Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
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- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Sais pas si je suis courageux, je suis surtout très anxieux, peur de la perdre...
On discute un peu plus depuis quelques jours, elle est souvent moins agressive. Le problème est qu'elle ne sait pas où elle en est, elle sent qu'elle n'est pas à sa place et que sa vie ne lui convient pas mais même si elle a quelques pistes elle ne sait pas pourquoi. Et elle tellement désemparée et malheureuse qu'elle veut tout changer en se disant que ça ne peut pas être pire. Et je fais partie des changements qu'elle envisage.
En plus de ça, elle n'est pas sûre qu'elle m'aime encore. Elle me dit qu'elle ne ressent plus rien pour moi, tendresse et complicité OK mais amour non. Au début je n'y croyais pas mais elle me le dit tellement que je finis par me dire que c'est peut-être vrai. Et là que dois-je faire ? Me dire que c'est du à son état et que ça va revenir ? Faire le maximum pour lui être agréable (c'est ce que je fais depuis un moment et elle me dit que ça la gène parce qu'elle a l'impression de profiter de moi) ? Commencer à envisager de vivre sans elle et prendre dès maintenant mes distances (ce serait très difficile, ces dernières semaines elle se blottit dans mes bras pour dormir les soirs par exemple - j'adore ça) ?
Difficile de rester positif, j'aimerais tellement que tout ça s'arrête comme c'est venu, revenir une petite année en arrière... Je regarde souvent les photos de nos vacances en famille en Tunisie en avril dernier (ça fait 9 mois, c'est tout récent !!!), on était heureux et amoureux, comment cela peut-il changer si vite ?
On discute un peu plus depuis quelques jours, elle est souvent moins agressive. Le problème est qu'elle ne sait pas où elle en est, elle sent qu'elle n'est pas à sa place et que sa vie ne lui convient pas mais même si elle a quelques pistes elle ne sait pas pourquoi. Et elle tellement désemparée et malheureuse qu'elle veut tout changer en se disant que ça ne peut pas être pire. Et je fais partie des changements qu'elle envisage.
En plus de ça, elle n'est pas sûre qu'elle m'aime encore. Elle me dit qu'elle ne ressent plus rien pour moi, tendresse et complicité OK mais amour non. Au début je n'y croyais pas mais elle me le dit tellement que je finis par me dire que c'est peut-être vrai. Et là que dois-je faire ? Me dire que c'est du à son état et que ça va revenir ? Faire le maximum pour lui être agréable (c'est ce que je fais depuis un moment et elle me dit que ça la gène parce qu'elle a l'impression de profiter de moi) ? Commencer à envisager de vivre sans elle et prendre dès maintenant mes distances (ce serait très difficile, ces dernières semaines elle se blottit dans mes bras pour dormir les soirs par exemple - j'adore ça) ?
Difficile de rester positif, j'aimerais tellement que tout ça s'arrête comme c'est venu, revenir une petite année en arrière... Je regarde souvent les photos de nos vacances en famille en Tunisie en avril dernier (ça fait 9 mois, c'est tout récent !!!), on était heureux et amoureux, comment cela peut-il changer si vite ?
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
peut être que tu devrais t'éloigner un peu pour voir sa réaction ?
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Avec les enfants c'est impossible, ça leur ferait beaucoup trop de peine. S'ils n'étaient pas là je la laisserais même se prendre un appart le temps de réfléchir, mais là pas possible. Si on finit par se séparer on sera bien obligés de leur dire mais sinon j'aimerais les épargner le plus possible.
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Mac book,
Je ne peux m'empêcher de réagir à tes messages. J'espère de tout mon coeur ne pas te blesser, car ce que tu vis est suffisamment difficile. Ce que je donne ce n'est jamais qu'un point de vue, basé sur mon expérience, et toutes les histoires sont différentes. Je m'exprime parfois de façon un peu lapidaire. J'espère ne pas trop le faire dans ce message. Je ne prétends pas détenir la vérité. D'ailleurs, en matière de relation, il n'y a jamais vraiment de vérité, juste le regard que chacun choisi de poser sur les choses.
Je précise qu'à aucun moment il n'y a de jugement de valeurs dans mes propos, ni à ton égard ni à celui de ta femme.
Ce que je lis au travers de tes messages, c'est que oui effectivement ta femme va mal. Labilité émotionnelle, agressivité, période de repli sur soi. Sa souffrance est indéniable. Elle te reproche ce qu'elle est devenue. Elle a besoin de se "redéfinir". Sa dépression semble liée à cette absence de définition de soi.
Vous vous êtes connus jeunes. A un moment où il serait faux de dire que nous sommes définis en tant qu'adulte. Tu es quelqu'un de franc, elle s'est peut-être conformée à ton avis depuis que vous êtes jeunes, sans oser te le dire, sans oser peut-être se l'avouer à elle-même. Elle affirme des désirs d'émancipation. Comme une adolescente. Peut-être se sent-elle sincèrement au fond d'elle-même une adolescente qui ne s'est pas encore définie, ayant peut-être l'impression aujourd'hui qu'elle s'est forgée à ton image et non en suivant ses propres désirs. Ayant peut-être l'impression qu'en dehors de toi, elle n'a pas vécu.
Elle semble avoir la sensation de ne pas s'être écoutée. De s'être oubliée. Elle se sent en absence d'elle-même. Et elle en souffre.
Je pense très sincèrement qu'elle a besoin, ou tout au moins qu'elle ira vers une séparation et une émancipation vis à vis de toi, au moins temporaire. Te quitter, au moins un temps, pour enfin faire le chemin vers elle-même qu'elle semble penser n'avoir jamais fait.
Ce n'est pas tant à mes yeux une question d'amour à ton égard, car même si la flamme de la passion des premières années n'est plus là, ni peut-être le désir, on ne fonde pas une famille avec quelqu'un, on ne vit pas tant d'années avec quelqu'un sans créer des liens forts, profonds et sincères. C'est plutôt la femme qu'elle était jusque-là à tes côtés qu'elle rejette aujourd'hui.
Savoir de l'absence de désir à ton égard ou de la dépression lequel est venu en premier en elle, d'une part c'est le genre de question comme le premier entre l'oeuf ou la poule, d'autre part, je pense que c'est un seul et même mouvement au fond d'elle. Un besoin de changement, une insatisfaction de ce qu'elle est aujourd'hui. Un désamour d'elle-même et de ce qu'elle vit.
Attention, te quitter, ça ne veut pas dire forcément de façon définitive. Mais je pense que tant que vous resterez ensemble alors qu'elle désire se retrouver, ou se trouver, d'une façon ou d'une autre, elle te le fera payer, parce que tu représenteras une part d'elle qu'elle n'aime plus aujourd'hui, qui ne la satisfait pas. Tu symbolise son impossibilité à se choisir, à se libérer de ses chaînes intérieures. Son incapacité à se définir. Et son incapacité à passer à l'acte de la séparation, malgré le désir qu'elle exprime. Parce qu'elle ne sait pas si elle pourra l'assumer, parce qu'elle a des difficultés a priori à prendre et à affirmer des décisions, à choisir pour elle (et là effectivement, elle est dans le juste quand elle dit qu'elle ne choisit jamais pour elle) et sans doute aussi parce qu'elle tient à toi malgré tout, et que malgré son agressivité apparente, elle doit culpabiliser de te faire subir cela (d'ailleurs si elle ne culpabilisait pas, elle aurait déjà pris une décision dans un sens ou l'autre et l'aurait exprimé de façon claire).
Si il n'y a pas une distance entre vous pendant au moins un temps, elle risque de t'en vouloir de plus en plus de tout ce que tu symbolises à ses yeux. Elle risque de devenir de plus en plus agressive, incohérente et injuste vis à vis de toi.
Cette séparation peut être temporaire, le temps qu'elle fasse la part des choses entre ce que tu demandes vraiment d'elle et ce qu'elle a fait pour se conformer à une image qu'elle a forgée pour se faire aimer des autres. Le temps qu'elle sache ce qui la rendrait vraiment heureuse et le temps qu'elle retrouve le sentiment de son intégrité.
Une chose est sûre, elle est dans une phase de changement intérieur. Et ce changement est concomitant dans son esprit avec le rejet de ce qu'elle a été jusque-là avec toi. C'est un changement qu'elle assume mal: elle ne parvient pas à être claire ni avec elle-même, ni avec toi. Et tout cela doit la faire souffrir.
Aujourd'hui, l'impression que j'ai, c'est qu'au travers de toutes les injustices, égoïsmes, agressivité, dont elle fait preuve à ton égard, elle est juste en train de te dire: "Quitte-moi, parce que je ne suis pas assez bien pour toi, parce que je suis odieuse et je vais t'en faire la preuve. Quitte-moi, parce que j'ai tellement peu confiance en moi, que je n'arrive pas à le faire moi-même. Quitte-moi, parce que je ne supporte plus celle que je suis devenue avec toi."
En fait, en ce moment ta femme exprime très exactement ce qu'elle ressent, que ce ressenti soit juste ou pas envers toi, ce n'est pas la question pour elle. Et ce sera à toi à définir ta part de responsabilité, et partant ce que tu peux, veux assumer ou pas. C'est à la fois de sa part une sensation de rejet et une incapacité à se décider. D'une certaine façon, elle s'en décharge, te laissant te débrouiller avec, parce qu'elle ne sait pas comment gérer tout ça.
Après, il est bien entendu possible et probable que ce comportement ait des origines bien antérieures à votre relation, qui impacte aujourd'hui sur votre relation, et sans doute a-t-elle un besoin sincère d'éclaircir tout ça. Mais je pense qu'il est faut de croire que ces origines de son mal-être d'aujourd'hui une fois réglées, vous reviendrez à un état antérieur de votre couple. Car cette femme qui n'a pas réglé ses problèmes précédents, c'est aussi celle qui a fondé une famille avec toi. Dans un premier temps, elle ne pourra que la rejeter.
Tout comme je pense qu'il est faut de penser que parce que ce mal-être peut avoir une origine antérieure à votre relation, votre relation aujourd'hui n'est pas elle aussi génératrice de mal-être. Qu'elle soit injuste ou pas, c'est aujourd'hui votre relation qui la rend malheureuse, destructrice.
