Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
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- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour
J'ai trouvé votre forum au hasard d'une recherche sur le net. J'espère pouvoir trouver ici quelques pistes pour aider mon mari et le soutenir du mieux que je le peux.
Il trainait une sorte de mal être depuis environ 2 ans je pense. Plus envie de rien, plus le coeur à travailler, ne mangeait plus, vivait totalement en décalé par rapport à la famille. Le diagnostic est tombé cet hiver, après avoir réussi a le faire consulter : il souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère.
Je l'ai toujours connu très anxieux, une véritable "boule de nerfs". Mais une boule de nerfs qui tournait ca en général à son avantage : toujours très actif, toujours présent pour tout le monde... Sauf que là, il s'est effondré.
Depuis, il est suivi, traité. Il ne remets pas tout cela en cause et j'en suis très heureuse.
De mon coté, j'essaye de positiver. Je suis moi même très entourée pour en parler quand j'ai besoin (medecin, famille...) et lâcher un peu les soupapes. Mais j'ai l'impression qu'il s'en veut quelque part de me laisser tout assumer : les papiers, les enfants, les courses...
J'essaye de lui dire que "ce n'est rien, que ca ira mieux demain" mais je ne suis pas certaine que le mot "ce n'est rien" lui fasse du bien, j'ai l'impression de minimiser l'importance de son mal être.
Certains d'entre vous sont peut être passés par là et pourront peut être m'aider, m'aiguiller quant au soutien que je lui apporte.
J'ai trouvé votre forum au hasard d'une recherche sur le net. J'espère pouvoir trouver ici quelques pistes pour aider mon mari et le soutenir du mieux que je le peux.
Il trainait une sorte de mal être depuis environ 2 ans je pense. Plus envie de rien, plus le coeur à travailler, ne mangeait plus, vivait totalement en décalé par rapport à la famille. Le diagnostic est tombé cet hiver, après avoir réussi a le faire consulter : il souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère.
Je l'ai toujours connu très anxieux, une véritable "boule de nerfs". Mais une boule de nerfs qui tournait ca en général à son avantage : toujours très actif, toujours présent pour tout le monde... Sauf que là, il s'est effondré.
Depuis, il est suivi, traité. Il ne remets pas tout cela en cause et j'en suis très heureuse.
De mon coté, j'essaye de positiver. Je suis moi même très entourée pour en parler quand j'ai besoin (medecin, famille...) et lâcher un peu les soupapes. Mais j'ai l'impression qu'il s'en veut quelque part de me laisser tout assumer : les papiers, les enfants, les courses...
J'essaye de lui dire que "ce n'est rien, que ca ira mieux demain" mais je ne suis pas certaine que le mot "ce n'est rien" lui fasse du bien, j'ai l'impression de minimiser l'importance de son mal être.
Certains d'entre vous sont peut être passés par là et pourront peut être m'aider, m'aiguiller quant au soutien que je lui apporte.
- incarmal
- Modérateur
- Messages : 2688
- Enregistré le : mercredi 27 mai 2009 0:40
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour ClaraDB.
Rien que ta démarche de venir en parler ici montre que tu es très investie dans l'idée d'essayer de comprendre ce que traverse ton mari et c'est déjà beaucoup.
La majorité des dépressifs se confrontent à un mur d'incompréhension alors que le soutien familial et un super moteur pour pouvoir aller de l'avant.
Je lis également que tu es toi-même très entourée et c'est aussi d'une grande importance car on a conscience que c'est aussi une sacrée épreuve pour les proches.
--> Le fait que son mal être n'est pas définitif et qu'il fait ce qu'il faut pour parvenir à s'en sortir (il semble conciliant à la prise de ses traitements) et que par conséquent il optimise ses chances de retrouver un rôle plus "actif" à l'avenir"
--> Valoriser ce qu'il parvient encore à faire (alors que lui met probablement plus l'accent sur ce qu'il ne parvient plus à effectuer). Avec la dépression chaque avancée demande de sacrés efforts et parfois ça fait du bien de se l'entendre dire quand on en fourni.
Bien sûr ce ne sont que des suggestions et je n'ai pas de réponse absolue mais comme ça c'est ce qui me vient à l'esprit.
Si tu as des questions particulières à poser n'hésite pas. Si je peux répondre à certaines d'entre elles je le ferais.
Si tu as besoin aussi d'évoquer tes ressentis face à cette situation tu le peux aussi. On a pas réponse à tout mais peut être que quelqu'un parmi nous aura les mots justes pour t'aiguiller.
Je t'envoie mon soutien ainsi que du courage pour ton mari et pour toi.
Rien que ta démarche de venir en parler ici montre que tu es très investie dans l'idée d'essayer de comprendre ce que traverse ton mari et c'est déjà beaucoup.
La majorité des dépressifs se confrontent à un mur d'incompréhension alors que le soutien familial et un super moteur pour pouvoir aller de l'avant.
Je lis également que tu es toi-même très entourée et c'est aussi d'une grande importance car on a conscience que c'est aussi une sacrée épreuve pour les proches.
Effectivement le terme "ce n'est rien" n'est peut être pas le plus adapté. Moi je mettrais l'accent sur deux choses :ecmc a écrit :J'essaye de lui dire que "ce n'est rien, que ca ira mieux demain" mais je ne suis pas certaine que le mot "ce n'est rien" lui fasse du bien, j'ai l'impression de minimiser l'importance de son mal être.
--> Le fait que son mal être n'est pas définitif et qu'il fait ce qu'il faut pour parvenir à s'en sortir (il semble conciliant à la prise de ses traitements) et que par conséquent il optimise ses chances de retrouver un rôle plus "actif" à l'avenir"
--> Valoriser ce qu'il parvient encore à faire (alors que lui met probablement plus l'accent sur ce qu'il ne parvient plus à effectuer). Avec la dépression chaque avancée demande de sacrés efforts et parfois ça fait du bien de se l'entendre dire quand on en fourni.
Bien sûr ce ne sont que des suggestions et je n'ai pas de réponse absolue mais comme ça c'est ce qui me vient à l'esprit.
Si tu as des questions particulières à poser n'hésite pas. Si je peux répondre à certaines d'entre elles je le ferais.
