Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

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lilith
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Enregistré le : jeudi 13 décembre 2007 16:30

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par lilith »

j'ai aussi toujours cherchée a etre "normale" ... tant physiquement (merci le dictat du 38) que psychologiquement (etre bien dans sa tete, équilibrée, s'assumer et j'en passe)

ce matin dès j'ai su que j'avais un moment d elibre, je me suis précipité sur la bouffe ... me voila avec une crise sur les bras avant 11h ! :down:

je suis fatiguée de tout ca !!

j'ao honte à la fois de mon corps (ce qu'il est est ce qu'il devient, y compris les dégats sur les dents...) mais aussi du comportement en me faisant vomir, de la fragilité psy qui em pousse à chercher ce réconfort dans le gout et de cette frustration qui me pousse à ces crises au bout d'etre agressive envers ceux qui pourraient m'en empecher ...
julie69
Messages : 3
Enregistré le : vendredi 04 mars 2011 9:26

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par julie69 »

Bonjour les filles,

Merci Melina d'avoir pris le temps de me lire et de me répondre. Je continues de vous lire et de me retrouver dans vos histoires. Cette semaine a été un peu plus "paisible" pour moi au niveau des crises. Bon, il faut dire que je m'étais tellement baffrée pendant les semaines (mois) précédentes que mon estomac avait du stock à digérer!!

En parlant de ça je pense que vous aussi vous vous posez cette question (ou du moins vous vous l'êtes déjà posée) : "Mais comment mon estomac peut-il physiquement contenir tout ce que je bouffe?" (je dis "bouffe" car pour moi il ne s'agit plus de "manger"!). Non mais c'est vrai, lorsque de la "grande époque" ou j'engouffrais sans problème un pain complet suivi de 2 baguettes en moins d'une heure, je me demandais vraiment comment ça pouvait rentrer dans mon estomac, et je me disais que tous les autres organes devaient être comprimés pour pouvoir lui laisser la place de s'agrandir...
C'est horrible quand on y pense...
Quoiqu'il en soit, je n'ai jamais obtenu de réponse médicale à ma question...

Pour en revenir à ma semaine paisible, peut-être que ce sont mes "astuces" qui ont fonctionné : coller des photos de moi lors de "la grande époque" (enfin plutôt "la grosse époque"), durant laquelle j'avais pris 15 kilos en 4 mois. Mon frigo et le placard à bouffe se sont donc vus affublés de mon portrait de gros thon et, qui sait, peut être qu'inconsciemment ça fait son effet... ("tu as envie de redevenir aussi grosse et moche ? : vas-y ouvre la porte et dévore !!")

Sinon, l'astuce n°2 dont je me passerais bien, c'est le quart de Lexomil lorsque je sens la "crise" venir. Lorsqu'on l'envie de bonnes choses bien caloriques commence à me chatouiller l'esprit (pour ne plus le quitter ensuite jusqu'à accomplissement du sale boulot), je sors mon médoc et, dans la demi-heure qui suit, la crise semble apaisée, voire presque passée.
Il n'y a peut-être aucun lien dans tout ça et malgré tout je ne suis pas du tout pour l'utilisation du lexomil et autre anxiolytiques qui peuvent générer d'autres dépendances bien pires encore que la bouffe... Mais dans mon cas, ça semble m'aider...

Ce soir, dîner chez des amis, je sens que je vais bien me goinfrer, mais en bonne compagnie (c'est quand même mieux)! ;-)
Bon week-end à vous toutes et bon courage, vous n'êtes pas seules!!.
Julie
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Mélina
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Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Mélina »

Julie,

A tout prendre, je préfère la solution n°2. Elle est moins glorieuse, certes, elle fait moins "battante", mais au moins il y a une prise en compte de la tension émotionnelle que tu vis et qui te pousse à "bouffer". Il y a une prise en compte de ta souffrance.

D'après ce que j'en ai constaté, la flagellation et la culpabilisation n'ont jamais mené qu'à elles-mêmes, ou à d'autres formes de violences... Maintenant je comprends tout à fait que tu agisses ainsi... Comment faire, face à ce comportement aliénant et que nous vivons comme indépassable?...

Et puis faut dire aussi que quels que soient les moyens que chacune de nous utilisent pour se débarrasser de l'hyperphagie, toute victoire sur celle-ci est bonne à prendre. C'est une raison de ne pas s'aimer en moins dans le quotidien, et ça aide à avancer aussi.