Je ne sais pas si je me suis exprimée de façon claire, je ne sais pas si je n'ai pas outrepassé mes droits en disant tout cela. Mais à la vérité, si j'ai parlé ainsi de ta femme, c'est parce que je me suis reconnue, des années en arrière, dans le comportement que tu décris. J'ai fait beaucoup souffrir parce que j'agissais comme une adolescente, j'étais contradictoire changeante, injuste, et j'ai longtemps demandé à mon compagnon de l'époque de choisir à ma place. J'ai fait durer une situation destructrice pendant des années.
J'espère que mon point de vue t'apportera quelque chose. Si j'ai pu te blesser, je t'en demande pardon, ce n'était pas mon intention, et cela reste mon unique point de vue.
Mélina
Je ne peux m'empêcher de réagir à tes messages. J'espère de tout mon coeur ne pas te blesser, car ce que tu vis est suffisamment difficile. Ce que je donne ce n'est jamais qu'un point de vue, basé sur mon expérience, et toutes les histoires sont différentes. Je m'exprime parfois de façon un peu lapidaire. J'espère ne pas trop le faire dans ce message. Je ne prétends pas détenir la vérité. D'ailleurs, en matière de relation, il n'y a jamais vraiment de vérité, juste le regard que chacun choisi de poser sur les choses.
Je précise qu'à aucun moment il n'y a de jugement de valeurs dans mes propos, ni à ton égard ni à celui de ta femme.
Ce que je lis au travers de tes messages, c'est que oui effectivement ta femme va mal. Labilité émotionnelle, agressivité, période de repli sur soi. Sa souffrance est indéniable. Elle te reproche ce qu'elle est devenue. Elle a besoin de se "redéfinir". Sa dépression semble liée à cette absence de définition de soi.
Vous vous êtes connus jeunes. A un moment où il serait faux de dire que nous sommes définis en tant qu'adulte. Tu es quelqu'un de franc, elle s'est peut-être conformée à ton avis depuis que vous êtes jeunes, sans oser te le dire, sans oser peut-être se l'avouer à elle-même. Elle affirme des désirs d'émancipation. Comme une adolescente. Peut-être se sent-elle sincèrement au fond d'elle-même une adolescente qui ne s'est pas encore définie, ayant peut-être l'impression aujourd'hui qu'elle s'est forgée à ton image et non en suivant ses propres désirs. Ayant peut-être l'impression qu'en dehors de toi, elle n'a pas vécu.
Elle semble avoir la sensation de ne pas s'être écoutée. De s'être oubliée. Elle se sent en absence d'elle-même. Et elle en souffre.
Je pense très sincèrement qu'elle a besoin, ou tout au moins qu'elle ira vers une séparation et une émancipation vis à vis de toi, au moins temporaire. Te quitter, au moins un temps, pour enfin faire le chemin vers elle-même qu'elle semble penser n'avoir jamais fait.
Ce n'est pas tant à mes yeux une question d'amour à ton égard, car même si la flamme de la passion des premières années n'est plus là, ni peut-être le désir, on ne fonde pas une famille avec quelqu'un, on ne vit pas tant d'années avec quelqu'un sans créer des liens forts, profonds et sincères. C'est plutôt la femme qu'elle était jusque-là à tes côtés qu'elle rejette aujourd'hui.
Savoir de l'absence de désir à ton égard ou de la dépression lequel est venu en premier en elle, d'une part c'est le genre de question comme le premier entre l'oeuf ou la poule, d'autre part, je pense que c'est un seul et même mouvement au fond d'elle. Un besoin de changement, une insatisfaction de ce qu'elle est aujourd'hui. Un désamour d'elle-même et de ce qu'elle vit.
Attention, te quitter, ça ne veut pas dire forcément de façon définitive. Mais je pense que tant que vous resterez ensemble alors qu'elle désire se retrouver, ou se trouver, d'une façon ou d'une autre, elle te le fera payer, parce que tu représenteras une part d'elle qu'elle n'aime plus aujourd'hui, qui ne la satisfait pas. Tu symbolise son impossibilité à se choisir, à se libérer de ses chaînes intérieures. Son incapacité à se définir. Et son incapacité à passer à l'acte de la séparation, malgré le désir qu'elle exprime. Parce qu'elle ne sait pas si elle pourra l'assumer, parce qu'elle a des difficultés a priori à prendre et à affirmer des décisions, à choisir pour elle (et là effectivement, elle est dans le juste quand elle dit qu'elle ne choisit jamais pour elle) et sans doute aussi parce qu'elle tient à toi malgré tout, et que malgré son agressivité apparente, elle doit culpabiliser de te faire subir cela (d'ailleurs si elle ne culpabilisait pas, elle aurait déjà pris une décision dans un sens ou l'autre et l'aurait exprimé de façon claire).
Si il n'y a pas une distance entre vous pendant au moins un temps, elle risque de t'en vouloir de plus en plus de tout ce que tu symbolises à ses yeux. Elle risque de devenir de plus en plus agressive, incohérente et injuste vis à vis de toi.
Cette séparation peut être temporaire, le temps qu'elle fasse la part des choses entre ce que tu demandes vraiment d'elle et ce qu'elle a fait pour se conformer à une image qu'elle a forgée pour se faire aimer des autres. Le temps qu'elle sache ce qui la rendrait vraiment heureuse et le temps qu'elle retrouve le sentiment de son intégrité.
Une chose est sûre, elle est dans une phase de changement intérieur. Et ce changement est concomitant dans son esprit avec le rejet de ce qu'elle a été jusque-là avec toi. C'est un changement qu'elle assume mal: elle ne parvient pas à être claire ni avec elle-même, ni avec toi. Et tout cela doit la faire souffrir.
Aujourd'hui, l'impression que j'ai, c'est qu'au travers de toutes les injustices, égoïsmes, agressivité, dont elle fait preuve à ton égard, elle est juste en train de te dire: "Quitte-moi, parce que je ne suis pas assez bien pour toi, parce que je suis odieuse et je vais t'en faire la preuve. Quitte-moi, parce que j'ai tellement peu confiance en moi, que je n'arrive pas à le faire moi-même. Quitte-moi, parce que je ne supporte plus celle que je suis devenue avec toi."
En fait, en ce moment ta femme exprime très exactement ce qu'elle ressent, que ce ressenti soit juste ou pas envers toi, ce n'est pas la question pour elle. Et ce sera à toi à définir ta part de responsabilité, et partant ce que tu peux, veux assumer ou pas. C'est à la fois de sa part une sensation de rejet et une incapacité à se décider. D'une certaine façon, elle s'en décharge, te laissant te débrouiller avec, parce qu'elle ne sait pas comment gérer tout ça.
Après, il est bien entendu possible et probable que ce comportement ait des origines bien antérieures à votre relation, qui impacte aujourd'hui sur votre relation, et sans doute a-t-elle un besoin sincère d'éclaircir tout ça. Mais je pense qu'il est faut de croire que ces origines de son mal-être d'aujourd'hui une fois réglées, vous reviendrez à un état antérieur de votre couple. Car cette femme qui n'a pas réglé ses problèmes précédents, c'est aussi celle qui a fondé une famille avec toi. Dans un premier temps, elle ne pourra que la rejeter.
Tout comme je pense qu'il est faut de penser que parce que ce mal-être peut avoir une origine antérieure à votre relation, votre relation aujourd'hui n'est pas elle aussi génératrice de mal-être. Qu'elle soit injuste ou pas, c'est aujourd'hui votre relation qui la rend malheureuse, destructrice.
Je ne sais pas si je me suis exprimée de façon claire, je ne sais pas si je n'ai pas outrepassé mes droits en disant tout cela. Mais à la vérité, si j'ai parlé ainsi de ta femme, c'est parce que je me suis reconnue, des années en arrière, dans le comportement que tu décris. J'ai fait beaucoup souffrir parce que j'agissais comme une adolescente, j'étais contradictoire changeante, injuste, et j'ai longtemps demandé à mon compagnon de l'époque de choisir à ma place. J'ai fait durer une situation destructrice pendant des années.
J'espère que mon point de vue t'apportera quelque chose. Si j'ai pu te blesser, je t'en demande pardon, ce n'était pas mon intention, et cela reste mon unique point de vue.
Mélina
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Macbook a écrit :Avec les enfants c'est impossible, ça leur ferait beaucoup trop de peine. S'ils n'étaient pas là je la laisserais même se prendre un appart le temps de réfléchir, mais là pas possible. Si on finit par se séparer on sera bien obligés de leur dire mais sinon j'aimerais les épargner le plus possible.
je pensais plutôt à ce que tu t'éloigne par ton atitude pas géographiquement,
passe une bonne fin de soirée
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Mélina,
Merci tout d'abord d'avoir pris le temps de me répondre aussi longuement. Et merci surtout d'avoir écrit tout ça. En aucun cas tu n'a outrepassé tes droits, et je te remercie d'avoir été aussi franche et directe.
Je dois dire de plus qu'il y a sûrement beaucoup de vrai dans ce que tu as écrit. Bien sûr c'est difficile à lire, mais je ressens moi aussi ce désir d'émancipation chez elle. C'est vrai comme je l'ai écrit que c'est moi qui ai toujours "tiré" notre couple et notre famille, c'est vrai aussi qu'elle a toujours eu ce côté gamine, qu'elle assumait et qui la faisait rire même. C'est vrai aussi que j'ai souvent voulu me mêler de ses choix, sans doute trop. Mais en même temps elle a été une mère formidable pendant toutes ces années, et une épouse sur laquelle j'ai pu compter à tout moment, ce n'est pas vraiment une attitude d'adolescente ça. Et je le lui ai souvent dit.
Je crois aussi qu'une séparation lui ferait du bien. Quant à dire si elle sera temporaire ou pas c'est trop tôt pour le dire. Mais comment faire avec les enfants ? Je ne veux pas avoir l'air de me cacher derrière eux mais ils vont être les premiers à souffrir de ça. Elle a commencé depuis quelques temps à avoir des activités le soir, ce qu'elle n'avait jamais voulu (ou du moins pas exprimé), elle va (si elle en trouve le courage) entamer une reconversion professionnelle, n'est-ce pas assez pour qu'elle s'accomplisse et se sente "grandir" ? Est-on obligé de tout changer ?
Je vais relire encore et encore ton message je crois Mélina, et j'espère en tirer quelque chose qui nous fera avancer. Je serais ravi que tu m'apportes encore des morceaux de ton expérience si d'autres choses te viennent à l'esprit.
Merci encore.
Merci tout d'abord d'avoir pris le temps de me répondre aussi longuement. Et merci surtout d'avoir écrit tout ça. En aucun cas tu n'a outrepassé tes droits, et je te remercie d'avoir été aussi franche et directe.
