Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
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- Messages : 23
- Enregistré le : mercredi 04 janvier 2023 14:29
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Bonjour, j'ai 27 ans, et depuis longtemps, je souffre de problèmes non identifiés qui m'empêchent de vivre une vie normale. Or, j'ai une peur intense et envahissante que cette maladie soit en fait une schizophrénie.
Pour résumer, j'ai toujours été une enfant particulière, avec de gros problèmes d'intégration à l'école, des soucis d'organisation et d'initiation des tâches ( troubles des fonctions exécutives, m'a dit une neuropsychiatre quand j'avais 20 ans; elle m'avait diagnostiqué un tdah). Cela dit, jusqu'à 6 ans, tout se passait bien, puis j'ai déménagé et j'ai été rejetée à l'école. J'ai passé mon enfance et mon adolescence sans vraies amis, juste des connaissances. Je me suis concentrée sur mes études, jusqu'à devenir une excellente élève. J'ai continué, et j'ai obtenu l'an dernier mon deuxième master ( un en philosophie, l'autre en langue arabe).
Sauf que je n'ai jamais réussi à m'intégrer socialement ni professionnellement, sans vraiment comprendre pourquoi. J'ai toujours vécu dans un désert affectif, et je me sens comme un monstre, une anormalité, une idiote, une bonne à rien. Ça n'aide pas à décrocher un emploi, je suppose. Du coup, je me retrouve dans des emplois précaires qui n'ont rien à voir avec ce que j'avais initialement envie de faire. ( serveuse, femme de ménage). J'ai aussi une phobie sociale depuis l'adolescence, mais ça va un peu mieux ( je suis devenue prof pour surmonter ça).
Au fil du temps, j'ai développé de gros problèmes émotionnels: habitude de rêver ma vie au lieu de la vivre, conversations avec des gens imaginaires ( j'ai honte de vous écrire ça, croyez-moi), légère paranoïa supposée ( impression d'être souvent méprisée, ou de n'être pas appréciée) sentiment de vide intérieur insupportable qui survient parfois, estime de soi à zéro et aboulie. (j'arrive à prendre soin de mon hygiène personnelle, à manger à peu près sainement, à lire ou à étudier tous les jours, mais c'est tout, je ne fais rien de mes journées à part ça ). Je suis diagnostiquée dépressive depuis 5 ans, mais jamais été suivie car mes parents ne croient pas à la dépression. À l'époque on m'avait parlé de dépression légère, aujourd'hui on me dit dépressive sévère). Mon généraliste me dit psychasthénique.
En plus de ça, j'ai de gros problèmes cognitifs ( troubles de la concentration, incapacité à gérer mon temps et mon budget). Exemple: j'ai oublié 2 fois d'aller travailler la semaine dernière, je pensais commencer à 17 heures, en fait je commençais plus tôt cette semaine... La honte absolue.
Or, depuis 6 mois, après quelques évènements difficiles ( décès+diagnostic de préménopause à seulement 27 ans), j'ai commencé à avoir des sensations bizarres. Le soir, quand la nuit tombe et que je suis seule, je me sens soudainement comme si j'étais complètement vide, morte à l'intérieur. Comme si ma personnalité s'était fait la malle, comme si toutes mes pensées n'avaient plus aucun lien entre elles). Alors je panique à mort, j'ai l'impression de devenir complètement folle, de mourir psychiquement, je pleure pendant des heures, roulée en boule dans mon lit. Ça dure 1:30 environ et ça m'arrive une à deux fois par jour.
J'ai aussi des sautes d'humeur inimaginables: je me sens bien parfois, et une heure après, je suis en larmes au fond de mon lit en ayant envie de mourir, persuadée que je suis complètement folle, que tout le monde me voit comme une malade mentale et que je vais finir ma vie en hôpital psychiatrique.
Et surtout, j'ai des angoisses obsessionnelles ultra envahissantes, notamment la peur d'être schizophrène ou bipolaire. Je ne peux pas m'empêcher d'y penser tout le temps, sans arrêt, quand je travaille... Je fais des "tests de psychoses" plusieurs fois par jour, j'écris sur des forums pour demander aux autres si mon discours est cohérent, je demande à mon entourage si je ne suis pas en pleine bouffée délirante, je tiens un journal pour vérifier à postériori que je n'étais pas en pleines bouffées délirantes... Je ne pense plus qu'à ça, j'ai la tête qui bouillonne et je me sens complètement épuisée!!