Moi, j'avoue, je laisse faire (dit-elle en terminant sa baguette...), aussi parce que je sais que quand je ne suis pas "en phase" avec quelque chose, le plus sûr moyen de m'enfoncer est d'essayer de lutter contre... Mon côté adolescente attardée qui se rebelle...
Et puis il y a cette croyance, en moi, car finalement ce n'est rien d'autre qu'une croyance, que les choses se remettent en place lorsqu'elles peuvent et doivent le faire, et que chercher à aller contre ça, c'est mettre la charrue avant les boeufs...
Pour l'instant, je ne vois pas le bout de ce comportement, mais j'avoue que j'ai confiance...
La tension émotionnelle se dissipera, lorsque j'aurais "raccordé les bons fils avec les bons fusibles" et lorsque les "bons fluides passeront par les bons tuyaux" dans ma "machinerie interne"... Bon, d'accord, "y'a du boulot"...
Mais je suis bosseuse.

Et puis je suis je crois en train d'accepter l'idée aussi que peut-être je vais continuer ma vie avec des kilos en trop, et que peut-être ce n'est pas si moche que ça... Que peut-être je peux être aimable et aimée même avec ce corps-là... Bon, j'avoue, j'adopte ce point de vue de façon très fugitive... Mais c'est la première fois de toute mon existence que j'en ai l'idée... A voir...
julie69
Messages : 3
Enregistré le : vendredi 04 mars 2011 9:26

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par julie69 »

Melina,

Encore une fois ton message m'intrigue, et notamment lorsque tu évoques le sentiment "d'adolescente attardée" que tu ressens.
Moi aussi, à 29 ans, je pense être une éternelle ado (fêtarde, et rebelle aussi!). J'ai sans doute peur de quitter le monde insouciant de la jeunesse ou peut-être encore le sentiment d'avoir des comptes à régler avec mon passé avant de pouvoir entamer une vraie vie de femme (et qui sait, de mère un jour!).

En ce qui me concerne je souffre depuis l'enfance d'un manque cruel de compréhension et de communication avec ma mère. J'ai dû me construire seule dans les différentes étapes de ma vie de "femme" et c'est peut-être là dessus que repose mon problème... Je dis bien peut-être... Mais ma psy semble d'accord sur cette éventualité et cherche à m'aider dans cette voie.
Est-ce ton cas ? As-tu rencontré des problèmes de quelque ordre que ce soit durant ton enfance (même les problèmes les plus anodins peuvent ressurgir de façon démoniaques plus tard...)... Quel relation as-tu avec ta mère ? Excuse moi de ces questions indiscrètes mais j'aimerais tellement établir un lien de cause à effet avec ce fichu problème!! Tu n'es évidemment pas obligée de me répondre!

Tu dis également être "bosseuse". C'est curieux car moi aussi je le suis. Le défi ne me fait pas peur. D'ailleurs, je réussis plutôt souvent ce que j'entreprends et à me sortir des problèmes, SAUF DE CE P**** DE PROBLEME! Et c'est ça aussi qui me rend dingue, que je ne puisse pas faire face à mon propre cerveau (puisque c'est de là que ça part, soyons d'accord!)
Les gens me perçoivent comme quelqu'un de fort, courageux, déterminé. S'ils me voyaient dans mes grands moments de solitude en tête à tête avec mon frigo, ou fonçant tête baissée dans le rayons "calories" du supermarché... Ils n'en reviendraient pas!

Enfin, j'en profite donc pour rebondir sur "Et puis je suis je crois en train d'accepter l'idée aussi que peut-être je vais continuer ma vie avec des kilos en trop, et que peut-être ce n'est pas si moche que ça... Que peut-être je peux être aimable et aimée même avec ce corps-là... ". C'est également ce que je me dis souvent. Il y a des jours où mon miroir me renvoit l'image d'une pauvre fille incapable et nulle et, le lendemain, celle d'une fille finalement pas si moche malgré ses kilos sur les hanches (et les cuisses, et le ventre, et les joues, etc...), et qui arrive à plaire à son chéri (et parfois à d'autres ;-)) malgré tout. Bien sûr je me dis que je pourrais être encore mieux et plaire encore plus avec 5 kilos de moins, mais est-ce que parfois il ne vaut pas mieux essayer de lâcher prise ? De s'accepter comme on est (et pas si moches avec ça!!!) ? Ce n'est qu'à ce moment-là qu'on pourra vraiment se dire "Hyperphagie: Demain, j'arrête"...