Je dois dire de plus qu'il y a sûrement beaucoup de vrai dans ce que tu as écrit. Bien sûr c'est difficile à lire, mais je ressens moi aussi ce désir d'émancipation chez elle. C'est vrai comme je l'ai écrit que c'est moi qui ai toujours "tiré" notre couple et notre famille, c'est vrai aussi qu'elle a toujours eu ce côté gamine, qu'elle assumait et qui la faisait rire même. C'est vrai aussi que j'ai souvent voulu me mêler de ses choix, sans doute trop. Mais en même temps elle a été une mère formidable pendant toutes ces années, et une épouse sur laquelle j'ai pu compter à tout moment, ce n'est pas vraiment une attitude d'adolescente ça. Et je le lui ai souvent dit.
Je crois aussi qu'une séparation lui ferait du bien. Quant à dire si elle sera temporaire ou pas c'est trop tôt pour le dire. Mais comment faire avec les enfants ? Je ne veux pas avoir l'air de me cacher derrière eux mais ils vont être les premiers à souffrir de ça. Elle a commencé depuis quelques temps à avoir des activités le soir, ce qu'elle n'avait jamais voulu (ou du moins pas exprimé), elle va (si elle en trouve le courage) entamer une reconversion professionnelle, n'est-ce pas assez pour qu'elle s'accomplisse et se sente "grandir" ? Est-on obligé de tout changer ?
Je vais relire encore et encore ton message je crois Mélina, et j'espère en tirer quelque chose qui nous fera avancer. Je serais ravi que tu m'apportes encore des morceaux de ton expérience si d'autres choses te viennent à l'esprit.
Merci encore.
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Oui, désolée, je vais "en rajouter une couche". Une fois de plus, ce n'est que mon point de vue: tu en retireras ce qui fait sens pour toi.
Sur les enfants:
Enfant de parents qui ne s'entendaient plus, ou plutôt s'évitaient, et ont fini par divorcer. Dans les deux cas, ensemble ou pas, les enfants souffrent. Même si la souffrance n'est pas exactement la même. Parce que dans les deux cas, une croyance, et partant, une certitude s'effondrent. Dans les deux cas, sentiment d'insécurité et de culpabilité.
Les enfants ne sont jamais dupes et on ne les aide pas à savoir comment devenir heureux lorsqu'on essaie de dissimuler, masquer cette souffrance. Protéger ses enfants, ce n'est pas leur cacher la souffrance, c'est leur apprendre à la vivre, à la dire, leur apprendre que cette souffrance disparaîtra un jour aussi. Protéger ses enfants, c'est aussi ne pas les instrumentaliser dans cette souffrance. Pour moi, ce n'est pas la même chose.
Je ne sais plus exactement comment cela se passe pour des enfants de l'âge des tiens. Je me souviens juste d'en avoir voulu à ma mère parce qu'elle voulait remettre en question la belle image de la famille parfaite. Je me souviens de lui en avoir voulu de désirer exister en dehors de son rôle de mère et d'épouse soumise (je précise que mon père était un très mauvais mari et un père absent, a priori rien à voir avec ton comportement). Par la suite, je suis allée à l'inverse, je l'ai soutenue dans son désir de partir: je n'en pouvais plus de cette souffrance.
J'ai la sensation que, contrairement à ce que l'on dit, ce n'est pas tant la fin de l'amour entre les parents qui déstabilisent le plus les enfants. C'est la crainte de l'avenir qui leur fait le plus peur: "Est-ce que papa, maman, continuera à m'aimer? Est-ce que je suis responsable de la situation? Est-ce qu'il sera là quand j'aurais besoin de lui? D'elle? Est-ce que j'ai le droit de continuer à les aimer tous les deux? Est-ce que, moi, j'ai le droit de ne pas choisir?"
Quoiqu'il en soit, tes enfants connaîtront la souffrance, et, a priori, la connaissent déjà. La seule chose possible est de les rassurer le plus possible sur le fait que vous resterez toujours leurs parents quoi qu'il arrive et que vous les aimerez toujours, de les écouter et d'essayer de comprendre leurs craintes. La souffrance du "désamour" entre les parents, par contre, tu ne les en protègeras pas. Mais elle n'est pas destructrice, si elle est entendue. Et si le "désamour" entre les parents est clairement, simplement assumé. Mettre des mots, le plus simplement du monde, en évitant de les impliquer dans l'imbroglio affectif entre les parents, sur ce qu'il est en train de se passer. En amour, même si la perte d'une situation vécue comme heureuse est toujours douloureuse, ce n'est pas destructeur d'accepter ce qui est. Au contraire, en amour, accepter ce qui est, c'est le seul chemin vers la guérison, ou le mieux-être.
Par ailleurs, ce n'est peut-être que de la "psychologie de comptoir", ou de "supermarché"... ou des projections que je fais sur cette femme que tu décris, parce que je reconnais quelqu'un que j'ai été. Je n'en sais rien. Et ce que j'écris sera peut-être complètement "à côté de la plaque". Ca m'est venu de façon instinctive. Je me permets de le dire aussi parce que tu as légèrement changé de façon de décrire à la fois des traits de sa personnalité et ton propre comportement à son égard.
Concernant ce qu'il se passe entre vous deux: tu en as parlé à son père. Plusieurs questions: Où est sa mère? Lui en as-tu parlé à ta femme, de ton besoin de le dire à son père? Ou bien était-ce une question que, sans que tu t'en rendes compte peut-être, tu voulais régler "entre hommes"?
En elle, tu dis aimer l'épouse et la mère: ce sont des qualités d'épouse et de mère qu'il m'a semblé que tu mettais en avant chez elle. C'est justement ce qu'elle semble ne plus vouloir être.
Enfin, vous avez deux garçons de 6 et 8 ans, et une petite fille de 2 ans, c'est bien ça? Elle a toujours été une mère formidable, même avec son côté adolescent, dont elle se moquait elle-même, dis-tu. La naissance de votre fille aurait-elle entraîné, sans qu'elle s'en rende compte, un questionnement intérieur sur la femme qu'elle est devenue, ou pas? Un enfant, c'est toujours une projection que l'on fait. S'interrogeant sur la femme qu'elle voudrait que sa fille devienne, elle en est peut-être venue à s'interroger sur la femme qu'elle est devenue?
Je le répète, ce ne sont que des pistes qui s'ouvrent à moi, en te lisant. J'y mets toutes les réserves possibles et imaginables quant à leur pertinence. De la même façon, si je te blesse à un moment ou un autre, je te présente mes excuses, et si je vais trop loin, dis-le moi également.
Mélina
--edit--
Une dernière chose: je ne peux répondre aux questions que tu poses, mais si je comprends que répondre à ces questions te soulagerait aujourd'hui. Il est possible qu'un changement professionnel et un changement de rythme de vie suffisent à son bonheur, suffisent à ce qu'elle se sente à nouveau femme, entière, autonome, indépendante, responsable d'elle-même. Mais il est possible aussi que ça ne suffise pas. C'est en le vivant qu'elle seule pourra répondre à cette question.
Sur les enfants:
Enfant de parents qui ne s'entendaient plus, ou plutôt s'évitaient, et ont fini par divorcer. Dans les deux cas, ensemble ou pas, les enfants souffrent. Même si la souffrance n'est pas exactement la même. Parce que dans les deux cas, une croyance, et partant, une certitude s'effondrent. Dans les deux cas, sentiment d'insécurité et de culpabilité.
Les enfants ne sont jamais dupes et on ne les aide pas à savoir comment devenir heureux lorsqu'on essaie de dissimuler, masquer cette souffrance. Protéger ses enfants, ce n'est pas leur cacher la souffrance, c'est leur apprendre à la vivre, à la dire, leur apprendre que cette souffrance disparaîtra un jour aussi. Protéger ses enfants, c'est aussi ne pas les instrumentaliser dans cette souffrance. Pour moi, ce n'est pas la même chose.
Je ne sais plus exactement comment cela se passe pour des enfants de l'âge des tiens. Je me souviens juste d'en avoir voulu à ma mère parce qu'elle voulait remettre en question la belle image de la famille parfaite. Je me souviens de lui en avoir voulu de désirer exister en dehors de son rôle de mère et d'épouse soumise (je précise que mon père était un très mauvais mari et un père absent, a priori rien à voir avec ton comportement). Par la suite, je suis allée à l'inverse, je l'ai soutenue dans son désir de partir: je n'en pouvais plus de cette souffrance.
J'ai la sensation que, contrairement à ce que l'on dit, ce n'est pas tant la fin de l'amour entre les parents qui déstabilisent le plus les enfants. C'est la crainte de l'avenir qui leur fait le plus peur: "Est-ce que papa, maman, continuera à m'aimer? Est-ce que je suis responsable de la situation? Est-ce qu'il sera là quand j'aurais besoin de lui? D'elle? Est-ce que j'ai le droit de continuer à les aimer tous les deux? Est-ce que, moi, j'ai le droit de ne pas choisir?"
Quoiqu'il en soit, tes enfants connaîtront la souffrance, et, a priori, la connaissent déjà. La seule chose possible est de les rassurer le plus possible sur le fait que vous resterez toujours leurs parents quoi qu'il arrive et que vous les aimerez toujours, de les écouter et d'essayer de comprendre leurs craintes. La souffrance du "désamour" entre les parents, par contre, tu ne les en protègeras pas. Mais elle n'est pas destructrice, si elle est entendue. Et si le "désamour" entre les parents est clairement, simplement assumé. Mettre des mots, le plus simplement du monde, en évitant de les impliquer dans l'imbroglio affectif entre les parents, sur ce qu'il est en train de se passer. En amour, même si la perte d'une situation vécue comme heureuse est toujours douloureuse, ce n'est pas destructeur d'accepter ce qui est. Au contraire, en amour, accepter ce qui est, c'est le seul chemin vers la guérison, ou le mieux-être.
Par ailleurs, ce n'est peut-être que de la "psychologie de comptoir", ou de "supermarché"... ou des projections que je fais sur cette femme que tu décris, parce que je reconnais quelqu'un que j'ai été. Je n'en sais rien. Et ce que j'écris sera peut-être complètement "à côté de la plaque". Ca m'est venu de façon instinctive. Je me permets de le dire aussi parce que tu as légèrement changé de façon de décrire à la fois des traits de sa personnalité et ton propre comportement à son égard.