En plus, je n'ai plus du tout confiance en ma réalité, c'est horrible, j'ai l'impression que ma perception des choses ne vaut rien et que l'on pourrait m'accuser de tout et n'importe , j'y croirais... J'ai perdu mon travail récemment, car j'étais incapable de préparer mes cours, étant focalisée seulement sur ces ruminations absurdes et décousues, et épuisée par l'angoisse.
Je n'en peux plus, je suis tellement persuadée d'être psychotique je suis devenue complètement insomniaque, je ne dors quasi plus, j'ai perdu l'appétit, je ne sors plus, j'ai l'impression que mon avenir est foutu. Et en plus, ce qui n'arrange pas les choses, c'est que j'ai eu ma première hallucination cette semaine: j'ai cru entendre mon téléphone sonner brièvement!
J'ai vu plusieurs psychiatres dans ma vie, dont deux récemment, car cette angoisse d'être folle était déjà présente depuis le début de l'âge adulte, dans une moindre mesure ( j'avais alors des phobies d'impulsion).
Ils m'ont ri au nez quand je leur ai dis penser être schizophrène: pour eux, j'ai une dépression et un trouble anxieux. Ils m'ont prescrit les antidépresseurs ( sertraline), mais je les ai mal supporté ( j'étais complètement zombifiée au début, puis le 5ème jour ultra nerveuse, je n'ai pas pu dormir du tout pendant 2 nuits, c'était comme si j'avais bu 10 litres de café!!!). J'ai cru être bipolaire et entrer en manie, donc j'ai arrêté à la 8ème prise...
Aidez-moi, s'il vous plait!
Pour résumer, j'ai toujours été une enfant particulière, avec de gros problèmes d'intégration à l'école, des soucis d'organisation et d'initiation des tâches ( troubles des fonctions exécutives, m'a dit une neuropsychiatre quand j'avais 20 ans; elle m'avait diagnostiqué un tdah). Cela dit, jusqu'à 6 ans, tout se passait bien, puis j'ai déménagé et j'ai été rejetée à l'école. J'ai passé mon enfance et mon adolescence sans vraies amis, juste des connaissances. Je me suis concentrée sur mes études, jusqu'à devenir une excellente élève. J'ai continué, et j'ai obtenu l'an dernier mon deuxième master ( un en philosophie, l'autre en langue arabe).
Sauf que je n'ai jamais réussi à m'intégrer socialement ni professionnellement, sans vraiment comprendre pourquoi. J'ai toujours vécu dans un désert affectif, et je me sens comme un monstre, une anormalité, une idiote, une bonne à rien. Ça n'aide pas à décrocher un emploi, je suppose. Du coup, je me retrouve dans des emplois précaires qui n'ont rien à voir avec ce que j'avais initialement envie de faire. ( serveuse, femme de ménage). J'ai aussi une phobie sociale depuis l'adolescence, mais ça va un peu mieux ( je suis devenue prof pour surmonter ça).
Au fil du temps, j'ai développé de gros problèmes émotionnels: habitude de rêver ma vie au lieu de la vivre, conversations avec des gens imaginaires ( j'ai honte de vous écrire ça, croyez-moi), légère paranoïa supposée ( impression d'être souvent méprisée, ou de n'être pas appréciée) sentiment de vide intérieur insupportable qui survient parfois, estime de soi à zéro et aboulie. (j'arrive à prendre soin de mon hygiène personnelle, à manger à peu près sainement, à lire ou à étudier tous les jours, mais c'est tout, je ne fais rien de mes journées à part ça ). Je suis diagnostiquée dépressive depuis 5 ans, mais jamais été suivie car mes parents ne croient pas à la dépression. À l'époque on m'avait parlé de dépression légère, aujourd'hui on me dit dépressive sévère). Mon généraliste me dit psychasthénique.
