Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
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- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
Je n'ai pas trouvé de post sur ce thème. C'est tout bête. En thérapie depuis à peine un peu plus d'un mois, deux voire trois séances par semaine. Ca se passe très bien, beaucoup d'émotions, de découvertes, de réminiscences, et je sens une nette amélioration dans mon état mental. Toujours pas de projets, je suis toujours aussi incapable de gérer le quotidien mais je ressens beaucoup moins de panique et de désespérance.
Cette thérapie est en train de mettre aussi à nu une immense fragilité, jusque-là insoupçonnée, ou dissimulée. Impensée, impensable.
Je m'investis beaucoup dans ce suivi. Mais voilà, après toute cette intensité, tous ces pas en avant, ma psychologue est en vacances pendant deux semaines. Je n'ai qu'une semaine sans séance puisque je verrais par ailleurs mon psychiatre. Mais j'ai peur. Peur de me remettre à paniquer, peur de refermer les portes, que je viens à peine d'ouvrir, pour me protéger, si je n'ai pas la possibilité, durant cette semaine, de me réfugier dans cet espace de parole que sont les séances.
Je sais que ce serait l'occasion de m'occuper d'autre chose que de mon état mental, mais j'ai peur de faire autre chose. Je commence pour la première fois de ma vie à voir ma fragilité, mais je ne suis pas capable de l'assumer à l'extérieur, en dehors de cette démarche de soin.
Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi vulnérable par rapport à une thérapie. Je ne pensais pas trouver autant de fragilité. Cette fragilité que je dépose comme un bien précieux lors de mes séances, je vais devoir passer une semaine sans la déposer nulle part, j'ai peur qu'elle me dépasse, j'ai peur de ne pas assumer, j'ai peur de retomber.
Avez-vous connu ça? Comment se passent pour vous ces interruptions de suivi?
Cette thérapie est en train de mettre aussi à nu une immense fragilité, jusque-là insoupçonnée, ou dissimulée. Impensée, impensable.
Je m'investis beaucoup dans ce suivi. Mais voilà, après toute cette intensité, tous ces pas en avant, ma psychologue est en vacances pendant deux semaines. Je n'ai qu'une semaine sans séance puisque je verrais par ailleurs mon psychiatre. Mais j'ai peur. Peur de me remettre à paniquer, peur de refermer les portes, que je viens à peine d'ouvrir, pour me protéger, si je n'ai pas la possibilité, durant cette semaine, de me réfugier dans cet espace de parole que sont les séances.
Je sais que ce serait l'occasion de m'occuper d'autre chose que de mon état mental, mais j'ai peur de faire autre chose. Je commence pour la première fois de ma vie à voir ma fragilité, mais je ne suis pas capable de l'assumer à l'extérieur, en dehors de cette démarche de soin.
Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi vulnérable par rapport à une thérapie. Je ne pensais pas trouver autant de fragilité. Cette fragilité que je dépose comme un bien précieux lors de mes séances, je vais devoir passer une semaine sans la déposer nulle part, j'ai peur qu'elle me dépasse, j'ai peur de ne pas assumer, j'ai peur de retomber.
Avez-vous connu ça? Comment se passent pour vous ces interruptions de suivi?
- Archaos
- Fondateur/Administrateur
- Messages : 17809
- Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
hello,
De mon coté je n'ai pas trop ce souci mais cela ne veut il pas dire que ma psychothérapie ne sert à rien ...
Ta psy ne pourrait pas te recommander un(e) collègue pendant son absence ?
De mon coté je n'ai pas trop ce souci mais cela ne veut il pas dire que ma psychothérapie ne sert à rien ...
Ta psy ne pourrait pas te recommander un(e) collègue pendant son absence ?
- Hanah
- Messages : 10
- Enregistré le : dimanche 13 février 2011 21:36
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
Lorsque ma psy s'est absentée pour la première fois j'avais beaucoup d'appréhension. L'idée de ne pas déposer mes doutes entre ses mains comme j'ai l'habitude de le faire me sembler insurmontable.
Elle m'a donné son numéro de portable (professionnel comme elle le fait avec tous ses patients) en cas d'urgence.
Finalement ça s'est bien passé. Je ne peux pas dire qu'il n'y a pas eu de besoin pendant ce laps de temps mais j'ai réussi à le gérer autrement. Je pense que l'on se surprend relativement bien dans ce genre de situation car on sait qu'il ne s'agit pas d'une fin mais juste d'un "intermède".
