L'acceptation de la dépression

[julien]

Comment s'est déroulé pour vous le processus d'acceptation de la dépression, se dire je suis malade, je fais de la dépression, je suis dépressif.
Personnellement ça a commencé par le fait de me décidé à allé voir mon médecin, prendre les premiers médicaments il y a un an. Mais ce n'est que très récemment que je me suis dis, je suis atteint de dépression.

Comment cela c'est passé pour vous?

[garfield]

et moi cela c'est fait grace a mon garçons luc qui avait juste 1 ans quand j'ai sombrer la 1ere fois
j'etait tellemnt mal que j'avaittrouver un tres mauvais pretexte pour etre en arret maladie
donc etait restez ala maison avec mon poussin et la j'etait incapable de m'occuper de lui
mais vraiment j'ai fallis lui faire du mal car j'etai a bout de l'enttendre pleurer
est la je me suis fait vraiment peur
ducoup j'en est parler a mon medecin qui ma obliger a aller voir un psy

[tartako]

Pendant longtemps, je n'ai pas voulu accepter ma dépression. Elle a commencé à l'adolescence avec l'anxiété qui s'est transformée en dépression. J'ai de terribles crises d'angoisse et subit de plein fouet la dépression. C'est très dur de combattre la dépression anxieuse.

[Korovka]

Moi curieusement, je l'ai accepté presque tout de suite. Je me suis enfermée dans ma chambre, lorsque mon médecin m'a dit "Mademoiselle, je crains que vous ne faites une dépression". J'ai réfléchi pendant des heures et puis je me suis dit "De toute façon, c'est comme ça. Tu n'as pas le choix, il a mis un mot sur ton mal" et j'ai réfléchi encore, en me disant que là aussi je n'avais pas le choix: je devais m'en sortir. C'était d'abord une nécessité, puis c'est devenu une évidence: je devais et j'allais m'en sortir.

Je pense que l'acceptation dépend de beaucoup de paramètres: le vécu, les causes de la dépression, le caractère,...

[fleurdesperance]

Alors moi on m'a dit dans le passé que j'étais dépressive et que je devais être suivis et prendre des médicaments toute ma vie, le seul hic c'est que la dernière fois qu'on m'a dit ça j'avais déjà arrêter de prendre mon traitement et je m'apprêtais à déménager donc à quitter le psychiatre psychologue qui me suivait.Ça c'était en Décembre 2006, et sans médicament j'ai réussis à aller à peu près bien jusqu'à il y a deux mois jour pour jour.Alors bon l'avis médical ne toujours prendre des médicaments heu je trouve que je peux m'en passer et puis ce qui s'est passer il y a deux mois je pense pas que ça arrive si souvent que ça .En fait j'ai l'impression non pas d'être dépressive (au sens ou souvent on y peut rien et quoi qu'on face ce déséquilibre chimique on l'aura toujours dans le cerveau donc toujours besoin de médicament) mais plutôt d'avoir toujours dut affronter des choses qui étaient difficile à vivre sans avoir quelqu'un qui me comprenne.

[catpat]

pour moi c'est très difficile a accepter pourtant cela fait maintenant 11 ans que je suis suivie j'étais quelqu'un d'hyper gaie et espiègle je croquais la vie a pleine dents et du jour au lendemain cette souffrance incommensurable qui survient c'est surtout le fait de prendre conscience petit a petit que je n'en sortirai probablement jamais qui me fait le plus souffrir

[Didi]

Bonjour à tous,

Je n'accepte toujours pas de subir ça, alors que c'est sûrement moi qui l'a créé. J'espère pouvoir me dire un jour que tout ça c'est derrière moi mais il m'est impossible de voir le futur...
Courage à nous tous pour survivre

[Miet]

Pour moi c'était en octobre 2005, suite à ma première tentative de suicide, et donc ma première hospitalisation ... Ça faisait déjà bien un an et demi que je n'allais pas bien, mais je mettais pas le mot "dépression" sur mes souffrances. C'est seulement quand j'ai été sous antidépresseurs (par intraveineuse) que j'ai réalisé que c'était bien de la dépression que l'on tentait de me soigner. Je l'ai compris, mais je crois que je ne l'ai jamais vraiment accepté. J'avais une telle haine envers moi, mon corps, mes souffrances, que je n'acceptais rien de toute façon !

Depuis, rechutes par périodes, très souvent en automne -octobre décembre- mais là je me sens bien. Je crois que je ne serais capable d'accepter la dépression que quand je serais sûre qu'elle est derrière moi, et que je ne vis plus avec ...

[tilly]

Pour moi ç'a été difficile. Ma mélancolie avait toujours fait partie de moi, je m'y complaisais... à un moment, j'ai dû réaliser que ça allait plus loin que ça et que c'était pathologique. Ce fut très dur, surtout de me comparer aux autres qui eux étaient "normaux"! J'ai pu m'en sortir, en faisant "comme si" je n'étais pas dépressive, en menant une vie normale et bien remplie. Les apparences, c'est plus important qu'on ne le pense... Mais je ne crois pas que la dépression soit une fatalité. On peut "bien" vivre avec, en sachant qu'on a une fragilité, sans s'enfermer dans une identité de "malade".
Courage

[scorpionne]

Moi c'est quand j'ai compris que tous mes symptômes rentraient dans le cadre de la dépression.
Et suite à une grosse envie de mourir en Juin.

Aujourd'hui j'ai même pris conscience que je suis sujette à une "dépression réactionnelle" ....... mais maintenant je ne peux le nier, c'est flagrant.

Le plus dur, c'est de le faire comprendre aux autres, à ses proches