En plus de ça, j'ai de gros problèmes cognitifs ( troubles de la concentration, incapacité à gérer mon temps et mon budget). Exemple: j'ai oublié 2 fois d'aller travailler la semaine dernière, je pensais commencer à 17 heures, en fait je commençais plus tôt cette semaine... La honte absolue.
Or, depuis 6 mois, après quelques évènements difficiles ( décès+diagnostic de préménopause à seulement 27 ans), j'ai commencé à avoir des sensations bizarres. Le soir, quand la nuit tombe et que je suis seule, je me sens soudainement comme si j'étais complètement vide, morte à l'intérieur. Comme si ma personnalité s'était fait la malle, comme si toutes mes pensées n'avaient plus aucun lien entre elles). Alors je panique à mort, j'ai l'impression de devenir complètement folle, de mourir psychiquement, je pleure pendant des heures, roulée en boule dans mon lit. Ça dure 1:30 environ et ça m'arrive une à deux fois par jour.
J'ai aussi des sautes d'humeur inimaginables: je me sens bien parfois, et une heure après, je suis en larmes au fond de mon lit en ayant envie de mourir, persuadée que je suis complètement folle, que tout le monde me voit comme une malade mentale et que je vais finir ma vie en hôpital psychiatrique.
Et surtout, j'ai des angoisses obsessionnelles ultra envahissantes, notamment la peur d'être schizophrène ou bipolaire. Je ne peux pas m'empêcher d'y penser tout le temps, sans arrêt, quand je travaille... Je fais des "tests de psychoses" plusieurs fois par jour, j'écris sur des forums pour demander aux autres si mon discours est cohérent, je demande à mon entourage si je ne suis pas en pleine bouffée délirante, je tiens un journal pour vérifier à postériori que je n'étais pas en pleines bouffées délirantes... Je ne pense plus qu'à ça, j'ai la tête qui bouillonne et je me sens complètement épuisée!!
En plus, je n'ai plus du tout confiance en ma réalité, c'est horrible, j'ai l'impression que ma perception des choses ne vaut rien et que l'on pourrait m'accuser de tout et n'importe , j'y croirais... J'ai perdu mon travail récemment, car j'étais incapable de préparer mes cours, étant focalisée seulement sur ces ruminations absurdes et décousues, et épuisée par l'angoisse.
Je n'en peux plus, je suis tellement persuadée d'être psychotique je suis devenue complètement insomniaque, je ne dors quasi plus, j'ai perdu l'appétit, je ne sors plus, j'ai l'impression que mon avenir est foutu. Et en plus, ce qui n'arrange pas les choses, c'est que j'ai eu ma première hallucination cette semaine: j'ai cru entendre mon téléphone sonner brièvement!
J'ai vu plusieurs psychiatres dans ma vie, dont deux récemment, car cette angoisse d'être folle était déjà présente depuis le début de l'âge adulte, dans une moindre mesure ( j'avais alors des phobies d'impulsion).
Ils m'ont ri au nez quand je leur ai dis penser être schizophrène: pour eux, j'ai une dépression et un trouble anxieux. Ils m'ont prescrit les antidépresseurs ( sertraline), mais je les ai mal supporté ( j'étais complètement zombifiée au début, puis le 5ème jour ultra nerveuse, je n'ai pas pu dormir du tout pendant 2 nuits, c'était comme si j'avais bu 10 litres de café!!!). J'ai cru être bipolaire et entrer en manie, donc j'ai arrêté à la 8ème prise...
Aidez-moi, s'il vous plait!
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- Messages : 23
- Enregistré le : mercredi 04 janvier 2023 14:29
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Personne dans le même cas?
- Dans la toujoursnuit
- Messages : 1025
- Enregistré le : mardi 27 avril 2021 16:43
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Bonjour,
Je ne suis pas dans le même cas mais je peux quand même donner mon avis puisque c'est ce que tu demandes. En fait, moi c'est le contraire, souvent j'essaie de dire que je suis dépressif à mon ( ou mes ) psychiatre(s), mais ils sont nombreux à me penser schizophrène. Dernier diagnostic : schizo-affectif. Je ne sais pas si te répondre par une réponse un peu simpliste " Si tu as peur de devenir folle, tu ne l'es pas ", car lors de ma décompensation qui date maintenant, j'avais très peur de devenir fou. N'empêche que se poser la question est plutôt bon signe, du moins que tu as un minimum de lucidité.