Je sais aussi que je lui avais parlé de mon appréhension et ça m'avait aidé... Peut être pourrais tu le faire également.
Elle m'a donné son numéro de portable (professionnel comme elle le fait avec tous ses patients) en cas d'urgence.
Finalement ça s'est bien passé. Je ne peux pas dire qu'il n'y a pas eu de besoin pendant ce laps de temps mais j'ai réussi à le gérer autrement. Je pense que l'on se surprend relativement bien dans ce genre de situation car on sait qu'il ne s'agit pas d'une fin mais juste d'un "intermède".
Je sais aussi que je lui avais parlé de mon appréhension et ça m'avait aidé... Peut être pourrais tu le faire également.
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
C'est vrai que l'appréhension doit jouer pour une bonne part: j'ai eu l'impression de faire un pas dans le vide. Et c'est vrai aussi que l'idée que les séances vont reprendre me rassure. En attendant, je note tout. Et j'ai tenté de mettre en place d'autres rituels pour cadrer mon quotidien, et me rassurer.
Quant au fait de lui dire que j'appréhendais, je n'ai malheureusement pas pu le faire, parce que je n'ai pas su voir que j'appréhendais, en tout cas pas suffisamment pour y faire attention, ou en parler. C'est mon problème principal, j'ai beaucoup de difficultés à comprendre ce que je ressens, à mettre des mots dessus, voire à me rendre compte que je ressens quelque chose. Je me rends compte de mes sensations, mais je ne "sais" pas faire attention à mes émotions, ni définir mes sentiments. Si j'y parviens, c'est par la suite.
Par contre, je ne manquerai pas de lui dire une fois qu'elle sera de retour.
Quant au fait de lui dire que j'appréhendais, je n'ai malheureusement pas pu le faire, parce que je n'ai pas su voir que j'appréhendais, en tout cas pas suffisamment pour y faire attention, ou en parler. C'est mon problème principal, j'ai beaucoup de difficultés à comprendre ce que je ressens, à mettre des mots dessus, voire à me rendre compte que je ressens quelque chose. Je me rends compte de mes sensations, mais je ne "sais" pas faire attention à mes émotions, ni définir mes sentiments. Si j'y parviens, c'est par la suite.
Par contre, je ne manquerai pas de lui dire une fois qu'elle sera de retour.
- Hanah
- Messages : 10
- Enregistré le : dimanche 13 février 2011 21:36
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
Savoir mettre des mots sur ce que l'on ressent est un apprentissage. Tu n'y arrives peut être pas aujourd'hui mais demain tu en seras capable. Je suis dans ce cas aussi.
- Mélina
- Messages : 545
- Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
Otez-moi une contrainte, un repère et je fais péter l'ensemble du cadre...
Donc, j'en suis à ma deuxième semaine d'interruption de suivi avec la psychologue, j'avais rendez-vous hier de bon matin avec le psychiatre, pour faire un point et renouveler mon ordonnance d'anti-dépresseurs.
Résultat des courses: la veille, invitée pour un anniversaire, j'ai bu plus que de raison et me suis couchée à 5h30 du matin... Gueule de bois, le lendemain, suis restée au lit, avec un fabuleux mal de tête, je n'ai rien fait de la journée, et j'en ai profité pour faire une petite crise d'hyperphagie...
"Fuite de gaz", qu'il va falloir expliquer, assumer... Téléphoner au CMP pour fixer un autre rendez-vous et s'arrêter sur cet épisode "honteux"... en parler... Pas envie.
Donc, j'en suis à ma deuxième semaine d'interruption de suivi avec la psychologue, j'avais rendez-vous hier de bon matin avec le psychiatre, pour faire un point et renouveler mon ordonnance d'anti-dépresseurs.
Résultat des courses: la veille, invitée pour un anniversaire, j'ai bu plus que de raison et me suis couchée à 5h30 du matin... Gueule de bois, le lendemain, suis restée au lit, avec un fabuleux mal de tête, je n'ai rien fait de la journée, et j'en ai profité pour faire une petite crise d'hyperphagie...
"Fuite de gaz", qu'il va falloir expliquer, assumer... Téléphoner au CMP pour fixer un autre rendez-vous et s'arrêter sur cet épisode "honteux"... en parler... Pas envie.
Interruption momentanée de psychothérapie: rechute ?
Une erreur est possible je pense, j'en ai tellement fait....Le plus courageux à mon avis, ce n'est pas de ne jamais se tromper, mais d'arriver à ne pas s'en vouloir suffisamment pour recommencer....
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