Mon père et mon frère se droguent (alcool, cannabis)

[shimer]

Bonjour.

C'est la première fois que je poste alors je me présente. Je suis une étudiante de 20 ans qui n'arrive plus à supporter les problèmes de famille.
A chaque fois que notre famille traverse une crise ( très souvent) je me sens très mal, paralysé par la peur je préfère me cacher ou etre invisible pour ne pas avoir à affronter le conflit.

Mon père étant petit avait une relation conflictuelle avec son père ( mauvais traitement et abus sexuels). Il s'est alors refugié dans l'alchool d'abord puis dans les médicaments (hospitalié pour dépression) puis dans internet/pc et le recyclage et maintenant il revient aux médicaments.

Mon frère n'arrete pas de faire l'imbécile. Il ne fait rien de sa vie( 22 ans)
depuis qu'il a 16 ans. Ses journées se résument à se shouter (alcool, canabis...) dans des fetes et à rentrer le matins por dormir jusqu'aux soir.
Il est de plus très agressif avec mon père, qu'il considère comme responsable de ... ( je sais pas )

Ma mère est dépassé, coincé entre mon père et mon frère, et sollicite notre aide à nous les enfants.

MOI je n'arrive à aider aucun!! aucun ne veut m'écouter car je suis plus jeune. Je sais que demain mon père va etre shooter aux somnifères, ça me fait peur...

Mon message est très long mais j'espère que vous aurez des conseilles remarques ou commentaires qui m'aideront.

Merci

[claudine]

Bonsoir shimer,

Sois la bienvenue sur le forum

Il ne doit pas être facile pour ta maman et toi de mener une vie normale

J'espère que le fait de parler de tes problèmes t'aidera

Je voudrais savoir si ton père est aidé, sur le plan médical.

[shimer]

Merci Claudine de m'avoir répondu si vite

Mon père est suivi une fois par mois par un psy mais comme nous sommes des étrangers. Je pense que cette ''thérapie'' ne sert à rien vu que mon père n'arrive pas à ce faire comprendre par le médecins. celà fait au moins 5 ans qu'il est suivi et il n'y a aucun changement, je parle même pas d'amélioration.
Il est trop fière pour entendre ce que je lui dis et pour accepter de se faire serieusement soignier. J'ai l'impression qu'il est vraiment seul face à sa ''maladie''.
une fois il nous a dit (une des rares fois ou il en a parlé) qu'il avait une douleur insupportable qui le rongait à l' interieur mais qu'il n'arrivait pas l'extériorisé.

Moi ne sachant pas quoi je le regarde passer de dépendance en dépendance. Il n'y a rien de plus dure pour un enfant que de voir son père ou sa mère ne pas etre dans un état normal que ce soit soul, drogué ou dépressif. Ca me fait très mal de le voir comme ça.

P.s: Claudine j'ai lu ton histoire et je constate que la vie n'épargne personne. J' espère sincérement que tu vas t'en sortir et je t'encourage à ne jamais abondonner. Continue et ne laisse jamais tes problèmes avoir le dessus. C'est ce que je dirais à mon père si il m'entendait. Je pense fort à tes deux enfants mais à toi aussi.

[Archaos]

Bonjour shimer

ton père abuse des médicaments ou ils respectent les doses qu'on lui prescrit, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ?

[shimer]

salut à tous

Mon père abuse des somnifères. il en prend 4/5/6 ou plus qui sait pour une nuit. C'est pour celà que je dis qu'il se drogue aux médicaments

[claudine]

Bonjour shimer,

Je suis touchée par tes gentilles paroles pour moi Tu as l'air d'être une jeune fille généreuse et j'espère que tu vas trouver du réconfort, auprès de nous

N'y aurait-il pas la possibilité, pour ton père, de changer de psy s'il ne se sent pas compris par celui qu'il consulte ?

[Vanished]

Slt shimer,

Je suis dans une situation similaire à la tienne puisque mes parents sont depressifs et mon père est sous l'effet des somnifères et de l'alcool quasiment tout le temps par période.

Idem pour mon frère, quand il avait dans les environs de 20 ans, il était aussi adepte des fêtes de la drogue et était violent envers mon père (qui était déjà dans cet état bien sure). Pour sa part il l'accusait de le faire souffrir avec l'alcoolisme (ce qui semble vrai puisque quand mon père est dans son état normal leur relation est tout as fait normale). Ceci dit maintenant mon frère (26ans) vit chez lui avec sa fiancée tant bien que mal et possède même quelques ambitions pour son avenir, ce qui est, je trouve, pas mal même s'il est peu probable qu'il réussisse quoi que ce soit.

