Sondage : Avez-vous peur de votre mort?

[laptev]

J'ai pour ma part répondu oui, mais je pense qu'il est vrai que c'est une question d'état d'esprit.
En général, l'idée de ne plus vivre me vient parfois à l'esprit, mais il faut aussi du courage pour franchir le pas. Je ne suis plus sûr d'en avoir le courage, mais en même temps, c'est une histoire d'état d'esprit. Il existe certains moments particuliers où on est dans une disposition telle qu'on ne ressent plus cette peur pendant un certain moment.

Une fois quand j'étais en montagne, j'ai glissé d'une route étroite et ai failli tomber dans le vide; je me suis raccroché à la barrière de sécurité qui était tordue. Bizarrement je n'ai pas eu peur, j'étais même plutôt calme, et remonter ne m'a pas seulement demandé de la force physique.....

Une autre fois, ce n'était pas vraiment un accident, mais j'étais en train de traverser la montagne gelée, et quand il y a de la neige partout, on ne sait pas où se trouve la roche solide et où se trouve la glace recouvrant le lac glacé....J'avais malencontreusement marché sur cette glace avec le lac en-dessous moi, et là j'avoue avoir eu assez peur que la glace se brise.....

Ces deux situations m'amènent à penser qu'il s'agirait également de l'état d'esprit dans lequel on est à tel ou tel moment qui pourrait influencer le fait d'avoir peur ou non au moment fatidique......je pense.......

[camiliana]

j'aime mes enfants , je ne veux pas les faire souffrir , donc j'essaye de m'accrocher et me raisonner
pourtant , par moment je suis plongée dans un profond desespoir si comme si la mort m'apelait et la je ne pense plus a rien ni personne
j'ai fais une ts il y a des années mais j'etais sous alcool et j'ai vidé l'armoire a pharmacie un cocktail quoi
la mort n'a pas voulu de moi
d'autres fois je l'ai croisée , accidents, agression, des risques
aujourd'hui j'ai compris que si je ne dois pas partir , je ne partirai pas
que ce soit par suicide , accident, maladie ,autre, si ce n'est pas notre heure ou notre tour , on vivra jusqu'a ce qu'elle le decide
c'est que nous avons encore a faire sur cette terre

--edit--

je crois au destin
ce qui arrive, devait arriver
je crois que nous n'avons pas le choix de notre vie, ou de notre mort
de nous trouver ou nous devons nous trouver a une importance , comme un cycle ou des destins des histoires deja ecrite


un jour je prend ma voiture tard le soir en sortant d'un repas chez des amis avec mes enfants
a peine ai je demaré un homme s'avance a la fenetre de ma voiture pour me demander du feu ce qui m'a retardé de 10 a 15 secondes
sur la route du retour si j'avais etais 10 secondes plus tot a une intersection un chauffard nous aurait enlevé la vie en grillant un stop a environs 80km

[ylou]

J'ai mit oui, car c'est la peur de souffrir, et aussi la souffrance des personnes qui m'aiment, je veux pas qu'ils soient triste.

[megane]

Je me demande si on posait cette question à des gens non déprimés, s'il y aurait 51% qui diraient qu'ils n'ont pas peur... Enfin lol moi je n'ai pas peur car j'espère qu'il y a un monde meilleur, que je retrouverais les gens que j'ai perdu et que je profiterais enfin d'un peu de paix.
Mais j'ai aussi conscience de toutes les choses que l'on perd. L'idée d'imaginer mon corps froid et dur me fait peur. Je me concentre sur mon âme qui continuera à vivre au delà de tout cela.
Hier je regardais une vidéo sur la thanatopractie. Preuve que cela ne m'effraie pas. Je crains juste au dernier instant de ne pas avoir fait tous mes rêves. Une fois mes rêves faits, je peux partir.
Alors je m'accroche à cela même si des fois la mort rode encore plus fort...
Et enfin je ne veux pas faire souffrir mes parents qui ne s'en remettraient pas. J'accepte de souffrir moi mais pas mes proches.

[Jessya]

Pas peur du tout de la mort au contraire...

J'ai fait plusieurs tentatives de suicide et une fois j'ai failli y rester, j'étais inconsciente et j'étais en train de rejoindre ma meilleure amie décédée quelques années avant. Elle m'attendait puis on cueillait des fleurs dans un champ immense.

