Inaptitude ou démission ?

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Lula
Messages : 1
Enregistré le : jeudi 12 décembre 2024 13:39

Inaptitude ou démission ?

Message par Lula »

Bonjour à tous,

Je suis en arrêt de travail depuis plus de sept mois pour syndrome anxio-dépressif (de manière plus générale, cela fait dix ans que je suis suivie pour plusieurs épisodes dépressifs, un coup ça va mieux, un coup je replonge), et lors de mon dernier rendez-vous avec mon psychiatre nous avons convenu que cet arrêt était de moins en moins bénéfique pour moi. En parallèle, il a été convenu que je changerai de traitement lors de notre prochain rendez-vous dans moins de dix jours, celui que je prends ne semblant plus être suffisamment efficace à une dose élevée.

Seulement voilà, il me parle de reprendre en mi-temps thérapeutique mais je m'en sens incapable. Il est vrai que le fait d'être en arrêt génère chez moi de l'angoisse car je crains toujours de devoir retourner brutalement travailler et que j'angoisse énormément quand à l'avenir, pour autant c'est aussi mon travail qui a participé à ma rechute dans la dépression bien que cela ne soit pas l'unique cause.

Notamment à cause de l'atmosphère propices aux commérages (que ce soit à mon encontre où celle d'autres collègues mais comme j'étais dans un état plus fragile c'est moi qui n'ai pas supporté), je n'ai pour autant pas vécu de situation qui pourrait être qualifiée de harcèlement mais disons que le collègue le plus responsable de cette ambiance et qui a décidé que je faisais mal mon travail et ne s'est pas gêné pour dire à d'autres dans mon dos que "je ne faisais pas l'affaire" s'en est déjà pris à un autre collègue il y'a des années, je n'étais pas dans l'entreprise mais selon ce qu'on m'a raconté à ce moment là son comportement était à la limite du harcèlement pour le coup, lorsque j'ai appris ça je me suis sentie de plus en plus anxieuse parce que je craignais qu'il se passe la même chose pour moi et que j'étais déjà dans un état psychologique très fragile ce qui a conduit mon médecin à me mettre en arrêt le jour où j'ai complètement craqué. J'ai conscience de manière générale de ne pas faire partie des plus rapide mais j'ai toujours demandé des retours pour m'améliorer et les responsables avaient l'air contents de mon travail jusqu'à ce que ce collègue décrète que je ne travaillais pas assez vite, préférant en référer directement aux autres collègues et aux responsables plutôt que de m'en parler directement pour qu'on puisse trouver des solutions.

Je ne me vois pas retourner là bas, d'une part parce que j'ai honte d'avoir été en arrêt si longtemps, même si j'en avais besoin j'ai beaucoup culpabilisé et j'ai l'impression que je serai jugée pour cela, j'anticipe déjà les commentaires dans mon dos sur un possible arrêt de complaisance, je me mets déjà la pression en me disant que déjà que l'on critiquait mon travail auparavant là en plus j'aurais "lâché" l'équipe durant plusieurs mois et donc on ne va pas me rater si je fais la moindre erreur. Je ne sais pas dans quelle mesure je suis objective quant à tout cela mais ce que je sais c'est que ça semble réellement au dessus de mes forces.

Mon psychiatre me questionne sur la possibilité de "passer au dessus" de ces commérages, de ne pas m'en soucier. Il me dit que parfois y retourner permet de prendre du recul sur la situation et de permettre à la plaie de cicatriser, et je suis d'accord sur le principe mais je n'en suis pas à ma première expérience négative au travail et je commence à desespérer, j'ai peur de prendre le risque de rechuter si j'y retourne, et à la fois effectivement je suis d'accord que rester en arrêt n'est pas une solution. Je ne sais pas quoi faire, je veux partir mais si je démissionne cela me mettra dans une situation délicate et une rupture conventionnelle ne me sera pas accordée car cette entreprise n'en fait pas.

Une personne de mon entourage m'a parlé d'inaptitude mais mon psychiatre ne m'en a jamais parlé, et comme il me propose de demander un mi-temps thérapeutique j'en ai déduit qu'il considère simplement que je suis apte à reprendre sinon il l'aurait mentionné ?

Je dois passer des tests en Octobre avec une NeuroPsy pour un potentiel TDAH et un HPI ce qui pourrait expliquer mes difficultés mais ce n'est pas pour tout de suite et en attendant je suis un peu désemparée, je ne sais pas quoi faire.

Je précise que j'ai toujours essayé de travailler malgré tout cela, le but ce n'est pas de rester sans rien faire mais j'ai l'impression que je ne suis pas adaptée pour rentrer dans le moule du travail parfois. Lors de mes précédents empois j'ai toujours fait au mieux, mais j'ai la sensation de me sentir débordée en permanence même en temps partiel et j'ai tellement honte.

Je vous remercie de m'avoir lu, je sais qu'il n'y a pas de solutions miracles mais si vous avez des conseils ou des témoignages qui pourraient aider je suis preneuse car je suis un peu désemparée.

Bon courage à vous
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Amphigouri
Messages : 3584
Enregistré le : vendredi 12 mai 2023 14:31

Inaptitude ou démission ?

Message par Amphigouri »

Hello,

je n'ai pas tout lu car je suis assez fatiguée mais je pense que tu ne perds rien à demander à ton psychiatre ce qu'il en pense. Te sens-tu en confiance avec lui ? Possible qu'il ne soit pas d'accord mais ça vaut le coup d'échanger avec lui, de créer une ouverture. Perso j'étais sûre que mon psychiatre jugerait la RQTH inutile pour moi car il ne me l'a jamais proposé mais il a tout de suite été ok pour faire les démarches quand je lui ai demandé.

Bon courage !
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lodiz
Captain Kirk
Messages : 9210
Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55

Inaptitude ou démission ?

Message par lodiz »

Perso si vraiment tu ne le sens pas faut le dire clairement au toubib que çà te terrorise... (même si logiquement il te pousse à reprendre c'est sans doute plus positif pour l'avenir car c'est généralement beaucoup mieux payé un boulot qu'une inaptitude sur le long terme (sauf si tu as les moyens de devenir rentière, mais bon c'est assez rare ce cas :wink2: ) et puis ça occuppe le temps aussi un boulot, les loisirs sont couteux en général. Moi, je lui demanderais de prolonger ton arrêt jusqu'à ce que au pire ils fassent une procédure pour te virer (surtout ne pas donner ta démisison tu n'y gagnerais rien selon moi, mieux vaut être viré).

Tu te sens de reprendre un boulot ailleurs ? Autre solution, chercher un autre boulot qui te conviendrait mieux et repartir d'une page blanche, je 'lai fait (mais après ma reprise avec mutation interne). Sans leur donner les coordonnées de ton employeur actuel bien sûr, raison: "tu ne veux pas que ta recherche te nuise si ils ne t'engagent pas").

Courage, après la pluie le soleil revient toujours... :bye:

lodiz, en arrêt de travail de mai 1994 à avril 1995 pour dépression majeure, le mot burn out n'avait pas encore été inventé je pense (en faisant une TS au boulot, donc il y avait un lien évident). Depuis en 4/5ème volontaire durant 30 ans (32H/semaine, Belgique), rarement en arrêt de travail pour dépression mais çà m'est arrivé de temps en temps juste pas trop pour le cacher chez mon nouvel employeur, retraite pas possible avant mai 2035 (hélas). toujorus sous Ad et anxyolitique mais je boulotte depuis 1995 et ai changé d'employeur en 2001 :-) Donc il y a de l'espoir après la dépression...
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