En ce qui me concerne, je suis étudiant également (18ans), socialement je ne suis rien pour personne et j'éprouve quelques difficultés pour étudier à cause de ce qui semble être une depression. Quoiqu'il en soit quand j'étais plus jeune (jusqu'à 2-3ans auparavant je dirais) j'étais moi aussi le seul membre de la famille qui n'était pas en conflit avec les autres car j'étais très conciliant, je ne m'impliquais que très peu et j'étais peu loquace. Par peur, par timidité, par manque de personnalité... J'essayais juste de rechauffer et redonner le moral à chacun en me montrant gentil. Mais bon je me suis rendu compte que c'était une voie sans issue qui n'arrangerait pas les choses (toutes les méthodes ont été utilisées pour essayer de le tirer de l'alcoolisme : HP, violence, chaleur humaine etc) et qui ne pouvait que me faire souffrir. Maintenant j'essaye de tuer tout mon amour pour eux afin de pouvoir me consacrer à mes études (mais c'est sans compter la depression) quand ils sont dans cet état j'essaye d'être le plus indifférent possible etc.

Tout ca pour dire que je te trouve courageuse pour essayer d'arranger les choses dans ta famille, j'espère que cela ne te détruira pas.

Courage

[shimer]

Salut vanished,

je constate qu'on a des histoires similaires. Je suis content que ton frère commence à faire qqchose de sa vie ( l'espoir existe).
Je suis vraiment triste que tes deux parents soient dépressifs. Moi, mon père seul l'est. Et c'est déjà un lourd poids à porter. J'imagine ce que je ressens dans ces moments, je le multiplie par deux et je peux comprendre ce que tu dois endurer.
L'histoire du fait que tu peux pas étudier, c'est aussi mon cas...
Vivre pour moi, c'est très difficile, car chaque crise me paralyse.
Je te remercie d'avoir écris, je te souhaite bcp de chance.
Ciao.

P.S: Je reve d'un monde ou je n'aurais pas ce genre de problème, nous n'aurions pas ce genre de problème. Franchement, je pense qu'on a tout pour etre heureux mais on arrive pas.

[claudine]

Bonjour shimer,

Je t'envoie mon amical soutien

[nunu]

shimer, tu ne peux pas aller avec ton père voir le psy et servir de traductrice ?
Bon courage en tout cas !

[Vanished]

Tkt shimer, j'ai compris des choses sur la vie que je n'aurais peut-être pas envisagé si j'avais eus une vie familiale et sociale heureuse. Moi qui suis loin d'être un génie qui souffre d'un manque d'expérience dans les relations humaine et qui ais un niveau d'études moyen peut pourtant me targuer d'avoir une vision sur l'existence qu'objectivement peu de personnes ont à mon âge. Et ce qui me fait souffrir à présent c'est plus le fait de ne pas pouvoir consacrer 100% de mon temps (en ce moment ca frise les 0% d'ailleurs) à mes aspirations à cause d'un cerveau qui me fais ressentir de la flemme à chaque fois que j'envisage de passer au travail.
A chaque fois qu'ils se mettent minables je tente au maximum d'ignorer mes parents, mais malgré tout ce que je dis plus haut je continue de ressentir de l'affection pour eux et malgré le fait qu'il s'agisse de mon seul échapatoire, j'éprouve un gros dilemne à prendre un appart car je me dis que sans moi ils vont pas tenir longtemps.

Comment la situation évolue de ton côté ? Si ton père est ouvert d'esprit le mieux est que tu essaies de nouer le dialogue avec lui et justement de l'aider à extérioriser la douleur qu'il ressent. Mais de toute façon ce genre de situations sont toujours douloureuses et difficiles à régler justement parce que les maladies de dépendance et dépression sont difficiles à soigner. Si tu n'entrevoies pas d'echapatoire, il faut que tu essayer de te détacher sentimentalement de lui afin que sa maladie te fasse moins souffrir. Oui, cela signifie en quelque sorte de l'abandonner dans sa maladie, mais si les années passent et que tu vois que la guérison est hors d'atteinte tu risques de t'embourber dans sa maladie avec lui et tu ne t'en sortiras pas.

De toute façon je sais de toute ma vie d'expérience que le seul moyen de limiter les dégâts est de prendre une décision et de s'y tenir. Si tu décides de l'aider alors il faut se préparer à lui consacrer régulièrement du temps en ayant espoir d'un rétablissement prochain, dans le cas contraire il faut essayer de l'ignorer un maximum quand il est dans un état second.

Courage à toi.