Vente de ma maison et dépression

[Nono3317]

Bonjour à tous, je suis nouveau sur le forum.
Je vais essayer d'être cours et concis.
il y a un peu plus de dix ans j'ai rénové une vieille grange avec mon ex compagne, puis nous nous sommes séparés quelques années plus tard et j'ai réussi à racheter sa part.
Cette maison me correspondait parfaitement, elle ne faisait que 80 m² avec terrasse de 30 m² mais elle avait énormément de charme. Je m'étais dit que je ne la vendrais jamais car j'y étais bien, que financièrement, j'étais sécurisé (j'habite un secteur tendu) et que c'était mon cocon malgré ses défauts. Et il faut bien le dire, une séparation avec un bien au milieu c'est éprouvant, donc je ne voulais pas revivre ça.
J'ai ensuite rencontré quelqu'un qui m'a tout de suite mis la pression pour vendre et acheter en commun. Elle voulait rattraper le temps perdu (on avait 38-39 ans) et fonder une famille, donc enfants et achat en commun. Cela m'a tout de suite tendu, mais j'ai fini par craquer face à la pression qui m’empêchait de réfléchir correctement. Le déménagement a été terrible pour moi, j'ai dû prendre des anxiolytiques.
Cela fait 3 ans que nous sommes dans la nouvelle maison, mais je ne m'y fais pas et je rumine de plus en plus. Elle est plus grande, 140 m², à 150 m de la mienne, le salon est grand, il y a du jardin, mais rien n'y fait, je ne m'y sens pas bien. Je sens que je suis déprimé, je suis hyper tendu, je lui rentre dedans en permanence, ce qui nous vaut de grosses engueulades, je ne cesse de remettre sur le tapis cette histoire de maison. Au delà de l'aspect émotionnel, je me sens en insécurité financière et totalement bloqué dans cette maison car je sais très bien que si je vendais cette maison je ne récupererais pas ce que j'aurais pu récupérer avec la mienne, et que par exemple je n'aurais pas les moyens de me racheter ma maison et ça ça me met hors de moi. Je lui reproche d'avoir mis en l'air mon investissement et de m'avoir bloqué.
je ne sais pas comment gérer ça, cela devient obsessionnel, et je lui fais payer. J'ai l'impression de devenir pervers narcissique, je la pousse à bout pour me venger puis me calme, ce n'est pas sein.
Je suis déjà allé voir un psycologue mais rien n'y fait. Je crois que tant que je n'aurais pas récupéré cette satanée maison ça n'ira pas. J'ai voulu changer de travail et retourner dans ma ville d'origine, en me disant, au moins, je n'aurais pas vendu pour rien. J'avais trouvé un super boulot là bas, elle n'a pas voulu au dernier moment, car elle venait de trouver un super boulot de son coté que finalement elle n'a pas voulu quitter, je me retrouve donc dans l'impasse.
Désolé pour la longueur, je n'ai pas réussi à faire court, et je ne sais pas si vous allez pouvoir m'aider, mais en tout cas cela me fait du bien de partager.

[Clématite]

Bonjour et bienvenue,

Je ne sais pas si je suis la mieux placée pour t'aider, mais je me pose une question essentielle. Au-delà de la maison, à laquelle tu étais très attaché (je comprends cela, j'ai laissé la mienne à mon ex-mari), elle est comment ta vie avec ta compagne ?

Est-ce que vous vous aimez toujours ? Qu'est-ce qu'elle t'apporte ?
Est-ce que tu ne te sentais pas mieux seul ?

Bon courage, on est pas super réactifs ici mais on est là.

[Sasha]

Salut Nono, bienvenue,
Je suis désolae pour ce qui t’arrive, c’est dur =(
Comme Clématite, je ne sais pas si je pourrai être d’une grande aide, mais j’ai un peu les mêmes questions concernant ta compagne.
La perte de ta maison est un déchirement, je comprends que tu sois aussi mal. C’est très frustrant, surtout après ce que tu avais investi.
Est-ce que tu penses que tu pourrais en parler avec ta compagne, avec calme, honnêteté, franchise, sincérité, bienveillance… histoire de lui expliquer ce que tu as sur le cœur, pour voir si elle peut compatir et si vous pouvez trouver des solutions ensemble ?
Je comprends que tu aies voulu faire des concessions pour elle, accéder à ses désirs et t’engager avec elle, j’aurais fait exactement pareil, quand on aime on veut marcher avec l’autre. Je comprends que ce soit frustrant néanmoins, surtout si tu as beaucoup donné et qu’elle a beaucoup reçu, mais pas la réciproque. Peut-être que tu aurais besoin de rééquilibrer ? D’exprimer toi aussi tes désirs et qu’elle marche un peu dans ta direction aussi, comme tu as marché dans la sienne ?
Je pense que y a moyen de finir par déplacer l’attachement que tu as pour ta maison sur autre chose, sur un nouveau projet commun, mais qui soit vraiment commun, que tu veuilles aussi, et qui ne soit pas seulement le sien.
Je pense que ce n’est pas un mal que tu aies donné, mais je pense que tu as besoin de recevoir aussi.
J’espère qu’elle sera à ton écoute et que tu pourras lui parler.
Je te souhaite bon courage, n’hésite pas à revenir nous donner des nouvelles !