Si tu as besoin aussi d'évoquer tes ressentis face à cette situation tu le peux aussi. On a pas réponse à tout mais peut être que quelqu'un parmi nous aura les mots justes pour t'aiguiller.
Je t'envoie mon soutien ainsi que du courage pour ton mari et pour toi.
- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour Incarmal
Et merci de me lire ainsi que de ta réponse.
Je me sens effectivement très investie dans son processus de guérison. J'essaye de l'accompagner de temps en temps chez la psy, mais pas tout le temps car il faut aussi qu'il arrive a parler, je ne viens qu'en renfort, histoire de dire comment je le ressents. Je lui prépare ses médicaments pour la journée... Le plus dur pour moi est de trouver le juste milieu entre le soutenir et le couver(ce qui est dans ma nature)
Il faut dire que je le connais depuis deja 20 ans (étrange de dire cela quand on ne va avoir que 35 ans!) et que je ne l'ai jamais connu aussi bas. Alors je n'ai qu'une envie, c'est essayer de lui tendre la main pour l'aider à remonter petit à petit.
En effet, je me disais bien que le "ce n'est rien" n'est pas spécialement approprié. Mon médecin m'a bien entendu prévenu que chaque mot pourrait avoir une répercussion plus ou moins négative sur lui, alors j'essaye de faire attention, tout en restant naturelle.
Et je l'encourage énormément quand il a la moindre petite étincelle d'envie... meme si elle n'aboutit pas forcément.
J'ai aussi compris que les projets a long terme étaient a bannir pour le moment. Alors j'essaye de le faire se projeter un peu quand meme mais pas trop loin, du genre "et si on se faisait un pique nique si il fait beau ce week end, juste nous 4, la glacière dans la voiture?". Pour le reste, j'essaye de gérer comme je le peux les réunions, factures, courriers...
C'est épuisant mais je garde espoir.
En tous cas, merci pour l'écoute et le soutien que l'on peut trouver ici.
Et merci de me lire ainsi que de ta réponse.
Je me sens effectivement très investie dans son processus de guérison. J'essaye de l'accompagner de temps en temps chez la psy, mais pas tout le temps car il faut aussi qu'il arrive a parler, je ne viens qu'en renfort, histoire de dire comment je le ressents. Je lui prépare ses médicaments pour la journée... Le plus dur pour moi est de trouver le juste milieu entre le soutenir et le couver(ce qui est dans ma nature)
Il faut dire que je le connais depuis deja 20 ans (étrange de dire cela quand on ne va avoir que 35 ans!) et que je ne l'ai jamais connu aussi bas. Alors je n'ai qu'une envie, c'est essayer de lui tendre la main pour l'aider à remonter petit à petit.
En effet, je me disais bien que le "ce n'est rien" n'est pas spécialement approprié. Mon médecin m'a bien entendu prévenu que chaque mot pourrait avoir une répercussion plus ou moins négative sur lui, alors j'essaye de faire attention, tout en restant naturelle.
Et je l'encourage énormément quand il a la moindre petite étincelle d'envie... meme si elle n'aboutit pas forcément.
J'ai aussi compris que les projets a long terme étaient a bannir pour le moment. Alors j'essaye de le faire se projeter un peu quand meme mais pas trop loin, du genre "et si on se faisait un pique nique si il fait beau ce week end, juste nous 4, la glacière dans la voiture?". Pour le reste, j'essaye de gérer comme je le peux les réunions, factures, courriers...
C'est épuisant mais je garde espoir.
En tous cas, merci pour l'écoute et le soutien que l'on peut trouver ici.
- incarmal
- Modérateur
- Messages : 2688
- Enregistré le : mercredi 27 mai 2009 0:40
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Oui je comprend. Il est difficile aussi de parvenir à garder pleinement un statut de conjointe quand on se sent devoir aussi porter le rôle de soignante.Le plus dur pour moi est de trouver le juste milieu entre le soutenir et le couver(ce qui est dans ma nature)
Je pense que tu fais déjà beaucoup et il faut que tu parviennes aussi à te préserver en gardant à l'esprit qu'une partie du travail que fait ton mari pour remonter se fait avec l'aide de la psy.
Etant donné que tu disais dans ton premier message :
Vous avez déjà eu l'occasion d'en parler ouvertement de cette impression que tu as?j'ai l'impression qu'il s'en veut quelque part de me laisser tout assumer
Tu as l'occasion aussi de pouvoir exprimer tes difficultés lorsque tu discutes avec lui ou tu préfères éviter pour le préserver? Je pense que si c'est le cas tu peux te permettre de l'évoquer car les difficultés quand on ne met pas des mots dessus ce n'est pas pour autant qu'elles ne sont pas ressenties. ça permet aussi de pouvoir trouver un juste équilibre dans le couple il me semble.
Oui garde espoir et surtout prends soin de toi aussi.C'est épuisant mais je garde espoir.
Il faut que tu puisse aussi te préserver car tu n'es pas wonderwoman et un équilibre est à trouver entre l'énergie que tu peux fournir pour l'aider et l'énergie que tu dois savoir conserver pour ne pas flancher.
Plein de courage.
- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Tu as entièrement raison. Réussir a concevoir que ce n est pas moi qui fait le travail pour lui, avoir confiance dans la thérapie, les soignants,le traitement.... C est surement ca le plus dur pour moi qui ait l habitude de diriger toute notre petite vie. Accepter que cette fois ci, ce n est pas entre mes mains.
J évite de lui parler des difficultés que je peux avoir car j ai peur que ça la fasse replonger un peu plus. Je lui dis au contraire que je l ai épousé pour le meilleur et pour le pire et que demain ce sera meilleur, au il faut au il accepte de me laisser gérer le reste pour se consacrer a sa guérison et nous revenir parce que c est peut être moi qui aurait besoin de lui demain, dans 1 an.....
En revanche je le questionne de temps en temps comme la dernière fois ou je lui ai demande si il sentait revenir des bribes d émotions. Je pense que ça me rassure un peu de savoir.
On m avait prévenue que le chemin serait long mais j avoue que je ne m attendais pas a cela.
De mon coté, pas de souci, je me réserve du temps pour souffler en allant faire du sport.... J ai craqué au début, si bien que mon corps a lâcher et que ça a nécessité de l arrêt maladie. Aujourd hui j en parle et j écris énormément, comme un exutoire, ca me permet de me libérer de tout ce trop plein.
