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J'ai 44 ans, mariée, 2 enfants. Je suis actuellement en arrêt maladie pour dépression depuis plus d'1 mois et je vais très probablement être prolongée car cela ne s'arrange pas. J'ai un long parcours derrière moi, mais je vais essayer de ne pas trop vous noyer sous les infos.
J'ai un trouble de la personnalité borderline qui évolue depuis mon adolescence (1ère TS à 14 ans). Une vie d'ado et de jeune adulte très très chaotique (TS, TCA, scarifications, conduites à risque, hospitalisations en HP etc)
Je n'ai jamais trouvé les médicaments d'une grande aide, certains ont même aggravé mon cas, c'est pour cela que j'ai essayé d'autres méthodes qui ont plus ou moins bien fonctionné. Mais là de nouveau c'est la misère, je passe mes journées au lit, à rien faire, ou à regarder des séries. Quand j'ai le courage de manger, c'est de la purée mousseline et des tranches de jambon... je ne veux/peux manger que ça en ce moment.
Depuis quelques années, cela va nettement mieux et très clairement les gens ne voient pas que je suis un peu "particulière".
Mon objectif a toujours été d'avoir une vie "normale", et j'ai tout fait pour. De l'extérieur j'ai tout pour moi... sauf la santé mentale!! Disons que je suis "fragile", je ressens en permanence un grand vide en moi, j'ai du mal à ressentir la joie (mais quand on a été maltraitée et violée au sein de sa propre famille, ça aide pas, hein?). De toute façon je me sens à côté de la plaque et même si je porte très bien le masque (comme c'est épuisant!!), insoupçonnable, je me sens "bizarre" par rapport aux autres.
J'ai du mal à garder un emploi sur le long terme (même un petit temps partiel, ou actuellement un travail assez tranquille, même si je m'occupe d'un public en difficulté, je ne suis pas surchargée), et même avant ça: aller au bout de mes études ou une formation... y avait toujours un truc qui n'allait pas et qui me faisait vriller. Trop de pression??? L'impression d'un gros gâchis...
Je sais pas... j'ai le sentiment que je ne pourrai jamais travailler "normalement". Sauf peut être à mon compte, à mon rythme, sans pression.
Je sais déjà que je ne vais pas pouvoir retourner sur mon poste (pour 1000 raisons), et j'ai la trouille de l'avenir, j'angoisse de ne pas savoir ce qui va se passer, ni comment ça va se passer. Je pense tous les jours à démissionner mais je sais que ce n'est pas la bonne solution.
Je suis super perdue. Actuellement je suis suivie par la même psy depuis 3 ans que je vois au besoin (en ce moment +++), et une nouvelle psychiatre que je vais bientôt revoir pour la 2ème fois: elle m'a parlé de mon trouble borderline mais qui tend à s'atténuer avec l'âge, de dépression bien sûr et de trouble de stress post traumatique complexe (quand on a été exposé fréquemment et/ou longtemps à des évènements traumatisants)
Je suis juste sous Xanax pour le moment, j'ai l'impression que ça me canalise un peu et m'évite d'être trop impulsive (idées noires...)
Voilà ce que je peux vous dire sur moi pour le moment. Donc si vous pensez qu'on pourrait avoir des "atomes crochus", je veux bien qu'on discute afin de se soutenir en toute bienveillance.
Prenez soin de vous
A bientôt
), si je ne pourrais pas juste simplement me bouger le c***?!! 
lodiz, 54 ans, masculin 
@Alienordaquitaine 
Je connais pas mal de personnes qui ne pourraient pas survivre sans le travail. Pas moi... car ça fait partie de mon problème!
Je ne suis pas assez "handicapée" pour l'AAH et encore moins l'invalidité. Mais j'avoue que je ne serais pas contre, parce qu'au moi moins j'aurais un minimum fixe mais cela n'empêche pas d'avoir une activité pro. Je vais quand même demander une RQTH, ça peut toujours servir. Mais moi, maintenant, ce sera à mon compte, et à mon rythme. Etant curieuse de tout, je ne me vois pas rester "sans rien faire" (même si y a toujours à faire dans une maison!). Si j'osais j'entamerais des études de psycho ... Mais je me contenterai certainement d'être psychopraticienne.
), j'ai pris 3 semaines de vacance pour mon voyage de noce, quand je suis revenu il y avait 3 semaines de boulot sur mon bureau et toute l'année on avait 2 mois de retard minimum entre 'larriéve du courrier et nos réponses, ingérable si one st pas blindé (je ne l'étais pas à 24 ans)... Pas étonnant que j'ai pêté un câble après 4 ans. Le seul avantage de faire sa tentative de suicide ratée au bureau c'est qu'après on te fous la paix de peur que tu recommences et que la police débarque chez l'employeur 
(je peux en rire c'était il y a 28 ans, il y a prescription et depuis je suis mieux blindé). Aucun boulot ne mérite qu'on se rende malade ou pire au moins je le sais maintenant, mieux vaut avoir un risque de pauvreté que d'être mort. Il est aussi certain que se faire virer est moins gênant adminstrativement avec les services d'emploi.