[Château]

Bonjour
J'ai lu que de nombreuses personnes étaient en dépression suite à un achat immobilier. Je suis dans ce cas. J'étais locataire d'un logement social correct mais le voisinage s'est dégradé. Après 5 ans de vie commune avec un homme que j'ai rencontré après le décès de mon mari, nous décidons d'acheter un bien ensemble. Lui est propriétaire d'un appartement dans une grande ville. Nous choisissons un f2 avec une grande terrasse petit immeuble récent. Nous le mettons à notre goût. Puis on s'aperçoit de malfaçons style infiltrations d'eau causées par la terrasse du voisin. Les assurances se renvoient la balle. Un an et demi pour obtenir une réparation minimum. Mais à chaque gros orage, j' avais des angoisses. Je savais qu'il aurait fallu faire une réparation plus complète mais les experts ont fait le minimum, suffisant selon eux. Peut être ou peut être pas. Autre point noir malgré un DPE c, la chaleur était intense sur la terrasse l'été, seule la chambre avait une température correct la nuit. Les chemins de balades éloignés. Notre voisin du dessous nous infligeant des weekends de fêtes bruyante. Mal conseillé par le notaire, une indivision sans sci pour être réciproquement à l'abri sans devoir indemniser les héritiers. On décide de vendre 4 ans après et j'achète à 300 kms de l'appartement de mon compagnon un appartement pour me rapprocher de mon fils. L'idée partager notre temps de personnes retraitées entre ces deux villes. Je fais beaucoup de travaux. Je connaissais pourtant bien la région mais entre y passer un mois ou deux par an chez une personne qui me louait un studio meublé quand je me rendais chez mon fils pour y passer des vacances et imaginer que je devrais vivre en permanence dans cette petite ville où les hivers sont interminables à commencé à me terrifier. J'ai 68 ans et après un accident de la route, j'ai peur de conduire. Du coup c'est mon compagnon qui prend le volant. Par ailleurs mon fils à sa vie, ses enfants et ma venue ne donne pas le résultat que j'imaginais. De plus, cette ville est une ville thermale qui devait se développer grâce à un rachat qui n'a pas eu lieu. J'ai acheté 74 000 euros+,30 000 de travaux.pensant que la commune allait beaucoup se développer. J'ai acquis aussi un garage qui subit des infiltrations d'eau. L'agent immobilier me dit que la réparation va être faite et ce n'est toujours pas résolu. Notre voisin de palier ne nous dit même pas bonjour. Si par malheur je me retrouvais seule, je n'ai plus de logement dans ma ville d'origine où j'ai aussi de la famille et tous les médecins. Dans cette ville d'Auvergne où j'ai acheté seulement deux hôpitaux et pour les spécialistes il faut se rendre à 80 kms dans un grand CHU. Du coup, je bois trop pour oublier ma bêtise. J'aurais dû garder l'ancien appartement, mettre une clim et les fêtes de mon voisin m'en accommoder. La semaine c'était très calme et créer une sci après coup. Bon ce qui ait fait on ne peut pas revenir en arrière. Si je vends probablement à perte, je n'ai pas les moyens de m'acheter seule plus grand qu'un studio. Je ne crois pas que mon compagnon aura envie de faire une nouvelle opération immobilière. En fait c'est comme si j'avais une résidence secondaire puisque il me loge chez lui quand nous ne sommes pas en Auvergne. A chaque fois que je prépare la valise pour venir ici, j'angoisse. Je ne sais pas par quel bout y prendre. Pourtant en Auvergne nous profitons d'une belle piscine, d'un spa thermal. Je n'ai pas de jardin mais la région regorge de lieux bucolique que je n'arrive pas à apprécier. Mon compagnon ne comprends pas mes craintes. J'ai une retraite correct, nous vivons ensemble soit dans son appartement, soit dans le mien et il m'a souscrit une assurance vie pour me mettre à l'abri. Mais c'est plus fort que moi, je regrette de ne pas avoir un bien à moi dans ma ville précédente.
Que pourriez vous me conseiller ?
A , bientôt 70 ans, je me dis que je pourrais placer en assurance vie et si je me retrouvais seule, prendre une petite location. Au moins mon fils échapperait aux droits de succession.
Merci pour vos idées

[Château]

Je précise aussi que l'appartement avec terrasse que nous avions acheté en indivision était seulement à 15 kms de l'appartement de mon compagnon et quelle facilité que d'aller d'un grand centre ville à un lieu plus calme en 40.minutes.