Un état suicidaire est-il synonyme de dépression ?

[morticia]

bonjour, à toute et à tous,
voilà, depuis l'age de sept ans je veux en finir (j'en ai quasi trente à l'heure actuelle, je sais ça fait pitié), je ne me suis jamais sentie dépressive pour autant et les divers symptômes décrits ne me correspondent pas vraiment. Mon copain ne cesse de me dire que je fais une dépression, mais je ne pense pas :je sais pourquoi je suis comme cela depuis tant de temps (je comprends moins pourquoi je ne réussi pas mais là n'est pas ma question) et je n'ai jamais ressenti de grande lassitude (sauf quand je ne travaille pas). Je ne me sens pas triste ou quoi, j'ai juste cette envie, j'ai fait plusieurs tentatives de suicide (dont deux et demie m'ont conduit à l’hôpital). Enfin bref, est ce que suicidaire est obligatoirement synonyme de dépression?
merci de m'avoir lu.

[clairette]

Bonsoir Morticia,

Hummm, question difficile . J'ai fait quelques recherches sans vraiment trouver de source valable à te citer.

Je te suggère de faire un petit tour chez un psychologue, juste pour en parler et avoir un avis compétent sur la question.

A très vite

[morticia]

Bonsoir, merci en tout cas de votre réponse,
je consulte un psychologue, il est vrai que je ne lui est pas demandé si je faisais une dépression, car je me concentre sur mon métier, qui est ma passion est, en même temps, mon inquiétude... Enfin bref, je crois qu'en effet je lui poserai la question, il le faudrait... Quoiqu'il en soit, merci de m'avoir répondu.

[Xelane]

Je pense pas que le forum soit la pour poser des diagnostique Ca va vite de lire des truc sur le net et dire a ben c'est ca...
Pour ca il vaut mieux le demander a un professionnel et puis est ce que le diagnostique changerais quelques chose a ton état ??

Pour te répondre je ne pense pas qu'etre suicidaire est synonyme de dépression. On peu etre depressif sans forcement avoir envie de se fouttre en l'air et on peu faire des TS sans etre depressif.
C'est pas si simple...


Si tu nous ne disait un peu plus par contre.
Tu y pense depuis tes 7ans mais c'était pour quelles raisons??
Est ce que c'est quotidien ou par periode?
Est ce que c'est des idées de mort ou il y a un scenario dejà tout fait??

[morticia]

bonjour,
merci de votre réponse également. En fait, oui, cela changerait quelque chose, je serai fixée sur mon état au sens : suis je "malade" auquel cas peut être devrais je prendre quelques traitements et voir plus un psychiatre? Ou est ce que je ne le suis pas, auquel cas devrais je plus parler à mon psychologue de ce qui fait mal?

Je comprends votre réponse, mais je n'attend pas un diagnostique, juste une réponse (que vous m'avez fourni, à priori) : peut on être suicidaire sans être en dépression? (peut être m'étais je mal exprimée? ).
Pour répondre à votre question, j'ai eu une enfance assez difficile.

Je dirais que c'est à la fois quotidien et par période : quotidien car il n'y a quasiment pas un jour sans que je n'y pense (du style "je devrais quand même me bouger le popotin pour me foutre en l'air" ou "purée, pourquoi je n'ai pas réussi peut être que comme ci ou comme ça j'y arriverais" ou "pauvre fille tu vois pas que tu enquiquines tout le monde tu attends quoi?") et par période au sens où de temps en temps (assez régulièrement) cela devient plus concret genre tel jour, tel moyen. Le problème c'est que le jour en question je ne trouve même pas la motivation, et, au delà de cela, ce qui me retiens c'est la pensée que mon copain me quitterait illico si j'avais le malheur de me rater une fois de plus.

En ce moment, cela devient assez impérieux donc, j’essaie de trouver des parades(du style écrire dans une sorte de journal intime que j'ai depuis toute petite et qui me sert d'exutoire) et j'essaie de me projeter dans un futur proche avec des trucs du style, "faut que tu tiennes tant que tu n'as pas fait ça", ou "non, la tu ne peux pas car tu as tel impératif telle date"... Mais j'ai du mal à tenir... Et je suis comme cela depuis que j'ai 7 ans (sauf que de temps en temps je n'y tiens plus et je craque... Parfois c'est juste la honte, genre j'ai pas été au bout et on me surprend (ça m'est arrivée petite avec ma grand mère et plus récemment c'est mon copain qui m'a surprise) et d'autre fois, je me retrouve à l'hôpital....