J évite de lui parler des difficultés que je peux avoir car j ai peur que ça la fasse replonger un peu plus. Je lui dis au contraire que je l ai épousé pour le meilleur et pour le pire et que demain ce sera meilleur, au il faut au il accepte de me laisser gérer le reste pour se consacrer a sa guérison et nous revenir parce que c est peut être moi qui aurait besoin de lui demain, dans 1 an.....
En revanche je le questionne de temps en temps comme la dernière fois ou je lui ai demande si il sentait revenir des bribes d émotions. Je pense que ça me rassure un peu de savoir.
On m avait prévenue que le chemin serait long mais j avoue que je ne m attendais pas a cela.
De mon coté, pas de souci, je me réserve du temps pour souffler en allant faire du sport.... J ai craqué au début, si bien que mon corps a lâcher et que ça a nécessité de l arrêt maladie. Aujourd hui j en parle et j écris énormément, comme un exutoire, ca me permet de me libérer de tout ce trop plein.
-
- Messages : 2
- Enregistré le : jeudi 05 décembre 2024 22:58
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour ClaraDB,
Je suis nouveau sur le forum, j'ai trouvé ton message et ta question m'intéresse. Je vis moi aussi avec une conjointe angoissée en profonde dépression depuis un an. Comme toi, il m'est difficile de faire confiance aux personnes qui la suivent et lui font des prescriptions auxquelles je ne comprend pas grand chose. Surtout quand il y a des modifications.
Nous nous entendons bien, et nous arrivons à parler parfois, cela me fait beaucoup de bien, mais je ne sais pas si c'est le cas pour elle. Contrairement à toi, si je comprends bien ton message, je lui dit que c'est dur. Je n'arrive pas à faire complètement semblant que j'assure. J'essaie de la laisser s'occuper d'un maximum de chose toute seul, mais j'ai du mal. Je vois que prendre en charge son quotidien est une tache minimum qu'elle arrive à assumer. Ce sont les choses "non indispensables" qu'elle n'arrive pas à faire: sortir, voir la famille, aller au ciné... Je m'efforce de considérer que sa maladie n'est pas la mienne et qu'elle doit se soigner tout seule, tout en lui apportant le meilleur soutien possible. D'un autre côté, je supporte mal qu'elle ne m'en parle pas suffisamment. C'est toujours moi qui lui pose des questions et va à la pêche aux info. Elle ne veut pas que je vois son médecin, ni que nous le voyions ensemble. Tu as de la chance de pouvoir avoir ce contact.
Je l'encourage à résister, à ne pas se laisser totalement abattre. Je lui dis que je sais que tout ce qu'elle fait est très difficile et que je remarque tout les efforts qu'elle fait pour que notre vie reste une vie commune. Je ne sais pas si je dois la "pousser" ou si je dois au contraire la laisser tranquille... c'est difficile comme situation. Elle dit qu'elle ne se voit pas d'avenir, et en même temps je vois qu'il est impossible de parler de projets. Elle ne les rejette pas mais ne peut absolument pas se projeter et en discuter.
Incarmal dit qu'il faut se préserver. je suis d'accord, et c'est aussi ce que mon entourage me conseil régulièrement. Mais dans les faits, ce n'est pas si simple. Comment fais tu ? A part garder une vie active hors de la maison, pour penser à d'autres choses et voir du monde, je ne sais pas ce qu'il faut faire. Et puis quand je rentre, après avoir passé la journée dehors, c'est brutal de se trouver avec elle, si triste et éteinte. Elle est très consciente de son état et s'excuse souvent. Cela me rend encore plus triste.
En tout cas, j'ai été bien intéressé par tes messages, car nous avons certains points communs. J'espère de tout coeur que que vous êtes sur le bon chemin. Moi même je suis plein d'espoir la plupart du temps. Je suis convaincu que nous allons nous en sortir. Bien qu'elle soit la cause de mes soucis et angoisses, Elle est aussi ma plus grande source d'énergie. Je m'inquiète tout de même car je ne sais pas combien de temps je vais rester dans cet état d'esprit. Je sens que je traverse de plus en plus fréquemment des phases de grand découragement. Parfois je crois voir des améliorations dans son état, puis d'autres fois, j'ai l'impression que rien ne bouge en réalité... merci d'avoir posé ta question, j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de discussions de conjoints.
Je suis nouveau sur le forum, j'ai trouvé ton message et ta question m'intéresse. Je vis moi aussi avec une conjointe angoissée en profonde dépression depuis un an. Comme toi, il m'est difficile de faire confiance aux personnes qui la suivent et lui font des prescriptions auxquelles je ne comprend pas grand chose. Surtout quand il y a des modifications.
Nous nous entendons bien, et nous arrivons à parler parfois, cela me fait beaucoup de bien, mais je ne sais pas si c'est le cas pour elle. Contrairement à toi, si je comprends bien ton message, je lui dit que c'est dur. Je n'arrive pas à faire complètement semblant que j'assure. J'essaie de la laisser s'occuper d'un maximum de chose toute seul, mais j'ai du mal. Je vois que prendre en charge son quotidien est une tache minimum qu'elle arrive à assumer. Ce sont les choses "non indispensables" qu'elle n'arrive pas à faire: sortir, voir la famille, aller au ciné... Je m'efforce de considérer que sa maladie n'est pas la mienne et qu'elle doit se soigner tout seule, tout en lui apportant le meilleur soutien possible. D'un autre côté, je supporte mal qu'elle ne m'en parle pas suffisamment. C'est toujours moi qui lui pose des questions et va à la pêche aux info. Elle ne veut pas que je vois son médecin, ni que nous le voyions ensemble. Tu as de la chance de pouvoir avoir ce contact.
Je l'encourage à résister, à ne pas se laisser totalement abattre. Je lui dis que je sais que tout ce qu'elle fait est très difficile et que je remarque tout les efforts qu'elle fait pour que notre vie reste une vie commune. Je ne sais pas si je dois la "pousser" ou si je dois au contraire la laisser tranquille... c'est difficile comme situation. Elle dit qu'elle ne se voit pas d'avenir, et en même temps je vois qu'il est impossible de parler de projets. Elle ne les rejette pas mais ne peut absolument pas se projeter et en discuter.
