
J'ai l'habitude des forums, mais "salon", "galerie", je ne sais pas ce que c'est ni comment ça fonctionne et je n'ai pas l'énergie pour apprendre pour le moment.
Où poster, d'ailleurs, ce que je veux vous partager maintenant ? Alors les modos, ne vous gênez pas, déplacez là où il faut, mais dites-le moi pour que je retrouve le chemin. Merci

Depuis avant ma naissance, je n'ai pas eu le droit à la vie. Ce droit, je l'ai pris, arraché, à ma mère, puis à mon père, à mon grand-père, à des inconnus, à des gens qui m'ont dit de leur faire confiance car ils suivaient mes dossiers, mais à leur façon, sans veiller à mes vrais besoins. Etc......
J'ai toujours trouvé des raisons de vivre, et aussi de mourir. Chaque fois, j'ai pensé que mes derniers jours étaient arrivés car trop lourds à porter. De plus en plus lourds, chaque fois je me dis que là, je n'en peux plus et que je peux m'autoriser à partir définitivement. Et je suis toujours là, car j'ai, à chaque fois, pu trouver une solution qui me permettait de poursuivre mon chemin parmi les "vivants".
La Cotorep m'a reconnu à > ou = 80% pour 3 handicaps dont psychiatrique, sensoriel, physique. Dans l'ordre d'importance à leurs yeux. Mais je n'ai pas l'AAH car je dépasse le seuil de très peu. Donc je me retrouve perdante sur le plan financier. Cela fait maintenant 20 ans que je vis au seuil de la pauvreté, si ce n'est en dessous suivant les barêmes.
Là, je suis dans une très mauvaise passe. Sinon je ne serais pas parmi vous

Je dois faire confiance à ceux qui sont en face de moi, mais comment leur faire confiance ? Mon avenir dépend d'eux. Insupportable. D'autant qu'ils ont prouvé qu'ils ne comprennent pas mes besoins. Nous n'avons pas les mêmes critères du meilleur mode de vie, du confort.
Mon appartement va être déclaré insalubre. J'ai droit à un relogement. Vu la mauvaise volonté des proprios, les services du logement m'ont proposé un logement définitif dont "tout le monde voudrait". Tout le monde, sauf moi. Il ne répond pas à mes besoins : Vivre les fenêtres ouvertes dès le printemps, jusqu'à l'entrée de l'hiver. Vivre en plein air sur mon balcon couvert 24h/24 sur la même période. Vivre sans vêtement donc sans vis-à-vis. Si je mets une protection aux ouvertures, comme je crains la chaleur, l'été ce ne serait pas vivable. Comme je suis handicapée et piétonne, il me faut les commerces, médecins, administrations à proximité. Donc en centre-ville. Et pas de charges surprises annuelles. J'avais trouvé cela avec mon logement. Mais il n'est pas aux normes (électricité, fenêtres, volets, porte privative, infiltrations d'eau de pluie, et je dois en oublier) alors que la C.A.F. qui devrait être un garant donne les allocations logements au proprio. J'ai donc été trompée. Je me suis sentie trompée. Lourdement trompée car cela fait maintenant 3 ans que je vis dans de mauvaises conditions dans ce logement (qui aurait pu être un paradis) lorsqu'il pleut notamment, l'eau tombant dans l'appart. Alors ne parlons pas de l'hiver. Et cela fait 1 an que les proprios se sentant acculés font le maximum pour tromper et me faire porter le chapeau. Les agents de police municipale sont entrés dans leur camp sans vérifier qui avait raison. Les proprios sont des notables de cette petite ville. Moi, qui je suis à côté ? Depuis 1 an ils me font vivre un enfer. J'ai pu prouver ma bonne foi, mais pour les agents de la police municipale, je reste leur bête noire ... peut-être parce que je les ai mis face à leur incompétence et leur "harcèlement" en allant demander des comptes à la Mairie. Donc chaque fois que les proprios veulent m'embêter, ils savent quels appuis aller chercher. Manipulations tout en finesse, des proprios et de la police municipale.
Le Tribunal va entrer en jeu et obliger au relogement. Mais j'ai trouvé ce que je cherchais (à part l'indécence puis l'insalubrité bien sûr) en prenant ce logement. Je suis fatiguée à un point que je n'aurais pas pu imaginer. Les services du logement m'ont fait faire plusieurs démarches puis m'ont dit que c'était inutile, alors qu'ils savent que ma santé ne me permet pas de courir à droite et à gauche pour les démarches. J'ai dû faire face à 3 dossiers en même temps, en plus du "harcèlement" de la police municipale. On me dit que je risque d'être relogée plusieurs mois, peut-être un an. On me fait miroiter que le proprio payera le loyer jusqu'à ce que les travaux à l'intérieur soient terminés. Mais je m'en fous qu'il paie le loyer, j'ai besoin de rester chez moi, dans mes murs, avec ce qui m'entoure, la vie qui m'entoure : je connais les araignées de mon balcon par leur nom scientifique, je les vois grandir, faire des enfants. Les insectes, ça vole ou ça s'en va très vite, mais les araignées ont élu domicile ici. Nous formons comme une famille.
