De nouvelles crises d'angoisses suite à une blessure

[Jumaimah]

Bonjour,

Merci de prendre le temps de me lire, je cherche des solutions mais surtout une (ou des) oreilles attentives. Je me sens terriblement seule.

Voilà, j'ai commencé à avoir des crises de panique à l'âge de 16 ans à la suite d'un viol. Elles se produisaient généralement quand j'étais seule avec un homme ou dans un espace clos avec du monde (bar, amphithéâtre, boite, tram...) et où sortir est difficile. Je devrais plutôt dire s'enfuir au lieu de sortir, car c'était une sensation de devoir fuir le danger à tout pris pour me protéger. Généralement ça commencé par mes mains qui se mettaient à trembler puis à se tétaniser. Avec le temps j'ai trouvé des solutions puis elles ont fini par s'espacer jusqu'à dispaitre.

Puis il y a 4 ans, mon père est décédé de manière très brutale. J'avais alors 23 ans et j'ai dû prendre les choses en main. Il n'avait jamais été marié et ma soeur allait très très mal. Je me suis occupé de tout sans jamais me demander ce que je pouvais bien ressentir, jusqu'à ce que je craque. Je n'avais d'énergie pour rien, manger était devenu une corvée, je pleurais en permanence, je buvais et fumais beaucoup trop et les crises ont recommencé. Ma généraliste m'a alors parlé de dépression et d'anxiété et m'a demandé d'aller voir un psy comportemental pour m'aider à trouver les armes pour combattre cette maladie.

Par manque de moyen, je n'ai pus aller voir cette psy que cinq fois. Elle m'avait donné des exercices pour calmer mon anxiété et je me sentais beaucoup mieux. J'ai alors rencontré mon compagnon qui m'a donné un cadre de vie beaucoup plus sain et cadré. Il est pompier donc il sait les dégâts que l'alcool et la drogue peuvent causer, il m'a énormément aidé à calmer ma consommation jusqu'à arrêter. Nous avons également deux chiens donc les balades quotidiennes m'ont permise de rencontre de nouvelle personne et d'être de nouveau active.
Vraiment cette période de ma vie où j'ai appris à me re-connaitre était magnifique !

Puis il y a 2 ans je me suis blessé au pied. AU début on pensait juste une entorse mais les douleurs ont continué donc je suis retournée voir le médecin. Résultat : arrachage du cartilage entre deux os, dont un que je n'aurai pas dû avoir sur lequel était attaché un tendon.
On suivit plusieurs mois de douleurs où les médecins me disaient d'attendre et que ça se remettrait. Au final j'ai dû être opéré.
Le chirurgien me disait qu'en octobre (l'opération a eut lieu en juin), je pourrais de nouveau courir et sauter. Quand octobre est arrivé je ne pouvais faire ni l'un, ni l'autre. Ni en novembre. Ni en décembre. Ni en janvier... La douleur était atroce allait faire des courses ou sortir mes chiens se concluaient toujours par des siestes de deux heures et des douleurs pendant plusieurs jours.
À la suite d'une échographie, nous avons découvert que j'avais une tendinite.
À alors commencé la danse des solutions médicales : anti-inflammatoire, corticoïde, infiltration... Et des médecins aussi.
À chaque fois que je rentrais d'un médecin pendant des mois, je n'avais aucune bonne nouvelle et je finissais toujours la journée en larme au fond du lit en me sentant cassée, seule et faible.
Aucun protocole médical n'a fonctionné et la douleur a continué. Des jours poser le pied est un supplice. Sortir mes chiens n'a plus rien d'agréable. Et le moindre loisir en dehors de chez moi me coûte énormément d'énergie ainsi que de santé mentale, la douleur même si maintenant je la connais est de pire en pire.
L'inflammation et donc l'enflure qu'il en découle est à côté du nerf sciatique qui est comprimé et donc qui a développé une sciatique ; les douleurs prennent toutes la jambe droite jusqu'aux épaules.