Bon week-end
Julie
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Mélina
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Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Mélina »

Julie,

Quand je disais "adolescente attardée", c'était à propos du côté "rebelle", mais en fait c'était surtout une certaine forme de dérision par rapport aux stéréotypes liés à l'adolescence...
Quant à moi, je sais qu'il y a certaines parties de moi qui sont restées non pas adolescentes mais enfantines...
Ceci étant dit, je me sens paradoxalement tout à fait de mon âge (j'ai 33 ans). Je ne sais pas exactement ce que tu entends par "rebelle", il y a tellement de formes de rébellion. Je ne me ressens personnellement pas du tout comme rebelle. Ma seule rébellion finalement c'est ma dépression parce qu'elle me rend socialement inadaptée.
Quant au fait de se sentir "ado attardée"... Pour moi dans l'adolescence, il y a une indétermination générale, beaucoup de questions, beaucoup de brouillard, et quand bien même aujourd'hui j'ai des difficultés avec moi-même, je le ressens davantage comme la conséquence de ne pas avoir fait le ménage depuis trop longtemps dans ma tête, plutôt que comme une indétermination. Parce qu'au fond je sais bien qui je suis, ce que j'aime et ce que je n'aime pas, mes forces et mes faiblesses. Mais j'ai trop longtemps voulu avancer sans regarder tout ça. Alors, pour reprendre le fil de mon histoire, il me faut replonger dans le passé, reprendre en charge ma mémoire, retrouver ces parties de moi laissées sur le chemin.

Des problèmes de communication, je n'en ai pas qu'avec ma mère, j'en ai de façon générale. Comment dire?... J'ai beaucoup de difficultés à connaître, reconnaître mes affects, j'ai du mal à établir des communications chaleureuses avec les gens. Je gère mal les démonstrations d'affection. Je me tiens toujours à distance. Je suis d'ailleurs très souvent perçue comme quelqu'un de très froid et d'autoritaire. D'ailleurs, je dois bien avouer que je suis beaucoup plus à l'aise (dans les situations professionnelles par exemple) où mon rôle est celui de l'autorité. En mode normal, ça donne quelqu'un d'un peu réservé, avec une importante pudeur affective. En mode dépressif, ça donne quelqu'un d'émotionnellement déstructuré. Bref, un peu psychorigide, la fille, et des relents d'autisme sur les bords...
Bien entendu, beaucoup de ces difficultés proviennent de mon enfance et des relations établies avec mes parents. Une mère incapable de dire ce qu'elle ressens, sauf pour dire qu'elle va se foutre en l'air parce que sa vie c'est de la M...., et un père qui n'a que le courage, l'endurance, et la réussite sociale en tête (ancien militaire...)
Il en ressort un besoin de maîtrise qui confine à la pathologie... et qui engendre notamment l'hyperphagie... mais comme je suis aussi un être de paradoxe, je multiplie les addictions et la maîtrise se transforme en démaîtrise totale et en explosion de consommation, qu'il s'agisse de bouffe, ou d'alcool...

Chez moi, l'hyperphagie est un acte de colère. C'est ma façon de dire au monde que je n'obéirai pas à ses injonctions, même si ces injonctions ne sont au final que dans ma tête, parce que la petite fille que je suis veut encore plaire à papa-maman et leur montrer, comme au reste du monde, que je suis parfaite, et que comme je suis parfaite, ils ne peuvent que m'aimer...
Mais ce n'est pas l'adolescente qui parle chez moi dans l'hyperphagie, c'est la petite fille qui n'a pas réussi à délimiter son identité affective, ses limites intimes dès les premiers âges de la vie...
Les périodes où je n'ai pas fait d'hyperphagie sont celles où je sentais mes émotions, les définissais et les assumais, où mes limites affectives étaient mieux définies.
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lilith
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Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par lilith »

je t'admire, je n'arrive pas à comprendre et analyser ni meme a prendre le moindre recul sur ma situation, je me sens donc incapable de te donner la réplique ...

un mec que je ne connais pas m'a balancer un coup (resto, en groupe, on parlait de prendre un dessert) que les accro au sucré étaient des gens en manque d'affection .... bon j'ai baissé les yeux ... faut dire que c vrai je crois pour moi, surtout peut eyte pas que je ne laisse pas les autres me donner de l'affection ... vu que je ne m'en donne pas moi meme .... mais ce qui était moyen c que le gars avec qui je parlais de prendre un dessrt lui venait de se faire lourder par sa nana au bout de 8 ans .... :dub:

bref bref ..... rechercher de la douceur, du plaisir ???? un plaisir et une satisfaction facile et immédiaite ????

je compare vraument ma boulimie à mes autres addicition, je recherche dans la bouffe ce que je recherchais dans l'alcool, la fete, le cana ..... :sad:

plaisir et auto punition ????
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Mélina
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Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Mélina »

Lilith,

Tu n'as pas à t'excuser pour ne pas "donner la réplique"...