Ce que je pense, c'est que si tu devais souffrir d'une psychose, il faut regarder d'abord certains signes et " symptômes négatifs ".En effet, as-tu des projets très bizarres et/ou grandioses ? As-tu un besoin démesuré de " sauver " le monde ? Si j'ai bien lu, tu es assez seule voire isolée, du moins en amitié... Pas de réponse catégorique à te donner, mais il y en a d'autres qui n'ont pas ou peu d'amis sur le forum et qui n'ont pas le diag' de schizophrénie. Cependant, le retrait social est un " symptôme négatif " de schizophrénie, il me semble. Donc, voilà, ça pourrait être l'un comme l'autre.
Mais si je peux me permettre, j'ai une histoire très compliquée avec les psys... Donc bon, ne pense pas qu'ils ont une boule magique pour te comprendre. Ni forcément des solutions miraculeuses. Parfois, ça aide, parfois non.
Mais la peur de devenir fou, n'est pas si rare, je pense. Surtout lors de grandes angoisses. Donc n'exclus pas cette possibilité, vraisemblable, que tu sois juste très anxieuse plutôt que psychotique. Pour tes problèmes non identifiés, je ne sais pas, ce que je trouve interpellant c'est ton retrait social.
Voilà, ce n'est que mon impression, en te lisant.
Je ne suis pas dans le même cas mais je peux quand même donner mon avis puisque c'est ce que tu demandes. En fait, moi c'est le contraire, souvent j'essaie de dire que je suis dépressif à mon ( ou mes ) psychiatre(s), mais ils sont nombreux à me penser schizophrène. Dernier diagnostic : schizo-affectif. Je ne sais pas si te répondre par une réponse un peu simpliste " Si tu as peur de devenir folle, tu ne l'es pas ", car lors de ma décompensation qui date maintenant, j'avais très peur de devenir fou. N'empêche que se poser la question est plutôt bon signe, du moins que tu as un minimum de lucidité.
Ce que je pense, c'est que si tu devais souffrir d'une psychose, il faut regarder d'abord certains signes et " symptômes négatifs ".En effet, as-tu des projets très bizarres et/ou grandioses ? As-tu un besoin démesuré de " sauver " le monde ? Si j'ai bien lu, tu es assez seule voire isolée, du moins en amitié... Pas de réponse catégorique à te donner, mais il y en a d'autres qui n'ont pas ou peu d'amis sur le forum et qui n'ont pas le diag' de schizophrénie. Cependant, le retrait social est un " symptôme négatif " de schizophrénie, il me semble. Donc, voilà, ça pourrait être l'un comme l'autre.
Mais si je peux me permettre, j'ai une histoire très compliquée avec les psys... Donc bon, ne pense pas qu'ils ont une boule magique pour te comprendre. Ni forcément des solutions miraculeuses. Parfois, ça aide, parfois non.
Mais la peur de devenir fou, n'est pas si rare, je pense. Surtout lors de grandes angoisses. Donc n'exclus pas cette possibilité, vraisemblable, que tu sois juste très anxieuse plutôt que psychotique. Pour tes problèmes non identifiés, je ne sais pas, ce que je trouve interpellant c'est ton retrait social.
Voilà, ce n'est que mon impression, en te lisant.
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- Messages : 23
- Enregistré le : mercredi 04 janvier 2023 14:29
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Merci pour la réponse. Non, je n'ai ni idées grandioses ni bizarres, ni besoin de sauver le monde. Oui, je suis isolée, mais pas de mon propre gré: j'ai envie d'avoir des amis mais les gens me trouvent étrange ( j'ai une drôle de démarche, des expressions faciales parfois bizarres, je ne reconnais pas les visages des gens non familiers et les confonds, j'ai du mal à comprendre comment pensent les autres, bref, je suis toujours à côté de la plaque), et me rejettent, du coup je n'ai plus du tout confiance en soi, j'ai développé une forte anxiété sociale et ça empire le problème... Par contre j'apprécie vraiment les rares conversations chaleureuses que l'on m'accorde, j'ai plaisir à bavarder, j'aime ma famille même si on a une relation compliquée, j'aime les rares amis qui me restent.
