Coucou @Anita No! ! Pardonne moi pour le délai de réponse
Je ne suis plus étudiante, je n'ai pas réussi à aller jusqu'au diplôme, trop dur moralement, trop mauvaise santé psy et physique.
J'envisage de faire une formation pro quand je pourrai retravailler
Etudiants en dépression, à nos stylos, courage!!!
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- Onagre
- Messages : 3150
- Enregistré le : dimanche 22 février 2009 21:56
- DubGuts
- Messages : 125
- Enregistré le : jeudi 21 janvier 2021 9:53
Etudiants en dépression, à nos stylos, courage!!!
Je viens de me reconnecter pour la première fois depuis longtemps et je vois cette mention ; autant y répondre. Je suis toujours étudiant, techniquement. Cependant, j'ai arrêté mes études de Lettres, et je passe un Bac Pro pour devenir chaudronnier. Un sacré changement, en effet. Je pense que la reconversion scolaire vers des études professionnelles devrait être plus souvent conseillée aux étudiants en difficulté, tout en leur faisant comprendre que ça n'est pas un échec.
Je fais partie de cette génération où on nous a rabâchés que réussir sa vie signifiait faire des grandes études et travailler à un bureau toute sa vie dans le tertiaire. Le nombre de personnes que je rencontre/connais qui tombent de haut face à ce beau mensonge est terrifiant. Moi qui croyais ne pas être si influençable, j'ai été assez choqué de constater à quel point c'était enraciné en moi, alors que je ressentais cette envie de travailler le métal sans être capable de lui donner suffisamment de place dans ma réflexion.
J'ai des projets de spécialisation dans des domaines qui me passionnent, et j'aurais voulu être capable de comprendre tout ça bien plus tôt. Mon âge me limite dans ce que je peux y faire et ça m'attriste au plus haut point.
Au final, sans s'en rendre compte, on faisait pas vraiment ce qu'on voulait, on le croyait juste. La société nous a imprimé un "ce qu'il est honorable/bon/juste de faire, et on a plongé dedans sans s'en rendre compte. Après, je regrette pas mes années d'études supérieures. Elles m'ont apporté autre chose, si ce n'est un avenir. J'ai maturé avec elles.
Je suis toujours aussi malheureux, mais au moins j'ai un moyen de contrôler un peu cela maintenant que je fais un travail qui m'intéresse.
Je fais partie de cette génération où on nous a rabâchés que réussir sa vie signifiait faire des grandes études et travailler à un bureau toute sa vie dans le tertiaire. Le nombre de personnes que je rencontre/connais qui tombent de haut face à ce beau mensonge est terrifiant. Moi qui croyais ne pas être si influençable, j'ai été assez choqué de constater à quel point c'était enraciné en moi, alors que je ressentais cette envie de travailler le métal sans être capable de lui donner suffisamment de place dans ma réflexion.
J'ai des projets de spécialisation dans des domaines qui me passionnent, et j'aurais voulu être capable de comprendre tout ça bien plus tôt. Mon âge me limite dans ce que je peux y faire et ça m'attriste au plus haut point.
Au final, sans s'en rendre compte, on faisait pas vraiment ce qu'on voulait, on le croyait juste. La société nous a imprimé un "ce qu'il est honorable/bon/juste de faire, et on a plongé dedans sans s'en rendre compte. Après, je regrette pas mes années d'études supérieures. Elles m'ont apporté autre chose, si ce n'est un avenir. J'ai maturé avec elles.
Je suis toujours aussi malheureux, mais au moins j'ai un moyen de contrôler un peu cela maintenant que je fais un travail qui m'intéresse.
- Volcanique
- Messages : 143
- Enregistré le : dimanche 30 avril 2017 14:35
Etudiants en dépression, à nos stylos, courage!!!
Etudiante aussi... J'ai 25 ans, j'ai commencé des études paramed que j'ai arrêté car dépression, puis une licence de droit que j'ai (miraculeusement) menée à son terme, pus commencée un master de droit que j'ai arrêté au bout de 10 jours (car problèmes psy, toujours), PUIS un AUTRE master que j'ai arrêté au bout d'un mois (car problèmes psy, again). J'adore étudier, apprendre, mais la pression/les gens/la surstimulation me fait vite craquer. Je commence à désespérer un peu.
