Dépression et fatigue physique

[raskolnikov]

Et oui, la dépression fatigue, on ne le découvre pas maintenant.
C'est une évidence . Quant aux analyses, elles ne sont pas inutiles. Quand on est en dépression, on s'alimente mal, on dort mal et on prend des antidépresseurs qui sont ( principalement), des sédatifs.
Tu prends un traitement, j'éspère ?

[Radis]

Merci @Orane pour ton témoignage Je ressent aussi cette impression de pouvoir malgré tout m'en sortir physiquement (mais je ne suis pas assez sportive pour pouvoir faire une constatation aussi claire que la tienne), alors que je me sens somnolente toute la journée.

@raskolnikov , si la question m'était destinée, oui je prend un traitement (paroxétine) et je dors un nombre d'heures normales, même si je met longtemps à m'endormir. Je pense me poser légitiment la question de l'anémie justement parce que je suspecte mon alimentation de ne pas être idéale idéale , je verrai bien.

[Orane]

Je suis sous traitement également, j'ai testé la paroxétine en premier qui d'après mon médecin a tendance à faire prendre du poids, ce dont j'avais besoin, mais ça n'a pas été très concluant. Je suis sous fluoxetine depuis qui me convient bien mieux, je crois que c'est plutot un AD exitant. Et pour dormir je prends du Lexomil mais j'ai l'air de m'accoutumer très vite aux benzos donc c'est devenu inéfficace très très rapidement... (d'où l'heure de mon message d'ailleurs).

@Radis pour le coup, ça impressionne les gens avec qui je fais du sport et qui sont au courant de mes problèmes car il faut limite me tirer de force de chez moi pour que j'y aille et qu'après impossible de me suivre
N'hésite pas à demander des analyses en tout cas, ce n'est jamais inutile pour détecter un problème et ça pourra soit te donner des pistes sur le pourquoi de ta fatigue, soit te rassurer sur le fait que tout va bien de ce côté là.

[Ljardinage]

Je sais que ça fait longtemps qu'il n'y a eu personne qui a écrit, je me demandais si il y en avait parmi vous qui se sentait vidé surtout physiquement et que parce que le symptôme physique est tellement fort, l'angoisse prend le dessus...et ça fait boule de neige. Je m'explique, je sens toujours que mon corps est lourd mes jambes on dirait qu'elles vont me lâcher...c'est paniquant!

[Nadine1]

oui, moi
j'ai fais beaucoup de sport mais ces derniers temps je sens mon cors se déliter
il y a peu je courais après un bus j'ai eu l'impression que mes jambes étaient des flambys
je pense que la dépression fatigue, je ne sais pas pourquoi, mais le mental à un impact très fort sur le physique

[Oh dae-su]

Je suis dans le même cas. J'avais repris le sport(entretien musculaire) et la marche au prix d'efforts incommensurables, mais depuis quelques temps je suis sans force et une extrême fatigue s'est de nouveau emparée de moi. Comme le dit trés justement @Nadine1 ,psychique et physique sont indissociables, et les traitements rendent cette fatigue encore plus accablante, en ce qui me concerne en tous cas. C'est souvent décourageant de se sentir presque incapable d'accomplir la moindre petite tâche du quotidien. La fatigue est un symptôme majeur de la dépression.

[Neyo]

Salut tout le monde,
En dehors de mon travail de professeur, j’ai pris goût depuis 2014 au développement personnel suite à plusieurs traumatismes et coups très durs dans ma vie. Je rédige à l’heure actuelle un livre de développement de soi et me lancerai dans la création d’un site internet accompagné de vidéos et conférences, une fois terminé.

Je suis tout nouveau sur ce forum, mon but ici est d’aider grâce à mes savoirs acquis de mon lot d’expériences, et en parallèle discussions et lectures.

J’ai lu dans le détail vos 66 messages qui composent ce topic, ça m’a pris plus d’une heure, mais qu’importe ! C’était avec grand plaisir de découvrir finalement des lignes de pures vérités; d’ailleurs il n’y a pas mieux que des personnes ayant expérimentées la dépression pour en parler ! Un forum est un des meilleurs moyens de se faire du bien car quand on lit la peine que les autres traversent aussi dans leurs vies, on peut relativiser et se dire je ne suis pas la ou le seul(e), j’nen fait pas trop etc etc!

J’ai ressenti moi aussi toute la pesanteur de la fatigue dans la vie au quotidien. Vous avez fait ÉNORMÉMENT de constatations JUSTES. Et franchement bravo car entre toutes les pathologies diverses et variées, le psychisme complexe, la santé, l’alimentation, les croyances limitantes (exemple: Ne serait-ce pas parce que je sais que je suis en dépression que j’ai dès lors la fâcheuse tendance à me DÉPRÉCIER -vous remarquerez à quel point ce verbe ressemblerait à dépression s’il s’écrivait « se dépressier » ! C’est-à-dire ressasser en boucle qu’on n’a pas d’NRJ, qu’on ne vaut plus grand chose, qu’on fait un p’tit truc et déjà on se retrouve claqué, qu’on ne croque plus la vie et qu’on ne vit plus mais qu’on survit.