- Dans la toujoursnuit
- Messages : 1025
- Enregistré le : mardi 27 avril 2021 16:43
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Bah, si ça peut te rassurer, tu ne me sembles pas en plein épisode psychotique. Après, je peux me tromper mais bon... Pour les gens qui te trouvent étranges, je ne suis pas le mieux placé pour t'aider probablement. 
C'est déjà pas mal si tu as quelques amis. Mais bon tu sembles laisser paraître une frustration sur tes interactions sociales.
Bah si tu veux t'ouvrir un peu plus... Je ne sais pas, peut-être que tu devrais être un peu plus spontanée... Moi c'est ce que je fais...
J'essaie de pas trop réfléchir / me soucier aux pensées des autres ( je veux dire, ne pas essayer de deviner chaque mot ou chaque idée ), et en général ça fonctionne plutôt bien.
Pour moi, la meilleure des réflexions en terme d'amitiés, c'est surtout de discerner qui est digne d'être ton ami(e).
Tu penses que c'est quoi qui fais barrage à l'épanouissement des tes interactions sociales ? Si tu es vraiment dépressive, ça n'aide pas. Mais d'un autre côté ça a l'avantage de voir qui est prêt à rester auprès de toi...

C'est déjà pas mal si tu as quelques amis. Mais bon tu sembles laisser paraître une frustration sur tes interactions sociales.
Bah si tu veux t'ouvrir un peu plus... Je ne sais pas, peut-être que tu devrais être un peu plus spontanée... Moi c'est ce que je fais...
J'essaie de pas trop réfléchir / me soucier aux pensées des autres ( je veux dire, ne pas essayer de deviner chaque mot ou chaque idée ), et en général ça fonctionne plutôt bien.
Pour moi, la meilleure des réflexions en terme d'amitiés, c'est surtout de discerner qui est digne d'être ton ami(e).
Tu penses que c'est quoi qui fais barrage à l'épanouissement des tes interactions sociales ? Si tu es vraiment dépressive, ça n'aide pas. Mais d'un autre côté ça a l'avantage de voir qui est prêt à rester auprès de toi...
- Neyo
- Messages : 9
- Enregistré le : lundi 03 janvier 2022 14:19
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Salut Anastasia, je tombe ce soir sur ton post qui date d'un peu + d'un an. J'espère fortement que tu es toujours en vie et si tu vois ce message et que ça ne va pas mieux ou pire, n'hésite pas à me répondre, j'ai de nombreuses pistes de remédiation en tête à te proposer.
Bien à toi
Neyo
Bien à toi
Neyo
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- Messages : 23
- Enregistré le : mercredi 04 janvier 2023 14:29
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Bonjour, merci pour ton message!
Et oui, je suis toujours là, les médicaments ( antidépresseurs et régulateur d'humeur m'aident bien), même si cela reste parfois très difficile (j'ai beaucoup de mal à garder mes jobs, même en étant serveuse, car on me reproche de "bâcler mon travail", et d'avoir un comportement irrespectueux envers mes supérieurs, sans que je ne comprenne pourquoi (ce n'est pas du tout mon genre, je me considère comme quelqu'un de poli, gentil et volontaire)...
J'ai toujours mon problème d'aboulie, même si cela s'est énormément amélioré: je fais du sport, je cuisine, je range mon appartement, je suis propre et très soignée, par contre j'ai beaucoup de mal à prendre des décisions en ce qui concerne mon avenir...
Quant aux amitiés, j'ai du mal à aller vers les autres, après toutes ces années d'isolement, je me sens cassée et incapable de me connecter aux autres...
Et oui, je suis toujours là, les médicaments ( antidépresseurs et régulateur d'humeur m'aident bien), même si cela reste parfois très difficile (j'ai beaucoup de mal à garder mes jobs, même en étant serveuse, car on me reproche de "bâcler mon travail", et d'avoir un comportement irrespectueux envers mes supérieurs, sans que je ne comprenne pourquoi (ce n'est pas du tout mon genre, je me considère comme quelqu'un de poli, gentil et volontaire)...