Je n'ai jamais été aussi bien, un sentiment de béatitude inexpliquable. Puis j'ai été réveillée et là retour à la réalité en pleurs et en hurlant.

[Double L]

Rien à cirer de la mort.

Beaucoup de gens respectent la mort parce que, consciemment ou non, ils pensent qu'il y a un être supérieur qui les surveille et qui les juge. Mais la mort n'existe pas en tant que telle, elle n'existe qu'en tant que fin de la vie. On ne dit pas d'un objet qu'il est mort, on ne dit pas de quelqu'un qu'il était mort avant de naitre.

La mort je m'en fous complètement, vivant ou pas c'est pareil.

[princesse]

Je me demande si on posait cette question à des gens non déprimés, s'il y aurait 51% qui diraient qu'ils n'ont pas peur...

Je pense comme toi MEGANE, que les résultats ici sont vraiment significatifs...je suis persuadée que les gens "qui vont bien" ont peur de la mort.

--edit--

Puis j'ai été réveillée et là retour à la réalité en pleurs et en hurlant.

c'est ce que je vis un matin sur deux.

--edit--

La mort je m'en fous complètement, vivant ou pas c'est pareil.

Pareil ici

[aboulie]

moi j'ai terriblement peur de la mort, la mienne et celle des mes proches.

[fredou59192]

Non je n'en ai pas peur bien au contraire , même si je ne me suiciderais pas , je considérerait ma mort comme une délivrance.

[tableaunoir]

J'ai voté non . La mort ne me fait pas peur... la vieillesse, la maladie oui ... peur de perdre mes facultés, peur de devenir une charge pour mes proches . C'est un des points qui à la fois me pousse à combattre ma dépression et ...l'alimente! mon état est, en partie, lié à cette peur de ne pas avoir ou plus avoir les capacités pour gérer le quotidien de ma famille, quand je m'écroule , d'être une charge pour eux ... ces peurs étaient là mais avec la dépression, elles sont multipliées! c'est en cela que ça alimente ma dépression ...mais en même temps parce que je crains cet état, c'est ce qui me motive pour m'en sortir ...
La mort, bizarrement, ne me fait pas peur , pour moi . Quand je serai morte, bé je serai morte donc fini les soucis ! et puis le fait de savoir que la mort est inéluctable me fait me dire qu'il faut que je vive cette vie ... bon j'ai beau me dire ça je réussis par mes autres peurs à ne pas réussir à vraiment la vivre. Ma seule inquiétude par rapport à ma mort, ce sont mes enfants, ce qu'ils leur arriveraient si je venais à mourir ... j'avais déjà fait une dépression il y a plusieurs années de cela et j'avais songé à ce moment là à me donner la mort . Ce qui m'a retenue c'est la pensée que mes enfants risqueraient de revivre avec leur père dont je suis maintenant séparée et de revivre l'enfer qu'ils avaient vécus à l'époque...

[laughing bouddha]

super peur de la mort, depuis ma plus tendre enfance

[Philosss]

J'aimerais savoir si votre mort vous fais peur ou pas, parce que moi je n'éprouve aucune crainte pr ma prope mort (contrairement à celle de mes proches...)

J'espère ne blesser personne avec ce sondage , c'est juste que pour moi la mort n'est pas tabous et j'aimerais savoir si d'autres sont comme moi... parce que j'y pense souvent, peut-être trop?

Merci de vos réponses

Exactement!

Pour moi non plus l'idée de ma mort est très loin de me faire peur. Je ne fais rien pour la provoquer, je ne fume même pas. Je n'ai pas de comportements auto-destructeurs mais reste que la mort ne me fait pas peur du tout même que j'ai hâte. Je ne fais rien pour la provoquer. Mais le jour qu'on me dira que j'ai un cancer et que je vais crever, je pense que je sauterai de joie en me disant E N F I N c'est fini.

Je fais des crises de panique. La littérature dit que les gens ont peur de mourir. Pas moi. Jamais. Je ne ressens pas la peur de mourir autant qu'une impression vive de souffrance intense d'étouffement etc. Mais pas la peur de mourir.