Incarmal dit qu'il faut se préserver. je suis d'accord, et c'est aussi ce que mon entourage me conseil régulièrement. Mais dans les faits, ce n'est pas si simple. Comment fais tu ? A part garder une vie active hors de la maison, pour penser à d'autres choses et voir du monde, je ne sais pas ce qu'il faut faire. Et puis quand je rentre, après avoir passé la journée dehors, c'est brutal de se trouver avec elle, si triste et éteinte. Elle est très consciente de son état et s'excuse souvent. Cela me rend encore plus triste.
En tout cas, j'ai été bien intéressé par tes messages, car nous avons certains points communs. J'espère de tout coeur que que vous êtes sur le bon chemin. Moi même je suis plein d'espoir la plupart du temps. Je suis convaincu que nous allons nous en sortir. Bien qu'elle soit la cause de mes soucis et angoisses, Elle est aussi ma plus grande source d'énergie. Je m'inquiète tout de même car je ne sais pas combien de temps je vais rester dans cet état d'esprit. Je sens que je traverse de plus en plus fréquemment des phases de grand découragement. Parfois je crois voir des améliorations dans son état, puis d'autres fois, j'ai l'impression que rien ne bouge en réalité... merci d'avoir posé ta question, j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de discussions de conjoints.
- pacpac971
- Messages : 3779
- Enregistré le : vendredi 29 août 2014 16:43
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
bonjour et bienvenue à tous les deux.
la notion du conjoint depressif, c'est abordé à divers endroit dans le forum.
ou j'ai participé.
si vous voulez de la lecture, je pourrais vous dire dans quels salons vous balader.
vos deux cas sont différents.
Le mari de CLaraDB l'inclut dans sa lutte contre sa souffrance. Et tu es entourée. Le droit d'aller chez la psy, c'est la preuve "profonde" que vous restez en phase.
tu peux l'aide de bien des façons, et effectivement, tu dois gérer ton capital "psy" pour ne pas te retrouver toi meme en burn out.
c'est compliquée.
Elias , toi... ta femme est-elle suivi psychologiquement. Elle ne veut pas que tu vois le médecin. a t'elle un psy ?
pour toi, les choses sont différentes, et c'est souvent le sujet clef dans ce type de situation...
toi, tu RISQUES de venir à la depression, parce que ta femme t'exclut. en une phrase, ici le danger.
donc deux situations qui se ressemblent, parce que le conjoint va mal. mais qui sont totalement différentes.
dans un cas, ClaraDB doit gérer ce qu'elle peut donner.
toi, Elias, tu dois prendre conscience que te protéger est le minimum.
sinon, dans peu de temps, tu ne diras plus "ma femme va mal". mais "je suis en depressionn, en fait, à cause de ma femme. et j'ai du mal à l'admettre".
gros calins à tous les deux.
et vous verrez si vous souhaitez qu'on échange un peu sur le sujet, ou que je vous indique ou j'ai participé sur "le conjoint qui va mal".
gros calins de bienvenu.
la notion du conjoint depressif, c'est abordé à divers endroit dans le forum.
ou j'ai participé.
si vous voulez de la lecture, je pourrais vous dire dans quels salons vous balader.
vos deux cas sont différents.
Le mari de CLaraDB l'inclut dans sa lutte contre sa souffrance. Et tu es entourée. Le droit d'aller chez la psy, c'est la preuve "profonde" que vous restez en phase.
tu peux l'aide de bien des façons, et effectivement, tu dois gérer ton capital "psy" pour ne pas te retrouver toi meme en burn out.
c'est compliquée.
Elias , toi... ta femme est-elle suivi psychologiquement. Elle ne veut pas que tu vois le médecin. a t'elle un psy ?
pour toi, les choses sont différentes, et c'est souvent le sujet clef dans ce type de situation...
toi, tu RISQUES de venir à la depression, parce que ta femme t'exclut. en une phrase, ici le danger.
donc deux situations qui se ressemblent, parce que le conjoint va mal. mais qui sont totalement différentes.
dans un cas, ClaraDB doit gérer ce qu'elle peut donner.
toi, Elias, tu dois prendre conscience que te protéger est le minimum.
sinon, dans peu de temps, tu ne diras plus "ma femme va mal". mais "je suis en depressionn, en fait, à cause de ma femme. et j'ai du mal à l'admettre".
gros calins à tous les deux.
et vous verrez si vous souhaitez qu'on échange un peu sur le sujet, ou que je vous indique ou j'ai participé sur "le conjoint qui va mal".
gros calins de bienvenu.
- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour à tous
Merci Pacpac971 pour ton éclaircissement des choses. C'est vrai qu'à 1ere vue, nos cas semblent assez similaires mais malgré tout, les situations sont totalement différentes.
Je suis constamment en recherche quant aux attitudes à adopter... donc je suis plutôt ok pour avoir les liens des précédentes discussions auxquelles tu as pu participer... et ok aussi pour échanger à ce sujet.
Elias30, avant que mon mari ne se "laisse suivre", nous en sommes passés par des périodes pas très faciles pendant lesquelles je me suis énormément interroger, allant meme jusqu'à me remettre en cause. Et le diagnostic est tombé. Pour m'aider a le comprendre, car à part me dire "ça ne va pas", il n'exprimait pas plus de choses, j'ai lu le livre de Philippe Labro, "Tomber 7 fois, se relever 8". Je te le conseille car même si l'écrivain est relativement imbus de lui même, cela m'a aidé, moi grande amatrice des mots et de la parole, à mettre un sens sur ces actions (ou absence d'actions) et sur ce fameux "ça ne va pas". Je ne m'attendais pas à y trouver des réponses mais il aura eu le mérite de faire changer totalement mon regard et j'ai laisser les quelques onces de culpabilité qui pouvaient me ronger ("j'aurai du le voir avant", "peut être que je n'ai pas réagi de la bonne manière", "je n'aurai peut être pas du me substituer à lui mais au contraire le confronter à la vie quotidienne"...) de coté.
D'un autre coté, il est important que tu puisses en parler avec une personne de confiance. Depuis que j'ai désacralisé cela en l'évoquant avec mon médecin, qui a en plus le mérite d’être du corps médical et de suivre mon mari en tant que généraliste depuis peu, je me sens beaucoup mieux. Je prend rendez vous régulièrement juste pour parler des progrès qu'il fait ou pas d'ailleurs, de la façon dont je ressens moi même les choses, de la façon dont le perçoivent les enfants... Ca me permet de souffler, de m'entendre redire des choses vraies.
