Bonjour romantique,
j'espère que tu vas bien aujourd'hui. Je viens de lire tes messages et te souhaite vraiment bon courage pour ce que tu vis. 38 ans de souffrances et toujours debout, je trouve ça tout simplement admirable et à mon avis tu t'en sors très bien.
Quant à moi, ça fait environ dix ans que je suis dépressive, et il s'est passé des épisodes pas faciles tout ce temps. Entre autre, cas classique, je n'avais plus de relations sociales et je ne voyais que ma famille proche. Ma mère a essayé de m'aider à passer le cap, on allait se promener en forêt et je me rappelle qu'à la moindre petite chose, je n'arrivais plus à me contrôler, et je me mettais à hurler et à l'insulter de tous les noms, j'avais une énormé colère et aussi du coup une énorme culpabilité, c'était pas facile...pourtant c'est ma mère et je l'aime énormément
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, elle a toujours été là pour moi. En fin bref, le plus dur était de ne pas comprendre ce qui n'arrivait, de ne pas savoir d'où toute cette colère sortait et de ne pas pouvoir la contrôler...et j'étais sous prozac durant cette période. Quand elle s'approchait de ma chambre, qu'elle rentrait dans "mon territoire" je devenais quasiment hystérique , je tapais dans les portes et je hurlais, sans rapport avec la situation, à tel point qu'elle pensait que je devenais folle...
Voilà, aujourd'hui j'ai déménagé et vis avec mon compagnon. Et là aussi les choses n'ont pas été roses. J'étais une boule de souffrance et j'avais arrêté mon traitement depuis plusieurs mois. Un rien me faisait mal venant de sa part, jalousie maladive crise de colère. Je ne me sentais pas assez aimée ou mal aimée et là je passais à l'acte.J'ignorais totalement que j'avais ce genre de pulsion, mais là j'étais la première surprise
![sad :sad:](./images/smilies/icone_sad.gif)
...j'avais envie de lui faire mal comme lui me faisait souffrir (en realité il ne faisait rien de grave) mon comportement était totalement disproportionné... d'un instant à l'autre je me transformais en furie, en personne dangereuse...je lui sautais dessus et me mettais à le frapper,
![L'arme de Cara :rouleau:](./images/smilies/icone_rouleau.gif)
lui tirer les cheveux, lui donner des coups de pieds etc. J'etais dans un état second durant l'acte, disons ennivrée par la colère. Je prenais ses objets et je les détruisais (portable, cadeaux de ses parents) je cassais pas mal de choses et plus le temps passait, plus les idées me venaient à l'esprit et plus je devenais ingénieuse dans ma manière de me venger (j'avais envisagé de mettre le feu à ses chemises, j'étais littéralement enivrée par mes idées
![devil :devil:](./images/smilies/icone_devil.gif)
...) bref aujourd'hui je suis sous effexor 75lp et j'avoue que mes angoisses et mon état se sont améliorés mais s'il m'arrive d'avoir un gros coup, comme il y a deux semaines j'ai appris que j'avais râté un concours, et bien comme je juge qu'il ne m'aime pas assez, j'ai encore redemarré, à la moindre parole blessante je lui ai sauté dessus
![hurt :hurt:](./images/smilies/icone_hurt.gif)
, mais maintenant il court très vite s'enfermer dans les toilettes
![Idée :idée:](./images/smilies/icone_idee.gif)
, au bout de quelques minutes tout s'en va et je lui parle gentiment.
Je sais que ma mère était depressive quand j'étais jeune et qu'elle nous frappait mes soeurs et moi quand elle avait des accès de colère, peut être que je reproduis ça avec lui...
Tout ça pour te dire que, romantique, tu n'es pas seule à vivre ce genre de choses. Bon courage, je t'embrasse.