Il y a 15 ans j'ai fait un choc anaphylactique et je me souviens très bien des secondes avant de perdre conscience. Ça faisait déjà une grosse demie-heure que les symptômes de crise d'asthme aigue, d'étouffement amplifiaient. Je ne ressentais pas la peur de mourir autant qu'un état d'irréalité. Je ressentais de la douleur due à la difficulté respiratoire mais pas de peur de mourir. Et c'était avant la dépression.

...puis je me souviens très bien des quelques secondes avant de perdre conscience. Avant de faire la chute de pression. Je ne ressentais plus rien mais j'entendais toute l'agitation du personnel médical, je vois l'infirmière avec le défibrillateur dans les mains mais...........j'étais bien. Un état de bien être total puis j'ai sombré.

Je crois que cet état de bien être doit s'apparenter à la mort et je me dis qu'enfin tout sera très bien.

Une autre de mes croyances est que l'enfer dont la religion nous abreuve est en fait, notre traversée sur la terre. Notre chemin de croix personnel comme humain.

Oui je crois à la réincarnation. Et si c'est vrai qu'on doit se retaper les mêmes épreuves suivant un suicide, cette pensée me fait assez peur pour exclure le suicide même si j'y pense quotidiennement.

Plusieurs personnes sur ce billet parle de la peur de souffrir....mais je me demande de quelle souffrance ils parlent au juste? Parce que déjà la dépression détient à elle seule une large part de souffrance. Évidemment qu'il y a les souffrances physiques mais là encore. Si c'est physique, il se trouvera forcément un médecin ou un membre de la famille pour exiger d'augmenter les doses de morphine par exemple si c'est le médicament nécessaire pour éteindre la souffrance physique.

Pour ma part, la dépression me fait plonger creux. Je la traîne comme un boulet et la souffrance psychologique est parfois si intense que parfois j'ai l'impression de ne rien ressentir physiquement. J'ai de la difficulté à imaginer une souffrance plus élevée. Puis si c'est une souffrance physique à trainer avec de crever, on s'en tape! Y'aura toujours des médicaments pour éteindre cette souffrance.

Toi, pourquoi n,as tu pas peur de la mort?
Quelles sont tes croyances?
Pourquoi avoir posé cette question?

[Suzie]

Depuis que j'ai traversé des crises suicidaires (sans passage à l'acte), je n'ai plus peur de mourir... Je lutte contre cette idée parce que je n'ai pas le droit de laisser mes enfants se débrouiller sans moi ! Mais parfois, j'aimerais pouvoir mourir sans qu'on me le reproche...

[Mélina]

Par moment, j'ai ressenti mon existence si vide, que mourir m'était indifférent ou plus ou moins attendu avec impatience.
Par moment, j'ai ressenti mon existence de façon si douloureuse, que sans vouloir exactement mourir, je voulais la cessation des souffrances, alors la mort m'est apparue comme une délivrance, un peu comme un sommeil blanc et sans rêve, désespérément désiré et qui ne viendrait pas.
Par moment, j'ai fait de l'hypocondrie, alors la mort était comme une épée de Damoclès, une menace permanente. Là, j'ai eu peur de la mort.

Un jour, j'ai traversé une rue alors qu'une voiture arrivait en pleine accélération. Fatiguée, j'étais pressée de rentrer chez moi, pour dormir. J'ai traversé, me disant: "Ca passe ou ça casse. Si ça casse, c'est pas grave"
Ca a cassé, j'ai tout vu, tout entendu, tout senti. Je n'avais toujours pas peur de mourir, mais juste après ce "vol plané", j'ai perdu tous mes cheveux et j'ai fait un zona monumental. J'ai compris que si je n'avais pas peur de mourir, j'avais quand même peur de mourir. J'ai compris que je désirais mourir et j'ai compris que j'avais envie de vivre.

Aujourd'hui, je n'ai pas peur de l'état de mort, mais j'ai envie de vivre. Et parfois j'ai peur de désirer la mort, parce que j'ai envie de vivre.

Parfois, enfin, j'ai peur d'avoir trop envie de vivre. Ou plutôt envie "de travers".

