas faute d'avoir tenté de stopper tout ça à une époque) et si je le suis c'est sans doute parce que je dois l'être. Je vois toujours une forme de vacuité dans bien des choses, mais j'y donne du sens. Mes conceptions sont souvent paradoxales, voire antagonistes, mais je trouve qu'une chose se complète souvent par son contraire.

[Frannie]

Parfois j'y songe.
Je me rappelle d'une parole de ma grand mère qui avait dit à mon père que ma naissance est inutile
tout ça parce que mon père travaillait et qu'il n'avait pas le temps de venir s’occuper d'elle tous les jours
par pur égoïsme.

[Leolu]

J'ai voté non...
Dans mon cas, c'est "non bien sûr".

Je pensais être un cas parmi tant d'autres, mais en fin de compte j'ai l'impression que déprimer par peur de mourir trop tôt, par envie de vivre en fin de compte est loin de représenter le cas général, au contraire ça semble plutôt l'exception sur ce forum en tout cas.
Je me demande du coup si beaucoup de gens me comprennent ?

[Frodon Sacquet]

J'ai voté oui.
Lorsque Frodon dit à Gandalf dans la Moria dans le film 1 du Seigneur des Anneaux dit "Je voudrais que l'anneau ne soit jamais venu à moi, que rien de tout ceci ne se soit passé."
Ce à quoi Gandalf répond:"Comme tous ceux qui vivent des heures si sombres, mais ce n'est pas à eux de décider. Tout ce que nous devons décider, c'est que faire du temps qui nous est imparti."
Pour moi, l'anneau c'est la vie, et parce que la vie m'a mené à l'instant précis où j'écrie, aussi une part de moi ne veut pas que la vie se soit passée ainsi.
Mais voilà, ce n'est pas à moi de décider de mon existence passée car cela est déjà passé, je peux juste décider quoi faire du reste de ma vie.

[Frodon Sacquet]

J'ai voté non...
Dans mon cas, c'est "non bien sûr".

Je pensais être un cas parmi tant d'autres, mais en fin de compte j'ai l'impression que déprimer par peur de mourir trop tôt, par envie de vivre en fin de compte est loin de représenter le cas général, au contraire ça semble plutôt l'exception sur ce forum en tout cas.
Je me demande du coup si beaucoup de gens me comprennent ?

Intellectuellement, c'est compréhensible car la vie est si courte. Après, je déprime car la vie est trop longue à mon goût.

[Détachement]

"Comme tous ceux qui vivent des heures si sombres, mais ce n'est pas à eux de décider. Tout ce que nous devons décider, c'est que faire du temps qui nous est imparti."

Eh oui ! Étant une personne qui a regardé maladivement cet épisode du Seigneur des Anneaux (pas loin de 200 fois), je me souviens, bien sûr. Je ne peux pas dire à quel point cette phrase m’a tant aidée dans les moments difficiles. Bon, ça renforce le côté blasé et pragmatique parcontre.

Je pense toujours « Non » à cette question mais je pense que je n’ai pas commencé la vie avec le mode « facile » ou « normal ». Je doute.

[Antonio]

La vie est un petit nuage de lait de bonheur entouré de griffes, de sang, de détraqués, de folie, de dégénérés, de larmes, et j'en passe.

Je n'aurais jamais dû naître et je le regrette à chacun de mes réveils. Rien de plus à dire.

[Amelr]

Oui et le plus triste c'est que je suis arriver à ce stade alors que je pensais pas que j'allais tomber à ce point

[Antonio]

On peut continuer de creuser, mais on on peut aussi remonter. Gardons espoir. La vie est parfois surprenante...

... et je connais quelqu'un sur ce forum qui se reconnaîtra et qui est bien d'accord avec moi.

[Victor1]

J'ai eu très tôt, très jeune ce regret. Aujourd'hui, il est toujours là mais voilà, j'ai des enfants. Ils n'y sont pour rien eux, c'est mon choix et celui de ma femme. Et ma petite victoire est qu'ils ne présentent pas du tout (pour l'instant) ce même regret, même pas mon fils autiste pour qui la "vie" est encore plus dure.

[Nadine1]

oui, mon arrivée était clairement pas prévue, ni désirée et c'est révélée problématique. Et j'en ai subi les conséquences comme si j'en était responsable. Je pense que toute ma vie a découlé de ça.

[Mikdem]

Oui, j'ai pas demandé à venir et j'ai vécu une vie difficile à tout points de vue. J'ai 49 ans et j'ai
galéré comme pas possible dans ma vie, ce n'est à qu'à mon âge qu'on m'a diagnostiqué une dépression chronique
(je savais que j'allais mal, mais je n'avais pas pensé que j'était dépressif).
Du coup, je n'ai pas construit ma vie, pas de femmes, pas d'enfant, pas de maison, et une vie professionnelle
en statu quo (période de chômage). Une peur panique des femmes, je n'ose pas les aborder, j'ai peur d'elles
car elles m'ont trop souvent jugé. Mais côté sentimental, je me suis habitué à ce désert affectif.
Rien n'a été fait à l'école pour détecter ma dépression et éviter que je sombre plus tard dans l'alcoolisme
et cette M.... de dépression. La société va mal, elle oublie que les enfants peuvent aussi souffrir sans pouvoir
mettre des mots sur leur souffrance. Aujoud'hui, la seule chose qui me préoccupe, c'est de retrouver un boulot
mais surtout de le garder car j'ai de gros problèmes de concentration liés à ma dépression (merci à mon psy qui m'a
permis de comprendre aussi ça).