A très vite
Merci Pacpac971 pour ton éclaircissement des choses. C'est vrai qu'à 1ere vue, nos cas semblent assez similaires mais malgré tout, les situations sont totalement différentes.
Je suis constamment en recherche quant aux attitudes à adopter... donc je suis plutôt ok pour avoir les liens des précédentes discussions auxquelles tu as pu participer... et ok aussi pour échanger à ce sujet.
Elias30, avant que mon mari ne se "laisse suivre", nous en sommes passés par des périodes pas très faciles pendant lesquelles je me suis énormément interroger, allant meme jusqu'à me remettre en cause. Et le diagnostic est tombé. Pour m'aider a le comprendre, car à part me dire "ça ne va pas", il n'exprimait pas plus de choses, j'ai lu le livre de Philippe Labro, "Tomber 7 fois, se relever 8". Je te le conseille car même si l'écrivain est relativement imbus de lui même, cela m'a aidé, moi grande amatrice des mots et de la parole, à mettre un sens sur ces actions (ou absence d'actions) et sur ce fameux "ça ne va pas". Je ne m'attendais pas à y trouver des réponses mais il aura eu le mérite de faire changer totalement mon regard et j'ai laisser les quelques onces de culpabilité qui pouvaient me ronger ("j'aurai du le voir avant", "peut être que je n'ai pas réagi de la bonne manière", "je n'aurai peut être pas du me substituer à lui mais au contraire le confronter à la vie quotidienne"...) de coté.
D'un autre coté, il est important que tu puisses en parler avec une personne de confiance. Depuis que j'ai désacralisé cela en l'évoquant avec mon médecin, qui a en plus le mérite d’être du corps médical et de suivre mon mari en tant que généraliste depuis peu, je me sens beaucoup mieux. Je prend rendez vous régulièrement juste pour parler des progrès qu'il fait ou pas d'ailleurs, de la façon dont je ressens moi même les choses, de la façon dont le perçoivent les enfants... Ca me permet de souffler, de m'entendre redire des choses vraies.
A très vite
- pacpac971
- Messages : 3779
- Enregistré le : vendredi 29 août 2014 16:43
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
coucou.
j'ai longuement échangé sur votre sujet.
on s'est en gros regroupé ici :
viewtopic.php?t=29054 , chez frisette.
vous pouvez y aller et passer un coucou. quand le topic était frais (donc qu'on parlait beaucoup la bas), des gens l'ont vu et sont venus participer.
je vais y passer un coucou.
le gens de se topic, que vous pourrez voir, ont parlé de cela sur leur propres salons (passager5962, mais le salon est en accès restreint), julea2, pollypocket.
chacune de ses personnes a un conjoint qui l'a, en gros, un peu "pris en otage", à divers degrés.
je les ai aidé à affronter cela.
ca fait beaucoup de pages a lire
, et j'avoue que j'ai pas pas "indexé" les textes clefs que j'ai publié un peu partout. deja, peut-etre, pour pas tomber dans le travers dont tu parles pour Philippe Labro. 
on a parlé de ce que j'évoque un peu plus haut. la prise d'otage. cadrer. comment aider. comment se protéger.
et selon leur cas, les choses été différentes. Il y a eu des séparations, des gens qui continuent a se battre.
tu (et vous, pour Elias), me diras si tu veux fouiller certaines choses.
ton cas à toi est plus favorable que ceux de ce salon, vu que ton mari t'amène chez le psy. des autres sur le salon de frisette, seuls deux conjoints sur 5 étaient suivis.
Et, sur ce salon, finalement, j'ai aidé des dépressifs qui pensaient que LEUR MARI étaient dépressif. la prise d'otage OU la situation difficile a mené presque chacun d'eux à "tomber en dépression". et cela doit, alors, se traiter individuellement, comme je disais à laurence.
si le conjoint va mal, l'aider est normal. quand il refuse de se faire aider, c'est différent. on est en prise d'otage. Et une mauvaise gestion de la prise d'otage amène tout droit à la dépression.
a votre disposition
j'ai longuement échangé sur votre sujet.
on s'est en gros regroupé ici :
viewtopic.php?t=29054 , chez frisette.
vous pouvez y aller et passer un coucou. quand le topic était frais (donc qu'on parlait beaucoup la bas), des gens l'ont vu et sont venus participer.
je vais y passer un coucou.
le gens de se topic, que vous pourrez voir, ont parlé de cela sur leur propres salons (passager5962, mais le salon est en accès restreint), julea2, pollypocket.
chacune de ses personnes a un conjoint qui l'a, en gros, un peu "pris en otage", à divers degrés.
je les ai aidé à affronter cela.
ca fait beaucoup de pages a lire


on a parlé de ce que j'évoque un peu plus haut. la prise d'otage. cadrer. comment aider. comment se protéger.
et selon leur cas, les choses été différentes. Il y a eu des séparations, des gens qui continuent a se battre.
tu (et vous, pour Elias), me diras si tu veux fouiller certaines choses.
ton cas à toi est plus favorable que ceux de ce salon, vu que ton mari t'amène chez le psy. des autres sur le salon de frisette, seuls deux conjoints sur 5 étaient suivis.
Et, sur ce salon, finalement, j'ai aidé des dépressifs qui pensaient que LEUR MARI étaient dépressif. la prise d'otage OU la situation difficile a mené presque chacun d'eux à "tomber en dépression". et cela doit, alors, se traiter individuellement, comme je disais à laurence.
si le conjoint va mal, l'aider est normal. quand il refuse de se faire aider, c'est différent. on est en prise d'otage. Et une mauvaise gestion de la prise d'otage amène tout droit à la dépression.
a votre disposition
-
- Messages : 2
- Enregistré le : jeudi 05 décembre 2024 22:58
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour ClaraDB,
Merci pour les réf. du livre de Labro, je vais me le procurer. Cela dit, je ne culpabilise pas du tout. Je me suis peut-être mal exprimé dans mon message. Ma femme est suivi, je ne l'avais pas précisé. Nous n'avons pas le même médecin traitant, je ne suis donc pas certain que le mien pourrait m'aider, mais je peux essayer. Par contre j'ai des amies à qui je peux tout dire la/me concernant, c'est précieux. Je ne me sens pas seul avec ce fardeau, je me sens seul dans la conduite à tenir, mais peut-être est ce inévitable... ma femme ne me dit pas de choses très précises sur ses RV, mais je suis d'accord que nous ne devons pas forcément TOUT partager. Elle a perdu pas mal d'indépendance et je comprend qu'elle veuille assumer certaines choses sans moi. Excusez moi si j'ai l'air de me contredire. En fait je crois que je suis inquièt de médicaments qu'elle prend et je voudrais savoir quelle est l'évolution des prescriptions, sont elles de plus en plus fortes ou le contraire? quels sont les effets secondaires (pas la liste flipante des maladies et problèmes possibles). Là-dessus, mon médecin pourrait peut-être me renseigner effectivement.