[floflo2929]

Parfois elle me fait peur (j'ai donc mis oui) mais toujours elle me dérange.
Je ne veux pas que la vie s'arrête, ni pour moi ni pour quiconque... Enfin, y a quand même des ordures ! J'aimerai qu'on se réincarne et qu'on s'améliore, de vie en vie.
La mort, c'est la fin. Quelle tristesse. Le bonheur n'aime pas la fin, il n'y a que la malheur qui apprécie. *je me suis exprimée bizarrement, mais tant pis*

[Lucretia]

Je n'ai pas peur de ma propre mort. J'ai l'impression de mourir à chaque crise d'épilepsie. Et ce qui me fait peur c'est de souffrir, d'être handicapée ou d'avoir une maladie très grave. Mais mourir, oh ça non. A chaque fois que je traverse une rue, j'espère quelque part qu'une voiture me percute. Désolée si j'en choque...

[Pluie-Noire]

J'ai répondu non, et ce pour plusieurs raisons, la première est que pour moi la mort est réconfortante.... je vois ça un peu comme une porte de sortie de secours en cas d'incendie... enfin je me comprend... La deuxième raison est que la mort je la croise presque chaque nuit dans mes cauchemars alors à force de mourir de toute les manière possible et imaginable je n'ai plus vraiment peur, j'y prend même plaisir parfois... (Oui oui je suis folle, mais c'est pas nouveau )

[Riton]

quand j'étais mystique, je pensais que là mort était là, silencieuse, qu'elle guettait le moment opportun où on lui tourne complètement le dos tout excité que nous serions de voir ce qu'il y a de ce coté là mais c'est seulement juste à ce moment que la mort s'approche pour radicalement vous tordre le cou et vous mettre cette odeur dans votre nez, ce gout horrible dans votre gorge et cette envie impérieuse, par horreur, de fermer les yeux.

Mais le mysticisme n'est qu'un dessin sur un bout de carton. est-ce mieux ailleurs?

La superficialité est une chose, exister pour vivre en est une autre.

d'un autre coté, vivre pour vivre m'a fait perdre beaucoup de temps.

Exister, pour soi, pour quelqu'un d'autre, j'ai beau être l'être le plus fainéant que je connaisse, ça ne doit pas demander trop d'efforts.
assit face aux murs à me laisser aller au capitalisme bête dans un monde qui n'attend qu'ça.
Il doit exister un monde où l'on attend autre chose, il est possible que je m'y sente mieux exister.
Quelle initiative, il n'y a pourtant aucune mine dans ma rue, j'ai même de plein droit des clefs dans ma poche.

être touché là, là et là pour ressentir partout. Et faire pareil à ceux qui vous l'demande. par les livres, la bouffe, le sex. Faire varier le ressenti y incorporer profusion, richesse et disparité. s'entrainer, faire des gammes, enrichir son catalogue. Quand l'idée vous a échappé au moment où elle aurait due vous inspirer, que vous vivez seul et qu ça ne vous blesse pas, pourquoi cela devrait-il vous déranger? qu'est-ce qu'il y aurait de si dérangeant? les autres ne sont pas comme vous? c'est surement leur problème.
peut-on réduire le vivant à sa seule reproduction?
peut-on réduire ce qui ne permet pas de réduire le vivant à sa seule reproduction au concept de mort ?
Faire des enfants ou mourir en essayant. Dit comme ça, ça a d'la gueule.

En absence de projet d'enfant, n'y a t-il pas autre chose qu'un cimetière dans la vie?

être une pendule minutieuse dans une vielle maison inhabitée depuis 30 ans, quand il fait si beau dehors... j'ai envie de dire que c'est suffisamment tragique pour être touchant, mais suffisamment débile pour ne pas être touché. tragique, terrible. Frantic, doesn't it? c'est itératif.

méditez donc la d'sus.

[Opentune]

Oui....Non....ambiguité !!!!!
Si l'on parle de mort "naturelle", vieillesse, maladie, j'aurais tendance à répondre non.
Si l'on parle de suicide, c'est plus compliqué. Un soulagement à tous ces maux. Mais c'est très égoiste pour ceux qui restent. Là, je pense à ma fille. Comment se construire après le suicide d'un parent ?
Alors, je répondrais oui pour l'inconnu, pour ceux qui restent quand il y en a.

[Scorpina84]

J'ai répondu oui, c'est vraiment un sujet qui me donne la chair de poule !