J'ai toujours mon problème d'aboulie, même si cela s'est énormément amélioré: je fais du sport, je cuisine, je range mon appartement, je suis propre et très soignée, par contre j'ai beaucoup de mal à prendre des décisions en ce qui concerne mon avenir...
Quant aux amitiés, j'ai du mal à aller vers les autres, après toutes ces années d'isolement, je me sens cassée et incapable de me connecter aux autres...
- Neyo
- Messages : 9
- Enregistré le : lundi 03 janvier 2022 14:19
Je n'ai plus confiance en ma réalité, j'ai peur d'être psychotique
Pas de quoi pour mon message. Rassuré de te savoir toujours en vie, et d'apprendre qu'en l'espace d'un an, tu vas bien mieux par rapport à ce qu'on pouvait lire dans tes posts précédents et ça se félicite. Même s'il reste des points que tu aimerais améliorer, ce qui est tout à fait compréhensible, il semblerait que tu aies trouvé un meilleur AD que sertraline (ou alors tu t'y es finalement habituée tant bien que mal, car auparavant tu ne supportais pas du tout, cf. épisode zombifiée puis ultra nerveuse).
S'agissant de tes études, tu es encore + diplômée que moi haha ! Bravo ! De mon côté j'ai un Master d'enseignement + 1 année en droit (ce qui fait 6 années au total donc). Je crois avoir lu qq part que tu avais été prof en Espagne (dans qqs jours je débuterai ma 5ème année dans une école à l'étranger aussi, à la frontière France-Allemagne), après tu as du arrêter pour les difficultés que tu connaissais à cette époque, et pour répondre à ta question sur la cohérence de ton discours, je peux t'affirmer qu'il est parfaitement cohérent puisque j'ai pris le temps de lire chacun de tes posts et on y retrouve bien les mêmes éléments de ton vécu, anecdotes etc. De plus, tu fais des phrases parfaitement claires, bien rédigées, sans faute, intelligibles.
L'aboulie/avolition, c'est compliqué. Déjà parce que la psychologie est un dédale. C'est tellement multi-factoriel qu'on peut très vite faire fausse route. Mais ce dont je suis certain, c'est qu'elle dépend beaucoup du :
-système endocrinien (hormones) : la thyroïde, les zones hypothalamus/hypophyse /hypocampe. Toutes ces régions, siège des émotions, est énormément responsable de problèmes connexes (avoir peur d'affronter une tâche (phobies), inhibition, ramentissement des fonctions exécutives...
-passé (est-ce qu'on parvient à tirer un trait sur un passé 'boule de neige toujours + grosse' pour ne pas être victime du "pied dans la porte", c-à-d être sans cesse tiré vers le bas alors que ça allait bien pendant une période, à cause de souvenirs douloureux, négatifs, de lourds regrets, de sensations qu'on n'arrive pas à vaincre, de sa vie qu'on rêve mais qu'on aimerait surtout dans le réel etc. Se dire "j'y arriverai jamais, c'est peine perdu, ma vie a dérapé depuis trop longtemps etc". Ça se sont des ruminations/ressassements qui nuient gravement à se maintenir sur les rails et ne plus se retourner en arrière.
Bien-sûr, en théorie, c'est toujours bien + simple qu'en pratique. Mais pour avoir traversé des choses compliquées dans ma vie (que maintenant j'ai globalement dépassées) l'expérience personnelle et l'introspection donnent des clefs sur ce qui cloche en nous. Intimement, on le sait. Or il ne faut jamais culpabiliser d'être ce qui est indépendant de notre volonté (je veux dire par là quand c'est délibéré et non maladif. Un manque de volonté pathologique alors qu'on ne demande que de passer à l'action devrait toujours être hors de tout jugement dépréciatif, tandis qu'aller parfaitement bien mais verser dans la fainéantise est déjà plus critiquable).