Merci pour ta réponse, et aussi Pacpac.
A plus tard,
Merci pour les réf. du livre de Labro, je vais me le procurer. Cela dit, je ne culpabilise pas du tout. Je me suis peut-être mal exprimé dans mon message. Ma femme est suivi, je ne l'avais pas précisé. Nous n'avons pas le même médecin traitant, je ne suis donc pas certain que le mien pourrait m'aider, mais je peux essayer. Par contre j'ai des amies à qui je peux tout dire la/me concernant, c'est précieux. Je ne me sens pas seul avec ce fardeau, je me sens seul dans la conduite à tenir, mais peut-être est ce inévitable... ma femme ne me dit pas de choses très précises sur ses RV, mais je suis d'accord que nous ne devons pas forcément TOUT partager. Elle a perdu pas mal d'indépendance et je comprend qu'elle veuille assumer certaines choses sans moi. Excusez moi si j'ai l'air de me contredire. En fait je crois que je suis inquièt de médicaments qu'elle prend et je voudrais savoir quelle est l'évolution des prescriptions, sont elles de plus en plus fortes ou le contraire? quels sont les effets secondaires (pas la liste flipante des maladies et problèmes possibles). Là-dessus, mon médecin pourrait peut-être me renseigner effectivement.
Merci pour ta réponse, et aussi Pacpac.
A plus tard,
- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour à tous.
Tout d'abord merci Pacpac pour les liens. Je n'ai pas encore tout lu mais je vais m'y atteler.
Elias30, pour répondre à ta question, et uniquement par rapport à ce que vit mon mari, ses prescriptions avaient été baissées mais comme ses angoisses reprenaient le dessus, le doc a rerajouté un médicament, histoire de voir si. Pour les effets secondaires, moi j'avais lu scrupuleusement toutes les notices : effectivement ça fait flipper mais au moins, on sait à quoi s'attendre. Je comprend que tu te sentes seule dans la conduite à tenir parce que c'est un peu la meme chose pour moi. Meme si j'ai plein de personnes pour me conseiller, une fois la porte de la maison fermée, il n'y a plus que nous.
L'anniversaire de sa dépression et l'angoisse de devoir recevoir 15 personnes de sa famille n'ont pas aidé (depuis début novembre, il ne dormait plus correctement et je le revoyais replonger). J'ai fini par expliquer à ses frères et soeurs, après en avoir longuement discuté avec la psy, que ce n'était pas possible pour lui d'avoir tant de monde chez nous, ils n'ont pas compris (ou n'ont pas voulu le comprendre). Ils ont fini par organiser ça chez l'un d'eux en nous excluant, mettant ça sur le compte de la facilité. Ça a été très difficile à accepter, pour lui mais également pour moi car je pensais qu'eux aussi, étant de sa famille, seraient compréhensifs et bienveillants. Quelle désillusion!
Mon mari est toujours relativement impliqué dans son traitement puisqu'il se rend consciencieusement à tous ses rendez vous avec la psy. c'est déja une bonne chose, même si je sais qu'il ne dit pas grand chose. Dernièrement, son traitement avait été modifié parce qu'il avait pris énormément de poids et dormait très mal. Résultat : Abattu, pas serein du tout avec 2 ou 3 épisodes très bas, j'ai donc fini par décrocher mon téléphone et appeler la psy pour lui en parler. Elle semblait étonnée car il ne lui avait rien dit la semaine passée en consultation. Donc rechangement de traitement et nouveau test.
De mon coté, j'essaye toujours d'être aussi patiente que je le peux mais cela n'a rien de facile, surtout quand je vois l'ignorance et l'inertie de certains autour de nous (ajoutez à cela un bore-out au travail et un léger burn out général et vous avez le tableau!). J'ai envie de tous leur dire leurs 4 vérités. Je me sens comme un orage, prête à éclater au moment où on s'y attendra le moins
c'est fatiguant d'être sur le fil ainsi. Du coup, je sais que je ne le ménage pas en lui disant le fond de ma pensée sur toutes ces personnes, histoire de lui faire comprendre que parfois, les amis, la famille, n'en ont pas grand chose à faire de nous. Mais je crois que malgré cela, il n'est pas prêt à se dire que des liens aussi forts soient ils peuvent n'avoir aucune valeur aux yeux des personnes face à nous. Du coup, je l'abats juste encore un peu plus. Il me dit être blasé de tout, se fiche de tout. J'aimerai vraiment pouvoir lui prendre un peu de son mal être et le soulager mais ce n'est pas encore possible...
Tout d'abord merci Pacpac pour les liens. Je n'ai pas encore tout lu mais je vais m'y atteler.
Elias30, pour répondre à ta question, et uniquement par rapport à ce que vit mon mari, ses prescriptions avaient été baissées mais comme ses angoisses reprenaient le dessus, le doc a rerajouté un médicament, histoire de voir si. Pour les effets secondaires, moi j'avais lu scrupuleusement toutes les notices : effectivement ça fait flipper mais au moins, on sait à quoi s'attendre. Je comprend que tu te sentes seule dans la conduite à tenir parce que c'est un peu la meme chose pour moi. Meme si j'ai plein de personnes pour me conseiller, une fois la porte de la maison fermée, il n'y a plus que nous.