Concernant ce qu'il se passe entre vous deux: tu en as parlé à son père. Plusieurs questions: Où est sa mère? Lui en as-tu parlé à ta femme, de ton besoin de le dire à son père? Ou bien était-ce une question que, sans que tu t'en rendes compte peut-être, tu voulais régler "entre hommes"?
En elle, tu dis aimer l'épouse et la mère: ce sont des qualités d'épouse et de mère qu'il m'a semblé que tu mettais en avant chez elle. C'est justement ce qu'elle semble ne plus vouloir être.
Enfin, vous avez deux garçons de 6 et 8 ans, et une petite fille de 2 ans, c'est bien ça? Elle a toujours été une mère formidable, même avec son côté adolescent, dont elle se moquait elle-même, dis-tu. La naissance de votre fille aurait-elle entraîné, sans qu'elle s'en rende compte, un questionnement intérieur sur la femme qu'elle est devenue, ou pas? Un enfant, c'est toujours une projection que l'on fait. S'interrogeant sur la femme qu'elle voudrait que sa fille devienne, elle en est peut-être venue à s'interroger sur la femme qu'elle est devenue?
Je le répète, ce ne sont que des pistes qui s'ouvrent à moi, en te lisant. J'y mets toutes les réserves possibles et imaginables quant à leur pertinence. De la même façon, si je te blesse à un moment ou un autre, je te présente mes excuses, et si je vais trop loin, dis-le moi également.
Mélina
--edit--
Une dernière chose: je ne peux répondre aux questions que tu poses, mais si je comprends que répondre à ces questions te soulagerait aujourd'hui. Il est possible qu'un changement professionnel et un changement de rythme de vie suffisent à son bonheur, suffisent à ce qu'elle se sente à nouveau femme, entière, autonome, indépendante, responsable d'elle-même. Mais il est possible aussi que ça ne suffise pas. C'est en le vivant qu'elle seule pourra répondre à cette question.
- Macbook
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Ben dis donc tu en prends du temps pour rédiger des réponses, merci encore !
Cette fois je suis un peu moins d'accord que la fois précédente. Il n'y a pas de désamour entre les parents, j'aime ma femme comme avant et je suis sûr qu'elle m'aime encore aussi, certains gestes (rares mais réguliers) le prouvent. Les enfants se rendent compte que tout n'est pas comme avant, mais je ne crois pas que ce soit encore terrible pour eux. J'ai expliqué aux grands que maman était très très fatiguée et que ça expliquait certains comportements, pas complètement la vérité mais pas complètement faux non plus, et ça les rassure d'avoir une explication. Nos enfants sont aimés et le savent, je leur dis que je les aime chaque jour depuis leur naissance et ma femme en fait autant. Nous sommes aussi des parents très câlins.
Concernant sa mère, c'est une personne exécrable et égoiste, avec laquelle je ne m'entends pas du tout et ma femme non plus. C'est d'ailleurs sans doute un de ses problèmes, et comme je le disais dans le premier post ça l'a travaillée lors de l'arrivée de notre fille. Je me sens beaucoup plus proche de mon beau-père (elle aussi mais elle refuse tout de même de lui parler de ses problèmes) et comme ils sont divorcés j'ai pu lui parler sans que ça aille jusqu'aux oreilles de sa mère (elle m'en aurait énormément voulu si j'avais parlé à sa mère). Rien à voir avec le fait de régler ça entre homme, j'ai d'ailleurs depuis parlé aux deux jeunes soeur de ma femme, elles sont formidables les deux là d'ailleurs...
Tu analyses chacun de mes écrits là ;o) J'aime en elle l'épouse, la femme, la mère, ce qu'elle est tout bêtement. Qu'elle ne veuille plus être épouse je peux accepter mais on peut difficilement ne plus être mère je crois, elle a des responsabilités vis-à-vis de ses petits et il va bien falloir qu'elle le comprenne. Ce n'est pas possible de les emmener en retard à l'école parce qu'on se maquille si ? Et ca arrive au moins une fois par semaine !
L'arrivée de la petite a du changer des choses oui, quoi j'ai du mal à le décrire. L'allaitement a été très long comme je l'ai déjà décrit, et il s'est certainement passé plein de choses dans sa tête à ce moment-là. Je ne suis pas sûr qu'elle se soit projetée dans le futur de la petite puce quand même, ça ne lui ressemble pas.
J'aimerais qu'elle fasse son changement professionnel oui, ensuite j'admettrai mieux qu'elle passe à plus lourd si ça ne suffit pas.
Tu ne me blesses pas ne t'en fais pas, pas de problème !
Cette fois je suis un peu moins d'accord que la fois précédente. Il n'y a pas de désamour entre les parents, j'aime ma femme comme avant et je suis sûr qu'elle m'aime encore aussi, certains gestes (rares mais réguliers) le prouvent. Les enfants se rendent compte que tout n'est pas comme avant, mais je ne crois pas que ce soit encore terrible pour eux. J'ai expliqué aux grands que maman était très très fatiguée et que ça expliquait certains comportements, pas complètement la vérité mais pas complètement faux non plus, et ça les rassure d'avoir une explication. Nos enfants sont aimés et le savent, je leur dis que je les aime chaque jour depuis leur naissance et ma femme en fait autant. Nous sommes aussi des parents très câlins.
Concernant sa mère, c'est une personne exécrable et égoiste, avec laquelle je ne m'entends pas du tout et ma femme non plus. C'est d'ailleurs sans doute un de ses problèmes, et comme je le disais dans le premier post ça l'a travaillée lors de l'arrivée de notre fille. Je me sens beaucoup plus proche de mon beau-père (elle aussi mais elle refuse tout de même de lui parler de ses problèmes) et comme ils sont divorcés j'ai pu lui parler sans que ça aille jusqu'aux oreilles de sa mère (elle m'en aurait énormément voulu si j'avais parlé à sa mère). Rien à voir avec le fait de régler ça entre homme, j'ai d'ailleurs depuis parlé aux deux jeunes soeur de ma femme, elles sont formidables les deux là d'ailleurs...
Tu analyses chacun de mes écrits là ;o) J'aime en elle l'épouse, la femme, la mère, ce qu'elle est tout bêtement. Qu'elle ne veuille plus être épouse je peux accepter mais on peut difficilement ne plus être mère je crois, elle a des responsabilités vis-à-vis de ses petits et il va bien falloir qu'elle le comprenne. Ce n'est pas possible de les emmener en retard à l'école parce qu'on se maquille si ? Et ca arrive au moins une fois par semaine !
L'arrivée de la petite a du changer des choses oui, quoi j'ai du mal à le décrire. L'allaitement a été très long comme je l'ai déjà décrit, et il s'est certainement passé plein de choses dans sa tête à ce moment-là. Je ne suis pas sûr qu'elle se soit projetée dans le futur de la petite puce quand même, ça ne lui ressemble pas.
J'aimerais qu'elle fasse son changement professionnel oui, ensuite j'admettrai mieux qu'elle passe à plus lourd si ça ne suffit pas.
Tu ne me blesses pas ne t'en fais pas, pas de problème !
- Mélina
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- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Mac book,
Un merci en passant en tout cas, car sans le savoir, tu as mis le doigt sur deux-trois choses me concernant, que j'avais perdue de vue: tendance à la sur-analyse (c'est plus facile que de parler des émotions) et ma maladie "brasse-misère" qui me fait sans doute voir les tableaux plus sombres qu'ils ne sont.
On n'est pas là pour parler de ça, mais merci quand même,
Mélina
Un merci en passant en tout cas, car sans le savoir, tu as mis le doigt sur deux-trois choses me concernant, que j'avais perdue de vue: tendance à la sur-analyse (c'est plus facile que de parler des émotions) et ma maladie "brasse-misère" qui me fait sans doute voir les tableaux plus sombres qu'ils ne sont.
On n'est pas là pour parler de ça, mais merci quand même,
Mélina
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Voilà les dernières nouvelles...
Me femme est de plus en plus fatiguée, de plus en plus désagréable, de plus en plus paumée. Elle est rentrée hier soir de la danse après avoir erré dans les rues de notre ville avec la voiture pendant 3/4 d'heure. Elle m'a dit en rentrant qu'elle ne voulait pas rentrer tout de suite dans cette maison si grande, symbole de tant de pression et de tant de choses à faire. Et pourtant quand elle est rentrée ce qui l'attendait c'était un canapé confortable et un morceau de gâteau... Elle était décomposée hier soir, elle a même pleuré un peu ce qu'elle ne fait jamais depuis des mois. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, ne sait pas qui elle est, ne sait pas où aller... C'est vraiment très dur de la voir comme ça, j'ai très peur qu'elle refasse une tentative de suicide mais elle me dit toujours de ne rien craindre.
J'ai appelé hier son premier psy, celui qui la suivait jusqu'à sa tentative de suicide. Il n'a pas voulu me parler bien sûr, le secret médical, et c'est bien normal. Mais quand je lui ai dit qu'elle allait mal et que toute la famille s'inquiétait il m'a juste dit qu'il y a trois mois, la dernière fois qu'il l'avait vue, elle souffrait de dépression sévère et que pour lui il était évident qu'elle avait besoin d'antidépresseurs. Le nouveau psy entretient avec elle une étroite relation de confiance, elle aime beaucoup le voir, il lui dit sans arrêt qu'elle n'est pas malade, ne lui donne pas de médicaments, mais surtout elle est beaucoup plus mal maintenant qu'il y a trois mois... Le premier psy m'a aussi dit que si je la sentais en danger je pouvais la faire interner, mais comment savoir quand elle est en danger ? C'est une sacrée pression de n'actionner le signal que quand c'est nécessaire et surtout pas trop tard !
Ce matin je suis retourné voir notre médecin de famille. Il m'a prescrit du Stresam, un anxio. C'est vrai que je suis très angoissé ces derniers temps et je ne dors pas bien. Il n'a pas encore pu contacter le psy de ma femme comme il avait dit qu'il le ferait, il va le faire. Tout le problème est de savoir si elle lui dit vraiment tout, elle enjolive toujours la vérité et diminue sa souffrance quand elle en parle. Ca m'affole de la voir tomber toujours plus bas...
Voilà, on en est là, plus bas que jamais. La vie à la maison n'a plus de saveur, elle gueule sans arrêt sur les gamins, la petite de 22 mois y compris. Les grands comprennent que ça ne va pas, je leur ai dit que maman était très fatiguée et qu'elle se soignait avec un docteur, que ça allait s'améliorer, j'espère que c'est la vérité.
