Quand on nous demande : que fais tu ?

[chaussadas]

Bonjour,

J'ai lu avec intérêt votre question.
Vous prenez pas la tête, le plus simple c'est de mentir..
Dites que vous êtes en interim ou bien racontez votre dernier emploi (même si çà fait 3 ans que vous travaillez plus).
Inventez c'est plus simple, toutes façons ils vont pas aller vérifier..

[gamzatti]

Chaussadas !!!!! Je suis contente de te voir sur le forum, j'en profite pour te faire une grosse bise

Gam

[chaussadas]

Merci.
Effectivement je ne viens plus beaucoup.
Je vais mieux même si je ne suis pas complétement guérie.
Je ne saurais jamais si j'ai ou non souffert de dépression, mon problème était plutôt les crises de panique.
Moi aussi je te fais une grosse bise.

[coconut]

moi je mens en disant que je travaille .Ce n'est pas glorieux parce que tout se sait mais apres tout c'est tout ce que je peux dire.les gens ne comprennent pas de toute façon.Pour certains je dois être mythomane peut être mais ça ne m'ennuie pas plus que de dire à tout le monde que je suis depressif etc.

[rayx]

idem je mens volontiers.
Mais dans la fonction publique un fonctionnaire en congé de maladie, longue durée est considéré en position d'activité avec des fiches de paye mentionnant un temps de travail équivalent à celui d'un agent en poste.
Donc en qualité de fonctionnaire je travaille.

[neige-74]

La question que je me pose, c'est : si nous avons honte d'être dépressifs, comment attendre des autres qu'ils ne nous jugent avec la même sévérité ?

[rayx]

Le plus gros problème à mon sens n'est pas le "jugement" des troubles dépressifs mais le regard de la société sur les gens qui ne sont pas rentables. Quelqu'un qui n'est pas rentable en ne travaillant pas au sens général est par exemple souvent abusivement qualifié de malade : on lui dit qu'il n'a pas de vie sociale etc.
Mais applique-t-on ce "jugement social-médical" aux personnes travaillant chez eux ? Non.

Car le véritable problème se pose quand les gens malades, dépressifs ne sont plus rentables.
Bien souvent on feint d'ignorer leur état. C'est un non-dit largement accepté par la société. Pourvu d'accomplir sa tâche quotidienne.
La tendance actuelle est qu'il vaut mieux se tuer à petits feux en allant bosser plutôt que de prendre soin de sa santé. Tous les moyens sont bons pour cela : culpabilisation, création de troubles et maladies pour les récalcitrants qui prennent soin d'eux...

Après "mort pour la patrie" , "mort pour son patron" ?

Dans un tel contexte ambiant, il vaut parfois mieux vivre sa vie de son côté et ne pas trop s'étendre sur le sujet avec les nombreux moutons de Panurge.

[coconut]

Je suis entièrement d'accord avec toi.On voit bien,dans l'enseignement,des profs "à la limite" de craquer,qui tiennent le coup en attendant les vacances.J'en ai vu pleurer et d'autres faire des cancers.Mais s'arrêter ça ne se fait pas.Dans ce contexte,je ne veux même pas savoir ce qu'ils pensent de moi...(qui me suis arrêté)

[rayx]

J'avais vu un reportage où un médecin du travail (il y en a parfois des vrais...) expliquait que les personnes les plus dangereuses étaient celles qui justement poussait et poussait encore. Ce sont celles qui sont potentiellement les plus exposées à des actes irréversibles comme le suicide ou à développer des maladies professionnelles graves.
Mais le problème est que ça devient un luxe pour nombre de personnes de se mettre en retrait d'un travail dangereux. De plus en plus sont tenus en laisse par des crédits, abonnements et engagements divers en plus des charges fixes vitales (loyer, nourriture...).

Dans ces cas-là : travailler ou péricliter financièrement ? Ou le pire mourir après s'être détruit au travail...

De mon petit observatoire, j'ai l'impression de suivre une société en grande partie malade, qui produit, produit encore pour consommer, pour jetter et ensuite reconsommer. De plus en plus dénuée de valeurs solides et allant droit dans le mur.

Mais il paraît qu'on a pas le choix, que ça ira mieux et qu'il y a pire ailleurs

PS : l'avis des collègues, ça fait longtemps que je m'en cogne coconut . Il m'a fallu du temps mais il y a des situations sérieuses qui méritent une prise de conscience sous peine de risque d'explosion à plus ou moins long terme.

[chaussadas]

rayx c'est tellement vrai ce que tu dis
100% d'accord avec toi

[YooM]

Rayx, je te trouve très pertinent sur le sujet ...

J'ai exactement la même vision sur notre mode de fonctionnement actuel, qui tend à faire disparaître complètement les singularités individuelles au profit de sacro-saintes valeurs collectives.
La collectivité importe davantage que les individus, et l'on sacrifie volontiers les seconds sur l'autel de la première.

Malheureusement, d'autres modes d'existence sont difficilement possibles ... Le mieux reste de trouver un compromis, équilibre si ardu à atteindre.

[claudine]

Je me rappelle trop d'un mariage d'un cousin, je parlais avec une voisine de table assez sympa, malheureusement elle ma demandé se que je faisais dans la vie, elle a compris que je travaillais pas et n'avais pas le permis non pu, elle a tout de suite tourné la tête et m'a pu parlé de la soirée :/

Bonjour mikonos,

On peut en conclure que tu es tombée sur une imbécile
J'espère toutefois que le mariage n'a pas été gâché, pour toi, à cause d'elle

[Tyrosine]

Tu es gentille Claudine, chez moi on appelle ça une grosse conasse ( dsl )