Je souhaite maintenant vous témoigner mon propre diagnostic face à la dépression (dont le burn-out est, je vous l’assure, proche en termes de procédés cognitifs de coupure face à la vie, engendrant fatigue incommensurable) : Déjà, vous le savez, elle peut se déclarer suite à divers problèmes : coups durs, chocs, traumatismes, maladies, harcèlement, pertes diverses, isolement, dépendance, mauvais choix de vie, incapacité à corriger des erreurs qui nuisent à se remettre une bonne fois pour toute sur de bonnes rails ETC. Mais qu’est-ce qu’il y a de commun à tout ça au fond ? Eh bien c’est d’arriver au stade de la RÉSIGNATION : ce moment de bascule, de césure où l’on ne peut/veut plus combattre, cette posture mentale de déclaration de forfait, où le laisser-aller s’empare alors très vite de notre quotidien et où l’on entre progressivement dans du sable mouvant, un cercle vicieux et non plus vertueux. Si l’on pouvait recommencer une vie à zéro en sachant immédiatement lire dans un livre sacré nous donnant exactement toutes les étapes une après l’autre à suivre pour ne jamais être en proie à une seule miette de mal(heur), en retirant bien-sûr les peines sur lesquelles nous ne pouvons pas agir (handicap, accident, décès précoce d’un proche) alors je vous garantie que tout le monde profiterait de la vie à 100%. Le terme dépression n’existerait même pas. Malheureusement (pour ceux qui aimeraient suivre les étapes d’un livre magique) ou heureusement diraient ceux qui ne voudraient pas d’une vie toute tracée dès le départ, c’est à nous de trouver les chemins : encore une fois, certains se contenteront de souffrir le moins possible, quand pour d’autres ça ne suffit pas et maximiseront leur plaisir. On commence la vie par la jeunesse, période où justement nous sommes extrêmement dépendants des autres, influençables, où l’on a tout à apprendre (donc où notre cerveau est le plus malléable, permissif, enclin à souffrir donc. On fait des erreurs d’apprentissage, on prend des claques au moral. Et, à un certain âge où l’on a déjà bien donné, trimé, devant une montagne d’efforts restants à accomplir, notre cerveau peut dire tout bonnement STOP. Il se coupe, il fait le mort. C’est un processus logique, en fait : il cherche à esquiver, à se couper de la réalité et donc il se « déconnecte » via le sommeil. (Hors cas où l’on ne dort pratiquement plus, pour d’autres raisons).

Merci de m’avoir lu. N’hésitez pas à engager la discussion avec moi, la connaissance est un véritable trésor, une richesse inestimable. Elle devrait toujours être perçue ainsi et non comme un fardeau, chose qui est présentée comme telle aux étudiants ; très regrettable .

Neyo

[Ireame]

Bonjour
Je voudrais savoir comment vous gérez la fatigue au quotidien liée à la dépression ? Je précise que je suis sous traitement mais que la fatigue est toujours présente.
Merci pour vos retours.

[grenouille11]

Bonjour @Ireame

Je gere la fatigue sans prendre de café car le café rend la fatigue plus forte apres ses effets.
Quand mon corps et mon esprit n a plus de volonté parce que gout a rien, je vais m'allonger et regarde des vidéos positives, ou écoute de la musique gaie. pour chasser les idées noires. Pour ça je me met en tête de ne pas culpabiliser de ne rien faire. J'ai eu trois burn out à suivre, alors mollo maintrenant. J'apprends à respecter mon corps et mon esprit.
Puis apres environ trente minutes, je me leve pour faire une tache, genre ranger un peu la table ou passer un coup de balai, en musique. Si je traine de la patte, je me recouche.
Et des fois ça marche, le fait de bouger, de voir ce que j'ai fait, entraine une petite satisfaction qui me donne un peu plus de motivation.
Mais il y a des jours ou l'epuisement moral est trop grand, alors j'insiste pas, en me disant que demain sera mieux, sans culpabiliser.
Je precise que je travaille chez moi, artisan, et à mon rhytme. Et petit à petit j'en fait de plus en plus et sort la tete de l'eau, meme si c'est long.
Parfois quand j'en ai vraiment marre de travailler et que la motivation est a zero, je me force à prendre le vélo pour faire un tour.
Et de temps en temps, il faut que je change de piece, de paysage, d'environnement, pour souffler.
J'espere que ca vous aiguiera un peu, courage.

[Ireame]

Oui merci beaucoup de votre retour. Je fais un peu comme vous mais je travaille à l exterieur dans un bureau et c est plus difficile mais je m accroche je fais au mieux par contre me sentir si fatiguée rajoute à mes angoisses car j ai toujours peur d etre très gravement malade alirs que ça fait très longtemps que c est comme ça et que j ai fait des examens mais je ne peux m en empêcher (vraiment tout pour plaire.... )