Elle m'a dit hier qu'elle envisageait de prendre du repos dans un endroit spécialisé, qu'en pensez-vous ? Je trouverais ça très bien, d'autant plus que je ne veux absolument pas la laisser seule...
A bientôt
Me femme est de plus en plus fatiguée, de plus en plus désagréable, de plus en plus paumée. Elle est rentrée hier soir de la danse après avoir erré dans les rues de notre ville avec la voiture pendant 3/4 d'heure. Elle m'a dit en rentrant qu'elle ne voulait pas rentrer tout de suite dans cette maison si grande, symbole de tant de pression et de tant de choses à faire. Et pourtant quand elle est rentrée ce qui l'attendait c'était un canapé confortable et un morceau de gâteau... Elle était décomposée hier soir, elle a même pleuré un peu ce qu'elle ne fait jamais depuis des mois. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, ne sait pas qui elle est, ne sait pas où aller... C'est vraiment très dur de la voir comme ça, j'ai très peur qu'elle refasse une tentative de suicide mais elle me dit toujours de ne rien craindre.
J'ai appelé hier son premier psy, celui qui la suivait jusqu'à sa tentative de suicide. Il n'a pas voulu me parler bien sûr, le secret médical, et c'est bien normal. Mais quand je lui ai dit qu'elle allait mal et que toute la famille s'inquiétait il m'a juste dit qu'il y a trois mois, la dernière fois qu'il l'avait vue, elle souffrait de dépression sévère et que pour lui il était évident qu'elle avait besoin d'antidépresseurs. Le nouveau psy entretient avec elle une étroite relation de confiance, elle aime beaucoup le voir, il lui dit sans arrêt qu'elle n'est pas malade, ne lui donne pas de médicaments, mais surtout elle est beaucoup plus mal maintenant qu'il y a trois mois... Le premier psy m'a aussi dit que si je la sentais en danger je pouvais la faire interner, mais comment savoir quand elle est en danger ? C'est une sacrée pression de n'actionner le signal que quand c'est nécessaire et surtout pas trop tard !
Ce matin je suis retourné voir notre médecin de famille. Il m'a prescrit du Stresam, un anxio. C'est vrai que je suis très angoissé ces derniers temps et je ne dors pas bien. Il n'a pas encore pu contacter le psy de ma femme comme il avait dit qu'il le ferait, il va le faire. Tout le problème est de savoir si elle lui dit vraiment tout, elle enjolive toujours la vérité et diminue sa souffrance quand elle en parle. Ca m'affole de la voir tomber toujours plus bas...
Voilà, on en est là, plus bas que jamais. La vie à la maison n'a plus de saveur, elle gueule sans arrêt sur les gamins, la petite de 22 mois y compris. Les grands comprennent que ça ne va pas, je leur ai dit que maman était très fatiguée et qu'elle se soignait avec un docteur, que ça allait s'améliorer, j'espère que c'est la vérité.
Elle m'a dit hier qu'elle envisageait de prendre du repos dans un endroit spécialisé, qu'en pensez-vous ? Je trouverais ça très bien, d'autant plus que je ne veux absolument pas la laisser seule...
A bientôt
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Au moins ,elle reconnait qu'il y a un probleme sans te blamer, oui pourquoi pas ? Vous devriez vous renseigner.
Passe une bonne soirée
Passe une bonne soirée

- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Quelques nouvelles encore. Comme je l'écrivais dans le premier post, ma femme se pose des questions depuis des années sur son rôle dans le monde, sa place. Elle dit depuis très longtemps que son métier dans l'informatique ne sert à rien (je fais le même métier, dans une autre société, et je confirme qu'on ne sert pas à grand chose mais pour moi c'est surtout censé m'apporter des revenus donc ça ne me perturbe pas) et qu'elle voudrait aider les gens.
Ces deux derniers jours elle était en formation professionnelle dans le cadre de son entreprise. Elle y a par hasard rencontré des gens qui travaillent dans une association de réinsertion, qui sont au contact de personnes ayant des problèmes, et qui aident les autres. Elle est revenue avec beaucoup d'enthousiasme, l'envie de faire du bénévolat, mais sans savoir si elle aurait l'énergie de faire tout ça.
Une des personnes de l'association a fait il y a 10 ans un bilan de compétences avant de faire un changement total de carrière, avec un grand succès. Ma femme veut faire ça depuis un moment, elle en a parlé à cette personne qui l'a encouragée à le faire. Elle en a très envie, mais elle n'a bien sûr pas du tout confiance en elle et elle ne sait pas si elle aura l'énergie de le faire. Je ne veux pas la pousser ni intervenir, elle a besoin d'entreprendre des choses seule pour se prouver qu'elle peut y arriver. Elle a aussi besoin de choses qui ne soient que pour elle, qui n'aient rien à voir avec moi ni les enfants, de son jardin secret en somme qui a du lui manquer dans le passé. Tout juste lui ai-je dit que je trouvais ça formidable et qu'elle pouvait compter sur moi pour lui libérer du temps en m'occupant des enfants.
Voilà, il y avait une très petite note d'espoir qui flottait dans la maison hier soir. Aujourd'hui c'est mercredi elle est avec les enfants à la maison. J'espère qu'elle saisira le moment de la sieste de la petite pour donner 2-3 coups de fil à des centres de bilan de compétence. Sinon elle s'en voudra de ne pas l'avoir fait, aura encore moins confiance en elle et encore moins confiance en l'avenir...
A bientôt.
Ces deux derniers jours elle était en formation professionnelle dans le cadre de son entreprise. Elle y a par hasard rencontré des gens qui travaillent dans une association de réinsertion, qui sont au contact de personnes ayant des problèmes, et qui aident les autres. Elle est revenue avec beaucoup d'enthousiasme, l'envie de faire du bénévolat, mais sans savoir si elle aurait l'énergie de faire tout ça.
Une des personnes de l'association a fait il y a 10 ans un bilan de compétences avant de faire un changement total de carrière, avec un grand succès. Ma femme veut faire ça depuis un moment, elle en a parlé à cette personne qui l'a encouragée à le faire. Elle en a très envie, mais elle n'a bien sûr pas du tout confiance en elle et elle ne sait pas si elle aura l'énergie de le faire. Je ne veux pas la pousser ni intervenir, elle a besoin d'entreprendre des choses seule pour se prouver qu'elle peut y arriver. Elle a aussi besoin de choses qui ne soient que pour elle, qui n'aient rien à voir avec moi ni les enfants, de son jardin secret en somme qui a du lui manquer dans le passé. Tout juste lui ai-je dit que je trouvais ça formidable et qu'elle pouvait compter sur moi pour lui libérer du temps en m'occupant des enfants.
Voilà, il y avait une très petite note d'espoir qui flottait dans la maison hier soir. Aujourd'hui c'est mercredi elle est avec les enfants à la maison. J'espère qu'elle saisira le moment de la sieste de la petite pour donner 2-3 coups de fil à des centres de bilan de compétence. Sinon elle s'en voudra de ne pas l'avoir fait, aura encore moins confiance en elle et encore moins confiance en l'avenir...
A bientôt.
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Eh ben non, elle n'a pas eu le courage de s'attaquer à quoi que ce soit hier... Elle a gardé les enfants mais sans goût pour ça, plus d'activités, de rires, de jeux avec eux. Tout n'est plus pour elle que labeur. Il faut qu'elle entreprenne ce bilan de compétences ou sa confiance en elle va encore en prendre un coup, mais elle a du mal à avancer. Elle a fait quelques lessives, que j'ai fini d'étendre en rentrant, et elle a oublié la moitié des détritus dans les assiettes qu'elle a mises au lave-vaisselle. Il y avait des morceaux de légumes et de sopalin au fond du lave-vaisselle qui venait de tourner, le filtre était bouché. Pas très grave mais simple étourderie ou symptôme de ses problèmes ?
Elle m'a encore dit hier quand je suis rentré qu'elle pensait quitter la maison pour pouvoir réfléchir tranquille. Je lui ai proposé de faire garder les enfants plus souvent par la mamie mais elle ne veut pas, elle a peur de décrocher du quotidien. Elle est souvent très excitée et agressive vers 17-18-19 heures. Le soir, plus calme, elle a reconnu à demi-mots que ça n'apporterait rien et qu'elle avait beaucoup de confort chez nous. Elle m'a dit au moment de dormir que ça l'embêterait de ne rien faire pour la St-Valentin, et pourtant elle me dit sans arrêt qu'elle ne sent plus d'amour pour moi...
Petite question qui n'a peut-être pas tant d'importance: comme je l'ai déjà dit elle se maquille tous les jours depuis le début de sa dépression, elle se sent mal dès qu'elle n'est pas maquillée. Pendant les 14 années précédentes elle a du se maquiller 5 ou 10 fois ! Depuis quelques temps son maquillage est de plus en plus prononcé, elle en met énormément, beaucoup de noir, et énormément de rouge à lèvres rouge vif aussi. Ça choque vraiment quand on la voit, certains de ses collègues de travail m'ont dit l'avoir remarqué. Est-ce que ça vient du fait qu'elle est mal dans sa peau ? Elle me dit trouver ça joli mais je n'y crois pas une seconde, ce n'est pas joli c'est très choquant. Quelqu'un ici a-t-il déjà connu ça ?
Question beaucoup plus importante: mon fils m'a dit qu'elle criait beaucoup quand elle est seule avec eux. Elle ne supporte plus bien les enfants, et j'ai remarqué qu'elle laissait la petite de 22 mois parfois longtemps sans surveillance. Je ne sais pas si je peux encore lui laisser les enfants seule pendant toute une journée, mais que puis-je faire ? Elle ne veut toujours pas se faire interner, et de toute façon je ne sais pas déterminer si c'est déjà nécessaire... Que faire ?
Merci par avance pour vos conseils.
Elle m'a encore dit hier quand je suis rentré qu'elle pensait quitter la maison pour pouvoir réfléchir tranquille. Je lui ai proposé de faire garder les enfants plus souvent par la mamie mais elle ne veut pas, elle a peur de décrocher du quotidien. Elle est souvent très excitée et agressive vers 17-18-19 heures. Le soir, plus calme, elle a reconnu à demi-mots que ça n'apporterait rien et qu'elle avait beaucoup de confort chez nous. Elle m'a dit au moment de dormir que ça l'embêterait de ne rien faire pour la St-Valentin, et pourtant elle me dit sans arrêt qu'elle ne sent plus d'amour pour moi...
