perle sur cette tempe tambourinante. Assis sur le rebord de son lit la tête dans les mains il sent venir à lui la folie. Il la craint, et la désir à la fois. Pour lui elle serait l’abandon, le choix enfin de se donner, de se jeter. Pourtant il se connaît désormais, ce n’est pas la première fois que cette pensée l’effleure, qu’elle joue avec son âme. Il sait qu’il ne succombera pas, ni aujourd’hui, ni demain. Il se sait condamné à vivre, à vivre lucide. Le cœur lançant battement après battement doutes et souffrances. Pleurer, il aimerait, saigner, il aimerait, mais rien hors de lui ne se répand de son mal être, et même dans ces instants là il ne saurait quoi dire à celui qui l’interrogerait que « je me sent mal » ou « j’ai mal »… j’ai mal à la vie. Sa seule motivation réside alors dans les moments d’oublis qu’il sait présents, là quelque part au détour de l’un de ses pas. Une vision fugace de la petitesse de son être et du ridicule de la grandeur de sa peine.
Se levant lentement il pose un regard gris sur la ville qui s’étend à sa fenêtre. Existe t-il une place qui soi la sienne ici ? Et si il n’y en avait pas quel mal à cela ? Tant qu’il n’est pas seul.
Des pressions, perle âcre, petite goûte d’angoisse
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