Que pensez-vous de la psychiatrie en France ?

[bobbi]

Autumn, tous les psychotropes ont des effets secondaires.
notamment les neuroleptiques qui font la bouche sèche.
Même si on change de médicaments.
ou alors il faut prendre des trucs pour favoriser la production de salive ou mettre des gels dentaires.
ou faire attention à ce qu on mange. Je ne suis pas assez motivé et je n' ai pas envie de perdre encore des dents à cause des traitements.

[Autumn]

@bobbi : Je sais les méfaits des dopes légales quand ils sont prescrits au petit bonheur la chance, après de vagues entretiens d'une demi-heure à l'issue de quoi le praticien actionne le tiroir-caisse, mais je ne nie pas leurs bienfaits, temporaires malheureusement, dans certains cas précis (j'ai une amie qui travaille en hôpital de jour, nous évoquons souvent ensemble les troubles d'origine iatrogène).
On ne peut pas te tendre la main à distance, @bobbi , pour t'aider à gérer ton angoisse, celle-ci appelle des réponses concrètes. Sais-tu ce qui en est l'origine ? Es-tu souffrant depuis longtemps ?

[bobbi]

Je suis anxieux depuis l enfance.
Je ne peux pas trop raconter.
J' ai peut-être eu de mauvaises expériences.
J' ai un truc en moi qui fait que je suis en difficulté avec les autres.
Il existe des solutions : hypnose, théâtre, relaxation.
Ou alors il faut que j' accepte les effets secondaires des médicaments.

[clémentine]

Hello Bobbi,
Je suis également anxieuse depuis petite. L'hypnose agit sur moi, la méditation aussi m'aide.
J'ai également un neuroleptique employé comme anxiolytique, quelques gouttes le soir, de faibles doses, pour m'endormir.
Un médicament qui a des effets secondaires à fortes doses.
Avec ma psy on a trouvé le neuroleptique qui me convenait, c'est différent selon les personnes.

Bonne soirée, bon repos

[Autumn]

Anxieux aussi. La plus petite variation dans ma routine me plonge dans l'inquiétude. Les choses finissent par s'arranger car quand se profile un obstacle, je le prends à bras le corps, dès lors que je peux m'en charger seul. L'expérience m'a appris à ne compter sur personne.
Je suis venu à bout de mes phobies sociales, de mon agoraphobie en me jetant non pas à l'eau (mauvaise métaphore, l'eau est le milieu où je me sens le plus à l'aise !) mais en prenant conscience de ce que nul n'est là pour me juger, à la limite on ne me voit même pas, il y en a plein d'autres comme moi, bref ! je suis descendu dans la rue, je n'en suis pas pour autant devenu fêtard, nightclubber, pilier de bar de nuit, mais je suis assez fier de m'être extrait de ma grotte, il y a des années de ça, sans soutien chimique. Sinon il y a un certain type de gens, de situations, de milieux dont je préfère éviter la fréquentation, sachant que ça ne matchera pas et que ce sera gaspiller inutilement mon énergie. En cela, je ne crois pas trop à l'injonction à la mode de "sortir de sa zone de confort". A quoi rime cette manie de vouloir de mettre à l'épreuve, et pour quels enjeux ?
Je pense que tous, il nous faut cerner ce qui nous rend anxieux, y réfléchir, tâcher d'en démonter les mécanismes, mesurer les risques réels comme fantasmés, et quand on le peut, avancer, fût-ce à petits pas.

[bobbi]

bonjour Autumn
Je connais cette expression : "sortir de sa zone de confort".
moi on m'a dit : "t es trop dans ton monde".
C'est sur cela que je dois faire un effort.

[bobbi]

Les potes, je ne les vois plus.

[Autumn]

@bobbi : C'est quoi, être trop dans son monde ? Et ça vient de qui ? Qui te le reproche ? C'est quoi, ton monde ? Tu le décrirais comment ?

[bobbi]

mon monde, ce n' est pas quelque chose de beau.
C'est la solitude, le chômage,
C'est de ma faute
Comme plein de gens qui sont dans la précarité.
Après avoir fait des études sans vraiment avoir de but.

[Autumn]

@bobbi : OK, et les gens qui te reprochent d'être chômeur, précaire, ils sont quoi, eux ? Traders ? Capitaines d'industrie ? Oligarques ? Ils gèrent des holdings ? Ou c'est ton psy qui passe ses journées le c.. dans un fauteuil ?
Laisse courir, mec.
Les études. Tout le monde n'est pas fixé sur ce qu'il veut précisément faire de sa vie, quel que soit l'âge, crois-moi. On vous demande à 18, 20 ans de savoir où aller et comment y aller, alors que la vie est mouvement et qu'on sait pertinemment qu'il y a ségrégation à la base entre jeunes des milieux aisés et des classes moyennes, et jeunes des classes populaires promis aux jobs pourris et aux contrats jetables.
Il y aurait à dire aussi à propos des conseillers d'orientation, et du désaveu infligé dans ce pays aux filières techniques au profit des cursus sciences humaines, alors qu'il y a une énorme demande non satisfaite dans les métiers du BTP, de la mécanique, de l'ingéniérie et de l'artisanat où on gagne quand même mieux sa vie qu'un titulaire de master en sociologie appliquée qui pointe à France-Travail...