Maintenant je sais que mon tendon est fissuré sûr presque 4cm qu'il est couvert de tissu cicatriciel et qu'il risque de se rompre à tout moment. Ce dernier élément m'a poussé à ne plus faire de vrai balade avec mes chiens car j'ai trop peur que ça arrive lorsque je suis seule avec eux.
Je n'ai plus le choix que de me faire réopérer ; ostéotomie du talon (le couper pour le mettre dans le bon axe) et changement de tendon abîmé en utilisant celui des orteils.. Le truc c'est que l'opération en question n'a aucun résultat assuré, les effets secondes possibles sont :
- perte de mobilité possible des orteils
- douleurs persistantes
- de nouvelles douleurs pourraient se déclarer
- le nerf doit être bouger pour éviter d'être endommager et donc ils ne savent pas comment il peut réagir à ça
Rien de tous ça n'est réjouissant... Surtout que tous les médecins m'ont dit que les facultés que j'ai déjà perdu ne reviendront pas et que je continuerai de boiter. Mais si je ne fais pas cette opération mon pied continuera de se déformer ce qui mènera à une opération pour refaire une voute plantaire et l'arthrose s'installera.
J'ai 27 ans et j'étais serveuse. Actuellement, je ne peux plus faire ce métier que j'aime tant et je ne le pourrais sans doute plus jamais. Tous ce qui me constitué est obligé d'être changé pour s'accorder à mon état de santé.
Au début, je me disais "Je vais me faire opérer, je n'ai pas le choix", je n'y prêtais aucune importance parce que je ne pouvais rien y faire. Mais ces dernières semaines, je me sens... Dépassée. Sans pouvoir. Je ne peux même pas choisir de refuser cette opération car sinon ce sera pire. Et les crises d'angoisse sont revenues.

Elles sont moins "violentes", je n'hyperventile pas, ni ne tremble des mains, c'est moins physique que ça. Mon coeur bat la chamade, je me sens étouffer ou bien tomber. J'ai l'impression d'être spectatrice de ma vie sans pouvoir la mener comme je l'aimerais.

Mon compagnon est le seul à savoir que les crises sont revenus, même si je ne lui en parle que très peu. Il est adorable, ne se plaint absolument jamais, il me fait rire quand j'en ai besoin, il fait le ménage, il sort les chiens... Alors je n'ose pas lui en parler, il en fait tellement, je n'ai pas envi d'en rajouter. Surtout qu'après l'opération, je ne pourrais vraiment rien faire, même faire à manger qui est pourtant une chose que j'adore et l'une des rares choses que mon chéri me laisse faire quand j'ai mal car il sait que ça me fait du bien.
Ma famille est présente à mes côtés et me soutient pour mon pied, mais ils ont tendance à tous vouloir contrôler alors je préfère ne pas leur en parler.

Ma médecin m'a de nouveau prescrit de l'Euphitose (qui avait bien fonctionné pour me calmer, il y a 4ans) ainsi que du Milpac. Je ne rien prendre de trop fort, il y a beaucoup de cas d'addiction dans ma famille. Ça me soulage un peu, mais ça n'évite pas les crises plusieurs fois par jours. Et je revois ma psy.
J'angoisse à la seule pensée de l'opération, à tous ce qui pourrait mal se passer, à l'idée que mon chéri va devoir tout gérer, à la culpabilité que je ressens vis-à-vis de mes proches, et de cette vie qu'au final je passe assises privé de toutes les choses que j'aime.

Je ne m'attends pas à ce que quelqu'un ici est une formule magique pour m'aider à aller mieux, mais me livrer m'a fait du bien.
Merci

[Alixmarie]

Je suis contente que ça t'ai fait du bien
Moi à l'inverse je fais un crise de panique parce que je me suis livrée
Pour ta blessure je te comprends ça fait des mois que je marche alors que j'ai normalement une entorse et au final g une fracture du pied
Étant au collège la galère est assuré
J'espère que tu te rétablira bien

[clémentine]

Bonjour @Jumaimah et bienvenue un peu tard, ton message est passé à travers les mailles du filet, bon courage à toi si tu nous lis.
J'espère que depuis le 14 tu as trouvé un peu de paix.
J'ai moi-même fais un chute et j'ai toujours mal, je crains l'opération aussi.