Petite question qui n'a peut-être pas tant d'importance: comme je l'ai déjà dit elle se maquille tous les jours depuis le début de sa dépression, elle se sent mal dès qu'elle n'est pas maquillée. Pendant les 14 années précédentes elle a du se maquiller 5 ou 10 fois ! Depuis quelques temps son maquillage est de plus en plus prononcé, elle en met énormément, beaucoup de noir, et énormément de rouge à lèvres rouge vif aussi. Ça choque vraiment quand on la voit, certains de ses collègues de travail m'ont dit l'avoir remarqué. Est-ce que ça vient du fait qu'elle est mal dans sa peau ? Elle me dit trouver ça joli mais je n'y crois pas une seconde, ce n'est pas joli c'est très choquant. Quelqu'un ici a-t-il déjà connu ça ?
Question beaucoup plus importante: mon fils m'a dit qu'elle criait beaucoup quand elle est seule avec eux. Elle ne supporte plus bien les enfants, et j'ai remarqué qu'elle laissait la petite de 22 mois parfois longtemps sans surveillance. Je ne sais pas si je peux encore lui laisser les enfants seule pendant toute une journée, mais que puis-je faire ? Elle ne veut toujours pas se faire interner, et de toute façon je ne sais pas déterminer si c'est déjà nécessaire... Que faire ?
Merci par avance pour vos conseils.
- Bobinette
- Messages : 4
- Enregistré le : jeudi 10 février 2011 9:26
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Bonjour Macbook
J'ai lu attentivement ton témoignage...je traverse quelque chose de similaire avec mon mari mais nous n'avons pas d'enfant et j'imagine que c'est plus facile ainsi.
Franchement, je ne sais pas quoi te dire...je peux comprendre le besoin de ta femme d'essayer de "retrouver sa vie", quand on est en couple, même si on est bien, on fait toujours des adaptations, on renonce à certaines choses pour satisfaire l'autre (voir ce que tu disais dans ton premier message). Finalement, il me semble qu'en couple, on devient toujours quelqu'un d'autre (mais ce n'est pas toujours négatif). ta femme semble traverser une période où elle se cherche, elle essaie de trouver (ou de retrouver) son identité propre. D'où le besoin d'être seule, de changer de style vestimentaire ou maquillage, de changer de profession, comme tu l'as dit plusieurs fois, c'est presqu'une crise d'adolescence.
Tout cela tu en souffres car les choses étaient bien établies dans ta vie, il te semblait que vous étiez heureux et tu t'aperçois soudain qu'elle n'était pas aussi satisfaite que toi et ça fait très mal de se dire qu'on vivait un leurre, quelque chose de non partagé...c'est bien ça?
Ce que tu dis sur les enfants est quand même assez inquiétant...vouloir changer de vie de couple ou de profession est une chose, délaisser ses enfants en est une autre...malheureusement, je ne sais que te conseiller...
Bref, je ne sais que te dire de plus à part que je te comprends et que ton témoignage m'a beaucoup émue car je m'y suis beaucoup retrouvée...
Bon courage, pense à tes enfants, ils sont prioritaires...on voit d'ailleurs dans tes mails que tu es un bon père, un bon mari aussi, soucieux de son épouse, ne te culpabilise pas.
Bobinette.
J'ai lu attentivement ton témoignage...je traverse quelque chose de similaire avec mon mari mais nous n'avons pas d'enfant et j'imagine que c'est plus facile ainsi.
Franchement, je ne sais pas quoi te dire...je peux comprendre le besoin de ta femme d'essayer de "retrouver sa vie", quand on est en couple, même si on est bien, on fait toujours des adaptations, on renonce à certaines choses pour satisfaire l'autre (voir ce que tu disais dans ton premier message). Finalement, il me semble qu'en couple, on devient toujours quelqu'un d'autre (mais ce n'est pas toujours négatif). ta femme semble traverser une période où elle se cherche, elle essaie de trouver (ou de retrouver) son identité propre. D'où le besoin d'être seule, de changer de style vestimentaire ou maquillage, de changer de profession, comme tu l'as dit plusieurs fois, c'est presqu'une crise d'adolescence.
Tout cela tu en souffres car les choses étaient bien établies dans ta vie, il te semblait que vous étiez heureux et tu t'aperçois soudain qu'elle n'était pas aussi satisfaite que toi et ça fait très mal de se dire qu'on vivait un leurre, quelque chose de non partagé...c'est bien ça?
Ce que tu dis sur les enfants est quand même assez inquiétant...vouloir changer de vie de couple ou de profession est une chose, délaisser ses enfants en est une autre...malheureusement, je ne sais que te conseiller...
Bref, je ne sais que te dire de plus à part que je te comprends et que ton témoignage m'a beaucoup émue car je m'y suis beaucoup retrouvée...
Bon courage, pense à tes enfants, ils sont prioritaires...on voit d'ailleurs dans tes mails que tu es un bon père, un bon mari aussi, soucieux de son épouse, ne te culpabilise pas.
Bobinette.
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Merci Bobinette, les compliments ça fait plaisir à entendre parfois, ça donne chaud au coeur. J'aime ma femme de tout mon coeur, c'est ça qui est le plus dur. Les enfants vont plutôt bien ces derniers temps je trouve. Notre grand garçon a de très bonnes notes à l'école, c'est bon signe. Le plus jeune a l'air en forme et la petite est toujours aussi adorable. Pourvu que ça dure...
Voici maintenant les dernières nouvelles... J'ai eu hier un appel de mon médecin traitant. Il a eu une conversation avec le psy de ma femme. Il en ressort que ma femme ne serait pas dépressive au sens médical du terme. Elle se pose "simplement" des questions sur tous les choix qu'elle a pus faire, elle est complètement déstabilisée, n'a plus aucun point de repère, n'a pas confiance en elle. Pas question d'antidépresseurs donc, il faut qu'elle puisse réfléchir tranquillement donc il ne faut pas qu'elle soit assommée de produits. Mais toutes ces questions l'épuisent, elle ne réussit pas à y apporter de réponses, et elle n'a plus le courage d'entreprendre grand chose. Le couple fait partie des questions qu'elle se pose, ce n'est pas la conséquence des autres problèmes d'après le psy. J'aurais aimé être son dernier point de repère mais ce n'est pas comme ça malheureusement. Il faut qu'elle apporte une réponse à la question de savoir si elle veut encore vivre en couple avec moi ou pas. J'ai peur...
Hier soir elle était en pleine forme. Elle a envoyé bouler un collègue qui l'embêtait depuis longtemps, et elle est allée chercher un dossier d'inscription au concours de l'école d'infirmière de notre ville. Elle est ingénieur en informatique depuis 10 ans, mais ça fait longtemps que son métier ne l'intéresse plus et elle se voit bien devenir infirmière. Chouette idée je trouve, je n'ai pas toujours pensé comme ça mais à l'heure actuelle je crois qu'elle peut s'épanouir dans un métier comme ça. Je ne l'encourage pas trop parce que je ne veux pas m'en mêler, mais je suis de tout coeur avec elle pour réussir ce projet et elle le sait. Du coup elle m'a annoncé qu'une séparation n'était plus à l'ordre du jour, elle veut voir ça dans un 2e temps. Bonne nouvelle au premier abord, elle ne s'en va plus, mais par contre elle reste toujours aussi distante et elle ne s'investit toujours pas dans notre relation. Va falloir que je tienne le coup, mais un petit bisou ou un câlin de temps en temps me feraient tellement de bien. Va encore falloir que je m'en passe un moment je crois...
Voilà, passez un bon week-end et à bientôt.
Voici maintenant les dernières nouvelles... J'ai eu hier un appel de mon médecin traitant. Il a eu une conversation avec le psy de ma femme. Il en ressort que ma femme ne serait pas dépressive au sens médical du terme. Elle se pose "simplement" des questions sur tous les choix qu'elle a pus faire, elle est complètement déstabilisée, n'a plus aucun point de repère, n'a pas confiance en elle. Pas question d'antidépresseurs donc, il faut qu'elle puisse réfléchir tranquillement donc il ne faut pas qu'elle soit assommée de produits. Mais toutes ces questions l'épuisent, elle ne réussit pas à y apporter de réponses, et elle n'a plus le courage d'entreprendre grand chose. Le couple fait partie des questions qu'elle se pose, ce n'est pas la conséquence des autres problèmes d'après le psy. J'aurais aimé être son dernier point de repère mais ce n'est pas comme ça malheureusement. Il faut qu'elle apporte une réponse à la question de savoir si elle veut encore vivre en couple avec moi ou pas. J'ai peur...
Hier soir elle était en pleine forme. Elle a envoyé bouler un collègue qui l'embêtait depuis longtemps, et elle est allée chercher un dossier d'inscription au concours de l'école d'infirmière de notre ville. Elle est ingénieur en informatique depuis 10 ans, mais ça fait longtemps que son métier ne l'intéresse plus et elle se voit bien devenir infirmière. Chouette idée je trouve, je n'ai pas toujours pensé comme ça mais à l'heure actuelle je crois qu'elle peut s'épanouir dans un métier comme ça. Je ne l'encourage pas trop parce que je ne veux pas m'en mêler, mais je suis de tout coeur avec elle pour réussir ce projet et elle le sait. Du coup elle m'a annoncé qu'une séparation n'était plus à l'ordre du jour, elle veut voir ça dans un 2e temps. Bonne nouvelle au premier abord, elle ne s'en va plus, mais par contre elle reste toujours aussi distante et elle ne s'investit toujours pas dans notre relation. Va falloir que je tienne le coup, mais un petit bisou ou un câlin de temps en temps me feraient tellement de bien. Va encore falloir que je m'en passe un moment je crois...
Voilà, passez un bon week-end et à bientôt.
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Un petit mot pour te souhaiter beaucoup de courage dans cette période où de nombreuses "adaptations" semblent être à l'ordre du jour, des adaptations et des incertitudes.
Je suis assez admirative devant la clarté dont tu fais preuve, et ta générosité vis à vis des besoins de ta femme. Il semble qu'elle commence d'ailleurs à les définir plus précisément, c'est assez bon signe en soi. J'espère que c'est un premier pas vers ses retrouvailles avec elle-même, et une première étape avant que vous puissiez vous retrouver. Je sais que c'est pas facile, mais essaie de te faire du bien à toi aussi (je pense avec et grâce à tes enfants par exemple), pendant cette période où tes besoins affectifs ne sont pas comblés. Mais les conseils sont sans doute inutiles, tu sembles savoir ce qui est bon pour vous, pour votre amour, pour toi. Je te souhaite encore une fois beaucoup de courage.