Voilà, désolée d'avoir été un peu longue, j'espère avoir répondu à vos questions et avoir été plus claire.

[Gnossienne n°1]

Bonjour Morticia,

Une question qui me vient comme ça : comment arrivent ces envies suicidaires ?
Je pose la question, car en ce qui me concerne, j'entends très souvent une petite voix qui me dit "j'ai envie de mourir", mais finalement je passe à autre chose, ou au pire je me fais du mal (assez rare, je me retiens pour éviter d'affoler l'entourage). Il y avait une période où j'en avais parlé avec mon psy et ça s'était calmé. Mais depuis quelques mois, cette petite voix est de retour.

Et il me semble que ce genre de "phrase" peut aussi représenter une envie de changement, pas forcément une envie de mourir.
Ca peut être une partie de nous qui a envie de mourir. Par exemple un côté négatif de nous que nous aurions envie de faire partir.

Qu'en penses-tu ?

[morticia]

bonsoir,
là où je vous rejoint complétement c'est pour la "petite voix" c'est un genre de truc comme ça en effet, après, je ne saurai vous dire, juste que, depuis le temps, je ne vois pas d’intérêt à vivre (même si j'aime pas mal de choses) c'est surtout une question de libération pour moi, j'ai envie d’arrêter c'est tout, mais je comprends l'idée d'avoir envie de "tuer" une partie de soi, ses mauvais coté, ou certaines pensées ou certaines parties de son caractère.

[Gnossienne n°1]

Personnellement, ce qui me retient, c'est la culpabilité !
La culpabilité vis-à-vis de ceux qui m'aiment, qui m'entourent, et qui seraient effondrés, suite à ma mort.

Donc finalement, parfois la culpabilité a du bon...

Et bon, il paraît que la vie vaut le coup d'être vécue.

Quand je suis dans une période négative, je vois tout en noir, mais quand je vais bien, je prends mon pied avec des choses que j'aime.

Tu te trouves peut-être dans une période un peu "obscur" qui fait que tu vois tout assez négativement. Mais une fois que tu reprendras le dessus, je suis sure que tu retrouveras le goût de vivre, et que tu auras la réponse à "pourquoi suis-je ici ?"

Prends soin de toi
(ici tout le monde se tutoie, ne t'embêtes pas avec le vouvoiement )

[morticia]

Bonjour,
depuis le temps je ne sais pas si je pourrais voir les choses autrement, pourtant j'essaye vraiment; c'est d'ailleurs l'une des raisons de l'intitulé de mon sujet : si je faisait une dépression, au moins j'aurai quelque chose de connu et de soignable, alors que là, j'ai l'impression parfois d'être "dans le brouillard" : suis je "malade"? est ce que je peux changer? Quelles pourraient être les clefs? ect.
Je fais une sorte de distinction entre les choses que j'aime (voire qui me passionne) et ce que je veux vraiment, pour moi c'est en attendant de pouvoir, je m'occupe.... Ce genre là...
Merci en tout cas.

[Gnossienne n°1]

Bonjour Morticia,

Et pour toi, est-ce que le jour où tu pourras faire les choses que tu veux, ça ira mieux, tu auras vraiment envie de vivre ?

Je sais que ce qui m'a redonné du "souffle" dernièrement, c'est de franchir le pas pour la musique par exemple, participer à des scènes ouvertes, alors qu'avant, je restais dans mon appartement.

Les encouragements des autres m'aident à avancer.

Peut-être que cela pourrait aussi t'aider ?

[morticia]

Bonjour, merci de ta réponse,

Je crois que toute la difficulté réside là : je ne sais même pas ce que c'est d'avoir envie de vivre en fait....
Oui, j'ai connu des joies, oui, il y a plein de trucs que j'adore mais celà ne suffit pas, ça ne me donne que de petits moment de "calme".
En fait quand je dis "ce que je veux vraiment" c'est en finir.... . Je me suis battue pour arriver à exercer un métier que j'adore (c'était une sorte de substitution au plan A qui est... tu sais... Donc, j'ai toujours essayé de me battre, j'ai fait du théâtre, ce que j'adorais faire (mais cela ne me rends pas triste de ne plus en faire pour l'instant).

En fait, le seul truc bizarre chez moi, c'est que je veux mourir (je crois que j'y tiens plus que tout au monde) mais que je ne cesse de m'accrocher à des projets plus où moins grand ; mais en réalité, c'est juste histoire de ne pas avoir complétement la honte de s'être ratée et de ne pouvoir réussir....