Poêmes que vous aimez
- Ostinato
- Messages : 6935
- Enregistré le : mardi 10 novembre 2015 19:00
Poêmes que vous aimez
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit : je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
L'horloge, Baudelaire.
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit : je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
L'horloge, Baudelaire.
Poêmes que vous aimez
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Paul Verlaine
Romances sans paroles (1874)
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Paul Verlaine
Romances sans paroles (1874)
- poussière
- Messages : 5749
- Enregistré le : lundi 27 novembre 2017 5:10
Poêmes que vous aimez
Des Complications Dans La Tête
Dans Le Cœur Se Dépose Le Mal Être
Des Jugements Qui Fusillent, Se Sentir Mal Dans Sa Peau
En Éclairant Son Intérieur, Les Pas Deviennent Lumineux Et Beaux
Des Tas De Voyages
Des Séries De Paysages
Mais Long Est Le Chemin Qui Mène À Soi
On Trimballe Des Blocages
On Se Fabrique Sa Propre Cage
Mais Comment Changer La Manière Dont On Se Perçoit ?
Le Regard De L'autre N'est-il Qu'une Prison ?
La Sérénité S'éloigne Quand Tout Est Comparaison
Derrière Le Manque De Confiance, Qu'est Ce Qui Se Cache ?
Hostile Et Cruelle, La Société Ne Facilite Pas La Tâche
Alors On Se Consume
Pas Facile De S'affirmer
Pas Facile De S'assumer
Dressés À Correspondre À Des Standards, Qui Sommes-nous ?
Des Images Ou Des Personnes, Qui Sommes-nous ?
L'impression De S'empêcher De Vivre, Faudra Tenter L'art Du Lâcher Prise
Il Y a Tout De Même Une Bonne Nouvelle,
Tout Est Possible, Petit À Petit Les Choses Se Construisent
#Mystik #GhislainLoussingui
Dans Le Cœur Se Dépose Le Mal Être
Des Jugements Qui Fusillent, Se Sentir Mal Dans Sa Peau
En Éclairant Son Intérieur, Les Pas Deviennent Lumineux Et Beaux
Des Tas De Voyages
Des Séries De Paysages
Mais Long Est Le Chemin Qui Mène À Soi
On Trimballe Des Blocages
On Se Fabrique Sa Propre Cage
Mais Comment Changer La Manière Dont On Se Perçoit ?
Le Regard De L'autre N'est-il Qu'une Prison ?
La Sérénité S'éloigne Quand Tout Est Comparaison
Derrière Le Manque De Confiance, Qu'est Ce Qui Se Cache ?
Hostile Et Cruelle, La Société Ne Facilite Pas La Tâche
Alors On Se Consume
Pas Facile De S'affirmer
Pas Facile De S'assumer
Dressés À Correspondre À Des Standards, Qui Sommes-nous ?
Des Images Ou Des Personnes, Qui Sommes-nous ?
L'impression De S'empêcher De Vivre, Faudra Tenter L'art Du Lâcher Prise
Il Y a Tout De Même Une Bonne Nouvelle,
Tout Est Possible, Petit À Petit Les Choses Se Construisent
#Mystik #GhislainLoussingui
Poêmes que vous aimez
Petit poème que j'ai découvert il y a peu de Louise Labé :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint lourd tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint lourd tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur
-
- Messages : 470
- Enregistré le : vendredi 08 octobre 2021 17:56
Poêmes que vous aimez
Petit extrait de l'epilogue du livre poétique "SAVITRI" de SRI AUROBINDO
(philosophe, révolutionnaire puis yogi)
"LA pression du ciel dans ses membres
Un contact qui résumait la felicite
Entière des choses
Et toute sa vie était consciente de sa vie
Et tout son être était conscient de son etre
Et tout l'ETRE se réjouissait d'envelopper le sien
L'isolement immense de sa transe était terminé
Elle était humaine,une fois de plus,la SAVITRI terrestre
Et pourtant sentait en elle même un changement sans bornes
Un pouvoir trop grand pour la terre habitait son ame
Une félicite trop vaste pour le ciel
Habitait son coeur
Une lumière trop intense pour la pensee,un amour trop infini
Toutes les emotions de la terre illuminaient les cieux de son mental
Et se répandaient à travers les mers profondes et heureuses de son ame.
Tout ce qui est sacré dans le monde
S'approcha de la passivité divine de son humeur
Une merveilleuse voix du silence insufflait ses pensees
Elle avait fait sienne toutes choses dans le temps et l'espace
Tout cela s'animait en elle,vivait et existait par elle
A elle se cramponnait,en quête de delice,le vaste monde entier créé
Pour l'embrassement extatique de son amour,maintenant dans son moi infini
Libre de limites.
(poeme mystique)
(philosophe, révolutionnaire puis yogi)
"LA pression du ciel dans ses membres
Un contact qui résumait la felicite
Entière des choses
Et toute sa vie était consciente de sa vie
Et tout son être était conscient de son etre
Et tout l'ETRE se réjouissait d'envelopper le sien
L'isolement immense de sa transe était terminé
Elle était humaine,une fois de plus,la SAVITRI terrestre
Et pourtant sentait en elle même un changement sans bornes
Un pouvoir trop grand pour la terre habitait son ame
Une félicite trop vaste pour le ciel
Habitait son coeur
Une lumière trop intense pour la pensee,un amour trop infini
Toutes les emotions de la terre illuminaient les cieux de son mental
Et se répandaient à travers les mers profondes et heureuses de son ame.
Tout ce qui est sacré dans le monde
S'approcha de la passivité divine de son humeur
Une merveilleuse voix du silence insufflait ses pensees
Elle avait fait sienne toutes choses dans le temps et l'espace
Tout cela s'animait en elle,vivait et existait par elle
A elle se cramponnait,en quête de delice,le vaste monde entier créé
Pour l'embrassement extatique de son amour,maintenant dans son moi infini
Libre de limites.
