L'alcool... A partir de quand pensez vous que cela devient grave ?

[Leeloo]

Bonsoir à tous..
Voilà je ne penses pas avoir un énorme problème avec l'alcool, seulement je n'arrive pas à aller bien sans ça, je veux toujours boire. A partir de quand pensez vous que cela devient grave ? Je suis jeune alors j'ai peur pour la suite.
Besoin de réponses..

Bonsoir

[Archaos]

Bonsoir Leeloo,

ça devient surtout préoccupant quand il y a une consommation régulière trop importante...tu peux nous en dire un peu plus sur la tienne ?

[Leeloo]

Bonsoir Archaos, merci de me répondre
Et bien... en moyenne je dirais que je suis completement saoule 3, 4 voir 5 fois dans la semaine... je sais ce n'est pas glorieux.., je me retiens un maximum pour essayer de ne pas boire quand je suis toute seule, de ne pas acheter de bouteilles.., etc.., mais c'est dur, sans ça je tiendrais pas je pense..

[Archaos]

hello,

alors pour te répondre :

Les risques à plus long terme

La consommation régulière, quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses pathologies : cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l'osophage, entre autres), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

http://www.drogues-dependance.fr/alcool ... ngers.html

tu en a parlé à ton médecin ?

[Leeloo]

Merci beaucoup Archaos,
oui j'en ai parlé à ma psy, je lui ai dis que je n'arrivais pas à être bien sans celà, elle m'a juste dis qu'il fallait que je diminue ma consommation.. Ca ne m'aide pas trop..

[Archaos]

certains médicaments peuvent aider au sevrage alcoolique, elle ne t'en a pas parlé ?

[decibella]

Je pense qu'on mesure la dépendance plus par rapport aux raisons qui poussent la personne à consommer.
Si c'est pour être "normal", aller bien car sans, on se sent mal ça veut dire que la dépendance est là.
Si par contre c'est par plaisir de manière "récréative" et "réfléchie" (je vais boire ce soir, mais je sais que demain je récupérerai car c'est le week end, etc.) alors je pense que la dépendance n'est pas là.
C'est par rapport à mon vécu que je dis ça (avec le cannabis), quand j'avais une consommation de dépendante, une consommation dangereuse c'est quand l'état lucide était si pesant qu'il "fallait" que je fume. J'étais contrainte psychologiquement, le produit était une idée fixe, une obsession, une échappatoire à la réalité.

[Leeloo]

Bonsoir Archaos et Decibella.
Non la psy ne m'a pas parlé de traitements, ça me soulage d'un côté... Mais peut être que je ne lui ai pas assez expliqué le bien que cela me procurer. Elle m'a juste dit d'essayer de moins boire...
Pour te répondre Decibella, je suis consciente d'aller mieux lorsque je bois, c'est ça le problème. Et c'est vraiment souvent que je suis ivre... Mon père était alcoolique avant, je n’ai pas envie de faire pareil... Oui, j'ai eu ce problème avec le cannabis aussi, c'était environ 7 joint par jours et ça m’a totalement bousillé. Je fumais pour me soulager, pour m'echapper, puis ça a fini par me plomber plus qu'autre chose et à me rendre complètement paranoïaque, j'ai arrêté du jour au lendemain. Je me rends compte maintenant que je n'étais pas dans la réalité.

Gros bisous et merci à vous d'être présents !

[lilith]

Salut !

On a souvent du mal à réaliser la dépendance alcoolique chez une femme ou alors on l'imagine vieille comme Sue Helen ....

On a souvent du mal à admettre que certains jeunes qui se saoulent en soirée sont alcolodépendant .... on se dit que ca leur apssera ....

alors admettre une dépendance à l'alcool chez une jeune femme ..... peu de psy le réalise...

ma psychiatre ne m'a pas cru au début, j'ai du demander de l'aide à un CCAA, centre spécialisé dans les addictions.

Déci l'a dit, le point clé est al motivation à boire plus que les quantités....

Mais ceci dit, boire jusqu'à l'ivresse environ un jour sur 2 oui c un comportement malsain.... boire jusqu'à l'ivresse seule aussi.... donc bon, je pense que oui, tu as un problème avec l'alcool.