Je suis assez admirative devant la clarté dont tu fais preuve, et ta générosité vis à vis des besoins de ta femme. Il semble qu'elle commence d'ailleurs à les définir plus précisément, c'est assez bon signe en soi. J'espère que c'est un premier pas vers ses retrouvailles avec elle-même, et une première étape avant que vous puissiez vous retrouver. Je sais que c'est pas facile, mais essaie de te faire du bien à toi aussi (je pense avec et grâce à tes enfants par exemple), pendant cette période où tes besoins affectifs ne sont pas comblés. Mais les conseils sont sans doute inutiles, tu sembles savoir ce qui est bon pour vous, pour votre amour, pour toi. Je te souhaite encore une fois beaucoup de courage.
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Merci Mélina.
Pas toujours facile, y'a des jours où je suis très bas et quelques heures après ça peut être le grand bonheur. Ce week-end se passe très bien par exemple, alors que vendredi soir elle avait été exécrable. Elle a eu des moments difficiles hier samedi mais la journée a bien fini. Aujourd'hui elle est aussi en forme.
En fait c'est la grande caractéristique du moment ses humeurs changent énormément et très très vite. Elle peut passer d'agressive à mélancolique, puis toute heureuse, puis crevée. Tout ça en 3 ou 4 heures. Et par moment elle redevient très égoïste, hier après-midi par exemple nous sommes allés dans un magasin acheter des vêtements de ski pour les gamins, ben elle s'en foutait complètement. En temps normal elle aurait été ravie d'acheter des vêtements pour la petite puce par exemple, ben là elle s'en foutait. Les vêtements pour elle oui, elle n'en a jamais autant acheté, pour les gamins elle s'en fout.
Je ne sais pas si je suis généreux, j'essaie de lui dire quand elle va trop loin, mais si ses besoins et envies sont compatibles avec la vie de la famille, ou s'ils ne demandent pas d'efforts surhumains, je ne vois pas pourquoi on ne s'organiserait pas pour qu'elle puisse faire ce dont elle a envie. Je suis persuadée que je la garderai ici seulement si elle est heureuse, ça doit donc être le but. Et ça devrait toujours être le but de rendre les gens qu'on aime heureux. Ca fait bientôt 15 ans que je lui répète que je l'aime, maintenant il faut que je le lui montre ;o) !
Je suis allé courir deux fois ce week-end, ça fait du bien ça faisait longtemps. C'est mieux que les anxiolytiques quand même !
Bon comme vous le voyez je suis optimiste aujourd'hui, il fait beau ce week-end et elle est de bon poil donc tout va bien. Pourvu que ça dure ! Bon dimanche à tout le monde.
Pas toujours facile, y'a des jours où je suis très bas et quelques heures après ça peut être le grand bonheur. Ce week-end se passe très bien par exemple, alors que vendredi soir elle avait été exécrable. Elle a eu des moments difficiles hier samedi mais la journée a bien fini. Aujourd'hui elle est aussi en forme.
En fait c'est la grande caractéristique du moment ses humeurs changent énormément et très très vite. Elle peut passer d'agressive à mélancolique, puis toute heureuse, puis crevée. Tout ça en 3 ou 4 heures. Et par moment elle redevient très égoïste, hier après-midi par exemple nous sommes allés dans un magasin acheter des vêtements de ski pour les gamins, ben elle s'en foutait complètement. En temps normal elle aurait été ravie d'acheter des vêtements pour la petite puce par exemple, ben là elle s'en foutait. Les vêtements pour elle oui, elle n'en a jamais autant acheté, pour les gamins elle s'en fout.
Je ne sais pas si je suis généreux, j'essaie de lui dire quand elle va trop loin, mais si ses besoins et envies sont compatibles avec la vie de la famille, ou s'ils ne demandent pas d'efforts surhumains, je ne vois pas pourquoi on ne s'organiserait pas pour qu'elle puisse faire ce dont elle a envie. Je suis persuadée que je la garderai ici seulement si elle est heureuse, ça doit donc être le but. Et ça devrait toujours être le but de rendre les gens qu'on aime heureux. Ca fait bientôt 15 ans que je lui répète que je l'aime, maintenant il faut que je le lui montre ;o) !
Je suis allé courir deux fois ce week-end, ça fait du bien ça faisait longtemps. C'est mieux que les anxiolytiques quand même !
Bon comme vous le voyez je suis optimiste aujourd'hui, il fait beau ce week-end et elle est de bon poil donc tout va bien. Pourvu que ça dure ! Bon dimanche à tout le monde.
- Macbook
- Messages : 67
- Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Coucou tout le monde, voici les dernières nouvelles...
Ce début de semaine c'était la St-Valentin, je redoutais ce moment. Le lundi (jour du 14 février) c'est le cours de danse de ma femme donc pour la mettre à l'aise je lui avais dit la semaine dernière que je ne voyais pas d'inconvénient à ce qu'elle y aille, St-Valentin ou pas. Elle y est donc allée. Je lui ai quand même apporté des fleurs en rentrant du boulot, elle a à peine souri et ça ne l'a pas empêchée d'être de mauvaise humeur, de grogner, ... En revenant de la danse ça allait déjà beaucoup mieux.
Mardi 15 ma maman est venue garder les enfants et nous sommes allés au resto. C'était notre repas de St-Valentin. Elle a mis des vêtements dont elle sait que je ne les aime pas, pas grave mais pas gentil non plus. Elle m'a expliqué pendant une bonne partie du repas que St-Valentin ou pas elle n'était pas amoureuse de moi, qu'elle n'avait aucune raison d'être gentille (sa théorie est que quand on est gentil on ne pense qu'aux autres, plus à soi, donc on est frustré), qu'elle voyait que je faisais beaucoup d'effort mais qu'elle n'en ferait pas, etc. Elle m'a parlé de sa reconversion professionnelle, elle aimerait le faire mais n'a aucune confiance en elle. Elle ne sait pas si elle en aura l'énergie. Vraiment triste ce repas, dommage parce que le resto était bien. J'ai ensuite ramené ma mère chez elle et en revenant ma femme tirait de nouveau une tête d'enterrement, elle ne m'a pas embrassé, je lui ai dit que j'étais triste elle n'a pas du tout cherché à me consoler, etc.
Comme je l'ai écrit précédemment les humeurs se suivent et ne se ressemblent pas. Hier soir c'était dur, c'est vraiment dur de faire autant d'effort et de ne jamais avoir de soutien en retour, ni même un merci. Je n'ai vraiment pas le droit de flancher, d'avoir un coup de blues ou quoi que ce soit de ce genre. Dès que j'exprime un peu de mal être la réponse claque: tu vois bien que ça ne va pas, je ne t'aime plus, n'ai rien à faire là, je m'en vais. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai, c'est peut-être moi qui vais finir par demander le divorce...
Ce début de semaine c'était la St-Valentin, je redoutais ce moment. Le lundi (jour du 14 février) c'est le cours de danse de ma femme donc pour la mettre à l'aise je lui avais dit la semaine dernière que je ne voyais pas d'inconvénient à ce qu'elle y aille, St-Valentin ou pas. Elle y est donc allée. Je lui ai quand même apporté des fleurs en rentrant du boulot, elle a à peine souri et ça ne l'a pas empêchée d'être de mauvaise humeur, de grogner, ... En revenant de la danse ça allait déjà beaucoup mieux.
Mardi 15 ma maman est venue garder les enfants et nous sommes allés au resto. C'était notre repas de St-Valentin. Elle a mis des vêtements dont elle sait que je ne les aime pas, pas grave mais pas gentil non plus. Elle m'a expliqué pendant une bonne partie du repas que St-Valentin ou pas elle n'était pas amoureuse de moi, qu'elle n'avait aucune raison d'être gentille (sa théorie est que quand on est gentil on ne pense qu'aux autres, plus à soi, donc on est frustré), qu'elle voyait que je faisais beaucoup d'effort mais qu'elle n'en ferait pas, etc. Elle m'a parlé de sa reconversion professionnelle, elle aimerait le faire mais n'a aucune confiance en elle. Elle ne sait pas si elle en aura l'énergie. Vraiment triste ce repas, dommage parce que le resto était bien. J'ai ensuite ramené ma mère chez elle et en revenant ma femme tirait de nouveau une tête d'enterrement, elle ne m'a pas embrassé, je lui ai dit que j'étais triste elle n'a pas du tout cherché à me consoler, etc.
Comme je l'ai écrit précédemment les humeurs se suivent et ne se ressemblent pas. Hier soir c'était dur, c'est vraiment dur de faire autant d'effort et de ne jamais avoir de soutien en retour, ni même un merci. Je n'ai vraiment pas le droit de flancher, d'avoir un coup de blues ou quoi que ce soit de ce genre. Dès que j'exprime un peu de mal être la réponse claque: tu vois bien que ça ne va pas, je ne t'aime plus, n'ai rien à faire là, je m'en vais. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai, c'est peut-être moi qui vais finir par demander le divorce...
- Mélina
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- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Désolée que ce début de semaine se soit aussi mal passé. Lisant ton dernier message, j'en suis malheureusement venue à une conclusion proche de la tienne. C'est comme si elle te donnait tous les éléments, ressentis, qui lui sont propres, nécessaires à une prise de décision, mais elle semble ne pas vouloir prendre cette décision, et te demander de le faire, quelle que soit d'ailleurs cette décision.
Le problème, c'est que vos relations ne pourront cesser d'être douloureuses et "anarchiques" qu'une fois que chacun d'entre vous assumera et défendra ses propres ressentis, quels qu'ils soient. On ne peut pas être juge et partie, victime et bourreau. Je trouve que son comportement est cruel, je pense que c'est parce qu'elle ne s'aime pas, ne s'assume pas, peut-être même ne se connait pas. Mais son comportement reste destructeur, pour toi comme pour elle.
Tu n'as pas la maîtrise de l'intégralité de votre relation, mais qu'est-ce que tu peux et pense pouvoir faire pour que celle-ci soit moins confuse?