L'anniversaire de sa dépression et l'angoisse de devoir recevoir 15 personnes de sa famille n'ont pas aidé (depuis début novembre, il ne dormait plus correctement et je le revoyais replonger). J'ai fini par expliquer à ses frères et soeurs, après en avoir longuement discuté avec la psy, que ce n'était pas possible pour lui d'avoir tant de monde chez nous, ils n'ont pas compris (ou n'ont pas voulu le comprendre). Ils ont fini par organiser ça chez l'un d'eux en nous excluant, mettant ça sur le compte de la facilité. Ça a été très difficile à accepter, pour lui mais également pour moi car je pensais qu'eux aussi, étant de sa famille, seraient compréhensifs et bienveillants. Quelle désillusion!
Mon mari est toujours relativement impliqué dans son traitement puisqu'il se rend consciencieusement à tous ses rendez vous avec la psy. c'est déja une bonne chose, même si je sais qu'il ne dit pas grand chose. Dernièrement, son traitement avait été modifié parce qu'il avait pris énormément de poids et dormait très mal. Résultat : Abattu, pas serein du tout avec 2 ou 3 épisodes très bas, j'ai donc fini par décrocher mon téléphone et appeler la psy pour lui en parler. Elle semblait étonnée car il ne lui avait rien dit la semaine passée en consultation. Donc rechangement de traitement et nouveau test.
De mon coté, j'essaye toujours d'être aussi patiente que je le peux mais cela n'a rien de facile, surtout quand je vois l'ignorance et l'inertie de certains autour de nous (ajoutez à cela un bore-out au travail et un léger burn out général et vous avez le tableau!). J'ai envie de tous leur dire leurs 4 vérités. Je me sens comme un orage, prête à éclater au moment où on s'y attendra le moins

- pacpac971
- Messages : 3779
- Enregistré le : vendredi 29 août 2014 16:43
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
coucou.
La dépression reste une chose liée à l'incertitude et au contrôle.
Etre conjoint d'un dépressif, c'est deux enjeux différents :
1. l'aider à faire face. Donc l'aider et le soutenir.
2. l'aider à faire face. donc le "pousser" à comprendre ce qui le met en dépression et qui finit par prendre toute la famille en otage.
je vois bien que tu es présente sur la premiere aide.
qu'en est-il de la partie ou il comprend ce qui le pousse en dépression ?
car cette deuxième partie la prend en fait la famille en otage. toi, en tout premier lieu. et les enfants.
pour ce qui est du reste de la famille moins proche, le souci de l'incompréhension de la dépression peut effectivement rendre fou.
exploser va créer autant de problèmes que cela en résoud.
par contre, ne pas garder pour toi les choses peut être important.
travailler sur comment leur faire comprendre les choses "sans exploser", dans SANS ajouter de souffrance à l'existant, est important.
C'est un sujet dont nous pouvons parler si tu veux.
je vais bientôt démarrer des ateliers professionnels sur "comment gérer la personne en souffrance". Les notions clefs que j'y aborderai sont exactement celles qui ne sont pas expliquées dans notre société. Et qui font que la famille de ton mari se trompe totalement d'attitude. Apres, clairement, personne n'ai aidé par le total manque de communication autour de la depression.
Je te dis ca...
parce que tu es en colere, NON PAS contre sa famille. mais clairement contre la société qui ne parle pas, n'explique pas la depression.
donc on en arrive avec comme seule interaction avec un depressif, à lui dire :
"remue toi, et cesse tes jérémiades".
et ca, oui, ca peut mettre en fureur. mais c'est sociétal avant d'etre "méchant" ou "idiot" chez les gens qui réagissent mal...
gros calins de soutien pour toi, en tout cas.
La dépression reste une chose liée à l'incertitude et au contrôle.
Etre conjoint d'un dépressif, c'est deux enjeux différents :
1. l'aider à faire face. Donc l'aider et le soutenir.
2. l'aider à faire face. donc le "pousser" à comprendre ce qui le met en dépression et qui finit par prendre toute la famille en otage.
je vois bien que tu es présente sur la premiere aide.
qu'en est-il de la partie ou il comprend ce qui le pousse en dépression ?
car cette deuxième partie la prend en fait la famille en otage. toi, en tout premier lieu. et les enfants.
pour ce qui est du reste de la famille moins proche, le souci de l'incompréhension de la dépression peut effectivement rendre fou.
exploser va créer autant de problèmes que cela en résoud.
par contre, ne pas garder pour toi les choses peut être important.
travailler sur comment leur faire comprendre les choses "sans exploser", dans SANS ajouter de souffrance à l'existant, est important.
C'est un sujet dont nous pouvons parler si tu veux.
je vais bientôt démarrer des ateliers professionnels sur "comment gérer la personne en souffrance". Les notions clefs que j'y aborderai sont exactement celles qui ne sont pas expliquées dans notre société. Et qui font que la famille de ton mari se trompe totalement d'attitude. Apres, clairement, personne n'ai aidé par le total manque de communication autour de la depression.
Je te dis ca...
parce que tu es en colere, NON PAS contre sa famille. mais clairement contre la société qui ne parle pas, n'explique pas la depression.
donc on en arrive avec comme seule interaction avec un depressif, à lui dire :
"remue toi, et cesse tes jérémiades".
et ca, oui, ca peut mettre en fureur. mais c'est sociétal avant d'etre "méchant" ou "idiot" chez les gens qui réagissent mal...
gros calins de soutien pour toi, en tout cas.
- ClaraDB
- Messages : 6
- Enregistré le : jeudi 19 septembre 2024 11:33
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
Bonjour Pacpac
Heureuse de te voir trainer tes guêtres par ici! Les "têtes" connues, ça rassure!
Effectivement la situation perdure mais comme tu dis, j'ai plus d'1 an de recul sur la maladie ce qui fait que j'interagis plus facilement avec : je sais désormais que s'il me dit qu'il n'a pas faim, alors quelque chose le tracasse et je sais si son état permet que je l'aide à savoir ce qui le tracasse ou s'il vaut mieux le laisser un petit moment tranquille.
Je dirai même que, au contraire, il se confie plus facile à moi, petit à petit, en fonction des jours, des humeurs... Cependant, même si je l'écoute énormément, je lui rappelle régulièrement que je suis sa femme et non sa psy et que c'est plutot avec elle qu'il doit parler. Ca c'est une autre paire de manches. Je crois que ça va être comme tout, il va falloir laisser le temps au temps!