Etre dépendant c avant tout être convaincu qu'on a "besoin" de l'alcool.
Quand on se dit comme le souligne déci qu'il nous "faut" notre produit alors là oui, on est dépendant psychologiquement...

je ne peux que t'encourager à rechercher une structure type CCAA dans ton coin : ce sont des centres anonymes, gratuits, avec des soignants qui connaissent ce genre de problèmes et qui pourront vraiment t'aider et te renseigner, te conseiller, te soutenir....

Perso ce sont eux qui m'ont permis d'arreter de boire
par contre, le fait d'avoir besoin de produits, d'exhutoires, de se "défoncer la tete" c généralement la conséquence d'un mal être plus profond. donc je t'encourage à continuer à travailler avec ton psy !!

Bon courage !!! je t'assure qu'on peux s'en sortir, vivre sans alcool, meme en ayant été une jeune alcoolo

[Leeloo]

Salut Lilith, merci pour tes conseils, ayant toi même connu se problème ça me rassure d'avoir un témoignage positif, et en effet je pense que si je m'enfonce encore plus sans que ma psy ne voit rien, je fairais appel à une aide exterieur. Je fais tout pour essayer de ne pas boire seule, parfois j'y arrive, d'autres fois non...
Passe une bonne soirée Lilith et merci d'être venu m'apporter ton aide. Gros bisous

[Beata]

Leelou : j'ai lu tout ce que tu as écrit.
En tant qu'ancienne alcoolique, je peux te dire que tu as bel et bien un problème avec l'alcool, et tu le dis à de nombreuses reprises en décrivant ton problème.
L'alcoolique ce n'est pas seulement celui qui boit toute la journée et qui ressemble à un clochard.
Tu dis toi-même que tu as du mal à t'en passer.
Tu es soule 3 à 5 fois par semaine, ce qui est vraiment beaucoup pour une femme.
Perso, je me soulais 1 à 2 fois par semaine, ensuite plutôt 3.
J'ai dû faire une cure pour arrêter, et encore, j'ai fait des rechutes ensuite.
Maintenant, je n'en n'ai plus besoin.
J'ai compris le mécanisme de l'alcool sur la dépression à deux temps : "bon" à court terme et dévastateur à long terme.
Si tu veux, je peux t'expliquer comment agit l'alcool sur la dépression...
Mais pour l'instant, tu te demandes à partir de quand cela devient grave.
La première réponse est : dès le moment où tu te sens gênée par ta conso.
La deuxième : à partir du moment où tu n'arrives pas à t'en passer ne serait-ce qu'au moment donné.

[Leeloo]

Bonjour Beata, merci pour ce message !
Je me sens seule avec ça, ma psy ne m'écoute pas, en plus elle est parti pour les vacances. Et or de question que mes proches soit au courant..

Si tu veux, je peux t'expliquer comment agit l'alcool sur la dépression...

Oui, j'aimerais bien que tu m'en dise un peu plus si tu as le temps.
Gros bisous, et merci

[Beata]

La consommation de l'alcool entraîne une brutale interruption de la fabrication des endorphines naturelles.
A leur place, le cerveau se met à produire des "endorphines like" pendant l'absorption du produit.
Ces "endorphines like", qui ne sont pas naturelles, peuvent provoquer un sentiment passager du bien être.
Le dépressif se sent alors soulagé.
Le problème, c'est que leur action est limitée dans le temps, et quand elle s'interrompt, le cerveau n'arrive toujours pas à fabriquer d'endorphines naturelles.
Il lui faut d'autant plus de temps si le consommateur est déjà dépressif.
Et si les consommations sont rapprochées, les endorphines naturelles ne peuvent jamais se libérer !
D'où l'état dépressif de la personne qui boit à long terme, et l'impossibilité de remédier à son état autrement qu'en buvant.
L'alcoolisme s'installe.
C'est encore plus compliqué que ça mais je pense qu'il suffit de retenir cela.
Il faut plusieurs mois à l'organisme pour être capable de fabriquer des endorphines naturelles après l'arrêt de l'alcool.
C'est pour ça qu'il est si difficile de l'arrêter même si on pense ne pas être alcoolique.
C'est le piège du cercle vicieux.
J'ai essayé d'arrêter pendant des années...c'était long même si j'étais aidée.
La cure de désintoxication a été décisive pour moi même si je considérais que mon problème était limité parce que j'arrivais à me passer du produit pendant plusieurs semaines toute seule.