La question aujourd'hui c'est peut-être quel choix te fait, toi, le moins souffrir? Quel quotidien te sens-tu le plus capable d'assumer? (Autres questions en passant: il y a peut-être des solutions intermédiaires avant un divorce? Ou peut-être le simple fait de lui parler de divorce peut provoquer une sorte d' "électrochoc", et l'amener à faire des choix, à faire une balance entre son besoin d'autonomie et sa dépendance à ton égard?)
Je te souhaite à nouveau beaucoup de courage.
Le problème, c'est que vos relations ne pourront cesser d'être douloureuses et "anarchiques" qu'une fois que chacun d'entre vous assumera et défendra ses propres ressentis, quels qu'ils soient. On ne peut pas être juge et partie, victime et bourreau. Je trouve que son comportement est cruel, je pense que c'est parce qu'elle ne s'aime pas, ne s'assume pas, peut-être même ne se connait pas. Mais son comportement reste destructeur, pour toi comme pour elle.
Tu n'as pas la maîtrise de l'intégralité de votre relation, mais qu'est-ce que tu peux et pense pouvoir faire pour que celle-ci soit moins confuse?
La question aujourd'hui c'est peut-être quel choix te fait, toi, le moins souffrir? Quel quotidien te sens-tu le plus capable d'assumer? (Autres questions en passant: il y a peut-être des solutions intermédiaires avant un divorce? Ou peut-être le simple fait de lui parler de divorce peut provoquer une sorte d' "électrochoc", et l'amener à faire des choix, à faire une balance entre son besoin d'autonomie et sa dépendance à ton égard?)
Je te souhaite à nouveau beaucoup de courage.
- Macbook
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...
Salut tout le monde,
Tout d'abord par rapport à ce qu'écrit Mélina, non le mot "divorce" ne la fait pas réagir. Elle en parle même souvent, mais sans se décider à franchir le pas puisqu'elle me répète sans arrêt ne pas savoir ce qu'elle veut. Elle minimise toujours la chose quand elle en parle, dit que c'est un truc courant, que 15 ans ensemble c'est déjà beaucoup et qu'il n'y a pas de honte à divorcer après 9 ans de mariage, que les enfants savent gérer ce genre de chose et qu'ils encaisseront très bien. Mais pense-t-elle vraiment tout ça ? Elle a juste peur du jugement des autres et en parle souvent.
Le weekend a été contrasté. Vendredi soir j'étais absent et au retour elle m'a à nouveau dit que ça lui avait été très agréable. Elle tire donc automatiquement la conclusion qu'elle serait mieux seule, mais ce qu'elle n'a pas vu c'est que j'avais préparé à manger pour toute la famille avant de partir et que j'ai tout rangé quand je suis revenu, elle avait à peine débarrassé la table. Seule, elle devrait tout faire par elle-même.
Samedi matin rien de spécial. L'après-midi nous sommes allés voir le nouveau-né d'un de ses collègues (avec qui elle s'entend très bien et qui est un type formidable) à la maternité. A priori une sortie super sympa en famille, nos enfants ont été adorables avec le bébé, le collègue ravi de nous voir, sa femme aussi, que du bonheur. Ça ne l'a pas empêchée de faire une crise d'angoisse comme elle a parfois, avec maux de ventre, etc. Elle m'a dit en sortant qu'elle n'avait pas aimé jouer à la famille idéale (on n'a rien joué du tout, c'était un moment agréable tout simplement) et qu'elle ne s'était "pas sentie à sa place". Elle n'a pas voulu en dire plus, je ne sais pas ce qu'elle a voulu dire, j'ai juste regretté de ne pas l'avoir laissée y aller seule, elle aurait peut-être été mieux. Mais ce n'est que mon interprétation, elle ne m'a pas dit que j'avais été de trop.
Samedi soir ma maman a gardé les enfants, nous étions invités à une soirée chez des amis. Super ambiance, très bonnes bouteilles, nourriture excellente, tout bien. Un des amis qui sait qu'elle a des soucis lui a demandé discrètement comment elle allait. Elle lui a dit à nouveau qu'elle ne se "sentait pas à sa place". Puis elle s'est levée et est allée pleurer dans les toilettes. Elle avait bu 2 ou 3 verres de vin, ça a pu jouer elle a toujours eu l'alcool triste, mais ce n'est pas la seule explication. Elle n'a pas voulu m'en dire plus, elle garde sans doute ça pour le psy.
Dimanche rien de spécial, on a passé la journée chez d'autres amis. Elle était souriante avec tout le monde mais dure avec moi et distante. Le soir je n'avais pas trop le moral, elle l'a vu mais m'a expliqué qu'elle était occupée et n'a pas voulu parler avec moi. Suite à des conversations téléphoniques que j'ai eues avec lui, son père lui a envoyé un email lui disant de me ménager (c'est lui qui me l'a dit, elle ne m'en a pas parlé), elle lui a répondu de se mêler de ses affaires, que c'étaient des problèmes de couple qui ne le regardaient pas. Le pauvre est catastrophé par la situation, il est divorcé et ne souhaite ça à personne, il nous a toujours vu comme la famille idéale. Je suis allé me coucher avant elle et quand elle est venue se coucher une heure plus tard elle m'a pris dans les bras et m'a dit qu'elle était désolée de me faire subir tout ça. Je lui ai répondu que je ne lui en voulais pas et qu'elle devrait juste faire attention à ne pas être trop dure.
Ce lundi matin elle était de très mauvaise humeur comme souvent le matin, elle m'a mis en retard en traînant à la salle de bain et n'a pas voulu s'excuser, m'a à peine embrassé quand je suis parti. Par contre elle m'a envoyé un email tout gentil depuis le bureau en arrivant, terminant par "gros bisous".
Je me demande toujours ce qu'elle veut dire par "je ne me sens pas à ma place". Ça fait assez longtemps qu'elle dit ça, déjà avant d'avoir tous ses problèmes. Quelqu'un comprend-il ce que ça veut dire ? Elle est avec sa famille, dans la maison qu'elle a fait construire, avec le mari qu'elle a choisi et ses enfants... J'espère que vous pourrez m'éclairer.
A la prochaine.
Tout d'abord par rapport à ce qu'écrit Mélina, non le mot "divorce" ne la fait pas réagir. Elle en parle même souvent, mais sans se décider à franchir le pas puisqu'elle me répète sans arrêt ne pas savoir ce qu'elle veut. Elle minimise toujours la chose quand elle en parle, dit que c'est un truc courant, que 15 ans ensemble c'est déjà beaucoup et qu'il n'y a pas de honte à divorcer après 9 ans de mariage, que les enfants savent gérer ce genre de chose et qu'ils encaisseront très bien. Mais pense-t-elle vraiment tout ça ? Elle a juste peur du jugement des autres et en parle souvent.
Le weekend a été contrasté. Vendredi soir j'étais absent et au retour elle m'a à nouveau dit que ça lui avait été très agréable. Elle tire donc automatiquement la conclusion qu'elle serait mieux seule, mais ce qu'elle n'a pas vu c'est que j'avais préparé à manger pour toute la famille avant de partir et que j'ai tout rangé quand je suis revenu, elle avait à peine débarrassé la table. Seule, elle devrait tout faire par elle-même.
Samedi matin rien de spécial. L'après-midi nous sommes allés voir le nouveau-né d'un de ses collègues (avec qui elle s'entend très bien et qui est un type formidable) à la maternité. A priori une sortie super sympa en famille, nos enfants ont été adorables avec le bébé, le collègue ravi de nous voir, sa femme aussi, que du bonheur. Ça ne l'a pas empêchée de faire une crise d'angoisse comme elle a parfois, avec maux de ventre, etc. Elle m'a dit en sortant qu'elle n'avait pas aimé jouer à la famille idéale (on n'a rien joué du tout, c'était un moment agréable tout simplement) et qu'elle ne s'était "pas sentie à sa place". Elle n'a pas voulu en dire plus, je ne sais pas ce qu'elle a voulu dire, j'ai juste regretté de ne pas l'avoir laissée y aller seule, elle aurait peut-être été mieux. Mais ce n'est que mon interprétation, elle ne m'a pas dit que j'avais été de trop.
Samedi soir ma maman a gardé les enfants, nous étions invités à une soirée chez des amis. Super ambiance, très bonnes bouteilles, nourriture excellente, tout bien. Un des amis qui sait qu'elle a des soucis lui a demandé discrètement comment elle allait. Elle lui a dit à nouveau qu'elle ne se "sentait pas à sa place". Puis elle s'est levée et est allée pleurer dans les toilettes. Elle avait bu 2 ou 3 verres de vin, ça a pu jouer elle a toujours eu l'alcool triste, mais ce n'est pas la seule explication. Elle n'a pas voulu m'en dire plus, elle garde sans doute ça pour le psy.
Dimanche rien de spécial, on a passé la journée chez d'autres amis. Elle était souriante avec tout le monde mais dure avec moi et distante. Le soir je n'avais pas trop le moral, elle l'a vu mais m'a expliqué qu'elle était occupée et n'a pas voulu parler avec moi. Suite à des conversations téléphoniques que j'ai eues avec lui, son père lui a envoyé un email lui disant de me ménager (c'est lui qui me l'a dit, elle ne m'en a pas parlé), elle lui a répondu de se mêler de ses affaires, que c'étaient des problèmes de couple qui ne le regardaient pas. Le pauvre est catastrophé par la situation, il est divorcé et ne souhaite ça à personne, il nous a toujours vu comme la famille idéale. Je suis allé me coucher avant elle et quand elle est venue se coucher une heure plus tard elle m'a pris dans les bras et m'a dit qu'elle était désolée de me faire subir tout ça. Je lui ai répondu que je ne lui en voulais pas et qu'elle devrait juste faire attention à ne pas être trop dure.
Ce lundi matin elle était de très mauvaise humeur comme souvent le matin, elle m'a mis en retard en traînant à la salle de bain et n'a pas voulu s'excuser, m'a à peine embrassé quand je suis parti. Par contre elle m'a envoyé un email tout gentil depuis le bureau en arrivant, terminant par "gros bisous".
Je me demande toujours ce qu'elle veut dire par "je ne me sens pas à ma place". Ça fait assez longtemps qu'elle dit ça, déjà avant d'avoir tous ses problèmes. Quelqu'un comprend-il ce que ça veut dire ? Elle est avec sa famille, dans la maison qu'elle a fait construire, avec le mari qu'elle a choisi et ses enfants... J'espère que vous pourrez m'éclairer.
A la prochaine.
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