Ce que j'en dis c'est à la fois pour caresser mon narcissisme blessé dans le sens du poil mais aussi en me disant que peut-être les autres y trouveront des échos en eux.
Et il semble que ce soit le cas puisque cela t'a conduit à me raconter cette anecdote au restaurant, où la remarque d'un copain t'as "sauté au visage". Le manque d'affection: il y a là une piste pour toi et ton hyperphagie, d'après ce que tu dis. Maintenant, il semble en effet qu'il a surtout balancé ça parce que sans doute il ressent aujourd'hui un grand manque d'affection. Et si cela t'a interpellé, c'est peut-être que cela a eu un écho en toi.

J'ai cessé l'hyperpagie "lourde" depuis plusieurs jours, progressivement, sans lutte excessive, mais en prenant le temps de tatonner pour trouver mes limites réelles, celles dans lesquelles je me sens bien. Et refusant toute forme de restriction calorique (genre aliments cuits à la vapeur etc.).
Mais ces limites, en fait, concernent bien plus mon rapport aux autres, la façon dont je vois mes relations, et essaie de les gérer, que mes limites face à la bouffe. Ces dernières ne sont que les conséquences des premières. Elles m'apparaissent naturellement une fois que j'ai défini les premières. C'est du côté de l'affect et du relationnel que ça se passe vraiment. C'est un ajustement constant, et qui me demande beaucoup d'énergie pour l'instant.

Mais la fragilité à l'alcool demeure. J'ai bu un peu ces derniers jours. Pas de façon lourde, mais j'aurais pu ne pas boire du tout non plus. Ce qui me protège de la consommation lourde, c'est ma solitude. Je ne sais pas m'arrêter quand je suis "en compagnie".
J'y arrive plus "facilement" avec l'hyperphagie parce que j'ai déjà fouillé plusieurs mois ce comportement il y a quelques années. L'alcool, c'est une autre paire de manches. Ma relation avec la "dive bouteille" est bien plus ancienne et plus ambigüe...

Rechercher de la satisfaction et du plaisir, c'est tout à fait légitime. Je dirais même: c'est vital. Et ce n'est pas une image que j'utilise là.
Si cette satisfaction et ce plaisir peuvent être immédiats: pourquoi se priver? En tout cas, il n'y a pas à culpabiliser en soi de combler un désir de façon immédiate.
Le problème, c'est pourquoi et comment on le fait.
Le problème c'est que souvent cette satisfaction et ce plaisir immédiats ne sont là que pour cacher le désir d'une autre satisfaction, d'un autre désir. Eventuellement, l'affection. Ou le désir de ressentir, ou le désir d'être regardée, ou le désir d'aimer, ou le désir de hurler sur ses proches, ou le désir d'être vengée, ou le désir de poser une bombe à l'ANPE, à la CAF, à la banque... que sais-je...
Et tant que ces désirs cachés-là ne sont pas comblés... on se rue sur d'autres choses, sans limites..

La question de l'auto-punition est compliquée. J'ai longtemps cherché de ce côté-là par rapport à l'alcool et l'hyperphagie, j'ai personnellement longtemps tourné en rond.

J'en parlais il y a quelques années avec un copain qui est psychomotricien pour des enfants handicapés mentaux et "psychotiques". L'un de ces enfants se mordait le poing jusqu'au sang. Pour lui, les pensées de cet enfant n'étaient pas assez élaborées pour qu'il puisse désirer se faire mal. Il voyait ça davantage comme l'expression d'un désir de ressentir, d'être vivant, un désir d'exprimer quelque chose, de sortir de sa cage intérieure. De fait, il se détruisait physiquement. Mais selon ce copain, cette destruction n'entrait pas en ligne de compte dans son geste. Elle n'en était qu'une conséquence.

Je ne sais pas où est la vérité, et sans aucun doute est-elle différente pour chaque personne. Mais ce dernier point de vue m'a personnellement beaucoup apporté. J'ai compris que, de fait, l'alcool me détruisait, mais cette destruction n'était pas un désir de destruction. La destruction physique et mentale n'était qu'une conséquence. Elle n'était pas le désir premier. Lé désir premier était, entre autres, car c'est encore très "emmêlé" pour moi, de dissiper une tension, une angoisse et aussi de me désinhiber, de sortir de mon incapacité à ressentir, ou à savoir ce que je ressens.