(poeme mystique)
- Bilirubine
- Messages : 249
- Enregistré le : vendredi 09 février 2018 21:37
Poêmes que vous aimez
J’ai tant rêvé de toi – Robert Desnos – Extrait de « Corps et biens » (1930)
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m’est chère?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
Ô balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps
Sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l’amour et toi, la seule
qui compte aujourd’hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu’il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu’a être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l’ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
Desnos est l'un de mes poètes préférés avec Jacques Prévert, Henri Michaux, Raymond Queneau, Benjamin Péret, René Char, Boris Vian et Claude Nougaro of course !
Les surréalistes français et belges en général....
- Mer du Nord
- Messages : 38
- Enregistré le : samedi 10 août 2024 19:25
Poêmes que vous aimez
Poème d'Henri Michaux que j'affectionne tant:
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.
Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.
Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
- Drunken butterfly
- Messages : 43
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
L'amour l'amour
Dans un ciné porno, des retraités poussifs
Contemplaient, sans y croire,
Les ébats mal filmés de deux couples lascifs ;
Il n'y avait pas d'histoire.
Et voilà, me disais-je, le visage de l'amour,
L'authentique visage.
Certains sont séduisants ; ils séduisent toujours,
Et les autres surnagent.
Il n'y a pas de destin ni de fidélité,
Mais des corps qui s'attirent.
Sans nul attachement et surtout sans pitié,
On joue et on déchire.
Certains sont séduisants et partant très aimés ;
Ils connaîtront l'orgasme.
Mais tant d'autres sont las et n'ont rien à cacher,
Même plus de fantasmes ;
Juste une solitude aggravée par la joie
Impudique des femmes ;
Juste une certitude : "Cela n'est pas pour moi",
Un obscur petit drame.
Ils mourront c'est certain un peu désabusés,
Sans illusions lyriques ;
Ils pratiqueront à fond l'art de se mépriser ;
Ce sera mécanique.
Je m'adresse à tous ceux qu'on n'a jamais aimés,
Qui n'ont jamais su plaire ;
Je m'adresse aux absents du sexe libéré,
Du plaisir ordinaire.
Ne craignez rien, amis, votre perte est minime :
Nul part l'amour n'existe.
C'est juste un jeu cruel dont vous êtes les victimes ;
Un jeu de spécialistes.
Michel Houellebecq
Dans un ciné porno, des retraités poussifs
Contemplaient, sans y croire,
Les ébats mal filmés de deux couples lascifs ;
Il n'y avait pas d'histoire.
Et voilà, me disais-je, le visage de l'amour,
L'authentique visage.
Certains sont séduisants ; ils séduisent toujours,
Et les autres surnagent.
Il n'y a pas de destin ni de fidélité,
Mais des corps qui s'attirent.
Sans nul attachement et surtout sans pitié,
On joue et on déchire.
Certains sont séduisants et partant très aimés ;
Ils connaîtront l'orgasme.
Mais tant d'autres sont las et n'ont rien à cacher,
Même plus de fantasmes ;
Juste une solitude aggravée par la joie
Impudique des femmes ;
Juste une certitude : "Cela n'est pas pour moi",
Un obscur petit drame.
Ils mourront c'est certain un peu désabusés,
Sans illusions lyriques ;
Ils pratiqueront à fond l'art de se mépriser ;
Ce sera mécanique.
Je m'adresse à tous ceux qu'on n'a jamais aimés,
Qui n'ont jamais su plaire ;
Je m'adresse aux absents du sexe libéré,
Du plaisir ordinaire.
Ne craignez rien, amis, votre perte est minime :
Nul part l'amour n'existe.
C'est juste un jeu cruel dont vous êtes les victimes ;
Un jeu de spécialistes.
Michel Houellebecq
Modifié en dernier par Drunken butterfly le mardi 03 septembre 2024 15:08, modifié 1 fois.
- Drunken butterfly
- Messages : 43
- Enregistré le : samedi 24 août 2024 18:26
Poêmes que vous aimez
Poème de Pétersbourg
II
Mon cœur bat d'un rythme égal,
Que me font de longues années !
Nos ombres sont pour toujours
Rue des Galères, sous l'arc.
Sous mes paupières mi-closes
Je le vois, tu es avec moi,
Et ta main tient à jamais
Mon éventail encore fermé.
Parce que nous avons vécu
Ensemble un instant de miracle,
Lorsque sur le jardin d'été
La lune a ressuscité, rose,
Je n'ai plus besoin d'attentes
Près de cette fenêtre lassante
Ni de rendez-vous ennuyeux.
Ah l'amour est accompli !
Tu es libre, je suis libre,
Demain est meilleur qu'hier -
Sur l'eau sombre de la Néva,
Devant le sourire glacé
De l'empereur Pierre le Grand.
-1913
Anna Akhmatova
II
Mon cœur bat d'un rythme égal,
Que me font de longues années !
Nos ombres sont pour toujours
Rue des Galères, sous l'arc.
Sous mes paupières mi-closes
Je le vois, tu es avec moi,
Et ta main tient à jamais
Mon éventail encore fermé.
Parce que nous avons vécu
Ensemble un instant de miracle,
Lorsque sur le jardin d'été
La lune a ressuscité, rose,
Je n'ai plus besoin d'attentes
Près de cette fenêtre lassante
Ni de rendez-vous ennuyeux.
Ah l'amour est accompli !
Tu es libre, je suis libre,
Demain est meilleur qu'hier -
Sur l'eau sombre de la Néva,
Devant le sourire glacé
De l'empereur Pierre le Grand.
-1913
Anna Akhmatova
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