[lilith]

Beata a raison, en réalité, l'alcool est un produit "dépresseur", qui favorise donc le développement de dépression ....

c pour ca que souvent, quand l'alcoolisme est lié à une dépression, il faut soigner les 2 en parallèle ...

En plus, l'alcool développe l'état d'esprit dans lequel tu es, donc si tu vas mal et que tu te mets à boire seul, tu te sentira encore plus mal...

mais enfin bon, il ne faut pas comparer les quantités et le rythme...

regarde dans l'annuaire du forum, tu as un lien vers le site des CCAA. ce sont les centre de cure ambulatoire en alcoogie... ce sont des centres gratuits, anonymes, sépcialisé la dedans, avec des medecins, des psy, des infirmières... qui tous te prendront au sérieu je t'assure !!!

recherche le centre le plus proche et apelle les ou vas y !!! dit leur juste que tu as besoin d'aide, que ca va pas, que tu bois trop et ils te recevront !!!
ils ne mettront personne au courant de quoique ce soit !!!!


Quand j'étais vraiment au plus mal, je voyais une psychiatre tous les 15j, à coup de séance d'1h.... ben en plus, ej voyais la psychologue du centre au moins au meme rythme .... plus la medecin spécialisée en addiction presque tous les mois .... elles s'y sont mises à 3.... elles m'ont aidé à lutter.... ca a pris du temps, j'ai fait ebaucoup de rechute....

on a parlé de cure aussi pour moi .... j'ai eu le déclic juste avant .... mais j'étais prète a aller en centre fermé...
pour dire juste, moi je n'arrivais pas à tenir plus de quelques jours, rarement plus d'une semaine.... et certains périodes, les plus noires, je m'assomais quotidiennement...

et pis finalement, je n'ai aps bu une seule goutte d'alcool depuis bientot 3 ans !!!

ca a changé ma vie ! ca m'a révélé à moi même, je me sens mieux (meme si tout n'est pas top) et je m'aime mieux aussi !
je suis queqlu'un de différent, en mieux et je sais maitnenant que meme si j'ai envie de gouter des fois un peu, ou juste de faire comme les autres, j'ai plus aucune envie de me "bourrer la gueule" du tout !!!

et ca m'a aidé à me sortir de la dépression aussi .....


si je suis encore là c tout n'est aps réglé, tout n'est pas rose parce que tout ne se solutionne pas avec l'arret de l'alcool mais je t'assure que ca aide beaucoup !

Bon courage, prends contact avec un centre alcoologie sans peur, il t'orienteront, t'aideront et te prendront au sérieux en toute discrétion ....

[Leeloo]

Merci Beata et Lilith pour vos témoignages plutôt positif, ça me donne de l'espoir.
Petite victoire de la journée: en faisant les courses tout à l'heure je mourrais d'envie d'acheter des bieres ! J'ai résisté !!!!!!! Bon ok la j'ai trop envie de boire.. mais de toute façon pas d'alcool ici donc pas le choix.

Lilith, quand tu t'es rendu au CCAA quel âge avais tu (si ce n'est pas indiscret bien sur) ?

Bravo à vous deux pour avoir réussi de stopper l'alcool, franchement je vous admire.

[lilith]

Heu ..... 25 ou 26 ???? dans ces environs ....

rassure moi ca reste jeune ca !

le CCAA accueille tous les âges, meme les mineurs, sans informer les parents... Ils font pour certains des interventions aussi dans des lycées ou des écoles...
La seule chose c qu'il est possible qu'ils soient débordés et que tu doives attendre pour avoir un rdv. donc n'hésites pas à aller les voir vite.

On y arrives, quand on a n'a pas le choix, quand on réalise que c le seul moyen d'avoir une vie normale, juste une vie... Alors un pas après l'autre, un jour, une étape après l'autre on avance....
Jusqu'au jour où tu prendras vraiment pleinement conscience que tu n'as pas "besoin" de l'alcool. Et là, l'abstinence devient presque facile. Je t'assure.

bravo pour ne pas avoir acheté ! c un pas important !!!