Mon passé m'empêche de faire confiance, de me mettre pied et poing liés à quelqu'un. Et ce qu'on me fait vivre confirme. A mes yeux, ça confirme.
Je ne me vois pas, je panique à l'idée, de devoir partir même temporairement de mon logement pour un autre, avec tous mes meubles et affaires, et dans un logement qui ne me ressemble pas, où je ne peux pas me projeter car mes critères de confort et mon mode de vie ne sont pas conformistes. Mon chez moi est ici, pas ailleurs. Je n'en peux plus de déménager n'importe où. Depuis mon enfance je déménage d'un lieu à un autre à cause du métier de mon père. J'ai même été SDF pendant 2 ans 1/2 à cause de la malhonnêteté d'un employeur et les Prud'hommes m'ont donné raison, mais au niveau financier, il ne fallait pas que l'employeur indélicat ferme ses portes .... Donc pour ne pas m'endetter, j'ai "choisi" de vivre SDF, avant d'arriver dans un logement de ce proprio, au rez de chaussée d'une maison voisine, carrément insalubre, mais comme la CAF .... donc je n'ai jamais fait de dossier à ce moment-là, pensant que l'appart était aux normes mais avait seulement des problèmes. Puis j'ai demandé à venir dans ce logement dont je savais qu'il avait un balcon et aucun vis-à-vis et qui semblait correct. Là, je n'ai pas pu faire autrement que de monter un dossier, car je n'avais même pas de chauffage alors qu'ils me l'avaient promis pour l'entrée de l'automne, il y a 3 ans.
Les idées suicidaires sont revenues en force depuis quelques mois. Ces jours-ci ça va très mal. Et moi qui tient tant à ma liberté de mouvement et à ne pas être sous traitement (car je ne tiens pas à me retrouver bouffie, les traits figés, les mouvements ralentis, les émotions endormies, etc.... ce que certains d'entre vous devez connaître, car je l'ai connu moi aussi dans le passé) et ne tiens pas à être à nouveau un zombie, j'ai pensé que le mieux serait peut-être que je me fasse hospitaliser mais où ? J'ai cherché la différence entre hôpital psychiatrique et maison de repos, et je constate que ça dépend des maisons de repos.
Je me dis que si je pouvais trouver une maison de repos avec chambre seule, avec la possibilité de vivre les fenêtres ouvertes si j'en ai besoin, en liberté de mouvement, sortir libre, dans la campagne, dans la montagne, continuer à prendre en photo ce qui vit, plantes, animaux, insectes. Aucun humain sur mes photos, bien évidemment, ce serait super, et en plus je serais surveillée pour ne pas que je fasse le mauvais pas. Car je ne veux pas mourir, seulement ne plus souffrir. Mais il faut que je sois libre de mes mouvements et de mes choix de vie. Je suis incapable de faire confiance aux humains, j'espère mais j'ai peur.
C'est le seul espoir que j'ai. J'y ai pensé hier juste avant de m'inscrire chez vous. S'il était possible de trouver une telle maison de repos "anti-psychiatrique", prise en charge par la sécu et ma mutuelle ? Si le Tribunal condamne les proprios à payer le surplus ? Qu'il les condamne à me garder mes meubles et affaires dans le logement à côté (vide et indécent), et à tout remettre en place, soigneusement, pour que je puisse réintégrer mon chez moi sans avoir dû déménager ? Si la maison de repos me garde jusqu'à ce que les travaux à l'intérieur du logement soient terminés ?
Je ne dois pas être réaliste, là, car comment faire confiance à ces proprios pour mes affaires, mais je m'accroche pour l'instant à cette idée de projet.
Une amie m'a parlé de me faire loger temporairement dans un gîte de ma petite ville pour que je n'aie pas l'impression de déménager, et c'est une idée, mais un gîte ça coûte plus cher qu'un simple loyer et ça ne serait pas accepté, il me semble, puisque je demanderais au Tribunal que ce soient les proprios qui paient puisque je ne le pourrai pas.
J'ai aussi monté un dossier pour ma perte de jouissance de mon logement pendant ces 3 ans. Mon Avocat a pris le relai du dossier que j'ai monté toute seule, photos à l'appui. Ce Tribunal ne statuera pas tout de suite. Ca peut traîner en longueur, mais un jour, sans doute, je recevrai des indemnités de dédommagements. J'ignore la somme, mais ça pourrait m'aider à déménager correctement pour un lieu correct qui me corresponde. Quand ?
Ca m'a fait du bien de vous parler et je vous remercie pour ceux qui viendront lire et me répondre.
Quelles sont les possibilités réalistes ? Qui connaît ?