- YellowBlueBird
- Messages : 13
- Enregistré le : jeudi 08 février 2024 16:52
Etudiants en dépression, à nos stylos, courage!!!
Je partage aussi malheureusement des récits similaires à ceux des membres ayant posté leurs témoignages
Mes problèmes de déprime aiguë dont l'origine était principalement les résultats et la pression scolaires ont très probablement commencé à partir de l'année de terminale.
Je suis arrivée en 1ere littéraire dans un lycée jouissant d'une bonne réputation et avec des taux de réussite au bac très élevés (99% toutes filières confondues), je provenais d'un lycée bien moins "réputé".
Être acceptée dans ce nouveau lycée nous paraissait à l'époque à mes parents et moi-même comme une chance, la possibilité d'être bien formée et avoir un dossier solide pour les études supérieures.
Résultat : j'ai déchanté assez vite durant l'année de 1 ère et le coup de grâce a été donné lors de l'oral du bac de français que j'ai préparé du mieux que j'ai pu et où je suis tombée sur un extrait d'un roman que je n'avais pas en ma possession mais un autre que je n'avais pas travaillé en amont ...
Puis s'en ont suivi des nombreux changements d'orientation (d'abord des études cinématographiques suivies car le cinéma est ma plus grande passion depuis le lycée, puis une licence en droit obtenue grâce à beaucoup d'efforts fournis et marquant le début de crises d'angoisse aiguës - crises de catatonie est le nom médical et "burn-out" le nom répandu dans les médias, connu par le grand public et moins effrayant que l'autre -.
Ensuite une année universitaire où mon copain d'alors me quitte et commet l'irréparable peu de temps après, pendant laquelle j'entre en formation pour devenir professeure des écoles sans trop de conviction.
Je fais les stages obligatoires de cet ESPE (ex IUFM) qui me prouvent qu'il faut pas seulement des qualités intellectuelles mais aussi humaines (la patience face à des élèves chahuteurs et dissipés, l'envie de toujours bien faire, une motivation réelle pour ce métier ...) pour enseigner.
Je ne vais plus en cours à partir du mois de janvier.
Un an et demi plus tard, je suis acceptée pour faire une formation en métiers du livre reconnue par la profession (avec pour objectif d'être employée de bibliothèque) mais également faire un M1 de Droit à distance.
Dès les premiers cours de la formation aux métiers du livre, je pressens que ça va être une année dure pour les nerfs (une prof nous dit carrément que la charge de travail à fournir est semblable à celle des classes préparatoires littéraires et une autre me fait comprendre que pour la recherche de stages, l'équipe pédagogique et administrative ne pourra nous aider qu'en dernier recours ... Ce qui me fait fuir et opter pour le M1 de droit privé obtenu de haute lutte et avec un soupçon de chance pour un examen)
A l'heure actuelle j'ai en poche un M2 en Droit privé depuis juillet 2023. J'ai beaucoup donné de moi-même pour l'avoir, c'est l'année où j'ai pris vraiment goût au droit et n'étais pas récalcitrante à l'apprentissage mais les conditions de rédaction du mémoire ont laissé à désirer (grand manque de communication avec les directeurs de mémoire)
Tout ça pour dire que trouver sa voie dans les études est devenu encore plus difficile à notre époque où la rentabilité devant guider nos choix, la multitude de formations existantes et la réelle détresse psychique d'un nombre non négligeable d'étudiants (il me semble que le ministère de l'éducation supérieure commence à peine à prendre ce sujet au sérieux) font qu'on se noie vite, à bout de souffle et le temps pour se découvrir et concevoir progressivement son parcours professionnel passe à la trappe.
Mes problèmes de déprime aiguë dont l'origine était principalement les résultats et la pression scolaires ont très probablement commencé à partir de l'année de terminale.
Je suis arrivée en 1ere littéraire dans un lycée jouissant d'une bonne réputation et avec des taux de réussite au bac très élevés (99% toutes filières confondues), je provenais d'un lycée bien moins "réputé".
Être acceptée dans ce nouveau lycée nous paraissait à l'époque à mes parents et moi-même comme une chance, la possibilité d'être bien formée et avoir un dossier solide pour les études supérieures.