Enfin, je crois effectivement qu'il y a quelque chose à chercher du côté de la douceur. Cette douceur que nous ne savons pas ressentir vis à vis de nous-mêmes. Quant à moi, j'ai fait connaissance il n'y a pas longtemps avec une petite fille qui en avait tellement besoin, de cette douceur et qui ne l'a pas reçu, ou qui n'a pas su la recevoir. Et cette découverte aussi me conduit à envisager mon rapport à la consommation, à la nourriture et au plaisir de la nourriture, autrement.

Voilà, tout ce que ton dernier message a suscité en moi. Je suis encore en pleine "diarrhée verbale". Je le suis souvent, à vrai dire. Tu liras ce que tu pourras, ce que tu voudras. L'essentiel est que tu finisses par la trouver en toi, parce qu'elle y est, cette douceur qui n'est destinée qu'à toi. Rien qu'à toi.

--edit--

En parlant d'hyperphagie...

J'évoquais une tension émotionnelle et un effort constant...

J'ai mangé à midi, parce que j'avais faim... Et je n'y ai plus pensé.. J'ai mangé à 16 heures 30, une banane, parce que j'avais faim... Et je n'y ai plus pensé... Il est 20 heures. Et je viens juste de m'en rendre compte... Parce que j'ai faim...

En gros, j'ai passé ma journée à faire des choses, ou pas. Mais sans avoir besoin de poser la caméra sur la consommation, le plaisir de la consommation et les ressentis...

C'est dingue!
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lilith
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Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par lilith »

l'alcool était un echapatoire terrible pour moi ... g toujours u un rapport malsain : j'ai toujours bu pour me bourrer la tronche, pour changer mon comportement, pour me créeer une image (pourrie) de fetarde ....
sauf que seule sans la fete je suis devenue une vraie alcoolique j'ai lutté et j'ai fini par poser le verre ... mais ce besoin de soulagement, d'évacuer en y=urgence l'envie d ehurler ou je ne sais quoi c transposer dans la bouffe je crois ....

pour le moment je n'essaie pas vraiment tres fort de juguler ces crises .... j'aimerai mais bon ....

je sias que je dois m'occuper et ne pas rester seule mais j'ai tellement besoin de souffler et d'etre dans ma bulle en meme temps .... paradoxale ....

c pour ca que j'ai choisi de retourner dans un centre spécialisé dans les addiction pour ca ! je sais que c le meme schéma chez moi de me faire une crise de bouffe que de me vider une bouteille de rhum en son temps ou de m'enhcainer des joints quand l'occasion de se présente ....

la fatigue mentale va surement passer dans quelques temps et la machine a réfléchir en rond va etre relancer, relire vos messages devrait m'aider encore a ce moment là ! :jap:
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Mélina
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Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Mélina »

Bon, ben, tu vois déjà, tu te connais et te comprends davantage que ce que tu semble par moment croire: tu sais que c'est une tension émotionnelle qui t'a fait boire outre mesure et te fais aujourd'hui parfois manger outre mesure.

C'est déjà quelque chose que d'avoir identifier cette tension émotionnelle.

--edit--

Tu écris: "Je sais que je dois m'occuper et ne pas rester seule". Pourquoi? Ca peut être nécessaire et bon aussi parfois de ne rien faire et de rester seule, non?
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Mademoiselle C.
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Enregistré le : dimanche 06 mars 2011 23:53

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Mademoiselle C. »

Je suppose que c'est parce qu'elle s'ennuie, et que l'ennui est quelque chose d'extrêmement angoissant
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lilith
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Enregistré le : jeudi 13 décembre 2007 16:30

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par lilith »

oui et non ..... l'ennui facilite le développement de l'envie de manger ......

mais ne pas etre seule empeche les crises ...... contrainte sociale ; je peux pas me goinfrer devant des gens et encore moins me faire vomir ensuite ..... :newblush:
kryself

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par kryself »

je viens de découvrir le poste, et je me reconnais totalement et je me rends compte qe j'en souffre depuis mon plus jeune âge! :sad:
le plus dur pour moi ce sont les gens qui pensent qu'ils suffisent de se retenir et qui ne comprennent que la bouffe agit comme une drogue et que c'est incontrôlable!!!!!
je suis aussi passé par des périodes d'anorexie malgré moi et c'est là que j'ai perdu beaucoup de poids que j'ai évidemment repris par la suite!