Ce que je peux te dire c'est que tu mérites le respect, vivre des années isolée, endosser les paroles non reluisantes de tes parents (je ne reviendrai même pas dessus mais c'est n'importe quoi de t'avoir traitée ainsi, et je sais de quoi je parle, j'ai entendu qqs atrocités dans ma période ado-jeune adulte, j'ai excusé ma mère depuis sans pardonner totalement, c'est une longue histoire qui fait suite à une dépression de mon père en 2000, je n'avais alors que 4 ans. Ma mère a changé à partir de ce jour.
Si tu veux échanger, je reste en contact, ça viendra au moins ne serait-ce qu'un tout petit peu amortir les longues années d'isolement social que tu as endurées et te permettra d'avoir moins de mal à aller vers l'autre.
En te souhaitant une belle journée,
Hugo
S'agissant de tes études, tu es encore + diplômée que moi haha ! Bravo ! De mon côté j'ai un Master d'enseignement + 1 année en droit (ce qui fait 6 années au total donc). Je crois avoir lu qq part que tu avais été prof en Espagne (dans qqs jours je débuterai ma 5ème année dans une école à l'étranger aussi, à la frontière France-Allemagne), après tu as du arrêter pour les difficultés que tu connaissais à cette époque, et pour répondre à ta question sur la cohérence de ton discours, je peux t'affirmer qu'il est parfaitement cohérent puisque j'ai pris le temps de lire chacun de tes posts et on y retrouve bien les mêmes éléments de ton vécu, anecdotes etc. De plus, tu fais des phrases parfaitement claires, bien rédigées, sans faute, intelligibles.
L'aboulie/avolition, c'est compliqué. Déjà parce que la psychologie est un dédale. C'est tellement multi-factoriel qu'on peut très vite faire fausse route. Mais ce dont je suis certain, c'est qu'elle dépend beaucoup du :
-système endocrinien (hormones) : la thyroïde, les zones hypothalamus/hypophyse /hypocampe. Toutes ces régions, siège des émotions, est énormément responsable de problèmes connexes (avoir peur d'affronter une tâche (phobies), inhibition, ramentissement des fonctions exécutives...
-passé (est-ce qu'on parvient à tirer un trait sur un passé 'boule de neige toujours + grosse' pour ne pas être victime du "pied dans la porte", c-à-d être sans cesse tiré vers le bas alors que ça allait bien pendant une période, à cause de souvenirs douloureux, négatifs, de lourds regrets, de sensations qu'on n'arrive pas à vaincre, de sa vie qu'on rêve mais qu'on aimerait surtout dans le réel etc. Se dire "j'y arriverai jamais, c'est peine perdu, ma vie a dérapé depuis trop longtemps etc". Ça se sont des ruminations/ressassements qui nuient gravement à se maintenir sur les rails et ne plus se retourner en arrière.
Bien-sûr, en théorie, c'est toujours bien + simple qu'en pratique. Mais pour avoir traversé des choses compliquées dans ma vie (que maintenant j'ai globalement dépassées) l'expérience personnelle et l'introspection donnent des clefs sur ce qui cloche en nous. Intimement, on le sait. Or il ne faut jamais culpabiliser d'être ce qui est indépendant de notre volonté (je veux dire par là quand c'est délibéré et non maladif. Un manque de volonté pathologique alors qu'on ne demande que de passer à l'action devrait toujours être hors de tout jugement dépréciatif, tandis qu'aller parfaitement bien mais verser dans la fainéantise est déjà plus critiquable).
Ce que je peux te dire c'est que tu mérites le respect, vivre des années isolée, endosser les paroles non reluisantes de tes parents (je ne reviendrai même pas dessus mais c'est n'importe quoi de t'avoir traitée ainsi, et je sais de quoi je parle, j'ai entendu qqs atrocités dans ma période ado-jeune adulte, j'ai excusé ma mère depuis sans pardonner totalement, c'est une longue histoire qui fait suite à une dépression de mon père en 2000, je n'avais alors que 4 ans. Ma mère a changé à partir de ce jour.
Si tu veux échanger, je reste en contact, ça viendra au moins ne serait-ce qu'un tout petit peu amortir les longues années d'isolement social que tu as endurées et te permettra d'avoir moins de mal à aller vers l'autre.
En te souhaitant une belle journée,
Hugo
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