Ce que je gère en revanche beaucoup moins, comme tu dis, c'est le reste, ce qui gravite autour de nous, la pression de l'extérieur : "quand est ce qu'il va retravailler?", "c'est trop facile, vous ne pensez qu'à vous"... Ca c'est beaucoup plus difficile. Parce que c'est sociétal? Tu crois vraiment? On nous rabâche que, quand on sera grand, ce sera métro-boulot-dodo. Mais dès qu'un fichu grain de sable vient enrailler le mécanisme, on devient fainéants, égoïstes et tout ce qui va avec? C'est possible, je ne sais pas. J'ai choisi de m'enferme la dedans pour toutes les personnes qui, pour moi, ne veulent pas comprendre. c'est surement la solution de facilité mais cela fait 2 ans que j'essaye de leur faire comprendre que ce qu'il vit n'est pas facile, que c'est grave (TS...) j'ai encore droit, au bout de 2 ans à "il ne faut pas tout mettre sur le compte de la maladie" lorsque j'anonce qu'il se sent anxieux de recevoir 15 personnes pour un réveillon. Ça fait mal d'entendre ça quand on sait que nous vivons avec 24/24, 7/7 depuis 2 ans et que chaque décision que nous prenons en est affectée.
Heureuse de te voir trainer tes guêtres par ici! Les "têtes" connues, ça rassure!
Effectivement la situation perdure mais comme tu dis, j'ai plus d'1 an de recul sur la maladie ce qui fait que j'interagis plus facilement avec : je sais désormais que s'il me dit qu'il n'a pas faim, alors quelque chose le tracasse et je sais si son état permet que je l'aide à savoir ce qui le tracasse ou s'il vaut mieux le laisser un petit moment tranquille.
Je dirai même que, au contraire, il se confie plus facile à moi, petit à petit, en fonction des jours, des humeurs... Cependant, même si je l'écoute énormément, je lui rappelle régulièrement que je suis sa femme et non sa psy et que c'est plutot avec elle qu'il doit parler. Ca c'est une autre paire de manches. Je crois que ça va être comme tout, il va falloir laisser le temps au temps!
Ce que je gère en revanche beaucoup moins, comme tu dis, c'est le reste, ce qui gravite autour de nous, la pression de l'extérieur : "quand est ce qu'il va retravailler?", "c'est trop facile, vous ne pensez qu'à vous"... Ca c'est beaucoup plus difficile. Parce que c'est sociétal? Tu crois vraiment? On nous rabâche que, quand on sera grand, ce sera métro-boulot-dodo. Mais dès qu'un fichu grain de sable vient enrailler le mécanisme, on devient fainéants, égoïstes et tout ce qui va avec? C'est possible, je ne sais pas. J'ai choisi de m'enferme la dedans pour toutes les personnes qui, pour moi, ne veulent pas comprendre. c'est surement la solution de facilité mais cela fait 2 ans que j'essaye de leur faire comprendre que ce qu'il vit n'est pas facile, que c'est grave (TS...) j'ai encore droit, au bout de 2 ans à "il ne faut pas tout mettre sur le compte de la maladie" lorsque j'anonce qu'il se sent anxieux de recevoir 15 personnes pour un réveillon. Ça fait mal d'entendre ça quand on sait que nous vivons avec 24/24, 7/7 depuis 2 ans et que chaque décision que nous prenons en est affectée.
- lodiz
- Captain Kirk
- Messages : 9044
- Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55
Comment aider mon mari qui souffre d'un syndrome anxio dépressif sévère ?
les autres ????? 26 après ma TS et ma dépression majeure ... j'avoue que le vide s'est facilement fait, les amis ont fuit rapidement, tant mieux (c'est sans doute contagieux la dépression lol), la famille on leur ment et on les voit moins.
avec les années: un autre boulot donc plus aucun témoin des faits, la famille finit par éluder le problème (on en parle plus donc c'est que çà n'existe plus, estce que çà a existé seulment ? Un monde hypocrite), les nouveaux amis jamais je ne leur parle des médocs que je m'enfile depuis 26 ans, le fils il avait 5 ans, seul souvenir je me suis cassé le bras et je pouvais aller el chercher à l'école c'était bien (mais quand même, on lui a dit, méfie toi papa il a eu des problèmes avec le stress du boulot protège toi de ce truc (pour éviter la malédiction familiale, 1 suicidé et 1 suicide raté dans la famille en 30 ans çà suffit je pense
).
Bien sûr, le prérequis c'est de retrouver un job ou une autre excuse pour que la famille ne se pose plus la question comme si les problèmes psys n'avaient été qu'une péripétie qui n'existe plus, je ne leur parle jamais de mes médocs et de mes downs passagers quand çà va un peu moins bien, çà ça reste dans le couple et avec les médecins. Y a pas qu'un autre boulot comme excuse et droit à l'oubli: pension, pause-carrière, c'est un homme au foyer pour me laisser dévellopper ma carrière plus rentable que la sienne (soyons moderne,...), il est autoentrepreneur (rien n'oblige de montrer les comptes et la réalité du travail facturé).
Bon courage, çà va aller...
avec les années: un autre boulot donc plus aucun témoin des faits, la famille finit par éluder le problème (on en parle plus donc c'est que çà n'existe plus, estce que çà a existé seulment ? Un monde hypocrite), les nouveaux amis jamais je ne leur parle des médocs que je m'enfile depuis 26 ans, le fils il avait 5 ans, seul souvenir je me suis cassé le bras et je pouvais aller el chercher à l'école c'était bien (mais quand même, on lui a dit, méfie toi papa il a eu des problèmes avec le stress du boulot protège toi de ce truc (pour éviter la malédiction familiale, 1 suicidé et 1 suicide raté dans la famille en 30 ans çà suffit je pense

Bien sûr, le prérequis c'est de retrouver un job ou une autre excuse pour que la famille ne se pose plus la question comme si les problèmes psys n'avaient été qu'une péripétie qui n'existe plus, je ne leur parle jamais de mes médocs et de mes downs passagers quand çà va un peu moins bien, çà ça reste dans le couple et avec les médecins. Y a pas qu'un autre boulot comme excuse et droit à l'oubli: pension, pause-carrière, c'est un homme au foyer pour me laisser dévellopper ma carrière plus rentable que la sienne (soyons moderne,...), il est autoentrepreneur (rien n'oblige de montrer les comptes et la réalité du travail facturé).
Bon courage, çà va aller...
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