pendant des années je me suis dit stop à la boulimie, me faire vomir, les laxaifs, me retenir et me jeter encore plus sur la bouffe, bref, je ne vous apprend rien je pense.....

de tout coeur mon soutien!!!!

ps: problèmes d'alccol pendant des années, et aujourd'hui encore qq soirs, la clope arrêtée sans problème
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flowerstef
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Enregistré le : samedi 16 juillet 2011 17:53

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par flowerstef »

....j ai longtemps ete obese morbide, plus de 150kgs,
je suis passee par la boulimie et l anorexie.
la pire de l ano ete a l automne de cette annee.
pres de 3mois sans dormir, buvant du cafe à l extreme, et ne sachant rien avaler!
l exercice de realimentation a ete une torture!
mais la periode de troubles, de vertiges, de non force, de non envie et de maigreur me plaisait extremement!!!!!!!

je suis en ce moment dans une phase de stabilite, et j ai repris du poids !!
mais je n ai qu une hate, qu une seule pensee et de revenir vers l ano!
de sentir mes hanches, de ressentir ce vide!!!

je ne pouvais absomument pas me voir dans un miroir!
de toute façon je ne sais pas me voir dans un miroir et ça depuis toujours je crois!
je ne me reconnais pas;
je suis comme effrayee,car je ne sais pas qui est dans le miroir! mais ce n est pas moi!
la je pese 75kg, je suis honteuse! et pleine de rage contre ce poids!!!

me dire demain j arrete! j en ai pas envie, mais me dire demain je reprend le controle OUI!
kryself

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par kryself »

le souci c'est que reprendre le contrôle pour toi semble être assimilé à l'ano :dub:
ça risque d'être plus dangereux pour ta santé de maigrir et grossir à répétition, fais attention à toi! :bisouss:
Onagre

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Onagre »

Bonsoir flowerstef (ou plutôt bonjour vu l'heure) :bye:

Merci pour ton témoignage, et ta dernière phrase est pleine de sens : oui il s'agit sans doute plus de contrôle qu'autre chose.
J'aurais une question à te poser si jamais tu repasses sur ce sujet :newblush:

Tu as vécu une très importante perte de poids d'après ce que je lis, et j'aimerais te demander comment ça s'est répercuté sur ton corps? Ta peau? Tes muscles?
As-tu des astuces pour conserver au mieux l'élasticité de la peau? Ou bien penses-tu que la chirurgie réparatrice soit un passage obligé?

Pardonne moi si ma question te parait incongrue ou déplacée :newblush: Je pèse actuellement 160kgs, je ne sais pas si j'arriverai à reprendre le contrôle sur mes tca un jour, mais dans le cas où je parviendrais à maigrir enfin, j'avoue que ces questions me trottent dans la tête. Je serais rassurée je crois de savoir à quoi éventuellement m'attendre et me préparer.

Merci encore pour ton témoignage flowerstef, et j'espère que tu pourras reprendre le contrôle sans que l'ano te mette en danger :bisouss:
tilly

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par tilly »

Merci Mélina pour ce texte, qui décrit si bien mon vécu!
Mon IMC est compris entre 20 et 25, mais j'ai très peur que sous peu, je ne sois plus considérée comme mince mais que j'entre dans la catégorie "ronde"... J'ai si honte, je me sens difforme... Ca fait quelque temps que je ne peux pas m'arrêter de manger, j'ai très peur de ce que ça va donner... En théorie j'ai la volonté de faire un régime, ou du moins attention, en pratique cela se passe comme tu l'as décrit, Mélina...
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Lady_woupss
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Enregistré le : mercredi 03 août 2011 0:47

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par Lady_woupss »

+1 :(
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lilith
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Enregistré le : jeudi 13 décembre 2007 16:30

Hyperphagie: "Demain, j'arrête"

Message par lilith »

moi je ne maitrise rien du tout...

j'alterne entre hyperphagie nocture et boulimie.... mon IMC est à la limite haute (24 en ce moment) mais j'ai pris 3 kg en 3 semaines environ et je vois pas comment ca pourrais s'arreter / changer ....

j'y arrive pas je sais pas du tout ou trouver la force / la motivation.... pourtant ca devient vraiment réellement urgent / problématique ! je suis quasiment revenue à mon poids maxi .... celui ou je sais que je ne peux pas m'habiller ..... :limite:
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