Résultat : j'ai déchanté assez vite durant l'année de 1 ère et le coup de grâce a été donné lors de l'oral du bac de français que j'ai préparé du mieux que j'ai pu et où je suis tombée sur un extrait d'un roman que je n'avais pas en ma possession mais un autre que je n'avais pas travaillé en amont ...
Puis s'en ont suivi des nombreux changements d'orientation (d'abord des études cinématographiques suivies car le cinéma est ma plus grande passion depuis le lycée, puis une licence en droit obtenue grâce à beaucoup d'efforts fournis et marquant le début de crises d'angoisse aiguës - crises de catatonie est le nom médical et "burn-out" le nom répandu dans les médias, connu par le grand public et moins effrayant que l'autre -.
Ensuite une année universitaire où mon copain d'alors me quitte et commet l'irréparable peu de temps après, pendant laquelle j'entre en formation pour devenir professeure des écoles sans trop de conviction.
Je fais les stages obligatoires de cet ESPE (ex IUFM) qui me prouvent qu'il faut pas seulement des qualités intellectuelles mais aussi humaines (la patience face à des élèves chahuteurs et dissipés, l'envie de toujours bien faire, une motivation réelle pour ce métier ...) pour enseigner.
Je ne vais plus en cours à partir du mois de janvier.
Un an et demi plus tard, je suis acceptée pour faire une formation en métiers du livre reconnue par la profession (avec pour objectif d'être employée de bibliothèque) mais également faire un M1 de Droit à distance.
Dès les premiers cours de la formation aux métiers du livre, je pressens que ça va être une année dure pour les nerfs (une prof nous dit carrément que la charge de travail à fournir est semblable à celle des classes préparatoires littéraires et une autre me fait comprendre que pour la recherche de stages, l'équipe pédagogique et administrative ne pourra nous aider qu'en dernier recours ... Ce qui me fait fuir et opter pour le M1 de droit privé obtenu de haute lutte et avec un soupçon de chance pour un examen)
A l'heure actuelle j'ai en poche un M2 en Droit privé depuis juillet 2023. J'ai beaucoup donné de moi-même pour l'avoir, c'est l'année où j'ai pris vraiment goût au droit et n'étais pas récalcitrante à l'apprentissage mais les conditions de rédaction du mémoire ont laissé à désirer (grand manque de communication avec les directeurs de mémoire)
Tout ça pour dire que trouver sa voie dans les études est devenu encore plus difficile à notre époque où la rentabilité devant guider nos choix, la multitude de formations existantes et la réelle détresse psychique d'un nombre non négligeable d'étudiants (il me semble que le ministère de l'éducation supérieure commence à peine à prendre ce sujet au sérieux) font qu'on se noie vite, à bout de souffle et le temps pour se découvrir et concevoir progressivement son parcours professionnel passe à la trappe.
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- Messages : 1
- Enregistré le : jeudi 23 mai 2024 18:28
Etudiants en dépression, à nos stylos, courage!!!
Salut, je suis dans un cas pire que le tient: Je n'ai même pas de diplôme à 25 ans. J'ai fait une L0 de chinois que j'ai validé et puis c'était le foutoir... J'ai essayé une licence de chimie qui a été interrompue à cause du covid. Ma l3 a été une catastrophe, je ne l'ai pas eu. Grosse dépression cette année-là. Puis je me réinscrit en BTS de chimie la première année passe et pouf la deuxième année je coule à nouveau à cause de la bonne vieille dépression et l'anxiété. C'est vraiment horribles cette période d'études mais pourtant je suis comme toi j'adore apprendre. Est-ce que maintenant tu es sortie de ta situation ? Moi j'ai commencé à prendre un médicament pour la concentration, ça m'aide mais pas tant que ça... Et pour l'an prochain je ne sais pas ce que je vais faireVolcanique a écrit : ↑mardi 28 novembre 2023 23:00Etudiante aussi... J'ai 25 ans, j'ai commencé des études paramed que j'ai arrêté car dépression, puis une licence de droit que j'ai (miraculeusement) menée à son terme, pus commencée un master de droit que j'ai arrêté au bout de 10 jours (car problèmes psy, toujours), PUIS un AUTRE master que j'ai arrêté au bout d'un mois (car problèmes psy, again). J'adore étudier, apprendre, mais la pression/les gens/la surstimulation me fait vite craquer. Je commence à désespérer un peu.